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Avis sur les éditeurs SFFF

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Modération Foenidis :

Conversation transférée.

Faites part ici de vos avis, coups de cœur ou réticences vis à vis des éditeurs SFFF... partagez vos mots d'humeur, questions et expériences en la matière.

..........................................................................

Foenidis a écrit:
Bah, si tu es fan d'un mec qui préfère éditer et promouvoir des traductions à la chaîne plutôt que de s'atteler à un véritable travail éditorial avec des auteurs francophones, c'est ton choix, pas le mien. Eh oui, nous ne sommes pas tous des clones de Vermer, autant de personnes, autant de niveaux, de goûts et de choix différents.

Bragelonne comme les autres se plaignent du manque d'auteur francophones de qualité (selon eux) à publier, car pour eux c'est bien moins cher pour eux que de faire des traduc.

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Non, c'est le contraire, c'est beaucoup moins risqué financièrement de faire des traductions. Aucune prise de risque, rentabilité minimum assurée si le roman a déjà marché dans don pays, même avec le coût de l'achat des droits, travail éditorial quasi inutile...
La plupart des maisons d'édition qui fonctionnent ainsi le reconnaissent. Elles commencent d'ailleurs souvent comme ça pour se faire connaître, s'assurer déjà une certaine rentabilité commerciale et ne passent au vrai boulot d'éditeur avec le temps et les risques que ça comporte qu'après, une fois qu'elles ont les reins assez solides. D'autres se drapent derrière le "c'est parce qu'on ne trouve pas assez de bons auteurs chez nous, c'est pas notre faute, pourtant on voudrait tellement". C'est facile. 


C'est une impression, mais est-ce que tu n'idéaliserais pas un peu les éditeurs des ME que tu admires?

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Vermer a écrit:
Bragelonne comme les autres se plaignent du manque d'auteur francophones de qualité (selon eux) à publier, car pour eux c'est bien moins cher pour eux que de faire des traduc.


Très drôle, voilà qui me fait bien rire les fesses !

Extraits d'un échange de mail avec un des responsables éditoriaux de Bragelonne interrogé sur la question (M. Bruno Lambert) :

M. Bruno Lambert a écrit:
La fameuse crise qui tardait à toucher le monde du livre a fini par tomber
sur le paletot de tous dans ce petit univers, y compris et surtout les
libraires.
Voyez: ils nous prennent en gros 25% de moins sur des livres comme ceux de
Goodkind pour lesquels ils n'ont pourtant aucun effort de vente à faire.
Imaginez si on se pointe, la bouche enfarinée, avec un nouvel auteur
français de fantasy. Oh ! Bien sûr certain se laisseront convaincre, car
c'est aussi notre métier de savoir à qui confier la vente de nos
ouvrages... Mais la suite, c'est quoi ? Le jeune Philippe, a le budget
pour un livre par mois. Tout d'un coup, il doit passer à un par trimestre.
Qu'est ce qu'il fait ? Il achète le 10eme tome de Goodkind ou le premier
d'un nouvel auteur français qu'il ne connaît pas ?

Je vous mentirai si je vous disais que ce n'est qu'une raison économique.
Mais elle est à prendre en compte et croyez moi... pas facile à assumer
dans ce milieu.


Bruno Lambert a écrit:
Tout ce que je peux partager avec vous et qui va malheureusement dans ce
sens, c'est ma maigre expérience personnelle : à mon arrivée à Bragelonne,
je me suis occupé de plus de 300 manuscrits "en souffrance" (bref dont
personne n'avait eu le temps de s'occuper.) Je l'ai fait sur mon temps
libre, me trimbalant pendant plus d'un an des tonnes de papiers à mon
domicile ou ailleurs, j'ai fait des tas de rapports de lecture. Pour quel
résultat ? Il n'y en avait pas plus de 5 dans le lot digne d'être montré à
la direction éditoriale, et aucun n'a pu être retenu.


M. Bruno Lambert a écrit:
"Editer un premier roman tient presque du coup de poker"
Certainement, mais je rajouterai quelque chose : éditer un premier roman
en fantasy tient plutôt du miracle.

Vous avez bien plus de chance si votre plume s'y prête de vous faire
éditer en littérature générale qu'en fantasy.
Croyez moi. C'est une question de "culture française" et de commerce.
Je ne rentrerai pas dans les détails, mais si vous étiez anglais, ce
serait, disons, plus facile.


