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descriptionDéfi n° 9 - Humbles et sans grade EmptyDéfi n° 9 - Humbles et sans grade

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Comme Soldier of Fortune a posé son paquetage sans revenir pour l'ouverture du défi, je prends le relais.

Thème de ce neuvième défi :

« Quand les humbles et les sans-grade jouent un rôle important. »


Contrainte :
Tout est dans le titre du défi...  Mettez en vedette le laisser pour compte de service, celui ou celle sur qui personne n'aurait misé un kopeck, le faible, le timide ou le maladroit de service.


Point bonus : Que votre moins que rien dégomme le boss ultime de votre game

Texte court, texte long, un p'tit paragraphe sans façon ou heure de gloire voire toute une histoire, venez vous défouler, tenter ou simplement vous frotter au défi pour le plaisir.

Date limite : dimanche 28 octobre

Soldier of Fortune a écrit:
Ceux qui copient-collent des passages du "Seigneur des Anneaux" sont quand même prévenus que ça va se voir. *siffle*

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Sept fois à terre, huit fois debout !

descriptionDéfi n° 9 - Humbles et sans grade EmptyRe: Défi n° 9 - Humbles et sans grade

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Je ne savais pas qu'il fallait revenir pour l'ouverture du défi, attendu que j'osai penser que d'autres allaient proposer des thèmes bien à eux.
Je voyais une empoignade référendumaire pour sélectionner le nouveau défi... Mais point. M'frez dix jours, bande de feignasses.

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Tout est perdu ? Tant pis. En avant !

descriptionDéfi n° 9 - Humbles et sans grade EmptyRe: Défi n° 9 - Humbles et sans grade

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Antétyr, les Héritiers.

