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Défi n°7 Première Rencontre

descriptionDéfi n°7 Première Rencontre EmptyDéfi n°7 Première Rencontre

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Première rencontre entre protagonistes


L'enjeu est de décrire la rencontre entre vos personnages principaux. Le champs des possibles est large : coup de foudre, rivalité, mépris, respect... La rencontre peut-être précédée par la réputation de l'un ou des deux protagonistes, ou au contraire être une totale surprise. Elle peut se produire IRL, dans un espace virtuel ou onirique ou encore dans un monde des morts.

Date limite de contribution : Dimanche 29 juillet 2018


Difficultés :

— Avoir une approche du ressenti de chaque personnage qui se mêle à leur description.
— Ancrer des éléments de la réaction future qui liera les protagonistes.

Point de bonus : L'inversion de point de vue subjectif en cours de scène.

Point de l'originalité : La rencontre peut mettre en scène plus de deux personnages.

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Et c'est donc parti pour le sujet sorti vainqueur du sondage avec six voix sur seize ! devant les 4 voix de "sortilège ou démonstration technologique spectaculaire" *:D*

Hum... je pourrais me montrer chafouine et copier/coller ici l'épisode de Bubu écrit pour le défi numéro 5.  *langue1* *siffle* *^^*

Rêveusement,
Foenidis

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Sept fois à terre, huit fois debout !

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Foenidis a écrit:
Hum... je pourrais me montrer chafouine et copier/coller ici l'épisode de Bubu écrit pour le défi numéro 5.


La valeur de la liberté se mesure à ce qu'on en fait !

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Je me lance. *oups*

Hastein avait mal à la tête. Un mal sourd et épais, qui lui enserrait les tempes. Il était allongé sur le dos, sur quelque chose de moelleux, avec un oreiller confortable sous sa tête. Il n'avait pas froid, car il sentait une couverture de fourrure sur lui, dont la bordure lui chatouillait les narines. Il fit un effort pour ouvrir péniblement les yeux et ne reconnut pas l'endroit où il était. Une chaude clarté, le Soleil manifestement, l'éblouissait. Sa vision s'ajusta peu à peu et quand il vit net, il put contempler au-dessus de lui une toile aux bandes de couleurs vives.
Que faisait-il là ? D'ailleurs, pourquoi se trouvait-il ici ? Il fronça les sourcils, surpris et intrigué et tenta de se souvenir de ce qui s'était passé avant qu'il n'aboutisse dans cet endroit. En vain. Puis il baissa les yeux, laissa errer son regard autour de lui et découvrit, debout, Edwina.
Un rêve comme il n'en encore n'avait jamais fait, se dit-il tout d'abord, tant la jeune fille irradiait beauté, calme et douceur. Elle était la féminité même, solidement campée sur ses jambes un peu écartées, les mains sur ses hanches larges, la taille fine, soulignée par un pantalon de cuir moulant, un corsage de la même matière dont le laçage contenait avec peine la générosité des formes, et un visage paisible... Son visage... Une peau de pêche, un délicat teint hâlé, un discret sourire dévoilant de petites dents blanches, des pommettes hautes, des cheveux blonds nattés lui enserrant le crâne... Des mèches rebelles, dans la lumière matinale, la nimbait d'une aura dorée. Quand à ses yeux... Hastein en avait déjà vu cette incroyable couleur sombre : c'était celle des lacs d'altitude quand le ciel azuréen des plus beaux jours se reflète dans la profondeur insondable de leurs eaux. Et il s'y noya immédiatement. Hypnotisé, il ne se rappela plus les questions qui lui étaient venues à l'esprit au sortir de son inconscience. Il tenta de se redresser ; la tête lui tourna.
Edwina vint promptement s'asseoir au bord du lit où il gisait et appuya doucement une main ferme et souple sur sa poitrine pour le faire tenir tranquille.
– Reste allongé, murmura la jeune fille d'une voix aux sonorités suaves.Voilà une semaine que tu gis sur ce lit. Ne bouge pas. Je m'appelle Edwina, tu es sous ma tente – enfin, celle de ma mère et moi – et tu as été amené inconscient par deux membres de notre tribu.

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Tout est perdu ? Tant pis. En avant !

descriptionDéfi n°7 Première Rencontre EmptyRe: Défi n°7 Première Rencontre

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First to fight, SoF s'engage dans les Marine's ?

En tous cas bravo *bravo* pour ce First to write qui fait le job ! On a bien ce mélange de perception, de ressenti et de description. C'est facile à lire, on se projette directement*respect*, et on aurait aimé en avoir un peu plus. :: Peut-être plus tard ! Les points de bonus et d'originalité devraient pouvoir te permettre d'enrichir ta proposition !

A qui le tour ?

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Delalaine a écrit:
La valeur de la liberté se mesure à ce qu'on en fait !


Yep, m'enfin, j'ai surtout pris la liberté de la blague !  *lol*

> Soldier of Fortune

C'est ce qu'on appelle un réveil de rêve !  *bravo!*

.............................................

Bon, pour ma part, j'avais point d'idée. Pour une fois, Bubu est resté muet, je ne savais trop où piocher parmi l'existant, même si mes hussards m'ont effleuré l'esprit, mais c'est un récit à la première personne, et la naissance de leur amitié est relatée de façon un peu trop succincte pour ce sujet et ça ne m'a pas dit de la refaire autrement. Inventer d'autres personnages ? Personne ne s'est pointé pour se porter volontaire.

Du coup, c'est de Soldier of Fortune qu'est venu le secours en me donnant envie de répondre avec une autre rencontre masculin/féminin piochée dans Roman3, ma saga mise entre parenthèse le temps que je publie (peut-être) un one-shot.
Certains d'entre-vous s'en rappelleront peut-être, il me semble bien que j'avais posté la première version sur le passé bleu. Ayant stoppé ma troisième réécriture (plus profonde que la précédente) avant ce passage, c'est donc la seconde version qui défendra mes couleurs ici. Version imparfaite qui ouvre une fenêtre sur le niveau que j'avais il y a trois ou quatre ans en arrière.

Foenidis pour Mlirnwirl a écrit:
Dans le giron de la large plaine, Fulbar, le visage moiré d'une transpiration malsaine, avait sombré dans les profondeurs d'un sommeil sans couleurs.

Il ne réagit pas dans un premier temps quand son corps se trouva agité de brusques à-coups. Un énorme loup avait saisi du bout des dents la manchette ensanglantée de son gant. En l'absence de réaction de l'être humain dont il s'était méfié de prime abord et excité par le goût du sang, il secouait à présent avec sauvagerie sa prise. Il savait devoir déchirer l'étoffe pour atteindre la chair juteuse.

La brutalité des saccades finit par tirer le jeune homme des limbes. Ses paupières se soulevèrent à regret et sa vue était encore noyée de flou quand son sens de l'ouïe émergea à son tour du brouillard. Les vibrations étranges d'un son inconnu l'incitèrent à faire un effort pour se redresser. Son esprit gourd répondait au ralenti, laborieux combat pour retrouver quelque lucidité.

Sa vision s'éclaircit aussitôt quand il réalisa qu'une hideuse bête tenait son bras droit suspendu par l'étoffe composite de son gant. La cruauté des pupilles jaune d'or de l'animal soulignée par un grondement agressif, l'ivoire des poignards entre ses babines retroussées, ne laissaient aucune place au doute.