C'était à l'époque où ils ne prenaient AUCUN manuscrit francophone, ce qui m'avait agacé à l'époque, et qu'est-ce que fait un dragon quand il est agacé, eh bien, il met les griffes dans le plat ! D'où cet échange de mails.

Je crois savoir qu'aujourd'hui, ils éditent de temps en temps du francophone, sans doute en ayant constaté que pour d'autres éditeurs plus courageux qu'eux, ça marchait plutôt pas mal. Du coup, je trouve leur attitude encore plus cynique.

Rêveusement,
Foenidis

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Sept fois à terre, huit fois debout !

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Merci pour l'echange Foenidis c'est interessant en effet.

Cela conforte toutefois ce que je disais sur leur depit face a la qualité des manuscrits francais recus.
L'Atalante à annoncé le mois dernier qu'elle avait touvé 1 seul livre prets à éditer dans les 800+ recus l'année derniere.

Je ne sais pas de quand date ton echange mais l'année derniere dans une conference, un des éditeurs disait (je me souviens plus qui) que l'evolution recente des couts : achats des droits + couts de traduction etait devenu telle qu'il était maintenant bien plus rentable d'éditer direcetement des auteurs francophones.

Apres, il y a la question de risque sur un auteur, mais je ne pense pas que cela soit lié a la nationnalité ou a la traduction : un Werber est aussi sur qu'un Goodkind je pense.

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Franchement, j'ai lu le premier tome de "L'Épée de vérité" de Goodking (offert par un proche), et je n'a franchement pas trouvé ça foufou (et bourré de clichés - l'élu qui ne sait rien qui rencontre un femme superbe qui se révèle être un "boss" suprême et avec qui il forme le couple idéal... élu involontaire qui a été quasi élevé par le "boss" suprême des mages ... hum hum hum)... j'ai même failli abandonner à la moitié. Chez les anglo-saxons comme chez nous, les plus vendus ne sont pas toujours les meilleurs.

Rêveusement,
Foenidis

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Foenidis a écrit:
Franchement, j'ai lu le premier tome de "L'Épée de vérité" de Goodking (offert par un proche), et je n'a franchement pas trouvé ça foufou... j'ai même failli abandonner à la moitié. Chez les anglo-saxons comme chez nous, les plus vendus ne sont pas toujours les meilleurs.

Rêveusement,
Foenidis

Hehe je déteste aussi Goodking et 95-99% de qui sort chez Bragelonne... Mais je reconnais leur professionalisme dans ce qu'ils font meme si c'est pas pour moi pour l'instant.

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Foenidis a écrit:
Franchement, j'ai lu le premier tome de "L'Épée de vérité" de Goodking (offert par un proche), et je n'a franchement pas trouvé ça foufou (et bourré de clichés - l'élu qui ne sait rien qui rencontre un femme superbe qui se révèle être un "boss" suprême et avec qui il forme le couple idéal... élu involontaire qui a été quasi élevé par le "boss" suprême des mages ... hum hum hum)... j'ai même failli abandonner à la moitié. Chez les anglo-saxons comme chez nous, les plus vendus ne sont pas toujours les meilleurs.


*bisou* *bravo* *bravo* *bravo* *bravo* Aaaaaaaaaaaaaaaah ! Je ne suis pas seuuuuuuuuuuuuuul ! Merci Foe ! J'ai trouvé ce bouquin puéril, mal écrit, bourré de clichés et d'une platitude mortelle. Et la séquence sadomaso est d'un ridicule... *mur*

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Yo no soy David Wozniak

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C'est amusant, je ne sais pas si j'ai jamais lu un seul avis positif sur ce bouquin  *lol* (pour ma part, je me suis bien gardée de tenter). Et globalement, quand j'y pense, je trouve que les publications Bragelonne n'ont pas de super commentaires… (comparées à d'autres)

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Je déteste Goodking aussi et ça me désole qu'on le considère comme une référence. On peut louer les mérites de Bragelonne en tant que grande maison d'édition, mais pour moi, ce n'est pas une maison qui prendra des risques en publiant un auteur francophone inconnu. Le dernier auteur français que j'ai lu chez eux, c'était encore de la facilité. Un auteur déjà en place et une histoire bourrée de deus ex machina et de clichés que, en tant que lectrice de sexe féminin, je ne voulais plus voir en 2017 (année de sortie). Je ne suis pas contre l'utilisation des stéréotypes en fantasy et je ne me formalise pas de la présence de certains clichés, mais là non.

