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descriptionDéfi n°8 - Entre fantasy et SF (> 1er sept.) EmptyDéfi n°8 - Entre fantasy et SF (> 1er sept.)

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Chers tous,

L'été, les vacances (ou non), allongé à l'ombre d'un vergers, alangui sur une terrasse avec une boisson fraîche à portée de main ou à l'abri de la canicule face au souffle de votre ventilateur préféré, voilà de quoi griffonner ou tapoter en toute décontraction.

Puisque personne n'a eu les cou(bip)es de se lancer, j'ai donc - sur proposition de Delalaine - pioché dans les sujets non retenus du sondage du concours. Pour commencer, j'ai sorti du panier parmi tous ces très bon thèmes : « Entre fantasy et science-fiction » qui a terminé deuxième ex-aequo après être resté trèèèèès longtemps en tête des votes.

Contrainte :

— Action ou description mêlant clairement des univers de fantasy et science-fiction

Point bonus :

Que le mélange des genres apparaisse comme un des éléments moteur de l'histoire évoquée.

Délai de participation : samedi 1er septembre 2018


Défoulez-vous, amusez-vous !   *:D*

Rêveusement,
Foenidis

_________________
Sept fois à terre, huit fois debout !

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Voici donc, une proposition, attention avertissement -16

L’anse des dragons

Anil remontait à toute vitesse le sentier. Tout en courant, il hurlait en boucle le nom de son maître. L’escalier de pierres qui serpentait derrière les cascades de l’anse des dragons était glissant. Mais le pied léger du jeune garçon ne s’y laissait pas piéger. Il enjamba une rigole et tourna dans le tunnel qui montait au plateau des maîtres. Il y retrouva Vallaj’da, la jeune prêtresse accomplissait là un rituel. Il se tut immédiatement et regarda avec attention la manière dont son maitre exécutait chant, danse, dessins de sable et rythmique aux Ghunghuru. Au cœur du plateau, au centre des neuf cercles une petite fille immobile regardait la danse de la grande prêtresse. La petite semblait hypnotisée comme un mulot se serait face à un naja. Puis Vallaj’da frappa du pied le symbole de la lune, la petite fille cilla et un grand sourire éclaira son visage. Des hologrammes sortirent de terre et ils formèrent des cercles de caractères, le langage primaire, l’essence de la programmation. La danse s’accéléra subitement et les monolithes alentours se gravèrent de milliers de signes. Ces signes s’inscrivirent à leur tour sur la peau de la petite fille comme des tatouages.  Une alarme retentit alors et Vallaj’da s’arrêta, elle resta immobile pendant deux secondes, les hologrammes et les tatouages disparurent. Souplement, elle revint en position droite et tendit la main à la petite au centre des cercles. Elles sortirent ensemble des neuf cercles. Anil interpella alors son maitre, mais une voix forte et grave couvrit  son appel. Un homme grand, noir et balafré sortit de l’ombre. La prêtresse lui remit l’enfant ; Anil s’arrêta alors de respirer, choqué. Comment son maitre pouvait-il remettre un enfant aussi fragile à un homme aussi redoutable ? L’homme prit la petite fille dans ses bras. Après avoir salué Vallaj’da, il emprunta l’allée des cocotiers et courut vers la jungle.

— Vallaj’da reprit Anil, les dragons, ils chantent.
— C’est normal Anil, c’est bientôt la mousson !

C’était là un  demi-mensonge, la mousson arrivait certes, mais elle serait précédait par le retour de l’invocateur. Déjà, sa comète brillait au levant, il serait peut-être là au couchant ou vers minuit au plus tard. Vallaj’da sourit à Anil puis elle s’avança près d’un rocher. Elle récupéra un papyrus scellé et le tendit à Anil. Elle y ajouta une petite fiole quel sortit de son sari.

— Tu donneras ceci à la reine des nagas.
— La fiole et le papyrus ?
— Tout à fait, elle t’hébergera pour la nuit, tu reviendras demain matin pour reprendre ton enseignement.
— Bien Vallaj’da, mais dormir chez les naga ne me plait guère.
— Ne t’inquiète pas, tu dormiras chez le gardien du temple des brumes et des nuées.
— Ah !
— Il est très gentil, tu verras.

L’enfant partit en courant vers le temple. Quand il ne fût plus en vue, Vallaj’da caressa la surface de l’eau du gouffre des mots. Elle y laissa un message pour sa vieille amie la reine des nagas :

L’invocateur est en route, son vaisseau argenté parait à l’horizon. Il sera avant la nuit. Mais, j’ai accompli le rituel de la mémoire et je l’ai confié à celle qui viendra après moi. Je vous ai aussi confiée  les dernières vers du chant de Totnyr et la relique de ses larmes. Vous pourrez maintenant réveiller les treize légendes. Je reste ici pour ralentir le terminateur de notre temps. Je prie pour avoir la force de le battre. Mes cinq dragons sont avec moi, je compte sur eux pour me soutenir.

L’eau se retira du gouffre avec le ressac et docilement l’océan porta ses mots vers le grand ouest. Vallaj’da se rendit au milieu de ses dragons au cœur de l’anse. C’est là qu’elle se préparerait à affronter l’invocateur. Là, elle pouvait améliorer ses chances de le vaincre. Elle versa l’encens draconique dans un le cratère sacré. La gigantesque bouffée nappa toute l’anse de son odeur douce-amère. Elle retira son sari et prit quelques instants pour s’assouplir. Puis, elle exécuta le kata de la préparation martial. Enfin, elle ôta ses bijoux à mémoire de forme et ses sous-vêtements puis elle se baigna dans le bassin de la grande cascade. Là, elle but l’autre fiole de larmes mutagènes de Totnyr. La surface de l’eau s’irisa lorsqu’elle reposa sa tête sur la pierre à penser. Elle engagea mentalement la séquence de métamorphose et coula à pique. Les nano-machines infiltrèrent son corps par tous les orifices alors une fièvre s’empara de son métabolisme. Des plaques osseuses lui poussèrent aux jointures et sur son épine dorsale. Puis des écailles lui recouvrirent les pieds, les jambes, l’abdomen du pubis aux côtes. Là, elles s’orientèrent différemment autour du thorax et elles redescendirent sur son échine et ses fesses. Ses muscle s’étaient densifier, sa stature était celle d’un homme à présent et sa force celle d’un tigre. Ses longs cheveux se nouèrent d’eux-mêmes en tresse et des cornes lui poussèrent au sommet de son front. Elles formaient un diadème à la sortie du bain, elle appliqua un brandon sur sa nouvelle peau. Ainsi, elle inscrivit les marques de la guerre sainte en récitant les mantras martiaux ; elle n’en éprouva aucune douleur. Elle oint tout son corps d’huile bénie sa peau brune luisait comme celle d’un dragon des marais. Elle avait revêtu l’armure cutanée des prêtres guerriers de Mashandrya. Elle entama la danse de mort. La fièvre la poussait à se battre, un flux agressif parcourrait maintenant son corps. Elle ne pensait plus en termes de protection ou de préservation, elle voulait vaincre. L’adrénaline s’était mêlée aux amphétamines, les anabolisants refluaient la testostérone dans tous les recoins de son corps.  Les dragons reconnurent ses premiers pas comme ceux de l’un des leurs. Ils se regroupèrent dans le ciel de l’anse et vinrent se poser en demi-cercle. Là, ils rythmèrent de cliquetis, de souffles, de claquements de mâchoire et de battements de queue le ballet sacré. Son armure lui parut alors très légère. Elle enchaina avec le haka  de son clan de naissance et la lance ancestrale sortit des flots, Lophorde. Elle en remercia ses aïeux et eut une pensée pour chaque dragon. Elle commença Gork’yl le plus ancien et le plus sage. Elle lui transmit son plan en effleurant sa draconite de bataille avec ses cornes. Puis il lui proposa de nouvelles manœuvres. Elle les accepta et il donna ses ordres aux autres. Isoalt le plus vif prit en charge l’avant-garde. Mamurok le plus colossal se proposa d’être la monture de Vallaj’da. Enfin, Renrys et Wun-yuip formèrent la seconde aile. Ensemble, ils réalisèrent la communion draconière. Une selle munit d’un fourreau apparut sur le dos de Mamurok. Dans le fourreau, une dent de dragon. Elle ressemblait à un glaive d’émail, sa natte s’en saisit et ses la kératine fusionna avec l’email.

Mais déjà, le soleil se couchait, et déjà le triste poète, l’invocateur paraissait dans le couchant. Les dragons prirent leur envol pour le défier. Mais ils s’aperçurent que leur ennemi ne voyager pas su un  char d’argent tiré par des kirins. Ils voyager sur le dos d’Hymrir le dragon des céleste, le fils des étoiles. Soudainement, ils prirent conscience de la puissance de l’ennemi et leurs réactions différérent grandement. Renrys  et Wun-yuip ralentir leur ascension et volèrent en dessous du plafond du dragon d’argent. Isoalt se précipita vers l’ennemi. Gork’yl et Mamurok ralentirent légèrement pour observer leur confrère. Il était immense, plus grand que Mamurok mais son museau semblait fendre le vent. La draconite sur son front scintillait comme une étoilé. Ses écailles d’argent reflétaient la lune et les nuages. Son vol magistral amorça sereinement un piquet. Il fondit alors sur ses ennemis.
Isoalt chargea en adoptant une trajectoire en hélice. Hymrir lui cracha une pluie d’étoile filante mais le jeune dragon l’esquiva et il se rapprocha. L’invocateur saisit alors un immense éventail accroché dans son  dos. A bonne distance, Isoalt cracha son venin mais l’invocateur para le jet en déployant son éventail. D’un vif battement de son, il produisit une bourrasque qui embarqua le jeune dragon dans un courant d’air rabattant. Hymrir vira sur son aile et sa queue claqua la tête d’Isoalt. Le coup raisonna comme celui d’un fouet gigantesque. Le vif dragon perdit connaissance sur le champ et chuta dans les flots. Renrys et Wun’yuip avaient suivi la scène et en maitrisant leur effroi, ils lancèrent une offensive combinée. D’une feinte Renrys détourna l’attention d’Hymrir pendant Wun’yuip s’en prenait à son cavalier. Mais le grand dragon d’argent était vif, il saisit dans sa gueule la queue de Renrys. Puis, il rabattit sur Wun’yuip, ce dernier esquiva sans pouvoir porter son attaque. L’invocateur lui lança alors un dard. Le projectile perça ses écailla et Wun’yuip se pétrifia. Emporté par son élan, il grimpa encore un peu dans les cieux avant de retomber comme une pierre. La statue qu’il était devenu éclata en centaines de morceaux sur la houle. Renrys eut à peine le temps de le voir et une griffe d’Hymrir lui arracha un œil. Ivre de douleur, le jeune dragon battit en retraite. Il piqua vers la mer puis rasa les flots jusqu'à l’anse.