Ils se glissèrent subrepticement entre les maisons effondrées. Hastein fut surpris par les traces d'activité humaine indéniable qu'il découvrit : des empreintes de sabots, de skis, une odeur d'animaux d'élevage... Il marcha à demi-courbé le long de ce qui avait été une ruelle étroite, tourna à gauche dans une ancienne cour de ferme et s'accroupit :
On va traverser ça en longeant cette sorte de trou là-bas, pour aller se mettre à l'abri de ce qui devait être un poulailler, chuchota-t-il à Brigaä.
Ils passaient le long du muret bordant ce qui était – à la stupéfaction du maçon – une fosse à purin, quand une voix rocailleuse les apostropha.
– Et où allez-vous donc, petits malfaiteurs, pour vous courber comme ça ?
Ils s'arrêtèrent net et tournèrent la tête. Une forte femme, vêtue d'un grand manteau de fourrure crasseuse, la tête enturbannée de chiffons d'une saleté repoussante, se tenait derrière un pan de mur qui l'avait dissimulée à leurs regards. En quatre pas, avec une vivacité que sa carrure ne laissait pas supposer, elle vint se placer face à eux.
Son visage était rougeaud, bouffi, ses dents jaunes, de travers, et ses yeux, porcins, ne les rebutèrent pas tant que l'odeur qu'elle dégageait.
– Alors ? Que faites-vous là à comploter ? insista-t-elle.
À ce moment, Kahan dressa l'oreille. La femme jeta un regard derrière elle.
– File ! murmura-t-elle au tigre.
L'animal bondit et disparut en un clin d’œil, obéissant, à la surprise d'Hastein, à l'apparition. Celle-ci les poussa brusquement tous les deux, et ils trébuchèrent sur le petit muret avant de chuter directement dans le fumier en contrebas. Le jeune homme attrapa Brigaä, lui mit une main sur la bouche pour la faire taire et se plaqua contre le mur.
Trois spectres se traînèrent devant la harpie. Leurs guenilles pendaient jusqu'au sol et ils tournaient la tête de droite et de gauche, suspicieux. Ce qui restait de leur nez, un orifice, se serait froncé s'ils avaient encore eu des narines.
– Gudrun, exhala l'un d'eux, qui tenait dans les restes osseux de sa main gauche une faux rouillée montée sur un moignon de manche,
n'as-tu pas vu des intrus ? Ils y en a qui essaient de rentrer dans le village, là-bas, mais peut-être, avons-nous pensé, peut-être, après le début de l'attaque, d'autres ont-ils tenté de contourner nos défenses...
– Et qu'en saurais-je, maudit fantôme ? C'est vous les gardiens de mon village ! Je ne suis qu'une fermière, à m'occuper de mes vaches ! J'ai déjà bien assez de travail à les garder à l'étable, pour ne pas en plus avoir l’œil sur le reste !
– Tu n'as pas répondu, femme, intervint un autre mort-vivant. As-tu vu des envahisseurs ?
– Oui ! Je les ai jetés dans le fumier !
Elle partit d'un rire énorme et insultant. Les sentinelles se renfrognèrent.
– Nous sommes sérieux, souffla celui qui avait parlé en premier. Si tu les vois, appelle-nous.
Ils glissèrent dans la ruelle qu'avaient quittée les Héritiers auparavant et disparurent.
– Venez, chuchota Gudrun.
Hastein se releva, posa Brigaä hors de la fosse peu profonde, grimaça sur l'aspect de ses vêtements et se hissa à côté de la fillette. Kahan, surgi de nulle part, les rejoignit silencieusement.La femme leur fit signe de la suivre et les emmena, dans le lacis des rues effondrées, jusqu'à une bâtisse au bord de s'écrouler, semblait-il. Elle ouvrit une large porte qui était celle d'une étable et les fit entrer dans une vaste pièce qui occupait en fait tout l'espace intérieur.
C'était tout à la fois le lieu où le bétail s'abritait durant l'hiver, où le foin et la paille étaient stockés et la demeure de leur hôte. Une dizaine de vaches, alignées le long du mur gauche, battaient de la queue et mangeaient à leur râtelier. La mezzanine au-dessus regorgeait de fourrage. Contre le mur du fond, une cheminée lançait des lueurs chaudes sur une table sale, des chaises misérables, un buffet grossier et un lit clos fermé.
– Vous habitez ici, comme les bêtes ? s'étonna Brigaä.
– Oui, petite. Rien de tel pour ne pas avoir froid. Elles et moi, je veux dire, répondit Gudrund qui enleva son manteau et le semblant de bonnet qu'elle avait sur la tête.
Ses cheveux n'étaient pas plus propres que le reste de sa personne, au point que Hastein ne put en définir la couleur.
– Asseyez-vous, intima la femme.
Elle s'installa aussi et les dévisagea.
– J'attends les questions que vous vous posez, enchaîna-t-elle en posant ses mains noires, aux ongles griffus, sur le bois raviné de la table.
– Qui êtes-vous ? commença le jeune homme.
– La dernière habitante de ce fichu village, dit-elle. Et la seule vivante qui ait vraiment compris ce qu'il renferme en son centre.
– C'est à dire ? questionna Hastein.
– Le sanctuaire du maudit, jeune homme, comme si vous ne le saviez pas. Rappelez votre fauve, il rend mes bêtes nerveuses.
Hastein obéit et réfléchit.
– Vous savez que la grosse maison en bon état au milieu du village est un sanctuaire ? Comment ?