J'ai travaillé un temps à Gibert Joseph après mes études, et quand on voit ce qui se vend majoritairement, il faut se faire une raison. Comme au cinéma, les gens vont voir les mauvais films en masse, oubliant les petits auteurs qui réalisent des œuvres pleines de sens. En littérature, c'est la même chose, les gens se ruent sur le bas de gamme (dont beaucoup vient des USA  *roll* ) ou ce qu'ils connaissent ; Michel Houellebecq sort un bouquin et tout le monde se jette dessus sans se demander s'il est bon ou pas (apparemment, il n'était pas exceptionnel, mais je n'ai pas eu envie de le lire tellement j'en ai vendu.)
J'ai vendu très peu de fantasy, et quand des gens en achetait, c'était des auteurs déjà bien connus.

On ne peut pas en vouloir à Bragelonne d'avoir une certaine ligne éditoriale. Ce sont effectivement de bons professionnels qui ont compris ce qu'il fallait faire pour garder la tête hors de l'eau. Mais je suis convaincue qu'ils ne donneront jamais de chance à un jeune auteur français, même si le livre en vaut la peine et, surtout, en l'état actuel des choses en France.

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La vérité est un pays sans chemin

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Oui, tout comme c'est de la chance pour être publié, c'est souvent uniquement la visibilité qui fera vendre ou pas. La qualité n'a que peu de rapport avec tout ça. 

C'est clair qu'on ne risque pas de découvrir de bons auteurs français si on ne leur laisse aucune chance et qu'on ne les met pas sous les yeux du public. Après, il y aura beau jeu de dire: il n'y a pas de bons auteurs français. Si si, c'est juste que la politique éditoriale empêche trop souvent leur essor. Et j'ai l'impression que c'est encore pire en SFFF où les productions sont plus soumises qu'ailleurs à une sorte de modèle américain tout tracé.

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Oulà! pas une grosse ambiance sur ce post.
J'avoue que ce qui semble prévu pour l'année 2019 dans la plupart des ME SFFF ne va pas regonfler le moral des troupes des primo-romanciers francophones. Je suppose que, comme moi, vous lisez la petite multi-interview chez Elbakin, où une dizaine d'éditeurs parlent de leur année écoulée et de leurs projets proches - parfois, c'est exaltant, mais cette année, ça sent le gros piétinement pour ne pas dire l'immobilisme planifié...
http://www.elbakin.net/fantasy/news/L-annee-2019-en-fantasy-la-parole-aux-editeurs
Histoire de positiver un minimum: un éditeur comme Mnémos a une politique de "découvreur" francophone assez marquée, en tout cas ces dernières années ( Laurent Gidon, GD. Arthur, pour ne citer que deux que j'ai lus, et qui, sans être du milieu, n'ont pas connu un parcours du combattant sans fin). Je ne suis pas fan de tout ce qui sort de Mnémos, loin de là, mais il faut leur reconnaître un minimum de prise de risque.
Et un chouia de polémique (récurrente): "une sorte de modèle américain tout tracé": tu n'as pas tort, Barla, mais ça me paraît limitatif. D'abord parce que des romans anglo-saxons très inventifs et surprenants, capables de dépasser leur propre "modèle", il y en a un paquet. Par ailleurs, (vlà la polémique), je pense que beaucoup d'auteurs de manuscrits français ne soignent pas assez leur intrigue et la progression dramatique de leurs histoires. Un synopsis solide, ça devrait être une priorité, un préalable avant de se lancer dans l'ivresse de l'écriture, et je crains que ça ne le soit que rarement dans l'esprit des auteurs français de SFFF. Sur ce point au moins, je suis assez d'accord avec Vermer.

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Joe Cornellas a écrit:
Et la séquence sadomaso est d'un ridicule... *mur*


Mais oui ! De page en page (et la séquence dure ! – sans vilain jeu de mot...lol), j'étais en mode " Hein ?" "Quoi ? "Sérieux ?!"... *OO* *ivre*
T'as envie de retourner le bouquin pour chercher le Pegi 18. *lol*

Ambre a écrit:
J'ai vendu très peu de fantasy, et quand des gens en achetait, c'était des auteurs déjà bien connus.


Il est clair qu'il y a aussi une énorme marge de progression de ce côté là. À chaque fois que je visite le rayon "SFFF" d'une librairie, je fais les mêmes constats : rayon improprement installé en secteur "Jeunesse" + que des auteurs anglo-saxons dans les mises en avant.

Ambre a écrit:
quand on voit ce qui se vend majoritairement, il faut se faire une raison. Comme au cinéma, les gens vont voir les mauvais films en masse, oubliant les petits auteurs qui réalisent des œuvres pleines de sens.