Gork’yl et Mamurok se lancèrent dans l’ultime assaut. Le vieux dragon fut le prompt à la bataille et une fois à bonne distance, il souffla un feu intense sur l’invocateur. Hymrir souffla  en opposition à son ton tour. Les souffles des dragons semblaient de même puissance, ils étaient si chauds que Vallaj’da se protégea le visage  du coude. Mamurok fondit sur son ennemi leurré par Gork’yl. Il percuta avec violence Hymrir. Le choc fût si grand que Vallaj’da bondit de sa selle. Quant à l’invocateur, il parut disparaitre. Les corps des dragons s’enroulèrent et Hymrir tenta de mordre en représailles Mamurok. Armée de sa lance Vallaj’da anticipa sont mouvement et bondit au dessus du museau du dragon d’argent.  D’une fente, elle pointa le front de la bête et le fer de lance heurta la draconite du grand dragon. Une décharge d’énergie secoua l’hampe sonnant la prêtresse. Le dragon vacilla et la jeune femme passa au dessus de sa tête à la manière d’un sauteur à la perche. Cependant, toute onde de choc à sa réplique et juste avant que le fer ne quitte la draconite, elle se fit sentir. Une paralysie engourdit le corps de Vallaj’da et elle chuta silencieusement.

Etait-ce là ma destinée, était-ce toute ma mission, se demanda-t-elle en son for intérieur.

Hymrir lui aussi chutait, et son cavalier ? Mollement, Vallaj’da le chercha du regard et elle le vit. Il plaquait sont immense éventail sur son dos et s’en servait comme une aile. Elle commença une prière. Mamurok s’était cassé une aile et il planait péniblement vers le rivage. Le vent sifflait de plus en plus fort aux oreilles de la jeune femme. Soudain une griffe l’enserra. Gork’yl avait habilement manœuvré pour la récupérer. Le corps lourd d’Hymrir se rapprochait maintenant de l’eau. Le choc parut si incroyable, une gerbe d’eau monta sur une vingtaine de toises.

Dans l’anse, Mamurok affrontait maintenant seul l’invocateur. Ce dernier avait largement entaillé ses pattes et ses joues avec son éventail de guerre.

Les neuf cercles, pensa-t-elle.

Mamurok battit de son aile  valide et une volée sable surprit l’invocateur. Gork’yl fondit sur lui et le happa dans sa gueule immense. Le guerrier était redoutable et il eut le temps de rétracter son éventail ; s’en servant comme d’une épée il le planta dans le palet du dragon. Un frisson de douleur le parcouru jusqu’au bout de ses griffes. Il recracha le guerrier en direction des cercles. Vallaj’da s’en aperçut et prononça le mot de commande du sortilège piège. Les cercles s’illuminèrent et l’invocateur s’écrasa en leur centre. Face contre terre, il subissait physiquement le poids de sa conscience. Il était incapable de bouger. Gork’yl posa la prêtresse à proximité du cercle extérieur. Elle lui ôta l’éventail du palet. Puis, elle se tourna vers son  prisonnier.
L’homme était d’une force incroyable, il se redressait à grand peine. Son échine courbée, sa tête penchée, il perdit sa barbute qui roula au sol. L’air se mit à vibrer, il semblait aspiré par les grains de beauté apparents du prisonnier. Avant qu’il n’eut fini de se redresser, Vallaj’da le chargea avec sa lance. L’homme para l’estocade avec le dos de son gantelet. Il expira violemment et la magie du cercle se dissipa. Ses yeux bruns fixèrent la jeune prêtresse en clamant vengeance. Immédiatement, la seconde passe d’arme s’engagea et la lance frôla la barbe du guerrier. Les combattants reculèrent pour s’observer. Il semblait avoir perdu ses dards pétrifiant mais il sortit un poignard. Vallaj’da pria ses ancêtres et l’intelligence artificielle de Lophorbe lui répondit. Une gerbe de plasma jaillit et fondit sur l’Invocateur. Il para de son gantelet, mais la chaleur fut telle que la céramique éclata. Il assaillit la prêtresse en représailles par de longs enchainements. Nombre de ses coups étaient des feintes mais Vallaj’da ne s’y trompait pas. Elle demeurait concentrée sur sa défense en attendant la faille qui lui permettrait de riposter. Laisser passez l’orage, fatiguer son adversaire, le temps finirait par ralentir ses mouvements. Elle parait sans relâche, tantôt avec ses plaques osseuse, tantôt avec sa lance, les coups de pied, de poing, de coude de son adversaire. Elle le regardait maintenant les yeux dans les yeux. Au détour d’un appui, elle perçut l’ouverture et elle tenta de faucher la jambe droite de l’Invocateur. D’un revers elle abattit l’hampe derrière le genou de l’assaillant.  Mais c’était là un piège, il esquiva et d’un coup de pied chassé, il s’écrasa contre la mâchoire de Vallaj’da. La lame du poignard se planta dans l’avant-bras de la prêtresse. La lame perça l’armure comme du beurre et elle lâcha sa lance de la main gauche. Cependant, elle n’eut pas le temps de la ramener du côté droit. Jouant de l’inertie d’un tel levier, le guerrier lui vrilla le poignet et le coude droit. Elle saisit froidement l’information de la douleur mais elle comprit dès lors l’issue du combat. Elle se lança dans le kata du tourbillon pour gagner un peu de temps. Ses pieds voltigeaient autour du visage de son ennemi. Sa natte effectuait des moulinés dévastateur en fendant l’air avec sa dent de dragon. Mais toutes ses attaques étaient veines, l’homme qu’elle affrontait les éviter avec facilité. Cependant, elle tenta d’activer mentalement la séquence d’autodestruction du site. Hélas, un grand coup de pieds contre son avant-bras blessé brisa sa concentration. Il fût suivi d’un coup de poing au front. Le choc avec l’anneau d’invocation fût terrible. La tête de Vallaj’da bascula en arrière décollant ses pieds du sol. Le diadème de cornes vibra et la séquence de métamorphose martiale se déconstruisit. Elle retomba au sol brisée, choquée et nue.  L’invocateur dénoua alors son chiton, son corps d’albâtre scintillait de sueur, ses muscles était gonflés par l’effort. Mais sa verge turgescente ne laissait planer aucun doute sur la suite de leur rencontre. Le viol réformateur, l’insémination de nano-machines esclavagistes, qui redessiner la cartographie neuronale de la victime, ceux quelque soit la voie. Fuir, se dit Vallaj’da, ses jambes n’étaient que légèrement blessées. Elle se tortilla pour se relever sans l’aide de ses bras. Elle se retint de tourner de l’œil malgré tout le sang qu’elle perdait. La douleur était totale maintenant, mais elle se souvint de la séquence d’autodestruction, calmement, pas à pas… en vain, le lien télépathique était rompu. C’était la conséquence du choc psycho-neural, l’anneau d’invocation avaient désactivé ses nano-machines. Elle en était convaincue. C’était ce qui avait inversé la métamorphose. Maintenant, le mâle musculeux se rapprochait, elle voulut courir mais elle était vaincue. Elle se laissa choir et il rattrapa par les cheveux. Elle lui destina un dernier regard de défi mais la lune l’éblouit. Ce corps en contrejour puait le triomphe, son ombre portée la dominait complètement. Vallaj’da pria la mort de la délivrer, mais il n’y eut point grande mort, point de noblesse, juste de la honte…l’humiliation…


A plus *bye*

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L'été est chaud, l'été est chaud... ♪♫♪♫♫

Très beau morceau, Delalaine ! *bravo!*

J'ai beaucoup aimé la touche de technologie au sein de l'ambiance over magique.
Un premier jet de valeur qui mérite d'être retravaillé, l'action un poil plus posée car c'est un peu précipité et confus par endroits (et puis en plus des coquilles de premier jet, il manque carrément des mots à certains endroits...).

Point bonus pour la rapidité ! *lol*

Rêveusement,
Foenidis

_________________
Sept fois à terre, huit fois debout !

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Foe a écrit:
J'ai beaucoup aimé la touche de technologie au sein de l'ambiance over magique.
Un premier jet de valeur qui mérite d'être retravaillé, l'action un poil plus posée car c'est un peu précipité et confus par endroits (et puis en plus des coquilles de premier jet, il manque carrément des mots à certains endroits...).


Merci Foe, j'ai tenté d'envoyer le premier jet... promis je tache de le relire rapidement pour les mots qui manquent.

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Je me suis tâtée pour un inédit pour ce défi, mais non, je préfère davantage développer ce que j'ai en tête, j'ai donc puisé dans mon plus gros chantier, qui fut aussi le premier. C'est justement le plaisir de mêler un univers futuriste et un monde fantasy qui a été le moteur premier de "Mirnwirl", dont certains d'entre vous ont pu lire les premières bases sur à l'endroit qui a fait les beaux jours de nos échanges par le passé.

Bien que ce mélange de genres fasse partie de mes dadas, je n'avais pas voté pour ce thème là, choisir la facilité pour un challenge, ce n'est plus du challenge.

Ouaip, poster un texte déjà écrit pour un défi, ce n'est pas non plus le top du challenge, c'est vrai. J'ai bien cherché autre chose en dehors de Mlirnwirl et de l'idée dont je parle plus haut, mais rien n'est venu - à mon avis à cause de cet œuf qui demande à éclore. Dans ces cas là, je n'aime pas forcer mon imaginaire, ça ne donne jamais rien de bon.

Et puis bon, ça me permet de me rappeler mon objectif premier, il y avait longtemps que je n'avais pas rouvert le dossier de ce roman, et c'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé mes personnages.  *:D*

Donc voilà, ce sera du réchauffé, mais c'est du chaud bouillant... il me semble avoir vu quelqu'un récemment sur le fofo qui réclamait  du combat made in Foenidis, je lui offre donc ce face à face homme contre animal, technologie contre bon vieux dragon.