– Ma mère me l'a dit. Elle même le tenait de ses parents, et ainsi de suite. Quand est arrivé dans ce village, qui à l'origine était exactement comme les autres, un homme épuisé et terriblement nerveux, de peur et d'angoisse, il a été recueilli. Une de mes ancêtres l'a soigné et a remarqué qu'il portait un pendentif particulièrement étrange. Un objet palpitant d'énergie, qu'il protégeait des regards et auquel il portait convulsivement la main si l'on entrait simplement dans la pièce où il se trouvait. Plus tard, quand il a pris l'ascendant sur le responsable du village et ordonné de construire le gros bâtiment que vous connaissez, et que le récit de la bataille des Maîtres-fondateurs a circulé,
Tous ont compris qui était cet homme. Et quasiment tous ont été acquis à sa cause : défendre et protéger la relique. Seuls quelques-uns ont refusé. Ils en sont tous morts, sauf ceux qui ont dissimulé leurs pensées, et c'est ainsi que le secret est resté dans ma famille. Les vivants, du fait que plus personne du village n'allait se mêler au reste du pays, ont diminué. Il y a ceux qui se sont mariés entre eux, et il y a eu rapidement une proportion d'enfants mort-nés, mal formés, peu viables ou amoindris qui sont apparus. Puis ceux qui sont morts sont devenus les gardiens fantômes, et je suis la dernière à avoir du sang dans les veines. Tous les autres ont trépassé.
– Et qu'attendez-vous, seule au milieu de ces spectres ?
– Les Héritiers. La prophétie est claire : ils doivent venir chercher la relique avant que celui du maudit ne la trouve. Ce qu'il n'a pas fait jusqu'à présent.
– Alors que c'est sur son territoire, fit remarquer Hastein. Le territoire où il a levé ses troupes pour assaillir le sud.
– Cela, je n'en sais rien. Je n'ai jamais eu aucune nouvelle de l'extérieur depuis ma naissance. Je n'ai parlé qu'à mes parents, et aux gardiens d'ici, qui n'ont pas une conversation des plus variées, soit dit en passant.
– Je ne comprends pas bien. Vous attendez les Héritiers, comme si c'était une mission qui vous a été confiée. Mais tout à l'heure, même si vous nous avez poussé dans le fumier, vous avez dit aux fantômes où nous étions. Nous aidez-vous ou jouez-vous un double jeu ? enchaîna Hastein.
– Vous ne savez rien de ces esprits. Ils détestent les mauvaises odeurs, aussi bizarre que ça puisse paraître. Je vous ai non seulement cachés, mais aussi j'ai noyé votre trace dans le purin. Et puis, ils décèlent le mensonge. On ne peut pas leur dire autre chose que la vérité, sinon, ils le savent. Pourquoi croyez-vous que je vive dans un taudis pareil ? Par plaisir ?
La femme s'échauffa.
– Tant d'années à devenir crasseuse, à ne rien nettoyer, à laisser les vaches empuantir ce lieu, pour que ces monstres ne veuillent plus y entrer... Tant d'années à espérer la venue de ceux qui me délivreront de cette tâche insensée que mes parents m'ont imposée. Vous voulez que je vous dise ? J'ai là, quelque part dans une boite, quelques morceaux de savon que j'ai précieusement gardé, comme si c'était aussi sacré que cette fichue relique, pour le jour où je n'aurai plus besoin de vivre ici. Et je la prendrai cette boite, et j'irai au bord d'une petite rivière, au printemps, et je me débarrasserai de cet épouvantable costume de saleté dans lequel je vis. Mon rêve ultime, c'est celui-là : redevenir propre...
Hastein ne dit rien, partagé entre l'envie de croire ce que cette malheureuse lui racontait et la méfiance qu'elle lui inspirait. Était-elle folle, à force de solitude ? Ou simplement ravie de pouvoir enfin tenir une conversation après des années à tourner en rond, seule et abandonnée au milieu de damnés ? C'est Brigaä qui le tira de ce dilemme.
– Pauvre dame, dit la fillette. Même si je ne comprends pas bien en quoi se laver, c'est si bien.
À son corps défendant, le jeune homme sourit. L'enfant renâclait toujours quand il s'était agi de se nettoyer, et l'insistance d'Edwina ou la sienne seule lui avaient assuré une toilette régulière.
Il eut le sentiment soudain que cette fermière était sincère. Il décida de s'y fier.
– Je crois que votre attente est terminée, finit-il par dire. Nous sommes venus pour récupérer la relique.
– Cela, je le savais. Je suis juste... désorientée. Cette gamine, là... Elle a quelque chose qui n'est pas logique. Elle est tout à la fois innocente, et porte un grand mal en elle. Ou avec elle.
La femme réfléchit, et finit par trouver à exprimer ce qu'elle ressentait :
– Elle a avec elle un grand mal dont elle n'est pas responsable. Comme une charge, ou un poids.
– Quelqu'un nous a dit qu'elle était les yeux de l'héritier maudit. Qu'il voit par son regard.
– Alors, sourit leur hôte, ça, on pourra l'arranger plus tard. Mais revenons-en à l'essentiel. Comment comptez-vous récupérer la relique ?
– Je ne sais pas encore, soupira Hastein. On vient d'arriver et je n'ai pas encore vu de près la maison qui l'héberge.
– Et je vous déconseille d'essayer de le faire, répliqua Gudrun. Elle est gardée nuit et jour par ces non-vivants. Ils sont féroces et opiniâtres, quand il s'agit de défendre la relique.
– Certes. Mais il me faudra bien tenter de le faire. Nous sommes venus pour ça.
– Disons que j'ai une solution possible, proposa la femme. Je ne suis pas restée toutes ces années sans rien faire ; non que je veuille récupérer ce qui est caché dans ce bâtiment, mais je me suis dit que je pourrais faciliter la vie de ceux qui viendraient.