Je ne suis pas d'accord... c'est à ceux qui composent ce secteur – dont auteurs et lecteurs – de se battre pour que ça évolue. Et même si ce ne sont encore que de petits pas, il y a quelques éclaircies... comme voir une queue aussi monstrueuse pour les dédicaces de Jaworski que celles de Robin Hobb aux Imaginales, par exemple.

On peut aussi louer le boulot des « Indés de l'Imaginaire » constitué de trois maisons d'éditions (Moutons Électriques - Mnémos - Actu SF) qui elles, font le pari des auteurs francophones, avec un certain succès.

Rêveusement,
Foenidis

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Marc S., je ne dis pas qu'ils sont tous semblables, non, heureusement ^^. Mais eux peuvent se permettre d'innover (même si souvent, l'innovation ne fait que reprendre de vieux schémas, parfois même très présents dans d'autres genres) puisqu'ils peuvent être publiés même dans ce cas. Le chemin tout tracé est pour nous: Harry Potter a marché (je sais, ce n'est pas ricain, mais c'est anglo-saxon) et, paf, les éditeurs français vont prendre des histoires de jeunes sorciers sans invention, au lieu de laisser la place à une voie qui nous serait propre (et aux auteurs qui se donnent la peine d'inventer autre chose). Evidement, ça ne va marcher que moyennement, et on va dire que les auteurs français n'inventent rien, que c'est de al mauvaise copie (et en effet, ce sera le cas… des livres publiés, pas des auteurs de façon générale).
Pour moi, ce ne sont pas les auteurs qui sont moins bons ou osent moins, ce sont surtout les éditeurs qui choisissent plus mal pour ne pas prendre de risque, préférant une rentabilité à peu près sûre au risque d'un auteur qui ose prendre une direction personnelle.  
Bref, les auteurs sont aussi bons (il suffit de voir dans les autres genres, où il y a moins cette tendance à chercher la copie de l'anglo-saxon, il n'y a pas de raison que ce soit différent en SFFF), ils sont justes plus cachés. 
Franchement, sur d'autres groupes, ou parmi des amis qui publient chez des micro-éditeurs ou autoédités, j'ai lu de vraies bonnes choses. Sauf que la plupart ne sera jamais éditée ou visible, alors que des choses bien plus mauvaises le sont.

Et il y a en effet un manque de connaissance au niveau librairie, c'est vrai, même si ça change un peu. Mais ne nous leurrons pas, on fait semblant de croire que Bragelonne est un grand éditeur (et je ne crache pas dessus, je serait drôlement fière si j'étais publiée là ^^), mais ce n'est pas du tout le cas. Et si on questionne des lecteurs tout-venant, et pas issus du microcosme du monde de l'imaginaire, le nom n'est pas connu du tout. Alors, je ne parle pas des autres…

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Le problème du nivellement et des phénomènes de mode n'est pas seulement lié aux éditeurs, mais aussi aux lecteurs et aux auteurs. Après Harry Potter, pour reprendre cet exemple flagrant de phénomène de mode qui dépasse le cadre de la qualité du livre, les jeunes lecteurs ne voulaient plus lire que du Harry Potter, ou des trucs dans cette sauce. Et les jeunes auteurs, issus de cette génération Potter, sont aussi fortement influencés par le texte qui, pour certains, leur a donné envie d'écrire. On voit là l'emballement du système, qui ne prête qu'aux riches...

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Franchement, je ne suis pas convaincu par l'exemple d'Harry Potter: pouvez-vous me citer beaucoup de suiveurs? Beacuoup de manuscrits inspirés de, certainement, de l'auto-édition également. Mais des titres publiés, anglo-saxons ou pas, de Harry Potter like? J'entends souvent ce type de raisonnement, mais ce que je vois en librairie et en bibliothèque ne correspond pas du tout. Rowling a tout écrasé sur son passage (et je la félicite, puisqu' avant d'être une machine de guerre commerciale, sa saga était invendable, invendue, impubliable et impubliée - j'aime le rappeler) sans vraiment créer de famille. (EDIT: cela dit, je connais mal la littérature jeunesse, peut-être que je me trompe sur ce secteur)
Oui, y a des auteurs français qui osent prendre une direction personnelle ... très française - le dernier que j'ai lu dans ce registre, GD Arthur, chez Mnémos donc, avec son diptyque Eos, je n'ai pas pu m'empêcher de me faire la réflexion: ah ben oui, t'es bien dans l'esthétique française, toi... Belle écriture et scénario bidon, le super combo. Enfin bref, je sais qu'on ne sera jamais d'accord sur ce point, Barla.  En revanche, tu parles de bons romans français SFFF méconnus (voire non publiés): peux-tu me donner des titres ? Ce n'est pas une mise à l'épreuve, je suis vraiment intéressé - et puis, autant les faire -modestement - connaître!