L'afflux d'adrénaline fut aussi salutaire qu'efficace, et la réaction du guerrier instantanée. Projetée avec un cri martial, une puissante décharge jaillit de sa main gauche. Le fauve, foudroyé, s'écroula tué sur le coup.

Assis, le cœur tout palpitant de ce réveil quelque peu brutal, Fulbar constata que six autres prédateurs à la formidable dentition découverte en guise de promesse se hâtaient de former un cercle autour de lui. Il ne savait rien de ces créatures étranges recouvertes de poils, mais son instinct lui dicta la conduite à tenir.

Son bras gauche tendu pour tenir les prédateurs en respect, il entreprit de se lever avec précaution tandis que ses cheveux se soulevaient jusqu'à reformer la crête de son cimier naturel. Si les loups eurent un mouvement de recul en le voyant ainsi dressé et grandi, leurs grognements s'intensifièrent. Irrité de se voir pris au piège, même s'il ne savait trop à quoi s'attendre de la part de ses singuliers assaillants, l'officier gronda à son tour :

— Je ne sais pas ce que vous êtes, mais le premier qui fait un geste est mort !

Non, il n'avait aucune idée de ce dont pouvaient être capable de tels animaux. En d'autres circonstances, il lui aurait été facile de prendre son envol pour faire face avec plus d'efficacité à la meute, seulement il n'en avait pas la force. Il était debout, mais chancelant,  clignait des yeux pour éclaircir sa vue brouillée et son épaule meurtrie le tordait à droite. Autre signe de faiblesse : l'étendard de son panache s'affaissait peu à peu.

Les loups n'avaient pas besoin de connaître ce dernier détail pour le savoir blessé et vulnérable. L'odeur âcre du sang mêlée à celle de la fièvre leur avait déjà tout dit. Cette proie allait tomber, ce n'était qu'une question de temps, et mieux encore, ils savaient comment abréger cette échéance. Imperceptiblement leur cercle se resserrait autour du l'excellent repas annoncé. Cet humain devait payer la mort de leur chef de meute et leur rivalité avec les hommes allait donner une saveur toute particulière à ce festin.

Tout à coup, le plus impatient, peut-être la louve dominante, bondit sur Fulbar dont le cimier se redressa dans un spasme. Le guerrier happa habilement la gorge de la bête pour l'électrocuter aussitôt d'une décharge d'énergie. À peine lâchait-il sa prise aux poils roussis que deux autres fauves s'élançaient déjà.

Le temps qu'il transperce l'un d'un tir concentré, l'autre poussait un glapissement aigu, emporté par l'impact brutal d'une très courte flèche au discret empennage hélicoïdal bleuté.

Fulbar réalisa qu'un bruit sourd envahissait la prairie tandis que le sol tremblait maintenant sous ses pieds.

Il eut juste le temps de tourner la tête pour voir débouler une énorme masse bicolore. Aussitôt un javelot cloua au sol le loup opportuniste, à qui le bref instant de distraction de l'homme n'avait pas échappé. Un rapide réflexe fit pivoter le Lovic lorsque le cheval lui passa sous le nez avec la puissance d'une machine de guerre.

Une ombre souple se détacha du destrier au galop, et en un instant Oroliz fut sur pied pour donner un coup sec sur le minuscule déclencheur sous son doigt. Le carreau de l'arbalète miniature déployée sur le bracelet de cuir de son avant-bras droit fit rouler un autre canidé parmi fleurs et graminées. Sous la charge de l'impressionnant étalon, les deux loups survivants prirent la fuite, la queue collée au ventre.

La chasseresse se dirigea vers sa dernière victime après avoir au passage récupéré son javelot empenné de rouge. La bête blessée se redressa la gorge vibrante de haine à l'approche de l'être humain dont le toupet de cheveux était dressé en un demi-pompon parfait. La jeune fille, nullement intimidée par le gabarit impressionnant de l'animal, le feinta avec aisance par un mouvement sur la gauche avant de lui décocher un formidable coup de pied ascendant en pleine tête. Le bref instant taillé dans la garde du féroce carnivore fut mis à profit pour assurer la prise en main de la lance. Défaut de l'épaule pourfendu, petit cri de chien battu, le loup n'était plus.

La résonance de chocs sourds annonça le retour triomphal de Jap. Tête haute et queue en panache, il faisait ronfler ses naseaux d'étalon victorieux alors que sa cavalière récupérait son arme d'un geste sec.

— Des tueurs d'ours ! En principe à cette saison, ils sont plus hauts dans les montagnes pour profiter de la faiblesse des bêtes après l'hiver. Je me demande ce que ceux-là fichaient ici…

Le cœur de Fulbar s'était emballé en voyant l'imposant animal revenir vers eux. La crispation sur son visage était visible quand il tendit le bras en direction du cheval. D'un bond Oroliz fut devant lui, la main sur celle qu'il venait d'armer.

— Hey, du calme ! Ce n'est que Jap !

L'officier, le regard un instant ahuri, ne put s'empêcher de répéter "Jap ?!". Il  arracha brusquement ses doigts pris dans ceux de la jeune fille.

— Ne me touche pas !

Il la toisa ensuite, avec une attention toute particulière pour le côté gauche de son thorax.

— Toujours pas de code… une Swinat !

Nullement formalisée par son ton vindicatif, l'adolescente planta sa lance à côté d'elle  avec un sourire amusé. Son toupet redescendu en une petite frange arrondie sagement plaquée sur son front, elle se saisit d'une de ses longues nattes pour en agiter le bout.

— Eh non, je suis une Aroline ! Regarde, nous sommes les seuls à savoir teinter nos cheveux comme la forêt ou l'herbe. D'ailleurs je ne connais pas le clan des Swinats.

Elle le scruta avec un peu plus d'intensité. Lui semblait fixer sa coiffure verte avec une expression étrange.

Jamais elle n'avait vu pareille couleur dans un regard ! La couleur emblématique de Berwol, le héros suprême, chéri des dieux. Les iris de son père étaient d'un bleu cristallin, ce violet n'était donc pas commun à tous les Krakaden, celui-ci était-il une exception au même titre que les enfants violets ? Elle se rendit compte qu'elle s'attendait à un homme d'âge mûr, à la stature épaisse. Rudbar étant sa seule référence en matière de Krakaden, elle s'était imaginée en trouver la copie conforme. Elle se moqua intérieurement d'elle-même, comme si tous les Arolins étaient par exemple identiques ! Le guerrier qu'elle détaillait avec tant de curiosité était un jeune homme sorti sans conteste de l'adolescence certes, mais qui ne devait pas passer de beaucoup la vingtaine de saisons claires. Il était de robuste constitution avec une plastique qui dégageait autant de force que d'élégance dans son drôle de vêtement. Tenue étonnante dont elle ne reconnaissait ni la nature de l'étoffe, ni la matière des bottes ou de la ceinture qui n'avait pas l'apparence du cuir. Ce tissu inconnu devait être d'une grande souplesse, car il épousait les reliefs parfaits de ce corps travaillé, presque comme une seconde peau. Les spallières sur ses épaules ne semblaient pas de métal non plus, ni même d'écaille, de carapace, d'os ou de peau et n'étaient maintenues par aucun lien ou rivet visible. Bien que la souffrance le voûte un peu, elle constata qu'il était de grande taille, à peine plus grand que son père, et bien davantage qu'un Arolin. La gravité de sa mine accentuée par les marques de combat contrastait avec la jeunesse de ses traits, donnant l'impression d'une personne vieillie avant l'âge. Cet effet était allégé par la fraîcheur des gracieuses courbes tracées par ses cheveux. Drôle de crinière d'un blanc brillant qui répondait aux méandres argentés pour mettre en valeur la lumière de son regard hors du commun. La construction de son visage composait un ensemble harmonieux, même si ses lèvres sévères auraient gagné à animer d'un sourire la fossette de son menton. Elle conclut en se disant que si sa moue peu amène pouvait rebuter, finalement la virilité latente qui se dégageait de ce bel inconnu était bougrement plaisante. À moins que ce ne soit la détresse qu'elle devinait au-delà de ses réflexes de défense qui fut touchante.