Note :
Ayant stoppé ma réécriture en profondeur avant ce passage, c'est dans son jus de l'époque, mais comme c'est de l'action, je ne pense pas changer grand chose à ce genre de scène.

......................................

Foenidis pour roman3 a écrit:

À peine revenue des limbes d'un rêve baroque, Oroliz eut un sursaut de panique.

Seule… Elle était seule !

Elle s'était pourtant glissée avec précaution tout contre son frère une fois certaine de son sommeil. Bien qu'elle connaisse ses réticences à une telle promiscuité, elle n'avait pu résister au plaisir de s'endormir collée à sa chaleur, bercée par son souffle profond.
Le refuge troglodyte était bel et bien vide. Pire encore, la tenue et le casque du Lovic n'étaient plus où elle les avait posées.

La douceur moelleuse des pelisses ne pesa pas lourd, veste comme bottes de cuir furent prestement enfilées, le boyau de sortie vite passé.

Soulagement.

Il était là ! Équipé de pied en cap, debout dos tourné, bras croisés et regard penché sur l'antre des hakaroks, ses mèches dressées bousculées par les tourbillons du conflit entre froidure matinale et exhalaisons volcaniques.

— Tu as dû te faire mal pour sortir, souffla-t-elle, histoire de briser la glace avant de replonger dans le sein de la montagne.

À son retour, le roc martial caressé par les ombres fantasmagoriques des lueurs volcaniques ne lui accorda pas plus d'attention.

Toujours aucune réaction à l'offrande de la boisson médicinale.

— Ne me dis pas que tu boudes toujours ! Tiens, bois… Je suis désolée, mais l'étroitesse et les virages de ce tunnel sont le seul moyen de tenir le refuge à l'abri du feu des hakaroks.

Le son inattendu de la voix sourde du jeune homme la surprit :

— Pourquoi ne les contourne-t-on pas ?

Tournée vers les rougeoiements offerts par l'étrange val, elle répondit dans un souffle :

— On ne peut pas, tout simplement.

Le regard flamboyant soudain braqué sur elle l'invita à plus de précisions.

— La retraite de Papy Dagda est au centre de la Montagne de Feu. Les hakaroks nichent un peu partout autour, ils ont besoin de chaleur pour leurs œufs et leurs jeunes. Là, devant nous, se trouve le seul passage possible pour arriver à lui vivants.

Sans un mot, le guerrier s'empara de la gourde pour en ingurgiter une longue tirade. Ceci fait, il rendit le récipient, heurté sans ménagement contre la poitrine de sa propriétaire.

— Hey, je ne suis pas à ton service, faut pas charrier ! protesta-t-elle en étouffant toutefois le niveau de son indignation.

— Je suis une unité drakhôle, mon devoir, c'est le combat. Assurer le bon fonctionnement de notre monde, et donc mon bien-être, est celui de tous les autres.

— Non mais, quel sale… commença-t-elle par s'exclamer.

Puis elle se reprit, prenant sur elle pour contenir son tempérament dans un murmure forcé :

— T'as de la chance que je ne puisse pas crier ici… On n'est pas chez ton Lovic, je te signale. Tu es sur MON territoire, et ici, personne ne sert personne ! Chacun fait ce qu'il peut et les plus forts aident les plus faibles.

— C'est bien ce que je dis : chacun reçoit son affectation selon ses capacités, et les unités non combattantes pourvoient aux besoins de ceux qui se battent. répondit-il, mine fermée.

— Rooh ! Il m'énerve, il m'énerve, il m'é-ner-veu ! marmonna l'Aroline en aparté, suffisamment fort toutefois pour être certaine qu'il entende.

Imperturbable, le jeune capitaine approcha du bord de la corniche.

— Montre-moi le chemin.

— Pas si près ! On ne doit prendre aucun risque si on veut passer ce matin…

— Justement ! Tu me montres et je te porte jusque là-bas…

Retourné d'un bloc, il lui fit face de toute sa hauteur, panache frémissant.

— Et ne me dis pas que je ne peux pas !

Soupir et négation de tête accueillirent la tentative d'intimidation.

— Tu ne comprends rien. On ne PEUT PAS passer comme ça, en pleine forme ou non, c'est pareil.

— Explique ! ordonna l'officier, le regard braqué sur le gouffre.

Oroliz s'exécuta tout en rebouchant la flasque, ensuite attachée au sac amené avec elle.

— Les hakaroks sont fils de Narwarm, mais le ciel est leur domaine. Ils sentent l'air et repèrent le vol d'un papillon à près de cinq cents pas.

Revenu vers lui sa besace dans le dos, elle poursuivit :

— Alors tu vois, on n'a aucune chance de leur passer au-dessus sans se faire repérer aussitôt.

À la lisière du précipice, il pensa tout haut :

— Ils dorment, je devrais pouvoir tuer les deux plus gros avant qu'ils aient le temps de comprendre ce qui leur arrive.

Le pompon capillaire de la jeune Aroline se hérissa en un mouvement réflexe.

— Non ! Tu n'as pas le droit !

Les fils de Narwarm sont sacrés, continua-t-elle. On ne doit pas s'attaquer à eux… c'est parce qu'on les respecte et qu'on leur fait régulièrement des offrandes qu'ils ne dévastent pas l'Arolin, c'est un pacte sacré que personne ne doit rompre !

Brusquement redressé, le Lovic s'exclama :

— Alors, qu'ils nous laissent passer !

Oroliz agrippa son vêtement, paniquée.

— Chuut ! Pas si fort ! C'est leur nid, ils protègent leur jeune. C'est normal qu'ils soient agressifs, tu comprends ?

Un simple "Non" balaya tout espoir de compréhension.

L'adolescente resta un instant statufiée, figée par l'effroi le plus total. Sans attendre, Fulbar venait de s'élancer dans le vide !

Après l'horrible sensation de n'avoir pas plus d'existence qu'une poussière, Oroliz se jeta à plat ventre sur le rebord de la corniche. De là, elle put voir le Lovic fondre sur le plus gros des hakaroks.

Le guerrier venait à peine de tendre sa main gauche devant lui que trois effrayantes têtes se levaient déjà pour se tourner d'un coup dans sa direction.

Élan stoppé, son hurlement de rage résonna au moment même où le flot d'énergie de sa main filait droit sur sa cible.

Bien qu'à peine éveillé, celle-ci fit preuve d'une vivacité stupéfiante !

Le Drakhôl eut à peine le temps de couper son attaque pour générer un bouclier protecteur entre lui et l'impressionnant jet de flammes qui l'engloutit.

La puissance de la riposte du dragon fut telle que malgré la distance, Oroliz se trouva contrainte d'abriter son visage. Des larmes chargèrent ses paupières brûlantes… elle n'aura pas été capable de préserver la vie du dernier membre de sa famille !

À moins que … ?

Mais oui ! Il était toujours là !

Revenu d'un enfer propre à carboniser un roc, le Lovic montait à présent en flèche dans la nuit colorée par le tempérament de la montagne.

D'incroyables claquements signèrent l'envol des deux animaux adultes. La jeune Aroline savait qu'ils ne lâcheraient plus avant d'avoir tué l'impudent.

Vite ! Elle devait réfléchir vite !

Une solution, une diversion, quelque chose !

À peine le temps d'une respiration plus tard, elle déversait le contenu de son sac.
Flasques, torches de lichen, nourriture empaquetée de feuilles, étuis de bois et de cuirs, petits ustensiles divers se répandirent dans des soubresauts de panique. Deux de ces objets se retrouvèrent prestement calés dans sa ceinture avant qu'elle ne sonde le ciel piqueté d'étoiles. Tiendrait-il assez longtemps ?

En dépit de l'air glacial, Fulbar ruisselait. Ces monstres semblaient aussi redoutables qu'il l'avait pressenti. Rien à voir avec les pathétiques guignols de synthèse du début de son cycle de préparation au combat. Comment pareille erreur était-elle possible ? Il était incontestable que ces créatures étaient imaginaires, héritages de lointaines légendes utilisées par tradition pour rendre hommage au colonel Bluedragon, lointain fondateur de leur corps, inventeur, dit-on, de ces figures chimériques. Or, l'ombre qui venait de le dépasser pour fondre sur lui à la vitesse d'un missile n'avait rien d'une chimère !

Rapides, ces saletés !

Saloperie de blessure.

Et malines de surcroît…

Tour à tour, elles dépassent leur proie, la frôlent d'un coup d'aile ou de flammes. Gibier il est, et bientôt elles sauront tout de ses limites.

Mais personne ne se joue d'un capitaine drakhôl ! Ces bestioles allaient comprendre que le nom de sa prestigieuse unité n'avait rien d'une galéjade ! Sur sa pupille droite, les petits signes rouges se succédaient avec précipitation. Aussi concentré qu'attentif, il se tint prêt. Se contracter avant l'impact aiguillonnait la douleur surexcitée par l'action. Une fraction de seconde plus tard, il esquivait de peu la mort portée par une ignoble haleine.

Entraîné par son élan et son poids, l'énorme dragon continua sa course vers le bas. Au lieu de guetter la charge prévisible de la seconde bête, Fulbar plongea à la suite de celui qui venait de le manquer.

Comme attendu, l'animal se trouva freiné au moment du déploiement de ses gigantesques ailes pour rétablir son vol. Ce semi-coup d'arrêt permit à l'homme en chute libre de s'agripper à la ligne de crête épineuse du long col de la créature.
La chaleur dégagée par les écailles surprit le Lovic malgré le matériau isolant de ses gants. La légende vivante entre les genoux, il se cramponna pour ne pas être éjecté par les à-coups furieux de la bête bien décidée à rester indomptée. Pas facile de tenir avec un bras réticent ! Chaque geste, à-coup, seconde, se faisait poignard incandescent de la base de son cou au creux de son rein droit. Effort, souffrance, détermination lui coûtaient, mais il ne lâcherait pas !

Parvenu à la tête, il hurla sous l'empire insoutenable de la douleur provoquée par la projection de sa main droite. Son autre main nécessaire pour tenir, il n'avait pas eu d'autre choix pour soulever l'écaille épaisse au sommet du crâne et se ménager ainsi une prise plus sûre.

Son cri parut bien dérisoire face à l'effroyable mugissement du dragon outragé.