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Tout est perdu ? Tant pis. En avant !

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Oh oh, une idée toute neuve m'est venue ce matin pour ce défi et pouf ! Voila le premier qui se lance ! *bravo*

Joli morceau que voilà, Soldat !

Un peu déroutée par une ou deux bricoles telle que l'apparition des spectres, mais c'est un peu normal puisque c'est extrait d'un texte plus développé. C'est aussi à cause de cet effet "extrait" que j'ai eu un peu de mal à rentrer dans les personnages des "garçons" qui manquent, du coup, quelque peu de développement.

J'ai beaucoup aimé la caractérisation de la villageoise, ses descriptions qui aboutissent finalement à l'explication originale de son repoussant état. *bravo!*

Bon, je n'ai pas encore commencé la rédaction de ma nouvelle idée, mais dès que je m'y mets, ça devrait aller vite... à bientôt donc sur ce fil. ;)

Rêveusement,
Foenidis

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Sept fois à terre, huit fois debout !

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Hop hop hop.

Bon alors, comme de coutume chez moi, j'en ai pondu largement plus que ce que j'estimais. Mon idée tenait quasi en trois mots, et patatra, les mots prolifèrent pour finir en plusieurs pages. *saint*

Petit bonus, j'ai offert deux fins alternatives à ma p'tite histoirette, n'hésitez pas à voter pour votre préférée. ^_^

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Soleil et dragon

Il courait, cavalait, survolait le terrain de ses cannes fluettes, le petit Mirlon. Vite, plus vite ! Le souffle léger de ses enjambées troublait le repos des flaques, chiffonnait brièvement des touffes d'herbe, étêtait la fleur fragile, ébouriffait le ciel d'envols précipités. Vite, vite, vite ! Couper par le Bois des Pendus ! Du haut de ses dix printemps, il connaissait tous les raccourcis, et tous sont bons quand le temps presse. Passage interdit ? Pour les femmelettes, les superstitieux, les peureux ! Le bois maudit, Mirlon en connaissait tous les recoins ; après tout, c'était l'endroit le plus tranquille du monde, si elles avaient pu parler, les silhouettes qui se balançaient aux plus hautes branches n'auraient pas dit le contraire. Sans prendre le temps de saluer ses sinistres voisins qu'il connaissait pourtant bien, l'enfant bondissait par-dessus les obstacles, s'arrachait sans ralentir aux griffes des ronces, écartait la gifle des baliveaux, se glissait sous les serres branchues. Les condamnés et les corps des défunts frappés d'infamies devaient affronter les mauvais esprits de ce bois avant d'en faire partie. Depuis que la curiosité lui avait donné le courage de braver l'interdit avec son ami Larroi, deux ans plus tôt, Mirlon était persuadé avoir acquis l'amitié des redoutables Crunchus puisqu'ils ne l'avaient déchiqueté de leurs doigts crochus. Et d'ailleurs, les pendus ne lui souriaient-ils pas de toutes leurs dents à chacune de ses visites ? Les abords raides et glissants d'un bief le ralentirent quelques instants, et puis les rochers échevelés de vert sous l'eau sont toujours traîtres, y compris pour un pied agile. L'obstacle franchi, la course reprit. Une bande de corbeau s'envola dans un criard concert d'insultes devant l'irruption brutale du petit bipède hors des taillis de la lisière.

Mirlon marqua le pas un instant. Embrassant la prairie vallonnée du regard, il bâillonna son souffle pour humer le moindre son, l'indice qui le conduirait à son but. Un grand rien lui répondit. La pierre Ternon avait gueulé le Biffré. Vite ! c'est par là ! La foulée plus leste que jamais, Mirlon survola encore une bonne demi-lieue avant d'entendre un hennissement par-delà le vent qui lui sifflait aux oreilles. Un vague effluve chargé d'équin et de cuir acheva de le guider avant qu'il aperçoive, enfin, une foule telle qu'il n'en avait jamais vu. Une véritable canopée de têtes, plus loin, une forêt de lances déchirait le ciel. Plus avant encore, les armures de dizaines de cavaliers étincelaient telles de véritables joyaux et les croupes et encolures d'une quantité incroyable de chevaux de toutes couleurs moutonnaient. Mirlon resta un instant stupéfait devant l'incroyable spectacle de la troupe princière mêlée aux habitants de la région. Au-dessus de tout ce monde, un silence à peine interrompu par des exclamations et des murmures ponctuaient le son de l'acier entrechoqué.
L'essaim humain glissa lentement sur le relief, Mirlon comprit que la foule suivait le mouvement du combat en cours. Aussi preste qu'un furet, l'enfant entrepris de se glisser entre les corps agglutinés. Sa petite taille, son gabarit de souriceau, son agilité firent merveille, et bien vite, il s'extirpa des étoffes rêches aux parfums fermiers familiers pour le cuir rude de ceinturons chargés d'armes et le contact froid de broignes et plastrons hérissés d'acier. L'enfant était presque parvenu aux premiers rangs quand un premier guerrier l'attrapa au collet pour le refouler dans un grognement. Le mouvement attira l'attention des autres hommes d'arme qui bousculèrent l'indésirable pour le rendre à la plèbe à qui il appartenait. Un souffle de révolte avait bien échauffé les sangs du petit paysan, mais la peur des gens de guerre l'emporta sur son humeur.