Elle réalisa qu'elle ne s'était pas présentée, pas étonnant qu'il soit méfiant !

— Je suis Oroliz, je suis là pour t'aider et pour qu'on retrouve mon petit frère tous les deux.

Fulbar, qui ne s'était pas privé lui non plus pour observer cette drôle d'inconnue, était en pleine confusion. Une unité féminine, loin de toute base… et qui savait se battre ! Elle avait déclaré ne pas être Swinat. De toute manière, outre le fait qu'aucun Swinat ne serait venu lui prêter main forte, cette fille était manifestement de lignée drakhôle ! Mais d'où sortait-elle donc ? La tête lui tournait, il vacilla légèrement. Il lutta pour garder bonne contenance : surtout pas de signe de faiblesse !

— M'aider ?! Je n'ai pas besoin d'aide !

Il désigna d'un petit coup de tête le grand destrier lancé dans une tonte méthodique de l'herbe haute.

— Ce monstre, qu'est-ce que c'est ?

Surprise par la saugrenuité de la question, Oroliz regarda tour à tour le cheval puis le blessé, avant de s'exclamer avec un plissement de front :

— Houlaaa ! Il n'y a pas que ta main qui doit être brûlante, tu dois te trimballer une sacrée fièvre !

Tout en parlant, elle lui adressa un franc sourire amical avant d'entreprendre de replier son arbalète miniature. Ceci terminé, elle rejoignit sa monture pour fouiller dans le paquetage.

— Heureusement, j'ai ce qu'il faut ! Papa a eu raison de m'envoyer t'aider, et Ouranis de me prêter son Jap. Remarque, rien qu'à voir ta mine, j'aurais dû me douter que t'étais pas dans ton assiette. Et puis tu peux remercier le Grand Dragon de m'avoir permis d'arriver à temps. Ces gros loups sont particulièrement agressifs, sans compter que tu en as tué un. Une meute ordinaire aurait pris la fuite, mais les tueurs d'ours, y'a rien de tel pour les enrager ! Ils auraient fini par t'avoir dans l'état où tu es…

La jeune fille continua son bavardage tout en extirpant d'une des grandes sacoches une gourde de peau bien gonflée, puis une petite fiole de terre cuite cerclée de cuir.

— Avec une blessure pareille, tu aurais pu penser à te faire un pansement quand même. Elle sembla penser à voix haute en regardant au-dessus d'elle. Mince ! Handicapé comme t'es, ça va se corser pour la Montagne de Feu…

Comme elle se retournait, elle suspendit net son monologue. Chancelant, tremblant, les dents serrées sous un regard chargé de menace, Fulbar la pointait de sa main gauche, index et majeur joints au-delà de ses autres doigts repliés. Il gronda d'une voix sourde :

— Plus un geste ! Ne m'approche surtout pas !

Sans se départir de son calme, Oroliz souleva la gourde.

— T'es vraiment à cran ! Ce n'est que de l'eau… Regarde-moi, tu vois bien que je ne suis pas une Morwar quand même ! Après un bref instant de réflexion, elle ajouta : Mon père a dû te parler de moi, je suis Oroliz, la fille de Rudbar. Tu étais son ami, n'est-ce pas ? Il m'a demandé de…

Le flot de mots resta en suspens. Les cheveux de Fulbar avaient à peine eu le temps de faner que le guerrier s'effondra en arrière tel un bloc. Le choc sur le sol fit brusquement relever la tête à l'étalon. Sa cavalière et lui se regardèrent avec étonnement avant que la jeune femme ne commente :

— Ben là au moins, il est calmé ! Tu as vu ? On dirait que ses cheveux sont comme les miens et ceux d'Aradis, ça fait drôle, tu trouves pas ? Maman m'a dit que ceux de Papa étaient comme ça aussi avant qu'il les rase, tu crois que c'est tous les Krakadens qui peuvent faire ça ? Enfin, remarque, avec Aradis on n'en est pas vraiment ; ceux qui ont du sang de Krakaden on va dire alors…


Rêveusement,
Foenidis

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Sept fois à terre, huit fois debout !

descriptionDéfi n°7 Première Rencontre EmptyRe: Défi n°7 Première Rencontre

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Il commença à mieux distinguer les détails autour de lui. L'aube approchait et le temps qu'il lui restait serait court, il s'en rendait compte. Il accéléra sa course et sa peur lui donna des ailes. Il en était à ce point de ses pensées quand il se prit les pieds dans une masse lumineuse qui gisait en travers de sa route et qu'il n'avait pas vu. Il s'étala et entendit un cri de douleur étouffé. Il se releva d'un bond pour repartir quand la curiosité le fit se retourner. Un hideux piège à loup, du modèle à grosses mâchoires d'acier pourvues de dents, retenait cruellement une forme féminine allongée sur le sol. Drapée dans une étoffe phosphorescente qui semblait être une robe longue, la malheureuse était étendue face contre terre, sa délicate cheville ensanglantée par la morsure de fer.
Il s'approcha, s'agenouilla, Et, à force d'essais, parvint à desserrer l'étreinte qui avait broyé le pied. Il retourna doucement la femme. Sa chevelure flamboyante glissa lentement et les mèches rousses dévoilèrent un beau visage d'une immense pureté. La peau diaphane lissait des pommettes hautes et mettait en valeur les lignes d 'un visage admirable et fin. Les yeux fermés s'entrouvrirent, délicatement ourlés par de longs cils. Quand ils se fixèrent sur Antéchorius, ils s'agrandirent d'effroi et le jeune homme sentit l'inconnue se raidir dans ses bras.
– N'ayez pas peur, je ne vous veux pas de mal, dit il doucement. Je vous ai sorti la cheville de ce piège.
La jeune fille, au ton calme de la voix, se tranquillisa ; puis elle répéta plusieurs fois une suite de mots qu'il ne comprit pas. Elle se redressa alors, quittant ses bras et regarda autour d'elle, cherchant quelque chose.
Antéchorius, qui avait totalement oublié le danger où il était, examina aussi les environs. Il se leva et fouilla les buissons. Au bout d'un long moment, Il distingua, luisant faiblement dans la pénombre, hors de portée de la jeune fille, un petit sac de toile. Il le ramassa et lui ramena. Un fin lacet de cuir cassé devait le tenir suspendu à son cou avant sa chute. Il lui donna aussitôt sa trouvaille et elle le remercia d'un léger hochement de tête. Puis elle l'ouvrit, y plongea sa main et en sortit une pincée d'une poudre lumineuse qu'elle fit tomber sur sa blessure au pied. La plaie disparut instantanément. Antéchorius comprit alors.
– Tu es une nymphe des bois...
Aucun humain n'en n'avait jamais vu mais toutes les légendes en parlaient.