La bête secouait le chef avec fureur et son passager dut se cramponner à deux mains pour ne pas chuter.

La séance de rodéo aérienne cessa subitement. Le cavalier improvisé n'eut qu'une fraction de seconde pour se rabattre du côté de l'œil de son improbable monture, un œil énorme, terrifiant, plus flamboyant qu'un trait mortel. L'autre créature venait de fondre sur son congénère pour le débarrasser de cet intrus décidément fort tenace.

Les minuscules lumières au centre du violet de l'iris de Fulbar clignotèrent avec intensité pendant sa remontée énergique et son installation à califourchon au sommet du crâne écailleux. Il devait se hâter avant la prochaine charge. Concentré, déterminé, presque méconnaissable, il plaqua sa main gauche sur le plat de la monstrueuse tête. Après un rapide coup d'œil à ses instruments, il s'autorisa à fermer un instant les paupières. Il avait besoin de puiser au plus profond de son être pour surpasser la douleur et accumuler son énergie là où il en avait besoin.

Une lumière éclatante jaillit soudain de sa paume. Soutenu par un cri fauve, le guerrier libéra ce qu'il avait de plus destructeur en lui. Son bras tout entier disparut dans l'étincelante gerbe de lumière de son attaque et un flash aveugla les versants éveillés par le craquement sec de la foudre.

Le monstre fantastique sembla projeté vers le bas par la massue d'un invisible géant.

Sa main libérée et son vol repris, le Lovic put constater sur le crâne du dragon en perdition, la trace profonde d'un cercle carbonisé et fumant. L'épaisse cuirasse d'écailles n'avait pas résisté à la projection énergétique du jeune capitaine.

Vacarme, illumination… Oroliz avait sursauté.

Alors que l'aube commençait à bleuir les sommets, découpée sur l'écrin pâlissant d'une myriade d'étoiles, elle aperçut une ombre massive chuter dans les mouvements désordonnés d'une voilure formidable claquant sans maître dans le vent. Cette vision fit porter à la jeune Aroline ses mains au visage dans un hoquet effrayé. Une pierre blanche glissa de ses doigts. Tiraillée entre soulagement et horreur, elle resta un instant pétrifiée parmi la chaleur des fumerolles colorées de cette glaciale fin de nuit.

Un vapeur plus légère se dissolvait en courtes volutes au-dessus des épaules de l'officier drakhôl. Son souffle était court et sa silhouette vrillée du côté de l'épaule couverte par sa main gauche. Il s'arracha à la contemplation de la chute de ce qu'il avait longtemps pris pour une illusion et scruta la pénombre en faisant l'effort de redresser son cimier en partie affaissé. Mais tandis que l'aube halait sa clarté diaphane… aucune trace de l'autre grand voilier. Fulbar commença à tourner sur lui-même, attentif aux signes rouges à l'ombre de son casque. Au moment où sur sa pupille s'afficha son viseur, il stoppa tout mouvement. Malgré sa certitude, il lui fallut quelques secondes pour arriver à discerner ce que ses systèmes venaient de détecter dans le contre-jour.

Là, plaqué contre une vertigineuse falaise, curieusement suspendu tête en bas, le monstre le dardait de prunelles illuminées de férocité. La fumée expulsée par ses naseaux à chaque souffle traduisait un rageux bouillonnement. Un inquiétant grondement de basse, vibrant, caverneux, digne d'outre-tombe, irradia de la poitrine du grand dragon quand son regard rencontra celui de l'être qui venait d'abattre sa femelle.
Hormis les bouffées teintées de feu enfantées par la montagne, tout paraissait figé depuis le drame.

Chacun des deux combattants s'évertuait à puiser dans ses ultimes réserves, s'appliquait à concentrer au mieux sa fureur, tandis que dans les yeux de chacun, semblait luire la mort de l'autre.

Au même moment, dans la poussière soulevée par la chute de la bête vaincue et alors que les fumerolles, un instant soufflées,  renaissaient, imperturbables, Oroliz rampait sur un sol brûlant.

Handicapé par des ailes trop longues dont il ne savait encore que faire, dandelinant sur ses courtes pattes, le jeune, sorti du nid creusé dans la terre volcanique, saluait le retour de sa mère d'étranges sons. Ses cris se firent plaintifs lorsque, collé à plusieurs reprises à celle d'ordinaire si attentive à ses besoins, il n'en obtint aucune réaction.
La jeune Aroline avait d'abord pensé que l'approcher ainsi éveillé serait de nature à lui compliquer la tâche, mais au final, ça pourrait plutôt constituer un avantage ! Face à la stature de ses redoutables parents, le jeune hakarok, seulement âgé de quelques jours et à peine plus haut qu'un enfant de deux ans, paraissait insignifiant. Même si la pousse de la première année était la plus spectaculaire, il lui faudrait pas moins de sept saisons claires pour achever sa laborieuse croissance et atteindre la maturation sexuelle. Les quantités de nourriture nécessaires au développement d'une pareille nature était phénoménale. De plus, les juvéniles étaient très fragiles. Un écart de température d'à peine quelques degrés les premiers mois, deux jours sans ration de viande, les prédateurs tapis dans l'ombre quand ce n'étaient pas de mystérieuses épidémies, entretenaient un funeste taux de mortalité.  Il fallait ajouter à ça le danger constitué par les grands mâles après leur envol à partir de la deuxième année. Survivre suffisamment longtemps pour former un couple tenait de l'exploit. Un sur mille prétendait la rumeur.
Mais cela n'émouvait pas la jeune fille plus que ça. Arunok, leur cousin des cieux, savait ce qu'il avait à faire. Seuls les plus forts devaient survivre pour la pérennité de l'espèce. Et puis, trop nombreux, de tels animaux auraient vite épuisé toutes ressources.
C'était comme ça. La vie, la mort, le rapport entre prédateurs et proies, constituait le fragile équilibre d'un tout dont chacun dépendait. C'est le premier enseignement des Arolins au moment d'aborder l'art de la chasse.

Tout à sa progression, Oroliz venait enfin d'atteindre son but et suffoqua assez vite sous l'effet des chaleurs cumulées du sol bouillant et de la chape de peau de l'aile gigantesque sous laquelle elle venait de se glisser. Alors qu'elle n'était pas de nature à transpirer d'ordinaire, de désagréables ruisseaux dévalaient son corps. Le sel généré par son propre organisme enflammait les multiples éraflures écopées de sa descente précipitée. Il faut dire qu'elle avait bien failli se rompre le cou pour dévaler une voie empruntée d'ordinaire avec moult précautions. "Dépêche-toi, Oroliz ! Tu ne tiendra plus longtemps, et le temps presse de toute façon !" Le duel entre le mâle et Fulbar devait faire rage. Elle n'avait aucune envie de voir mourir ni son frère ni un autre dragon sacré !

Enfin au point voulu, elle souleva avec peine la bordure musculeuse de l'aile et inspira goulûment l'air relativement frais en comparaison de celui emprisonnée sous la voilure de la dragonne. Elle s'assit ensuite de son mieux sous la couverture souple pour vider son sac à dos de la poussière laissée par les pierres antécédemment transportées. Le petit paquet sorti de sa ceinture en main, elle entreprit d'attaquer à coups de dents fébriles le lien végétal de l'astucieux emballage.

La lumière sous l'abri improvisé avait pris une teinte bleue qui ne faiblissait plus. Son cœur de sœur battait l'affolement. Les offensives du dragon s'intensifiaient. Les feuilles protectrices furent écartées avec précipitation de leur contenu.

La force du jet incandescent de la créature de légende était telle que son petit, pourtant habitué aux effets de flammes de ses parents, en restait lui-même captivé.

Sous une bulle d'énergie protectrice, le Drakhôl hurlait en tentant de soustraire son visage à la fournaise. Sa défense la plus efficace ne parvenait pas à totalement le protéger des conséquences de la prodigieuse attaque de la bête en furie. Cet animal pouvait-il donc cracher indéfiniment un brasier pareil sans reprendre son souffle ?!
Fulbar ne disposait plus que d'une option pour ne pas finir rôti. Il n'avait jamais été contraint de tenter pareille manœuvre, mais c'était ça ou la mort. L'effort que lui demandait le maintien de sa bulle de survie le mettait déjà à la torture, mais il allait bien falloir qu'il trouve la force !

S'il avait su prier, sans doute l'aurait-il fait juste avant de couper la base de sa sphère énergétique. Ménager si petite trouée réclamait déjà une maîtrise et une concentration folles ! La maintenir tout à l'effort de se propulser simultanément tenait du délire théorique. Toutefois, il le risqua !

Sitôt jailli du geyser incandescent, il laissa mourir le reste de son écran mental pour monter en flèche. La gifle de l'air glacial du petit matin lui fit l'effet d'un véritable délice.
Il avait réussi ! Malgré l'épuisement, la fièvre, la souffrance… il venait de réussir à combiner déplacement et bouclier presque total !

Sous la silhouette humaine en lévitation loin au-dessus de lui, l'énorme animal battait l'air de son impressionnante envergure. Se maintenir en vol pour ainsi dire stationnaire lui demandait aussi maîtrise et détermination. L'air sifflait sous les volées de sa longue queue, signe d'une frustration profonde. Le monstre considérait le petit être qui semblait le narguer. Tous deux reprenaient leur souffle et il aurait été vain de savoir lequel avait été plus éprouvé par la fantastique démonstration de puissance du dragon.
Nul n'aurait dû survivre à pareille fournaise, et pourtant, ce drôle d'humain avec le pouvoir de voler respirait toujours.

C'est préoccupé par cette incroyable énigme que le grand mâle rompit sa position pour monter décrire de grands cercles autour du fautif. Il était si petit ! d'apparence tellement inoffensive ! Pas de gueule, de griffes ni de cornes… pas même une arme ainsi que parfois ses semblables… rien ! Pour couronner le tout, les sens de prédateur de la bête lui soufflaient que l'ennemi était blessé, affaibli… et pourtant…

Au ras du sol, les rôles étaient inversés. La cible était d'ailes et de griffes.