Coincé entre un confortable popotin qui fleurait bon le foin et un grand échalas qui devait avoir la chance de pouvoir zyeuter par-dessus les bonnets, Mirlon céda à un moment de découragement. Avait-il bataillé comme un beau diable pour arriver à rentrer bétail et volaille confiés à sa garde pour des prunes ? La volée de bois vert promise pour avoir désobéi lui serait-elle servie sans la consolation du spectacle espéré ? Foi de Mirlon, sûr que non ! Tout à coup ragaillardi, l'enfant reprit ses glissades serpentines parmi la foule. Avant de plonger dans la multitude, il s'était souvenu avoir vu la ramure d'un honorable tilleul émerger de l'amas de cavaliers. Arrivé à la lisière paysanne, il hésita toutefois. Combien de fois l'avait-on mis en garde contre les pieds des chevaux ? Les histoires d'hommes solides comme des chênes ayant succombé à une ruade ne manquaient pas, et les montures de ces chevaliers avaient de quoi impressionner. Mirlon observa un instant les montagnes de muscles. Indifférentes aux exclamations de leurs cavaliers, elles semblaient plutôt assoupies. Le jeune garçon avait grandi au milieu du bétail, enhardi par l'envie, il estima qu'en se coulant sans mouvement brusque tout en évitant de passer derrière les croupes, il tenait sa chance. Mirlon entreprit donc sa dangereuse expédition, passant d'une encolure à un étrier armé d'éperon, sa main volant d'une épaule à un bout de nez, tout en prenant soin de chantonner à peine assez fort pour être entendu des équidés sans attirer l'attention de leur cavalier.

Enfin ! l'enfant pu plaquer sa joue contre l'écorce rugueuse tant convoitée. Le fût était énorme et fort élevé, point de branche basse bonne à crocheter pour s'élever vers la couronne feuillue. Le gamin hésita, le bruit du combat sonnait clair, encore un cheval à passer… mais s'il se montrait à la lisière des cavaliers, ne risquerait-il pas d'être à nouveau renvoyé dans les rangs paysans ?

— Tu veux monter, p'tit ?

Apeuré par cette voix mâle tombée du ciel, Mirlon n'osa pas lever les yeux vers le chevalier qui venait de lui parler. « Ne regarde jamais en face un noble ou un guerrier », l'instinct du gamin lui criait que cette mise en garde là était de celles qu'il valait mieux respecter. Vu la taille et le poil luisant de son destrier parcouru de reflets dorés, la finesse incroyable du travail sur sa botte et son éperon, l'ornement ciselé de son étrier, les cliquetis métalliques de son équipement, l'homme était les deux à la fois. Comme l'enfant restait coi, le nez en berne, l'homme l'attrapa par le col pour le percher sur son arçon.

— Voilà qui n'est pas très courtois, un homme répond quand on l'interpelle, le taquina le cavalier.

Un plastron orné de deux têtes de loup éblouit le jeune paysan. Les bras du chevalier étaient recouverts d'écailles de cuir et d'acier. Mirlon n'aurait su dire si l'homme était plus jeune ou plus vieux que son père tant il lui parut beau et terrible à la fois. Cheveux blonds au vent, regard d'un bleu rieur, l'accent qui déformait ses paroles, tout paraissait étrange chez cet homme venu d'ailleurs. Le chevalier aux loups redressa l'enfant pour le mettre debout en appui sur sa cuisse avant de lui désigner son épaule et la branche la plus proche.

— Vas-y, p'tit, grimpe !

L'oscillation entre hésitation et impulsion ne fit qu'un tour dans l'esprit de Mirlon. On ne désobéit pas à un homme pareil ! Pour la première fois de sa vie, l'enfant éprouva de la gêne à la vue de son pied sale sur la surface étincelante de la spalière de l'inconnu. Il s'empressa donc de s'étirer vers la branche convoité, bien vite escaladée.

— Merci Seigneur, risqua-t-il à l'adresse de son bienfaiteur avant de partir à la conquête du perchoir convoité.

Bien vite, il constata avec dépit que les meilleures branches étaient déjà occupées par quelques marauds plus grands que lui. Il leva le museau. Les autres étaient trop lourds pour se percher plus haut, mais pour un gabarit tel que le sien…

Aussi leste qu'un écureuil, Mirlon s'éleva encore dans le tilleul. Le temps passé à grimper pour observer les pendus de près n'était pas perdu ! Bientôt, le cœur battant, il avait enfin conquis la vue convoitée.