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Tout est perdu ? Tant pis. En avant !

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Olé, Soldier is on fire !

Deux textes, et du bon ! Je lirai ce soir ton texte Foe mais il a l'air prometteur.

Je m'aperçois que je n'ai pas mis de date limite de contribution. C'est un oubli, mais avec l'été, je ne suis pas sûr que ce soit un mal. Mais si cela est nécessaire pour le bandeau, on peut convenir d'un délai assez large !

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On peut extraire d'un texte existant un passage correspondant au thème ?

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Yo no soy David Wozniak

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Bien sûr !

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Alors voici ma scène de rencontre... A sens unique, puisque seul l'un des deux protagonistes rencontre l'autre dans ce premier contact *;)* La scène se déroule dans la serre d'un paquebot spatial.

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Un mouvement à la limite de sa perception le tira de sa rêverie. Une silhouette féminine était accoudée à la balustrade qui surplombait les frondaisons, le visage tourné vers le ciel. La jeune femme observait la projection de la voûte céleste recréée dans la serre. Destuiz leva le nez et détailla à son tour les étoiles. Il n’y connaissait pas grand-chose en astronomie et se trouvait incapable de reconnaître cette configuration stellaire. Il n’avait pas pensé à regarder à l’entrée quelle carte du ciel était projetée. Il n’en avait pas commandé de spécifique, car peu lui importait la disposition des constellations… Mais il éprouvait désormais le regret de ne pas savoir depuis quelle planète l’inconnue observait l’univers.

Une lune orangée se leva sur l’horizon, peignant la serre d’ombres chatoyantes. Destuiz huma le parfum végétal : la demoiselle avait dû commander les fragrances et le ciel de sa planète natale. C’était pour lui un réflexe inconnu, lui qui n’avait jamais quitté son monde, qui ne s’était jamais senti éloigné de sa campagne venturienne.
Ignorant la présence d’un autre passager, elle baissa la tête et laissa échapper un soupir, suivi d’un sanglot vite étouffé. Destuiz se sentit gêné, voyeur malgré lui, dissimulé dans la pénombre.
Il eut envie de la réconforter, de faire sa connaissance, de la questionner sur son monde. Il aurait aimé entendre sa voix, découvrir son regard, comprendre ce qu’elle faisait loin des siens. Mais il n’en eut pas le courage. Les femmes l’avaient toujours impressionné : parfois si proches, parfois si lointaines.

La voyageuse sécha une larme, se recoiffa machinalement, défaisant et refaisant avec aisance le complexe chignon qui tenait ses cheveux sombres. Puis elle s’éloigna à travers les arbres. Destuiz la suivit du regard jusqu’à ce qu’elle disparaisse, happée par cette longue nuit stellaire. J’ai peut-être raté la femme de ma vie, se dit-il avec tristesse, comme chaque fois qu’il croisait une belle inconnue. Il se leva à son tour et s’accouda à la balustrade, comme s’il cherchait à se mettre dans la peau de la jeune étrangère loin de chez elle. Le nez dans le cosmos, il chercha du regard l’astre qui chauffait amoureusement son monde douillet. Quelque part, sur une planète tranquille, des milliers de personnes s’étaient saignées aux quatre veines pour envoyer un homme chercher quelques circuits salvateurs. Un peuple au bord du gouffre, qui ne s’en rendait pas compte. D’un jour à l’autre, il pouvait se retrouver pour toujours loin de chez lui, apatride à jamais : seul rescapé d’une terrible catastrophe technologique. S’il venait à rater sa mission, apparemment simpliste, pour une quelconque incongruité hasardeuse… ce serait la fin d’un petit coin de paradis perdu à la lisière de la galaxie.
Il laissa échapper un soupir, regarda machinalement le personateur à son poignet, puis s’éloigna. Arrivé à l’extérieur, il consulta l’ordinateur de la serre pour savoir de quelle planète il s’agissait.
– Wenigassy, colonie pacitaine, irradiée lors de la guerre contre les Terrastructeurs à la suite d’un sabotage du bouclier stratosphérique, répondit la machine.

Destuiz eut un pincement au cœur. Apatride à jamais.

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Yo no soy David Wozniak

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> Soldier of Fortune

Oh, mais Soldat, tu nous gâtes, et pas qu'un peu !  *:D*

Et quel changement de ton ! J'adore la poésie de ce second texte, les nymphes t'inspirent visiblement avec bonheur.   *bravo!*  

> Joe Cornellas

Un moment d'une grande délicatesse, que ce prémisse de rencontre. Décor et sentiments sont dépeints avec justesse, de belles formules bien ciselées. *bravo!*

......................

Joe Cornellas a écrit:
On peut extraire d'un texte existant un passage correspondant au thème ?


Yep... d'autant que c'est ce que je fis pour ce défi-ci.  *lol*


Delalaine a écrit:
Je m'aperçois que je n'ai pas mis de date limite de contribution. C'est un oubli, mais avec l'été, je ne suis pas sûr que ce soit un mal. Mais si cela est nécessaire pour le bandeau, on peut convenir d'un délai assez large !


Ah oui, tiens ! Ce détail m'avais échappé.

J'ai ajouté la date du dimanche 29 juillet, ce qui fait quatre semaines au total, le double des premiers défis.

Rêveusement,
Foenidis

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Sept fois à terre, huit fois debout !

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Que veux-tu, Foe, j'ai retrouvé avec bonheur un de tes textes, de ceux pleins de gravité confrontée à l’impertinence de la jeunesse... *j'm*
Pour la rencontre de Joe, ça sonne si masculin, si juste, ces pensées de ton héros, tout en posant l'intrigue en peu de lignes. *ange*

Après, si deux textes c'est trop, je peux en enlever un. Je voulais juste éponger le sang de mes guerrières et enterrer les corps de mes victimes semées ici et là sur le forum... *oups*

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Tout est perdu ? Tant pis. En avant !

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Soldier of Fortune a écrit:
Après, si deux textes c'est trop, je peux en enlever un. Je voulais juste éponger le sang de mes guerrières et enterrer les corps de mes victimes semées ici et là sur le forum... *oups*


Ah mais non !
Ces défis sont un espace de détente... un défouloir, le  lieu fait pour s'amuser, se lâcher, sortir de sa routine, oublier d'être sérieux ou au contraire plonger à fond pour chatouiller ses limites, tenter des trucs et pourquoi pas, tâter le terrain, et aussi... aussi, un festival de plaisirs de lectures ludique !
Du coup, ben plus on en a, plus on kiffe ! *youhou* *bravo!*

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Rêveusement,
Foenidis

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Soldier of fortune a écrit:
Après, si deux textes c'est trop, je peux en enlever un. Je voulais juste éponger le sang de mes guerrières et enterrer les corps de mes victimes semées ici et là sur le forum... *oups*


Je dirais même, jamais deux sans trois ! Surtout que ton deuxième texte fait la part belle à l'effet de choc de la rencontre. *bravo*

Bravo Joe, pour cette rencontre à sens unique ! J'aurais aimé une ombre plus imparfaite autour de ton héros et peut-être un jeu avec la femme qui attire son regard. *=:)*

Pour ton accroche :

Joe a écrit:
Un mouvement à la limite de sa perception le tira de sa rêverie. Une silhouette féminine était accoudée à la balustrade qui surplombait les frondaisons, le visage tourné vers le ciel.