Désespérée, Oroliz allongeait le bras avec une telle force qu'elle eut l'impression de bientôt le déboîter. Ses muscles étaient en feu et elle suffoquait plus que jamais sous la bâche de chair. Au bout de ses doigts tremblants, un morceau de viande séchée frétillait.
Ses pitoyables tentatives pour imiter le son rauque du dragon invitant ses petits à la curée se perdaient dans l'incessant gargouillis des bouillonnements et autres chuintements volcaniques. Lasse de s'égosiller dans une étuve insoutenable, aussi épuisée que frustrée, la jeune fille lança soudain au loin sa lamelle de loup. La chance lui sourit ! À moins qu'Arunok lui-même n'ait guidé son jet, ce qui, au final, revenait au même.

Sans le moindre calcul, l'appât avait rebondi sur le petit toujours accroché au corps de sa mère. Intrigué par cet étrange phénomène, le dragonneau observa l'offrande tombée du ciel, oscillant la tête de droite et de gauche, un peu comme un oiseau. Son petit museau s'approcha ensuite de l'objet de sa curiosité pour le renifler et un filet de salive glauque s'allongea jusqu'à terre. Sa langue effilée glissa avec prudence tout du long de l'odorant met… avant de l'engloutir en un éclair !

L'aubaine à peine avalée, le bonheur voulut qu'un nouveau morceau, pareil au premier, apparaisse lui aussi par magie. Naïf, le tout jeune animal leva les yeux pour considérer le vol circulaire de l'ombre familière haut dans les cieux. Habituellement, ses parents lui présentaient directement ses repas, mais qu'importe la méthode après tout ! Le second morceau disparut cette fois sans délai, pas plus que les deux suivants vers lesquels il dandelina même avec précipitation. Il faut dire que le goût inédit de ces gourmandises était des plus savoureux !

Problème. Le délice suivant se présentait de bien étrange manière. Non pas de choir inanimé au sol, ainsi que ses prédécesseurs, celui-ci se trouvait suspendu à une étrange chose tout en s'agitant d'une drôle de façon.

La perplexité du juvénile ne résista pas aux délicieuses effluves qui surpassaient sans peine les habituels relents de brûlé, d'acide et de souffre du lieu de sa naissance.
Dans le mouvement précipité par sa gourmandise, le jeune, embarrassé de l'encombrante traîne de ses ailes, trébucha sur l'un des ossements plus ou moins calcinés servant de décor au paysage. Sans perdre de vue son alléchant objectif, il se releva en geignant avant de fournir un ultime effort pour sautiller avec frénésie jusqu'à l'objet de sa convoitise.

Il touchait au but quand le délice s'enfuit brusquement !

Déconcertée, la petite bête resta un instant coi. Une lueur de détermination dans son jeune regard, elle se rua sur son objectif !

Encore manqué !

La lamelle récalcitrante s'était encore éloignée et gisait à présent à terre, là, sous la protection de l'aile maternelle. Quelle aubaine. Si près de maman, elle ne pouvait lui échapper !

Ramassé pour soigner son attaque, fort de son instinct de chasseur, le dragonneau resta un instant parfaitement immobile en transperçant sa proie du regard. Seule l'extrémité de sa petite queue témoignait de sa tension.

Tout à coup il bondit ! et aussitôt, l'obscurité fut totale.

Oroliz laissa échapper une exclamation de joie, sa prise serrée contre sa poitrine, heureuse de sentir la chaleur du petit corps dodu au travers du sac dont elle venait de l'encapuchonner.

Le moment d'euphorie passée, elle songea avec un peu de peine au vilain tour qu'elle venait de jouer au petit animal touchant de maladresse. De plus, si les hakaroks arboraient une livrée dans les tons de gris ou de bleu selon les individus ou la lumière, les plus jeunes étaient colorés la première année d'un attendrissant violet assez proche de l'envoûtante couleur des iris de Fulbar. Bien qu'elle sache dorénavant qu'il était son frère, elle ne pouvait empêcher son cœur de jouvencelle de s'emballer à chaque rencontre avec la couleur de ce regard viril et émouvant tout à la fois. Mais l'heure n'était pas aux enfantillages ! La vie de ce frère étrange et fascinant, la vie de ses deux frères même ! dépendaient d'elle. Son précieux fardeau pressé contre elle, elle bascula sur le dos pour seulement laisser sa tête dépasser du couvert protecteur de l'aile de la dragonne.

Les sommets flamboyaient à présent sous les assauts du levant. Sur les tons mordorés de nuages éclaboussés par la palette de feu du soleil, elle pouvait voir se découper deux silhouettes. Celle hiératique d'un dragon aux ailes déployées, et l'autre, modeste au centre des cercles de l'animal sacré, d'un Krakaden en bien mauvaise posture.

Bouillant d'une rage muette, Fulbar s'efforçait de penser avec calme. Il s'était mis dans de sales draps, quel crétin ! Monter à ce point diminué à l'assaut d'un ennemi sans rien en savoir était stupide ! indigne d'un gradé de son rang ! Et si au moins cette groondas de douleur pouvait arrêter de lui lacérer les nerfs et l'esprit !

Tandis qu'il ne cessait de pivoter sur lui-même pour ne jamais tourner le dos à la bête qui semblait ne plus se lasser de l'encercler en silence, il porta avec précaution sa main valide à la poche de sa boîte à pilules. Il la sortit avec une extrême lenteur pour la passer dans sa main droite, et réprima une mauvaise mimique en faisant coulisser le minuscule couvercle. Trois petites billes de couleur roulèrent dans sa paume gauche. Après s'être assuré du pouce avoir bien refermé le précieux récipient, il porta doucement la main à sa bouche pour prendre les granules tête renversée, sans toutefois quitter le monstre des yeux.

Il remettait, toujours avec des gestes très mesurés, le pilulier en place quand un son étrange déchira l'air cristallin du petit matin. Tout comme lui, le dragon eut un petit mouvement de tête mais ne détacha pas son regard de son adversaire.

Le curieux phénomène monta à nouveau en échos sur les parois de granit.

Ce bruit, l'hakarok ne le reconnaissait pas, et pourtant il semblait provenir de l'aire où l'attendait son petit. Il lâcha donc l'inconnu pour scruter l'endroit. Lui aussi intrigué, Fulbar fit de même.

Parmi les disques flamboyants plus ou moins bouillonnants, les fumerolles ondoyantes et tout un fatras de roches et d'ossements, un bout de femme levait à bout de bras une petite chose remuante dont elle étendait les ailes diaphanes devant elle.

Le guerrier eut un sursaut au bruit de l'air sifflant soudain à la suite du mastodonte qui venait de plonger à une vitesse stupéfiante.

Grimace de défi et grognement rauque accompagnèrent le Drakhôl lancé à la poursuite de la bête. Comme pour l'autre animal, il se laissa tomber tête en avant, bras à peine écartés pour stabiliser sa chute contrôlée. Et comme la première fois, il ne lui fallut pas longtemps pour rejoindre le mythique animal ralenti par ses ailes démesurées.

Toutefois, même concentré sur son nouvel objectif, le prédateur n'en était pas moins resté vigilant et ne se laissa pas surprendre. Au moment précis où l'homme s'apprêtait à l'agripper, il dévia de sa trajectoire d'un coup d'aile pour pivoter sur lui-même. Bien que surpris, le guerrier réagit aussitôt pour rectifier lui aussi son vol.

Trop tard !

Le fils du monde de Lovic ne put échapper à l'énorme patte griffue qui le happa à la volée. Les serres d'acier assurèrent leur prise avec force et Fulbar se cambra sous l'infernale pression. Sa poitrine prête à éclater, sa blessure malmenée, il ne put se retenir de hurler tout l'air de ses poumons. L'indicible souffrance électrisa sa rage, et fort d'un regain d'énergie inattendu, il posa les deux mains sur le gigantesque doigt le plus proche pour le bombarder aussitôt d'une rafale de décharges électriques. Ce fut au tour de l'animal de brailler de tout son être. La bramée jaillie de sa gueule dans un brasier fut telle que ses ondes sonores déclenchèrent nombre d'éboulis, ajoutant un grondement d'apocalypse à ce mugissement de légende. Trop près du sol, le dragon déséquilibré percuta violemment la roche. Seul le réflexe d'un tortillement salutaire lui permit d'éviter le piège mortel d'une des marmites en fusion. Il n'avait pas lâché sa proie pour autant. Il profita même de sa remise sur pied pour férocement écraser le prisonnier contre le roc.
Fulbar accusa le terrible choc avec un gémissement sourd.

Enragé, oubliant son petit en otage, le monstre fondit sur la tête du guerrier. Son casque coincé dans la tenaille des formidables mâchoires, le Drakhôl, sonné, suffoqua dès la première inspiration de l'haleine irrespirable du prédateur.

Dans un ultime réflexe, le jeune capitaine empoigna à pleines mains l'étrange dentition à lamelles appliquée à tenter de le broyer. Malgré la matière extrêmement résistante de son casque, il put sentir la pression augmenter sur ses tempes. Et même si l'élément de protection résistait, la bête pouvait à tout moment décider de lui arracher la tête.
Le Lovic se concentra donc pour mobiliser tout ce qui lui restait de force malgré les vertiges qui montaient à l'assaut de sa lucidité. Il s'arque-bouta avec l'énergie du désespoir pour tenter de briser l'impitoyable étreinte. Il ne parvint qu'à déchirer gants de combat et paumes sur une denture aussi tranchante que le fil d'un sabre.

Le goût du sang excita l'hakarok. Tête redressée, il souleva le corps de sa victime et commença à le secouer avec frénésie dans un grognement qu'on aurait pu jurer jouissif.
Il suspendit brutalement son jeu. Une pierre venait de l'atteindre dans l'œil !

Après avoir cligné de la paupière, il aperçut un second être humain. Une frêle créature brandissait son précieux petit au-dessus d'un cratère empli d'un liquide verdâtre enfumerollé de jaune !

Saisi, l'hakarok relâcha d'un chouïa sa prise.

À peine conscient de la pression moindre sur son esprit engourdi, dans un ultime réflexe de survie, Fulbar poussa sur la gueule en s'aidant d'un coup de rein. Sa tête dégagée de son casque, il chut avec lourdeur.

Oroliz sentie son cœur bondir en le voyant enfin libéré, libre et vivant ! même si la tenue de sa chevelure témoignait de l'épreuve subie.

Libérée du poids de sa proie, la tête du dragon pointa vers le ciel. Dans le même mouvement, l'animal happa le couvre-chef au fond de ses mâchoires et le fit éclater d'un coup sec.