Presque à l'ombre du vénérable tilleul, deux chevaliers combattaient à pied. Plus loin, des hommes tenaient deux chevaux par la bride, à leurs pieds, deux lances brisées. L'un des destriers portait les armes du plus proche des combattants : un dragon d'or sur drap rouge ; comme son adversaire, le second cheval était couvert d'un soleil brisé sur fond vert. Mirlon n'était pas admis dans les conversations entre grandes personnes, cela ne l'empêchait toutefois pas de toujours écouter avec attention. Il savait donc que le soleil brisé correspondait à l'étendard du seigneur de Vilmar. Quant au dragon, il était réservé à la maison royale. Le roi était, dit-on, mourant, Célesial, prince héritier revenu de guerre pour son père avait trouvé sur sa route le seigneur de Vilmar, bâtard du roi venu lui disputer le trône bientôt vacant au titre qu'il était son aîné. Comment manquer tel spectacle ? Deux grands seigneurs se battant à mort pour le droit d'être roi ! Mirlon, qui avait trois frères encore vivants avant lui comprenait le seigneur de Vilmar, c'est dur de se trouver privé d'héritage ; mais le roi Parlésial était estimé des villageois, aussi hésitait-il à élire son favori.

Il n'avait jamais assisté à un combat de véritables guerriers, aussi l'enfant assistait-il ébahi à la danse sauvage des lames. La puissance des coups résonnait jusqu'au plus profond de son être. À chaque fois qu'une des formidables épées s'abattait, il croyait voir l'acier faire gicler le sang, mais à chaque fois, une parade bloquait ou déviait la morsure fatale. Barbare, fascinant, époustouflant, palpitant, happé par pareil spectacle, Mirlon avança encore sur sa branche. Un coup terrible fendit l'écu au dragon, poursuivant sur son avantage, le soleil brisé sembla tout à coup enragé et, pas à pas, Célesial lui céda tant et si bien du terrain que les combattants se retrouvèrent sous l'aplomb du tilleul. L'acier tintait avec plus d'ardeur que jamais ; il y avait encore de quoi avancer sur la branche, impossible de louper pareille occasion !

Fin alternative 1 :

Les dieux durent juger que l'enfant avait suffisamment poussé sa chance, à moins que ce ne soit quelque crunchu qui réclame son dû ; un craquement bref, un cri aigu, la chute.

Mirlon se rendit vaguement compte avoir heurté quelque chose avant de toucher le sol. À peine se redressait-il qu'un éclair étincela avant de heurter le sol avec la violence d'un bûcheron. Il se rendit compte avec effroi qu'une immense lame d'acier venait de trancher la terre à quelques pouces de son épaule. De l'autre côté de cette lame, un homme revêtu d'un haubert rouge ourlé d'or se relevait. Mirlon réalisa qu'à l'autre bout de l'acier qui venait de manquer de lui trancher un bras, se dressait le seigneur de Vilmar. Au travers des fentes de son heaume, l'enfant pétrifié par la terreur put apercevoir un regard étincelant de fureur. L'épée du bâtard du roi était si profondément plantée en terre qu'il ne parvint pas à la relever dans l'instant. Retard fatal qui permit au prince héritier de se relever. D'un coup d'un seul, le prince au dragon mit fin aux ambitions de son demi-frère en envoyant bouler le heaume au soleil brisé dans le pré.

Fin alternative 2 :

Les dieux durent juger que l'enfant avait suffisamment poussé sa chance, à moins que ce ne soit quelque crunchu qui réclame son dû ; un craquement bref, un cri aigu, la chute.

Mirlon se rendit vaguement compte avoir heurté quelque chose avant de toucher le sol. À peine se redressait-il qu'un éclair étincela dans son champ de vision. Un choc sourd, un râle bref. Le petit paysan réalisa avec effroi que le bâtard du roi venait de planter avec une vigueur inouïe son immense lame tout droit dans le torse du prince héritier. Littéralement cloué au sol, le prince sembla vouloir happer l'air sans y parvenir avant qu'un hoquet lui fasse vomir des flots de sang. Dernier soubresaut les mains crispées sur l'acier meurtrier, et le regard soudain terni du fils du dragon se figea dans un ailleurs que d'aucuns prétendent meilleur.




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Sept fois à terre, huit fois debout !

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"Les Héritiers" est un "vieux" texte et si j'en avais le courage, je le remanierais pour certaines maladresses. Mais il est là pour illustrer un des thèmes qui m'est cher : Si les héros brodent l'Histoire, les humbles en sont la trame.

Pour ton passage, je penche pour la fin n°1 ; le jeune gamin ainsi, influe sur la fin d'un évènement majeur plus que dans l'autre.

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Tout est perdu ? Tant pis. En avant !

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Euh, je fais le rabat-joie, mais il y a pas mal de double post ! Et c'est mal *=:(* ... surtout pour des vieux briscards *fouet*

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Trololol Delalaine.

Yep, les double-posts sont à éviter, mais avec un écart suffisant, ils sont tolérés en ces bois.

Il y a plusieurs jours d'écart entre ceux de Soldier of Fortune, et une nuit entre les deux miens – que je me suis aussi autorisé dans le cas un peu particulier de la séparation de la zone commentaire de la participation au défi. *;)*

Soldier of Fortune a écrit:
Pour ton passage, je penche pour la fin n°1 ; le jeune gamin ainsi, influe sur la fin d'un évènement majeur plus que dans l'autre.