J'aime beaucoup le mélange alarme + ravissement. D'un point technique, j'aurais dit "...qui surplombait la canopée,"

Quant à Foe, je pense que tu atteints tous les objectifs avec ce texte, point de bonus en prime. Tu flirtes même avec le point d'originalité. *bravo!* *bravo!* *bravo!*

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Alors je m'y mets aussi, avec mon roman en cours. La première rencontre est brève, mais appelée à se renouveler:
Alors que je venais d'abattre un nouvel adversaire et que je profitais d'un bref instant de répit pour souffler, j'eus la sensation désagréable d'une sorte de poids sur moi. Je me tournai pour remarquer qu'un homme m'observait. Malgré des cheveux couleur de cendre, il ne me parut pas plus vieux que moi. Un visage sans rien de remarquable, des yeux communs, bruns mêlé de vert, mais qui louchaient légèrement. Étrange comme ce qui aurait pu passer pour une tare discrète leur conférait au contraire une force dérangeante, une expression impossible à percer, le magnétisme d'un regard de chat. Je frissonnai. Je devinais quelque chose qu'il était préférable de trouver chez un matelot de bas niveau, sans pouvoir et peu armé, que chez un capitaine tout puissant : une certitude, une détermination, une ambition au-delà de tout. Il baissa les yeux, dans une attitude faussement humble quand il devina que je l'avais percé à jour. Puis, percevant mon attention toujours portée sur lui, il releva les paupières et me fixa intensément. Je sus alors qu'il ne m'oublierait pas plus que je ne l'oublierais, et que, si aucun de nous ne périssait aujourd'hui, nous nous reverrions pour nous affronter. Nous étions de la même espèce, de celle qui prend son destin en main, envers et contre tout, mais pour l'instant, à part nous deux, personne ne le savait.

descriptionDéfi n°7 Première Rencontre EmptyRe: Défi n°7 Première Rencontre

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A la demande de certains, je vous place une autre rencontre extraite de "Chiennes de guerre, la fin de l'Affliction". Mériel a sauvé de la mort Kǽrya alors qu'elle était inconsciente. Ils n'ont donc pas encore été en contact et sont poursuivis par une bande ennemie de la jeune femme


J'étais au plus mal. La douleur me pulsait les tempes de manière régulière, comme des vrilles. Je n'osai bouger, de peur que l'étau qui m'enserrait le crâne ne se referme encore et me broie la tête. Pire, je sentais d'un bout à l'autre le trait qui me perçait le torse, ligne de feu qui se rappelait à son désagréable souvenir à chaque inspiration. Et puis, il y avait cette aiguille de fer rouge vissée dans ma cuisse. J'entrouvris délicatement les yeux, parce qu'il fallait bien que j'agisse. J'avais choisi de vivre, il me fallait assumer.
Ce que je distinguais dans le brouillard qui nimbait toute chose autour de moi, ce fut un homme en train de me tripoter. Je me livrai à une rapide évaluation de la situation : C'était probablement le petit matin, je ne sentais plus mes sabres dans mon dos, sur lequel j'étais couchée, ma jambe droite me faisait un mal de chien, et je ne pouvais la bouger. Mes membres gauches étaient libres, quoique qu'une curieuse sensation m'engourdisse l'épaule. Je les lançai simultanément sur mon gardien ; trop faiblement à mon goût, quand même. Je sentis que je n'étais pas du tout au mieux de ma forme. D'ailleurs, ces gestes m'arrachèrent une plainte.
L'Aliéné encaissa, tomba en arrière et se redressa aussitôt. Il me plaqua la main sur la bouche et m'immobilisa au sol, provoquant une vague de souffrance supplémentaire. J'ouvris grand les mâchoires, saisis ce qui me tomba sous la dent et mordis avec tout le désespoir dont j'étais capable. Cette action, paradoxalement, me redonna de l'énergie et je le regardai, les yeux écarquillés, au supplice, qui se retenait à son tour de gémir. Puis il me frappa violemment à la tête et je sombrai une fois de plus dans le néant.
Quand j'en ressortis, groggy, je fus plus prudente. Je classais les maigres informations que mes sens exacerbés par la rage qui naissait en moi collectaient. Je tournais la tête d'un côté puis de l'autre, et je fus des plus surprises par ce que je vis. Nous étions sous des buissons denses, et rien qui ne ressemblât à un camp, un village ou tout autre installation collective ne se laissait voir. Il y avait des sacs, dont, me parut-il, le mien, entassés dans un coin. Il n'y avait encore qu'un seul homme, le même peut-être que tout à l'heure. Que fichait donc cet Aliéné isolé, caché sous des branchages, avec moi ? Rien ne correspondait au comportement habituel de ces sauvages. S'il s'agissait d'une captivité, ce qui n'était absolument pas leurs pratiques habituelles, vu qu'ils nous détestaient au point de nous tuer dès qu'ils le pouvaient, pourquoi n'étais-je pas ligotée ? Pourquoi attendait-il, immobile, ne semblant pas m'accorder la moindre attention, et regardait-il de tous côtés ? Après quelques minutes, j'en déduisis que nous étions bel et bien seuls. Je n'entendais quasi-rien, mon gardien lui-même déployant un luxe de précautions pour n'émettre aucun bruit. Tout au plus la rumeur de sabots, de voix s'interpellant et d'aboiements lointains me parvenaient-ils.
Je repérai un galet à portée de ma main valide, calculai mon geste et attendis le moment propice. Il arriva longtemps après, quand mon bourreau détourna la tête à un claquement un peu fort, différent des autres sons qui nous parvenaient. Je saisis la pierre et, dans un grand arc de cercle, le frappai à la tempe.
Enfin, ce ne fut encore qu'une pauvre tentative. J'étais affaiblie au delà de ce que je croyais. Il para sans difficulté, quoique je l'aie un peu sonné, me désarma facilement, posa délicatement le caillou et m'immobilisa le bras en s'allongeant pratiquement sur moi. J'étais furieuse de ne pas avoir réussi, mais en fait surtout intriguée par sa façon d'agir. Je ne semblais pas être son principal souci. À la limite, j'étais presque vexée qu'il ne m'accordât pas plus d'attention. Il guettait surtout ce qui se passait autour de nous. J'en vins à douter de mon jugement : était-ce vraiment un Aliéné ? N'était-il pas plutôt un homme libre ?
Le claquement précédemment entendu retentit plus audible, et cette fois le cri plaintif d'un chien y répondit. Un autre aboiement rauque y fit écho, et je réalisai alors avec terreur qu'une troupe de mâtins était sûrement à notre recherche.

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Tout est perdu ? Tant pis. En avant !

descriptionDéfi n°7 Première Rencontre EmptyRe: Défi n°7 Première Rencontre

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Biffequenouille, j'étais venue lire et j'ai oublié que je n'avais pas donné mon petit avis par manque de temps.