L'officier à terre sentait le monde danser autour de lui, et dans cet univers fantasmagorique, il lui sembla apercevoir une jeune fille aux nattes vertes lui crier quelque chose. Il s'appliqua à chasser l'ivresse de ses sens et comprit confusément que l'unité en question venait de lui indiquer une direction avant de disparaître. Les sons jusqu'à présent déformés reprirent soudain sens, et le claquement de la fin d'un mot le sortit de sa transe : « …TENTION ! ».

Une ombre gigantesque le couvrit tout à coup et il eut tout juste le temps de se jeter sur le côté. Sans délai, il dut puiser dans les réflexes d'années d'entraînement pour éviter plusieurs coups d'assommoir sous la forme d'une queue véloce, tandis que sous son corps la terre tremblait au rythme de la course d'un géant.

Oroliz !

La lucidité afflua avec fulgurance dans l'esprit du blessé.

Fulbar puisa dans sa volonté pour se relever. Là-bas, Oroliz, le monstre à ses trousses, s'engouffrait dans une cavité à flanc de roche. Un véritable séisme manqua de rompre l'équilibre encore précaire du jeune homme. Le titan venait de percuter de toute sa puissance l'emplacement de l'ouverture trop étroite pour lui.

Le Lovic balaya le sol inégal du regard, il lui fallait son casque !

La découverte de débris à l'aspect familier voilèrent son regard de dépit. Les restes du précieux équipement jonchaient le sol d'éclats de technologie bien incongrus en ce lieu aux accents surnaturels.

Le guerrier avait reporté son attention sur la base de la montagne embrasée par le grand mâle quand un cornement grave lui glaça le sang.

Il hésita un instant à se retourner, et quand il le fit, ce fut pour constater avec effroi que la bête abattue revenait à elle !

Comment cette chose avait-elle pu survivre à pareil coup !?

Le Drakhôl savait ne plus avoir la force de se battre. Il s'appliqua donc à retrouver son calme pour réfléchir le plus rationnellement possible. Vite et bien, surtout ! L'hakarok blessé n'était pas encore sur pied et son compagnon l'avait oublié pour la kidnappeuse. Mais l'un comme l'autre pouvait à tout moment se retourner contre lui ! Il balaya du regard les versants alentour. Celui du refuge fut rapidement repéré… trop loin pour être une option viable. Pendant que les pensées défilaient à toute allure dans son esprit transpercé de souffrance, il se souvint d'une image perçue au ralenti, Sa guide lui avait montré une direction en lui criant quelque chose. Un détail lui revint aussi, un détail qu'il avait remarqué pendant sa descente avec le monstre. Une sorte de grande flèche de pierres blanches clairement visible sur les formes sombres et feu de la vallée aux dragons. Ce signe n'y était pas avant le début de son combat, il en était certain.
La fille aura récolté ces cailloux clairs plus haut pour les disposer à son intention, il n'y avait pas d'autre explication. Il réalisa que l'orientation de ce symbole pouvait fort bien désigner la même direction que le bras de la jeune Aroline en fuite. Sans attendre, il s'appliqua à redresser son cimier. Son panache à peine hissé, le jeune officier décolla pour filer aussi vite que son état le lui permettait vers la position supposé de l'alignement de pierres.

Gagné !

La flèche improvisée était bien là ! et pointait vers une des nombreuses cavités dont le repaire volcanique des hakaroks était truffé. Sans ralentir ni se poser plus de questions, il poursuivit son vol vers ce qui ne pouvait être qu'une échappatoire. Un souffle incendiaire lui picota l'arrière du corps au moment même où il s'engouffrait sous toucher terre dans la brèche à taille humaine. Emporté par son élan, il ne put éviter le choc brutal avec le roc. La galerie virait sec en un brusque crochet sitôt son ouverture passée. Porté par l'instinct de survie, d'un coup de jarret, il se jeta à droite. Son entrée en catastrophe allait lui valoir une sacrée bosse, mais qu'importe ! le virage salutaire le mettait à l'abri des flammes. Le souffle incandescent illumina des parois maintes fois noircies par la marque des irascibles hôtes de la Montagne de Feu.

Roman 3 dans mon carnet de travail - Mlirnwirl - chapitre 8

Rêveusement,
Foenidis

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Sept fois à terre, huit fois debout !

descriptionDéfi n°8 - Entre fantasy et SF (> 1er sept.) EmptyLa Participation de Lazu

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Bonjour, voici ma participation. Je ne sais pas trop si c'est recevable, mais voilà ce que le thème m'a inspiré.

Mac Oc se précipita dans le temple où son père l'attendait déjà avec les cardinaux, pour écouter le message hologramme d'Orion 34.  

Le téléprompteur quantique diffusait les images de la zone colonisée par les Zoreilles. Les incendies massifs détruisaient  la grande superficie des cultures du Grill et ce faisant, anéantiraient à terme toute la technologie sur la planète.
Les colonnes de Zoreilles, conduisaient les hordes de fourmis volantes harnachées de lanières de cuir et  chargées de ballots, dans une tempête de sable, pour approvisionner en Grill, le Rataton.  

Devant la fenêtre de son champignon tellurique, Numéro 1, l'incantateur lévitait dans sa redingote élégante. Ses cheveux roux lui donnait un air martial et terrible, malgré ses à peine 30 cm, ses minuscules antennes, et ses lunettes binoculaires.

"L'heure est grave " annonca t il :  les Hackérons se sont emparés de l'Enveloppe ! Sans doute serons nous tous mort avant la grande messe de minuit.

Mac Oc s'avança vers son père, Lug. Le roi avait ce genre de visage un peu anguleux de l'homme qui ne vieillit pas.  

- Je dois y aller père, tu dois m'initier.
- Tu n'iras, nulle part, même Epona la prêtresse  protectrice des moyens de communications, n'a rien pu faire, sa magie n'opère plus. Sans elle, la masse de métal du Rataton se serait effondré depuis bien longtemps, et les portes des têtes se seraient ouvertes.

Lug  savait que ce moment devait arriver tôt ou tard. Les Hackerons qui habituellement respectaient leurs hôtes accueillants finiraient un jour pas en vouloir plus, c'était évident ! Même si une série de cas mixtes où ces deux formes pouvaient facilement cohabiter dans un même support était relativement rare dans la galaxie, les Hackerons possédaient cette faculté, et s'en prenait désormais à l'Enveloppe.  

Ils venaient de hacker l'Enveloppe actuelle qui servait là , une multitude de corps physiques et virtuels, pour s'assurer les services et faire pression sur Zoreilles de la terre.  

- Je partirais avec l'armée aux des Casques aux vagues irisées et contours flou pour me protéger. Tu pourrais me montrer comment  entrer dans la porte de ma tête pour que je puisse pousser le cri de l'oiseau de nuit, pour reprogrammer Korben avant qu'il ne soit trop tard, reprit Mac Oc.  

L'incantateur poursuivi alors "Korben a disparu du lieu où il était gardé et ne me demandez pas par quelle magie ? La cellule aux parois métalliques ornés de gonds ressemblait à une réplique du sous-marin du capitaine Nemo, faite pour résiter à la pression, et l'isoler des ondes : une sorte de coffre fort inviolable, C'est pourquoi nous pensons qu'ils ont violé l'Enveloppe."

Si Korben était dans la nature, la situation était effectivement alarmante. Lug ouvrit la  porte de l'esprit de son fils. La porte cosmique d'où il était possible de se déplacer, au delà de la vitesse de la lumière. Là où l'esprit règne, le corps ne meurt pas et se déplace, pour se regénérer.

Dans la boule à esprit, la signature de Mac Oc se dessina peu à peu. Le liquide bleuissait à mesure que les cardinaux  présents au temple le canalisaient. Le Regard serait-il là pour l'accueillir. Existait-il  toujours si l'enveloppe avait été violée ?  Rien n'était moins sur. Aucun Elu ne devraient se déplacer de l'autre coté du Regard au risque de se répéter, éternellement.

Assis sur le sable d'Orion, Mac Oc, avala goulument l'air, béa, en reprenant sa respiration. C'est  la chose la plus extraordinaire que je n'ai jamais ressenti et vu,  se dit-il.  La manipulation psychiques sur les atomes et les molécules de son être avait exarcerbé ses sens. En quelques secondes il avait traversé la galaxie, et déverrouillé pour toujours son esprit, prêt à refaçonner le monde comme son père l'avait fait avant lui.

descriptionDéfi n°8 - Entre fantasy et SF (> 1er sept.) EmptyRe: Défi n°8 - Entre fantasy et SF (> 1er sept.)

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Salutations,

Lazu a écrit:
Bonjour, voici ma participation. Je ne sais pas trop si est recevable, mais voilà ce que le thème m'a inspiré.


Elle est tout à fait valable pour moi. Elle mériterait d'être un peu détaillée car ce récit est très imaginatif et de fait dans un texte aussi court, c'est un peu déconcertant. L'hybridation, le piratage de conscience sont d'excellentes idées. J'aime beaucoup la référence très SF old school aux éditions Lug; j'aime aussi beaucoup l'usage du terme colonial "Zoreilles". Un premier à creuser et à structurer, donc !

Foenidis a écrit:
Donc voilà, ce sera du réchauffé, mais c'est du chaud bouillant...


Ben, ce n'était pas un mauvais ragoût au départ donc, c'est plutôt bon, réchauffé !

En fait, la difficulté principale vient du thème "la relation homme/dragon" qui est un sentier très bien battu en SFFF. Donc, des petits moments de déjà-vu se glissent, comme la chute de Fulbar qui fait penser au Règne du Feu par exemple. S'il s'agit d'une citation ou de clin d’œil, il faut la soigner davantage.
En suite, le cliché la femme respectueuse et l'homme vindicatif et un peu caricatural dans cet extrait. Avec des armes aussi peu sécurisantes que ses gantelets, super géniaux par ailleurs, mais mal adaptés au combat face à un animal géant et volant, Fulbar apparait un petit peu trop téméraire pour être intelligent !
Enfin, pourquoi un combat au corps à corps ? La réponse semble être parce que c'est plus sexy ! Je comprends la logique épique mais cela me semble un peu juste... une explication qui démontrerait que les dragons ne peuvent être atteint par des projectiles serait la bienvenue.

descriptionDéfi n°8 - Entre fantasy et SF (> 1er sept.) EmptyRe: Défi n°8 - Entre fantasy et SF (> 1er sept.)