Rooh, le vilain parti pris...  *fouet*
Le gosse influe avec la même importance sur l'événement majeur qui consiste en la détermination du prochain roi dans les deux fins !
Première alternative : le prince héritier tue le bâtard et monte sur le trône
Seconde alternative : le bâtard tue le prince héritier et monte sur le trône

Remarquez que j'en avait une troisième en tête à laquelle j'ai renoncé parce qu'un tantinet abusée.  *ange*

Rêveusement,
Foenidis

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Sept fois à terre, huit fois debout !

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Vu que le cowboyounet persifle plus sur les vieux qu'il ne poste sa participation, j'en rajoute une couche.



Désobéissant à son chef de triade qui les avait amenés dans le coin pour un entraînement, elle s'était attaquée à un campement complet de soldats en rupture de ban avec le royaume et les avait pratiquement tous tués pendant leur sommeil dans la nuit, ce qui avait déjà été un exploit considérable. Seule une quinzaine d'hommes et de femmes en avaient réchappé, réveillés à temps par une sentinelle. Vassilia avait alors fui à cheval prévenir la cible des brigands de l'imminence du raid. La cible, c'était le village de Jörg et Martaä, et le laps de temps ainsi gagné avait permis à ses habitants pour se préparer au choc.
Les agresseurs, diminués en nombre, étaient tombés dans une ingénieuse série d'embuscades qui les attendaient sur le chemin. Les forestiers connaissaient le terrain, et l'effet de surprise éventé, ils ne laissèrent aucune chance aux bandits. Tous périrent.
Vassilia n'avait pu réintégrer discrètement son campement comme elle l'avait espéré, et elle avait été punie de sa désobéissance par son chef. Son dos portait encore les stigmates du châtiment qu'elle avait subie pour mutinerie.
« La haute Caste n'a pas pour principe de venir en aide aux plébéiens. Il y a une justice royale pour cela », lui avait chuchoté à l'oreille son officier en l'attachant, torse nu, au poteau où elle reçut cinquante coups de fouet. Puis, sans lui laisser le temps de se couvrir, ils lui avaient passé un licol de bête au cou, lui avaient lié les mains dans le dos et l'avaient traîné derrière eux jusqu'au château des divinateurs en deux jours épouvantables.
Pour faire bon poids, le Maître suprême lui avait rajouté deux semaines de cachot, et elle avait manqué y mourir, les plaies dans son dos s'étant infectées dans la paille souillée de la cellule. Elle se rappellerait toujours le rictus de dégoût de son chef de triade quand elle était sortie, puante, couverte de sang et hagarde au Soleil de printemps. « Va te soigner, et reviens quand tu tiendras debout » s'était-il contenté de dire avant de lui tourner le dos.
Elle avait failli. Personne ne voulut lui ouvrir sa porte alentour pour l'aider. Elle trouva alors la force de se traîner alors jusqu'au village en bordure de la montagne, sans savoir comment elle y parvint, quatre jours d'errance et de souffrances sans nom, fut recueillie par Martaä et Jörg qui enlevèrent la vermine incrustée dans ses plaies, les désinfectèrent et la pansèrent. Elle serra les dents, se requinqua jour après jour, portée par une volonté démente de vengeance et de haine et mit un mois pour retrouver ses capacités.
Son retour au fief des divinateurs fut sanglant. Elle tua au couteau la remplaçante que son chef avait choisi et reprit sa place, car c'était selon de telles règles que fonctionnait la haute Caste.

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Foenidis -> Belle production. Je trouve dommage qu'on ne s'inquiète pas de ce qui va arriver à Mirlon Le lecteur doit s'inquiéter pour le héros,  il pourrait etre tiraillé en son envie de monter  plus haut d'en l'arbre pour mieux voir, et le fait qu'il sait que cela peut casser , il décide de prendre lui même le risque. Donc pour nous c'est normal que la branche casse , et il va arriver quelque chose,  plutôt que de faire appel au deus machina , avec un rappel au moment ou la branche casse sous forme de regret de sa part.

Le "il y avait encore de quoi avancer sur la branche" est à mon avis un peu timide"

L'alternative 1 est de mon point de vue préférable  car l'action de Mirlon est indirecte et il reste "pur" il n'a fait que bloquer le pretendant, meme s'il peut se sentir coupable d'avoir voulu aller plus loin sur la branche.  
L'alternative 2, meme s'il s'agit d'un accident il pourrait se sentir plus responsable, ou pas
j'analyse avec des valeurs et des principes qui sont bien sur discutables.