> Barla

Une superbe intensité en peu de lignes ! Parfait pour donner envie d'assister à la prochaine confrontation de ces deux personnages. *bravo!*

> Soldier of Fortune

Joliment écrit, une rencontre homme/femme qui ne peuvent pas se blairer, de jolies joutes en perspective. *:D*

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> Tous

Il ne vous reste que quelques jours pour répondre à ce défi... viendez jouer avec nous, c'est marrant, ça détend, ça fait plaisir aux copains et en même temps, ça peut servir d'exercice et même de laboratoire. Défi n°7 Première Rencontre Barman-biere-456


Rêveusement,
Foenidis

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Sept fois à terre, huit fois debout !

descriptionDéfi n°7 Première Rencontre EmptyRe: Défi n°7 Première Rencontre

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Son altesse Organce avait demandé à son intendant de louer les services de quelques reîtres afin d’étoffer son escorte. Cette dépense d’apparat paru un peu somptuaire à Bryne. Il n’y avait que dix lieue entre Port Ledroin et Merrac, et la route passé par Château Marmont, la résidence du Prince.  Mais elle se dit que plus le pouvoir d’un prince est petit, plus il doit en faire montre. Lorsqu’elle fit pied à terre une remarque de Grubeers conforta son opinion. Mais le prince n’en prit pas ombrage, il se contenta d’enfourcher sa monture et de sortir tranquillement du port. En queue d’escorte, Bryne observa la suite du prince qui tenait plus de la horde que d’une élégante escorte. Cependant, ces hommes paraissait être aguerris, ils ne formaient pas un double quinconce autour du prince mais leur meute était organisée. Leur courte chevauchée s’acheva sous le soleil levant au passage du guet de Merrac. Là, seul le prince resta en selle pour passer les deux enceintes de la ville. Ce n'est que face aux portes de la tour des mille sages, que Bryne compris l’enjeu du bien paraître. Son cœur manqua alors un battement quand à ses côtés passèrent cinq lugubres silhouettes de druides. Elle sut que cette soirée serait marquée d’une pierre blanche dans l’histoire de sa vie. Cinq hautes statures, cinq longues capes, cinq capuchons pointus abaissés bas sur les visages, tous de couleur grise de pied en cape. Ils progressaient en silence, la voix du portier les héla mais ils ne s’arrêtèrent que sous l’encadrement. Les immenses portes s’entrouvrirent et elle ne put réprimer un sourire tant leur taille contrastée avec celle du portier.

Une voie profonde la sortit de son humeur moqueuse. Un Parfait, un prêtre de l’ancienne religion adorateur des dieux ainés se découvrit à côté de lui. Lors, elle commença à mesurer à quel point sa première impression fut juste. C'était un véritable défilé autour d’elle, trois mages villanais la dépassèrent à leur tour, plus loin Alchimiste sançois, un barde werton approchait par l'autre côté non loin d’un grand chaman de Förkylnigheim entouré de deux marins durzans. En son for, elle se demandait quelle intendance était à l'origine d'une telle rencontre. Elle secoua son voisin ébahi. Le guide les mena à la porte, là un mage domestique fit un tour de sa magie vulgaire qui transporta leurs bagages dans leurs appartements. Elle salua Guisais l'alchimiste qu’Organce lui présenta. Ce dernier  venait d’entreprendre un bref échange de civilités avec le grand chaman et, elle venait de remettre ses gages au guide qui ne se fit pas prier pour prendre congés. L’alchimiste était le représentant du prince à Merrac. L'homme n'était ni grand ni petit, ni beau ni laid, ni brun ni blond. Son aspect était sommes toutes banal, mais il avait l’art de regarder les gens. Il était aussi doté d’une sorte d’air de famille avec le prince, un cousin éloigné peut-être, ce qui était d’autant plus troublant en présence de son altesse.

Un homme en toge brune se présenta comme le grand chambellan de la tour et leur indiqua qu’ils avaient quartier libre pour l'heure à venir et que le premier étage était à leur entière disposition. Ils y montèrent. Bryne en profita pour interroger l’Alchimiste sur les raisons de ce sommet. Il rétorqua tranquillement : « Nous sommes à la croisée des mondes. Bientôt, nous devrons faire un choix délicat entre notre monde et celui qui s'avance... » ! Elle apprit aussi que Sétioch, le grand astrologue en personne, leur révélerait ses prémonitions. A cette nouvelle, son cœur s'allégea, et elle lança étrangement dans une conversation légère. Dans la salle du conseil, des mages domestiques préparèrent une collation pour toute l’assemblée. Mais Bryne n’y prêta guère d’attention. Elle buvait les paroles de l’alchimiste comme une débutante au bal du printemps. Si Bryne avait aimé les hommes, elle n’aurait pas pris conscience du charme à l’œuvre. Elle se fit violence pour se roidir et le regard de son interlocuteur s’altéra. Il semblait avoir scruté toute l’âme de Bryne en un instant. De manière imperceptible, son ton changea et il l’invita à partager le repas qui leur était désormais servi.  C’est alors que Bryne remarqua que seul Parfait ne les avait pas rejoint ; enfin seul, à l'exception des cinq sinistres druides. Mais hormis cette étrange groupe l’ensemble des conviés emplissaient cette salle de réception. Une lueur d’admiration filtra dans l’œil de l’alchimiste. La légionnaire était fiable, concentrée, disciplinée et intelligente ; ses qualités seraient bientôt mises à l’épreuve dans le plan qu’il ourdissait en sous-main. Elle serait une parfaite exécutante. Mais, il dût s’interdire ses pensées de peur de se trahir. Ici, tous les esprits étaient aiguisés, et nul ne pouvait imaginer quel traitre sortilège était à l’œuvre.

descriptionDéfi n°7 Première Rencontre EmptyRe: Défi n°7 Première Rencontre

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Soldier, ça promet. Rassure-moi, ça ne commence pas comme ça pour finir par: ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants ? *;)* Je plaisante, j'aime bien ton passage.

Delalaine, je me perd un peu. Il y en a du monde dans ton extrait. Hors contexte, c'est chaud ^^ (surtout pour une petite tête comme moi qui ai besoin de découvrir un personnage à la fois). Et du coup, c'est la rencontre de qui? Bryne et l'alchimiste?