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> Lazu

Jolie métaphore SF de la naissance d'un dieu. *bravo!*

Je suis d'accord avec Delalaine. Ton texte foisonne d'idées, mais peut-être as-tu voulu en exposer un peu trop dans un espace aussi réduit. Tu as matière à développer cette profusion pour lui donner toute l'ampleur qu'elle réclame.

> Delalaine

Hum... non, je n'ai absolument pas pensé à ce film que je n'avais d'ailleurs pas vu au moment de la création de cette histoire. Il n'y a donc aucune référence ni clin d’œil, juste l'histoire telle qu'elle.

Oroliz respectueuse ? MDR

Pardon, mais je n'ai compris qu'après un temps de réflexion que tu faisais référence à l'attitude des deux personnages quant à l'attitude à adopter face au dragon. Sauf que leurs réactions à ce propos n'ont absolument rien à voir avec leur sexe, mais avec leurs cultures respectives. La distribution "homme" / "femme" aurait été inversée, l'Arolin et la Lovic auraient réagi exactement de la même façon.

J'avoue que je trouve un peu agaçante cette tendance récente à tout ramener au sexe des personnages ou des gens. Oui, nous sommes homme ou femme, mais pas seulement, loin de là.

Delalaine a écrit:
Avec des armes aussi peu sécurisantes que ses gantelets, super géniaux par ailleurs, mais mal adaptés au combat face à un animal géant et volant, Fulbar apparait un petit peu trop téméraire pour être intelligent !


C'est donc que j'ai atteint mon but pour ce point là, car effectivement, l'attaque de Fulbar à ce moment là est inappropriée.

Delalaine a écrit:
Enfin, pourquoi un combat au corps à corps ? La réponse semble être parce que c'est plus sexy ! Je comprends la logique épique mais cela me semble un peu juste... une explication qui démontrerait que les dragons ne peuvent être atteint par des projectiles serait la bienvenue.


Ici, on atteint les limites offerte par un simple extrait. La lecture complète de la fiction t'aurait permis de comprendre ce qu'est Fulbar, et pourquoi il se bat de cette façon. ;)

Merci pour cet échange qui redonne un peu de couleurs à ce texte mis en sommeil. *:D*

Rêveusement,
Foenidis

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Delalaine, merci pour ton texte. Ta lecture a déverrouillé ma plume ^^.

Lazu, très chouette passage, même si tu essayes d'en dire un peu trop. Ton univers a l'air très cool vu comme ça.

Foe, délicieux tes échanges entre personnages, comme toujours. Effectivement il faudrait lire en entier pour avoir plus d'information.

Et mon tour, inspiré par une relecture de Nausicaä de la Vallée du Vent et vos essais :

Asdel a écrit:
Au début, ce n’était qu’un point noir dans le ciel bleu. Puis, lentement, le point grossit ; il devint un oiseau, puis un faucon, puis enfin un engin volant qui filait à toute vitesse dans les vallées de la Principauté du Vent. L’aile était à peine moins large que les plus grands aigles royaux qui nichaient sur les plus hauts pics de la chaîne Bissectrice, là où seuls les meilleurs dompteurs de la Confédération Nanique venaient chercher des œufs pour leurs montures de guerre. Son pilote jouait dans le vent, poussant son moteur à fond dans de vertigineux piqué, avant de le couper pour remonter sur les courants ascendants à la vitesse d’une étoile filante. Tenue simplement par deux poignées de bois sorcière, sans attache aucune, il défiait les lois de la gravité, au risque de s’exploser au sol comme ces tortues que les rapaces jetaient de haut pour mieux dévorer leurs entrailles fumantes. C’était un festival d’acrobatie, looping, tonneaux et immelmanns s’enchaînaient à la perfection, tandis que le pilote poussait son monstre de bois et de souplacier sur les arrêtes de l’ubac et de l’adret.

Enfin, après avoir vu quelque chose que seul lui pouvait deviner depuis les airs, il plongea. Pour se réceptionner avec une douceur maitrisée sur un pré de cinq mètres carrés, à quelques mètres du précipice. Là, enfin, il arrima à un rocher saillant son aile, avant de l’assurer autour de la souche d’un sapin frappé par la foudre. Petit et mince, il portait une combinaison de kevuir marron, une cape à capuchon verte, un pantalon bouffant, et un petit sac de cuir au côté. Une épée courte et large, comme celle qu’affectionnaient les lansquenets de la Confédération, pendait à sa droite dans un fourreau de cuir de raie volante. La poignée protégée par la peau du même animal surmonté d’une garde à la pappenheim. Le pilote enclencha quelque chose sur son aile. Un coffret s’ouvrit d’où il sortit un court mousqueton à silex. Il valait mieux être prudent dans cette région des montagnes. Elle regarda sa montre bracelet, regardant l’aiguille qui ne vibrait pas, loin de la couleur noire qui révélait des traces de Décompose. Enfin, le pilote retira son masque qu’il accrocha grâce à un élastique à son casque de cuir. Et révéla un visage à peine sorti de l’adolescence. Mâchoire dure et carrée, qui pourtant se transformait en un charmant sourire quand elle le souhaitait, des tâches de son sur ses joues, un petite nez mutin qu’elle fronçait en regardant ce qui avait attiré son regard depuis les airs, c’était un petit bout de femme rousse qui toisait une muraille de pierre et de plastacier. La vieille tour était abandonnée depuis des lustres, rongée par la mousse et la végétation qui avaient repris leurs droits sur les marques des Anciens.

La jeune femme grimpa, aidée par les branches d’un sapin fermement enroulée autour d’une poutre maitresse d’un noir mat. Mousqueton au poing, elle se frayait un passage entre les hautes herbes, enfonça une porte en acier corrodé. Elle avait noté sur la porte les traces d’un mot, un C, un N, quelque chose d’effacé, et ce qui ressemblait à un petit cinq, à moins que ce ne soit un S ? Elle s’en moquait. Elle entra enfin dans le cœur de ce site qui lui faisait de l’œil depuis des semaines. C’était une construction tout en rondeur. Un puit de lumière donnait une ambiance comme celle de la pénombre d’une orée, mais, par précaution, elle sortit de son havresac une torche magique. En appuyant sur le bouton, le faisceau de lumière illumina les lieux d’un éclat coruscant. Cela dérangea une chauve-hibou en train de dormir, qui s’envola dans des piaillements rageurs. Des oiselets chantaient, et elle vit passer deux chamulots qui gambadaient sous le regard de leur mère, avant de s’esquiver dès que cette dernière sentit la présence de l’intruse. Ses bottes s’enfonçaient dans un tapis d’humus et de lichens, tandis qu’elle vit des raisins sauvages énorme pousser le long d’un cep. Cet endroit était sain, et n’était pas corrompu par la Décompose. Elle poussa un soupir de soulagement. Son exploration pouvait vraiment commencer.

Elle ne se fiait pas aux marches pour grimper vers le long tube de métal qui émergeait vers la canopée. Grimpeuse avertie, elle préféra se fier aux ceps bien ancrés de la vigne vierge. Elle atterrit souplement sur une terrasse qui résonna à peine, marchant avec prudence sur les poutrelles pour éviter de passer au travers des plaques. Les Anciens avaient construit des merveilles, mais tous les bâtiments sauvages n’étaient pas des lieux bien entretenus. Le long tube de métal devait être fini à son bout par une énorme plaque de verre. Elle le savait parce que c’était la réverbération du soleil qui lui avait indiqué l’autre côté. Elle s’approcha pour voir si elle avait raison. Et effectivement, la plaque était très grosse, et tourné vers le ciel nocturne. Elle sortit de son havresac une tablette dactyl où elle marqua quelques notes de la pointe d’un stylet, lampe magique dans la bouche, et dessina en quelques traits précis ce monstre de métal. Elle jeta un coup d’œil dedans. Au bout, la moitié du ciel était noir. L’autre permettait de voir le ciel azur avec une précision extrême. A quoi pouvait-il servir ? Le Père Roderick, de l’Eglise du Second Prophète Incarné disait que les Anciens connaissaient les mystères des étoiles, et étaient partis loin dans l’espace et reviendraient un jour voir ce que leurs serviteurs avaient fait de leurs dons. Ce lieu était-il un lieu de culte ? Un lieu pour regarder les étoiles et entendre les présages du Ciel ? Peut-être, il faudrait qu’elle en parle au Père, qui était aussi son confesseur, même si avant elle allait probablement recevoir un sermon pour s’être aventurée dans ce genre de lieux seule. Elle qui aimait voler, elle aurait adoré vivre là-haut, dans les étoiles. Loin de la Décompose, de la cour étouffante du Principat du Vent, des tensions frontalières avec la Confédération Nanique, ou des intrigues sombres que tramaient le Royaume de Séquane et les cités libres des îles Aeterniennes. Elle aurait aimé pouvoir être elle, l’amatrice d’art ancien, l’archéologue, la chercheuse du passé. Et non pas celle qu’elle devait advenir. Elle poussa un soupir de lassitude. Et retourna essayer d’arracher la plaque de verre. Elle serait parfaite pour les miroirs astronomiques du laboratoire du Père Roderick.