Je pense que tu devrais développer son point de vue, ses sentiments.

Que ressent -il dans les deux cas ? nous n'avons rien qui permette de choisir entre les deux prétendants au trône en tant que le lecteur à cette étape, il n'y  a pas d'enjeu pour Mirlon , il veut juste voir il n'est pas inquiet sur l'issue du duel , donc difficile avec notre empathie pour le héros de choisir? tout comle lui
"aussi hésitait-il à élire son favori. "
Pour choisir l'alternative qui te convient développe un peu sa psychologie.
Et c'était quoi l'alternative 3, il provoquait la mort des deux ?

avec  toute ma bienveillance constructive

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Oh merci pour cette jolie analyse !  *:D*

La dernière partie du récit manque en effet de construction... c'est parce que j'ai écrit cette petite histoire sur l'impulsion, d'une traite et posté aussi sec. En plus, j'ai changé au dernier moment d'idée pour l'arbre. Normal donc que la fin ressemble à une ébauche d'idée, c'est exactement ce qu'elle est. ^_^

Cela n'a rien d'un truc sérieux, c'est juste une impro pour le défi. *bye*

J'apprécie toutefois ton commentaire qui démontre l'intérêt que tu as porté à Mirlon et qui éclairera sans aucun doute les autres lecteurs sur ce qu'ils auront peut-être eu sur la langue sans savoir le formuler.  *bravo!*

Rêveusement,
Foenidis

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SoF a écrit:
Vu que le cowboyounet persifle plus sur les vieux qu'il ne poste sa participation, j'en rajoute une couche.


Tu sais moi l'humilité, je ne sais pas bien ce que s'est !

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Oyez- oyez, Conteurs de tout poil... ou de tout câble.

Il vous reste moins d'une semaine pour participer au neuvième défi ludique : "Humbles et sans grades".

Vous qui patinez un peu dans la semoule sur vos propres projets, c'est le moment de venir dérouiller votre plume en toute décontraction. Toi qui as besoin de te détendre entre deux phases d'écriture fiévreuse ou de rude correction, c'est aussi le moment de t'offrir une récréation.

Ceux qui ne participent pas, postez un petit mot d'encouragement pour ceux qui tentent l'aventure.

Allez, hop, hop, hop !

> Soldier of Fortune

Je viens de me rendre compte que j'ai zappé ton second texte... un peu tard ce soir, je tâcherai de trouver le temps demain de lire ça à tête reposée.

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Allez, courage aux participants, soyez pleins d'inspiration *;)*
Peu de textes pour l'instants, mais des bons.

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> Soldier of Fortune

Pardon pour la petite rallonge de délai, mais j'ai eu une journée bousculée, hier.

Eh bien, ça ne rigole pas chez ton héroïne !  

Hum... par contre, j'ai un peu de mal a imaginer une telle virago comme humble ; et sans grade, cela semble discutable, puisqu'elle occupe une place dont le privilège est tel qu'il justifie de tuer pour l'obtenir.

Petit détail qui m'a fait tiquer : elle a presque TOUS tué les brigands. Je ne trouve pas très cohérent que la pincée qui reste ait gardé le même objectif, parce que là, c'est pas diminué en nombre qu'il faut dire, mais décimé... à l'envers : tel que décrit, j'imagine ça de l'ordre d'un survivant pour dix, grand max.

Merci pour ce joli nouvel aperçu sur ton univers que je trouve original. *:D*

Rêveusement,
Foenidis

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Foenidis a écrit:
> Soldier of Fortune


Hum... par contre, j'ai un peu de mal a imaginer une telle virago comme humble ; et sans grade, cela semble discutable, puisqu'elle occupe une place dont le privilège est tel qu'il justifie de tuer pour l'obtenir.

Petit détail qui m'a fait tiquer : elle a presque TOUS tué les brigands. Je ne trouve pas très cohérent que la pincée qui reste ait gardé le même objectif, parce que là, c'est pas diminué en nombre qu'il faut dire, mais décimé... à l'envers : tel que décrit, j'imagine ça de l'ordre d'un survivant pour dix, grand max. *:D*

Rêveusement,
Foenidis


Je voyais plutôt le couple comme illustratif du thème. Tellement sans-grades que leur village n'a même pas de nom. *oups*
Pour le petit détail : je vais y penser sérieusement. *;)*

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Le couple... ?

Jörg et Martaä qui sont juste cités comme habitants ?

J'ai dû relire parce que je n'avais aucun souvenir d'un quelconque couple. *:p*

Avoue que pour nous, il est un peu difficile de leur prêter un statut social. *siffle*

Ce n'est pas grave, j'ai passé un bon moment de lecture, c'est le plus important. *:D*

Rêveusement,
Foenidis

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