Allez, comme mon extrait était fort court, j'en mets un second. Mon roman de cœur, parce qu'il faut bien que je le place partout, celui-là *:p*

Le garçon se releva, la jambe douloureuse. Il constata que son habit s’était déchiré dans sa chute et imagina sa piètre apparence : la boue et l’humus souillaient jusqu’à son bonnet de feutre, dont la plume de faisan était désormais perdue. Silland serait furieux et son frère sans doute fort déçu de son comportement.
Il ne lui restait plus, cette fois, qu’à retourner dans la petite clairière et tenter d’y faire un feu. Heureusement, comme décidée à lui porter enfin secours, la lune se découvrit et perça de ses premiers rayons le toit de feuillage, venant inonder la forêt d’une lumière crue qui se mêla aux derniers scintillements dorés du soleil mourant. Des étoiles s'allumaient, indiquant, pour qui les connaissaient, les points cardinaux.
Il s’apprêtait à se mettre en route quand un mouvement dans un buisson tout proche attira son attention.
Une ombre surgit à sa gauche, puis une autre. Avant d’avoir le temps d’exécuter le moindre geste, Évi se retrouva entouré d’une demi-douzaine d’hommes sales, d’aspect batailleur. Vêtus comme des brigands, armés, ils sortaient déjà leurs couteaux. Les lames brillèrent sous les reflets blancs de l’astre lunaire. L’un des nouveaux venus s’avança, un sourire menaçant sur les lèvres. Il avait une allure de brute, d’épaisses bajoues, le regard bestial, un corps énorme, son poignard disparaissant presque dans sa grosse main. Il approcha, et les autres l’encouragèrent en ricanant. Ce garçon fragile, seul et si jeune, avait tout d’une proie facile.
Soudain, alors qu’il n’était plus qu’à quelques pieds d’Évi qui sentait déjà sur lui son haleine écœurante, le brigand s’arrêta net. Il pâlit, son sourire s’effaça, il recula. Tous s’écartèrent, le visage empreint d’un respect teinté de crainte.
Un homme venait d’apparaître parmi eux. À leur attitude, Évi devina qu’il s’agissait de leur chef et exécuta plusieurs pas en arrière, apeuré par la physionomie du nouveau venu.
Un Soide, pensa-t-il, surpris et persuadé déjà que sa vie venait de perdre toute valeur.
Nul doute ne subsistait : l’immobilité dérangeante du visage, le teint si pâle qu’il semblait celui d’un mort, souligné encore par la noirceur intense de la chevelure… Aucune de ces caractéristiques n’avait quoi que ce fût d’araudéen. Pourtant, l’homme – pouvait-on vraiment parler d'homme pour ces créatures ? – se différenciait nettement d’un esclave par son accoutrement. Ses cheveux étaient portés longs, il arborait une fine moustache et une courte barbe en pointe qui, quoique peu garnies, rappelaient la mode de la cour. Sa tenue noire, pourpoint de cuir, ample manteau, bottes de cavalier, se rapprochait plus de celle d’un spadassin que d’un simple bandit des grands chemins. Mais la longue rapière pendue à ses côtés était une arme de guerre ou d’assassin. Le garçon constata avec un désarroi accru que ses mains n’étaient pas mutilées ainsi que la prudence l’exigeait pour empêcher les Soides d'utiliser leur sorcellerie. Il ressemblait en tout point aux esclaves du palais, hormis ses yeux : deux billes aussi claires et froides que de la glace, dépourvues de sentiments, qui se fixèrent droit sur le garçon.
Sous ce regard implacable qui le transperçait, Évi se sentit trembler des pieds à la tête. Incapable de se mouvoir, hypnotisé tel un rongeur devant un serpent, il attendait avec anxiété de voir le chef des bandits dégainer sa rapière pour l’égorger comme les brigands avaient pour habitude de le faire.
Pendant quelques secondes qui prirent l’apparence d’une éternité, il ne se passa rien. Un silence plombé régnait sur la forêt, pareil à cette période précédant un orage ou une bataille. Le Soide gardait les yeux rivés sur le garçon comme s’il cherchait à lire quelque chose en lui. Soudain, sans détourner le regard, sans qu’un seul autre muscle bougeât sur son corps, il leva la main et claqua des doigts.
Ce seul geste suffit à faire sortir des rangs un personnage entre deux âges, qui devina par quelque miracles les intentions de son chef et transmit aux autres :
— Laissez ce gueux. Il n’a rien qui mérite de perdre du temps avec lui.
Les hommes, obéissants, se fondirent les après les autres dans les fourrés. Le Soide fut le seul à rester immobile, ses iris clairs et froids toujours attachés à Évi. Comme pour chasser un mauvais rêve, celui-ci ferma un bref instant les yeux en espérant échapper à ce regard acéré. Quand il les rouvrit, il était seul.

descriptionDéfi n°7 Première Rencontre EmptyRe: Défi n°7 Première Rencontre

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En pleine bourre pour Arkuiris et sa Gastronomie du futur, la rencontre de ma spadassine et son commanditaire. Je pars donc sur du space opera, sur un hommage proche de Soleil Vert. Et comme ça doit parler de nourriture, commençons par un gueuleton.

Jusqu’à la lie

Asdel a écrit:
La spadassine était quelque peu vaillante, malhonnête modérément mais le spectacle qu’elle contemplait était presque au-dessus de ses forces. Mal à l’aise, elle savait qu’elle avait tué pour moins que ça, et volé pour se nourrir des miettes qui parsemaient la nappe aussi blanche que la neige éternelle qui baignait les rues de la ville, là, dehors. Leonora DaSanti regardait fixement, en cherchant à calmer son trouble et les grondements de son ventre, l’homme en face d’elle. Le goinfre aux cheveux rares et au crâne luisant se bâfrait consciencieusement d’une orgie de plats non chimiques.

Assis dans une cathèdre en bois précieux, l’épicurien était en plein consommé de kraken du vide et légumes spatiaux quand ses sbires avaient fait entrer la jeune femme. Elle dénotait parmi les cadres dorés de véritables peintures à l’huile de Terre Sainte et les tapis en fourrures blanches des monstres polaires, avec son pourpoint rougeâtre reprisé et ses bottes dégoulinantes de la neige fondue des rues de Glace. Elle tenait au côté un chapeau noir à la plume carmine et défraichie. Bien évidemment, les gros bras du commanditaire l’avaient délesté de sa rapière et son pistolet à énergie. On ne prenait aucun risque devant son hôte à l’heure tardive du petit souper. L’homme n’avait rien dit, continuant son potage dans des bruits de succions, tintamarre vulgaire à l’oreille bien-née de Léonora, tandis qu’il se pourléchait les babines en s’abouchant à sa cuillère d’argent. Le glouton s’attaquait maintenant à la deuxième moitié d’un énorme plat de cuisses de poulets élevés dans les fermes spatiales, servi avec des pommes de terres rissolées à l’huile d’Aeterna et une montagne de noix provenant de Théus savait où. Leonora, elle, n’avait pas mangé depuis deux jours, si ce n’était l’interminable mastication d’un cube de protéine reconstituée qu’elle avait acheté une fortune, là, dehors, dans les rues d’Aigreffroi. Et, malgré sa retenue naturelle, on pouvait lire sa rage d’assister à pareille banquet alors qu’elle était au borde l’inanition ou presque.

Les mains de l’homme grassouillet luisaient à la lumière des torchères à fusion alors qu’il arrachait un morceau d’aile à sa proie de l’instant. Le pourpoint noir et la fraise empesée du conseiller indiquait tout autant que les chevalières d’or et de rubis qui ceignaient ses doigts sa richesse si le spectacle, exubérant pour une femme habituée aux bas quartiers d’Aigreffroi, avaient tardé à faire son chemin dans le cerveau de Léonora. Là, dehors, à quelques centaines de mètres sur la place de Notre-Dame des Sept Brûlés, les moines de la cathédrale peinaient à donner plus qu’une soupe clairette et un crouton de pain noirci aux indigents misérables. Et la spadassine, elle, voyait un ogre avaler un repas qui aurait suffi pour nourrir quatre adultes pendant une semaine en quelques minutes. Sans compter la dépense d’énergie pour réchauffer cette pièce aux murs lambrissés et aux lourdes tapisseries élégante qui représentaient probablement, à elle seule, la taille de trois chambres communes où s’entassaient des familles entières. De temps en temps, vorace, il plongeait son visage poupin dans un énorme hanap qui embaumait le vin d’épice, trempant plus qu’il ne buvait sa moustache de morse pendant que ses bajoues et  triples mentons glougloutaient à  qui mieux mieux.