Il lui fallut du temps, et un peu de poudre noire, pour réussir une explosion qui descella le miroir grossissant. Attentive, elle n’entendit rien de suspect, sauf le vol d’un oiselet dérangé dans sa sieste. Maintenant, elle pouvait descendre dans les entrailles de la tour, ou du moins trouver un accès qu’elle explorerait un autre jour, quand elle pourrait s’échapper de son quotidien pour quelques heures. Rêveuse, elle marcha distraitement sur une tôle rouillée. Qui se perfora aussitôt. Elle cria, surprise. Et elle dégringola, se maudissant aussitôt de ses pensées parasites. In extremis, elle se rattrapa à un morceau de cep, l’arrachant profondément. Elle tombait à toute vitesse, et si ce n’était le tapis de fougères qui la réceptionna, elle aurait pu se faire très mal en tombant face contre terre. Jurant, elle se palpa les côtes, elle n’avait rien de cassé, même si l’une pouvait être froissé. Elle cracha une pinte de sang. Elle aurait de belles ecchymoses demain. Alors qu’elle devait paraître…Baste, c’était une mauvaise idée que de penser à ça. Elle se reconcentra, écoutant le silence des lieux. Le silence. Depuis tout à l’heure, les bêtes et le vent chantaient à ses oreilles. Et maintenant, plus rien. Si ce n’était un silence épais, angoissant. Soudain, une lumière rouge illumina une trappe. Un symbole noir, en triangle, luisait au-dessus. Et s’ouvrit en deux brutalement. Qu’avait-elle déclenché ? Une alarme ? Deux yeux rouges émergèrent, tandis qu’une bête de câbles et d’acier sortait de son repaire. Un démon-gardien. Et une source de Décompose... Elle jura, tandis que le monstre hurlait dans la langue des Anciens quelque chose qu’elle ne comprenait pas (1). Elle remit son masque, protégeant au moins son visage et ses poumons des miasmes toxiques que pouvait dégager la furie qui souhaitait sa mort. Le monstre roulait en effet droit vers elle, tandis que des arcs électriques se tramaient entre ses doigts. Sans viser, tant le démon était grand, elle tira. Sa balle ricocha, ridicule, cabossant à peine la bête. Maintenant, elle devait recharger. Elle préféra la fuite. Clopinant après sa chute, elle repartit en arrière, suivie par la bête qui traçait un chemin dans la luxuriante végétation. Traçant sa route, elle était dehors quand la bête défonça la muraille. Elle bondit, fit un roulé boulé, elle était si proche, si près, de son aile. Mais elle était bien arrimée. Et la chose qui roulait sur elle. Elle était là, à deux doigts. C’était trop bête. Elle priait, pour un miracle, essayant de dénouer le câble. Le monstre approchait. Elle dégaina sa lame. Esquiva une brutale masse électrifiée. Trancha de sa katzbalger un œil rouge qui tenait sur un tube d’acier. Mais cela ne sembla qu’activer encore plus la bête. Elle allait mourir, ici. Pour une bêtise. Une idée romantique. Une idée à la…

— Princesse, écartez-vouuuuuuuus

Un hurlement. Sans réfléchir, elle bondit à gauche et ferma les yeux. Un boum. Le son d’une fusée. Quelque chose percuta le monstre, et l’embrasa dans un feu follet pyrotechnique et blanc opalescent. Elle rouvrit les yeux, un instant, pour voir un porte-nef volant. Et des silouhettes sombres en descendre. C’est à ce moment qu’elle préféra tourner de l’œil et tomber dans le sombre oubli de la perte de connaissance….




(1) (mais que notre aimable lecteur pourra comprendre comme « Alerte de Sécurité, intrusion, intrusion, protocole alpha-b3, élimination de la cible)

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Croustillant dépaysement, Asdel !  *bravo!*

J'aime beaucoup tes mots détournés.  ^_^

Je ne suis pas fan de la surprise du "elle" qui fait irruption assez loin dans le récit. En tant que lecteur, il est assez désagréable de se construire une image qui s'avère totalement fausse.

Ta remarque concernant mes personnages m'a fait réalisé que tes histoires, en revanche, ne concernent souvent qu'un héros solitaire. Ce serait pas mal que tu tentes un peu de sortir de cette zone de confort... Défi n°8 - Entre fantasy et SF (> 1er sept.) 0014

Petite précision à propos des entrailles fumantes des tortues : les tortues sont des reptiles, animaux à sang froid, donc.  *siffle*

Rêveusement,
Foenidis

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@delavaine,@Foenidis, @asdel, merci pour vos avis précieux. J'ai jeté mes idées puis tenté de structurer l'ensemble pour essayer de faire un texte dynamique en alliant les deux univers et comme je voulais utiliser toutes mes idées d'un seul coup ça fait effectivement dense. D'après vous en développant ça devrait faire combien de pages, pour être "digeste".

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Lazu a écrit:
D'après vous en développant ça devrait faire combien de pages, pour être "digeste".


Houla ! Ce n'est pas à moi qu'il faut demander ce genre de détail ! Même avec mes textes, je suis très très mauvaise au jeu du "cela doit faire telle longueur". *^^°*

Pour moi, la bonne taille d'un texte est celle qu'il réclame pour que son auteur ait à dire tout ce qu'il à dire... tout dépend donc de l'auteur, de ce qu'il veut mettre dans son texte et surtout de sa façon de l'exprimer. Ce n'est pas une science exacte, en tout cas, pas de mon point de vue (et c'est pour ça que j'explose allègrement les limites max de caractères sur les AT de nouvelles...).

Lance-toi sur ton premier jet sans te soucier de ça, goûte plutôt le plaisir de développer tes idées, d'étendre leurs ailes pour en faire un vaisseau capable d'emmener tes mots là où tu veux qu'ils soient. Il sera toujours temps de constater à combien de signes/pages cela t'a mené après le point final. ;)


Rêveusement,
Foenidis

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Asdel a écrit:
Delalaine, merci pour ton texte. Ta lecture a déverrouillé ma plume ^^.


Merci du le compliment.

Bravo pour ton texte, j'aime la manière dont tu passe d'un univers surréaliste et aérien à un post-apocalyptique "zombie sceptique".

J'ai quelques questions propre à tous les premiers jets :

Le cuir de raie volante, c'est du galuchat des vents ? *lol*

La tablette Dactyl, elle prends aussi en sténo ?*:)*

C'est toujours intéressant de voir la fabrication de mots presque familiers.

Plus sérieusement, le monstre final est cabossé et ses mains émettent des arcs électriques... si c'est la perception de la princesse, elle se doute que ce n'est pas un monstre ?

Merci, en tout cas, pour ta participation.

Lazu a écrit:
D'après vous en développant ça devrait faire combien de pages, pour être "digeste".


Au bas mot, il faut doubler le volume de ce que tu as écrit. Ensuite, cela dépend de l’efficacité de ton style, concis ou prolifique !

Foe a écrit:
Ce serait pas mal que tu tentes un peu de sortir de cette zone de confort...


Où trouves-tu c'est smileys super cool ?

Foenidis a écrit:
Petite précision à propos des entrailles fumantes des tortues : les tortues sont des reptiles, animaux à sang froid, donc. *siffle*


En même temps, dans un univers ou un humain peut chevaucher un oiseau, et où les raies volent, la réalité biologique n'est plus une affaires de détails !

A plus

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Delalaine a écrit:
Où trouves-tu c'est smileys super cool ?


Là : https://www.surlatoile.com/smileys/

Quand tu passes ta souris sur le cadre d'un smiley, tu as juste à cliquer sur le logo vert et à "coller" à l'endroit où tu souhaites le mettre. Défi n°8 - Entre fantasy et SF (> 1er sept.) Barman-biere-456

Delalaine a écrit:
En même temps, dans un univers ou un humain peut chevaucher un oiseau, et où les raies volent, la réalité biologique n'est plus une affaires de détails !


Je ne suis pas d'accord avec toi : l'imaginaire ne dispense pas d'une certaine cohérence... ce sont justement ce genre de détails qui le rendent plausible. Bien entendu, les tortues pourraient ont le sang chaud dans cet univers, mais pour que ça passe, il faut que cela soit explicité, sinon, ce serait pris comme une bévue de l'auteur, et ça, ça porte atteinte à l'édifice monté par l'auteur.

Rêveusement,
Foenidis

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Merci Foenidis pour l'astuce Défi n°8 - Entre fantasy et SF (> 1er sept.) Balance1 c'est rigolo !

Foenidis a écrit:
Je ne suis pas d'accord avec toi : l'imaginaire ne dispense pas d'une certaine cohérence... ce sont justement ce genre de détails qui le rendent plausible. Bien entendu, les tortues pourraient ont le sang chaud dans cet univers, mais pour que ça passe, il faut que cela soit explicité, sinon, ce serait pris comme une bévue de l'auteur, et ça, ça porte atteinte à l'édifice monté par l'auteur.]


Je te trouve très sévère pour ce qui est à l'évidence un  premier jet d'Asdel. Quant à la cohérence... Est-ce Godzilla à le sang froid ou chaud ? La réponse scientifique est Godzilla est de doute façon trop massif pour évacuer la chaleur produite pas ses muscles. Personne ne le précise parce que c'est un animal Fantastique. Idem, les dragons sang chaud ou froid ? Or, Asdel introduit d'entrée des animaux fantastiques, les raies volantes, c'est impossible même si certaines raies s'amusent dans les vagues et fond des bonds hors de l'eau. Il en va de même pour les cavaliers d'animaux volant. C'est physiquement impossible que la masse du corps d'un homme soit soulevée par un oiseau. On est d'entrée de jeu dans un univers qui n'est pas rationnel.
Ensuite, la fumée qui sort d'un cadavre peut avoir des origines diverse, la vapeur d'un corps chaud, mais un animal à sang froid qui produit un effort produit de la chaleur, il n'a juste pas de régulation interne. Un corps en décomposition produit des gazes et ils peuvent drainer des vapeurs qui s'apparentent à des fumées.
Enfin, La princesse n'est peut-être pas une Zoologiste confirmée et elle peut confondre la carcasse d'une tortue et celle d'un tatou. Le récit d'Asdel est fait de son point de vue !

Je pense que l'extrait est trop court pour que tu juges de l'univers. Je pense aussi que les défis sont l'occasion d'encourager la publication des premiers jets. Donc, je prône ici une certaine tolérance sur les détails. Nous ne somme pas dans la section Commentaire où les concessions desservent l'auteur.

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Le propos de mon dernier post est bien entendu d'ordre général !  

Concernant le texte d'Asdel, j'ai fait la remarque concernant les tortues, parce qu'en raison de leur apparence, tout le monde ne sait pas que les tortues sont des reptiles, il m'a semblé bon de le préciser.

Comme tu le fais si bien remarquer, cette section est faite pour la détente, on ne va pas se chercher des poux sur la tête.

Rêveusement,
Foenidis

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Bonjoie à tous,

Ce défi est terminé depuis un moment à présent, après les folies estivales, tout le monde va avoir repris son train-train et quoi de mieux pour se changer les idées qu'un petit défi de SFFF !   *ivre*

Le temps de reprendre ses esprits, on va fixer la date de départ du prochain défi au samedi 29 septembre prochain.

Qui qu'a une idée à proposer ? ... 

Rêveusement,
Foenidis

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Quand les humbles et les sans-grades jouent un rôle important.

Ceux qui copient-collent des passages du "Seigneur des Anneaux" sont quand même prévenus que ça va se voir. *siffle*

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Tout est perdu ? Tant pis. En avant !

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