L’homme laissait passer le temps. Etrange seconde fortune de cette fichue planète gelée jusqu’au noyau, membre du conseil d’Aigreffroi, Protestataire notoire et maître des secrets de cette partie de la République des Planètes Libres, dînait. Il se passa de fromages, mais regardait toujours la spadassine de ses petits yeux porcins au-dessus d’un nez en bec d’aigle alors qu’il finissait une tarte aux mirabelles de Gévaudan. Un méchant sourire aux lèvres ornait ses lèvres lippues, comme celle d’un matou prêt à engloutir d’une traite une petite souris blanche comme neige. Plus que riche, le glouton avait les moyens de faire venir les produits les plus fins de ce bout de galaxie et de consommer des aliments frais et naturels sur une planète qui ne pondait rien d’autre que des minerais pour l’industrie spatiale, des bêtes à poils vicieuses à la peau inestimable et de la glace en quantités illimitées.

Enfin, le goulu essuya consciencieusement son visage avant de tremper ses doigts dans une aiguière d’eau fumante emmenée par un laquais en livrée. Il rota, avec plus de discrétion qu’il avait usée pour faire craquer les os de poulet, et poussa un soupir de bonheur tandis qu’un second serviteur apportait un service à liqueurs alors qu’on posait un tabouret devant la table. Il se servit une large rasade de Brandy, avant de la laper aussi sec et de claquer de la langue, satisfait et repu. C’est alors qu’il lança, toujours assis derrière son secrétaire nappé de blanc :

— Savez-vous qui je suis ?

Lentement, elle hopina du chef. Qui dans la profession de la jeune femme aux cheveux bruns n’avait pas entendu de cet homme et de ses habitudes de tortionnaire ne faisait définitivement pas partie de la bonne société de la truanderie d’Aigreffroi. Le nobliau était fort étoffé, mais aussi un bâtard qui réglait ses différents, politiques ou non, dans des coups tordus de sinistre. Dague, poison ou corde, Julius pouvait tout se permettre, et n’avait jamais été inquiété. Quant aux gens que sa garde emmenait dans les souterrains sous le palais curial, il ne valait mieux pas en parler. Mais la prison d’Aigreffroi portait bien son nom de Cavernes aux Hurlements. Elle lâchait, d’une voix rauque, orageuse, comme si elle n’avait rien à perdre de toute façon.

— Bien évidemment que je le sais conseiller Von Richter. Et être en votre présence, sans armes, me fout carrément les jetons. Je ne veux pas savoir qui vous a parlé de moi. Mais si vous pouviez me rencarder sur pourquoi vous m’avez fait venir ici, cela soulagerait ma conscience et éviterait que ma vessie ne se vide de peur sur vos précieux tapis arctique.

Von Richter sourit, carnassier.

— Bien, on m’avait dit que vous étiez quelqu’un d’intelligent et direct Léonora DaSanti. Votre caractère Aeternien probablement. Mais effectivement, allons au fait, j’ai déjà fort abusé de votre patience par ma petite collation. J’ai un contrat pour vous. Quelque chose qui pourra vous sortir de votre taudis. Vous redonner les lettres de noblesse que vous avez perdues lors de votre fuite. Quelque chose de gros, qui pourrait risquer votre vie et votre âme. Vous pouvez partir, là, maintenant. Mon cuisinier vous donnera même quelques reliefs de cet excellent repas si vous le souhaitez. Mais si vous me dites que vous êtes intéressée, vous ne pourrez pas faire marche arrière. Et vous savez que j’ai les moyens de vous retrouver. N’importe où. Et tous ceux qui vous sont chers. A commencer par votre mari.

Il marqua une pause, remplit un verre de brandy, puis un second, qu’il poussa vers la jeune femme. Si Léonora frémit, cela fut imperceptible.

— Partante pour faire affaire ?

Le sourire de Julius Von Richter s’agrandit, tandis qu’il faisait tourner dans sa main son verre d’alcool fin. De la senestre, il invita Léonora à s’asseoir. Les yeux noisette de la spadassine tombèrent dans le regard bleu du glouton. Il n’était plus ceux d’un porc mangeant. Mais plutôt ceux d’un chats prêts à jouer avec la petite souris blanche qu’il savait tenir dans ses griffes. Lentement, la femme vint s’asseoir. Quitte à faire marché avec le diable, autant être prête à boire la coupe jusqu’à la lie…

descriptionDéfi n°7 Première Rencontre EmptyRe: Défi n°7 Première Rencontre

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C'est aujourd'hui que je commence à lire vos textes et voilà que soudain, l'envie me prend de vouloir participer. Le tout dernier jour, une heure avant que sonne le glas *non* ... C'est pas à se coincer les orteils dans une porte, ça ?
Alors je vous le demande : est-ce gênant si je me décide enfin à poster un texte avec quelques jours de retard ?
En vérité, j'ai déjà lu quelque part qu'on pouvait participer comme on voulait à ces défis. Mais puisque la majorité des participants se donnent tout de même la peine de respecter les délais, je trouve plus convenable de vous demander la permission avant.

descriptionDéfi n°7 Première Rencontre EmptyRe: Défi n°7 Première Rencontre

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Mais non, ce n'est pas grave. Ce n'est qu'un jeu où le gain est le seul plaisir d'écrire et de participer *;)*
Lance-toi, et poste le jour où tu peux poster

descriptionDéfi n°7 Première Rencontre EmptyRe: Défi n°7 Première Rencontre

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Yep... La date butoir n'est là que pour ajouter du piment, s'entraîner à tenir des délais et dynamiser les jeux.

Allez, on ose ! \o/

..............................

Un volontaire pour proposer le thème suivant ? ...

Rêveusement,
Foenidis

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Sept fois à terre, huit fois debout !

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Barla a écrit:
Delalaine, je me perd un peu. Il y en a du monde dans ton extrait. Hors contexte, c'est chaud ^^ (surtout pour une petite tête comme moi qui ai besoin de découvrir un personnage à la fois). Et du coup, c'est la rencontre de qui? Bryne et l'alchimiste?


Oui, tu as vu juste c'est la rencontre de Bryne et de l'alchimiste. L'enjeu pour moi était de décrire une rencontre dans un événement mondain.

En tout cas ce thème aura était porteur, c'est une belle moisson de texte (c'est la saison sûrement)

Chat d'Oz a écrit:
est-ce gênant si je me décide enfin à poster un texte avec quelques jours de retard ?


Absolument pas, des participations hors délai ont déjà été postées et elles sont très intéressante.

Foe a écrit:
Un volontaire pour proposer le thème suivant ?


Joker *lol* cela dit c'est facile de récupérer des thèmes du sondage *siffle*

descriptionDéfi n°7 Première Rencontre EmptyRe: Défi n°7 Première Rencontre

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