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Foenidis a écrit:
Je ne suis pas d'accord... c'est à ceux qui composent ce secteur – dont auteurs et lecteurs – de se battre pour que ça évolue. Et même si ce ne sont encore que de petits pas, il y a quelques éclaircies... comme voir une queue aussi monstrueuse pour les dédicaces de Jaworski que celles de Robin Hobb aux Imaginales, par exemple.

Je suis tout à fait d'accords avec ça. Bien sur que c'est aux acteurs de chaque secteur de faire en sorte que ça évolue, je ne dis pas le contraire.
Mais si tu savais mon désespoir au bout du 150ème exemplaire de "Cinquante nuances de Grey" qui me passait sous les yeux  *oo*  (et le film n'était même pas sorti)

Pour faire un parallèle avec mon domaine professionnel, ça me fait penser à une anecdote qu'un producteur avec qui je travaillais m'a raconté. Lors du cartoon forum, qui est une manifestation réservée aux professionnels, où les auteurs et producteurs présentent des courts-métrages et pilotes de séries animés aux chaines de télé et autres plateformes de diffusion, tout le monde va voir les courts-métrages un peu barrés, qui proposent du contenu différents. Tous le monde s'y précipitent et ces productions sont encensés par la critique, mais personne ne les achète, et elles ne seront jamais diffusées sur les médias classiques. Par contre les courts de bonne qualité offrant un contenu classique style animaux qui parlent et compagnie, seulement ceux que ça intéresse vont les voir et ils sont vite récupérées par une chaine en vue d'une diffusion. On revient un peu à la question de la prise de risque de la part des professionnel.

peut-être devrions nous plus nous faire entendre sur ce que nous voulons en tant que lecteur. Pour ça, j'ai un peu d'espoir car de plus en plus de gens s'expriment là-dessus, via les plates-formes comme youtube par exemple.

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T'es énervé en ce moment Marc *:p* *démon* J'avoue que je te suis dans la plupart (la grande majorité, même) de tes réflexions, mais quand je parle de l'influence Potter, j'en dis ce que j'en vois sur une plateforme comme Wattpad, où ce genre de textes pullulent avec l'arrivée d'une nouvelle génération d'auteurs amateurs. On voit aussi tout un tas de Martin like qui déboulent en force. Bien sûr, rien ne dit que tous ces potentiels futurs auteurs seront un jour publiés, ça je te le concède volontiers *langue1* .

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Ok, ok, je me calme, alors *saint*
(je ne voudrais pas contrarier quelqu'un dont l'identité profonde oscille entre le super-héros, le loup-garou et le magicien *;)* )

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Il y a au moins un auteur francophone à qui la vague "Harry Potter" a profité : Sophie Auduoin-Manikounian avec sa "Tara Duncan", qui n'a certes pas l'envergure de son aîné anglo-saxon, mais cumule suffisamment de ventes pour avoir généré une adaptation en série animée – fait inédit, si je ne me trompe pas, pour un auteur SFFF francophone.

Là aussi, j'ai eu l'occasion d'échanger avec cet auteur, et elle m'avait dit avoir galéré cinq ans avec le manuscrit de son premier tome, personne n'en voulait, jusqu'au succès H. Potter. Son éditeur ne lui a pas caché qu'il cherchait le même type d'histoire que H. Potter et sa sorcelière tombait pile dans ce créneau.

Rêveusement,
Foenidis

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Houlà alors moi, les titres et les noms ^^'. Je ne suis déjà pas fichue de reconnaitre les gens que je croise régulièrement en salon (en général, je reconnais à la couverture -pas au titre - des livres, la honte). Mais je rechercherai. Je dois en avoir certains dans ma liseuse.
Par contre, ce n'est pas toujours de la SFFF non plus.

Je reste convaincue du fait que les gens consomment ce qu'on leur donne à consommer (et ce n'est pas valable qu'en littérature), du moment que c'est bien vendu, plus que ce vers quoi leur curiosité ou leurs goûts propres les pousseraient. 

Et il est vrai que, dans ce domaine, des autoédités très actifs et très commerçants de caractère s'en sortent plutôt pas mal… puisqu'en fait c'est plus la façon de présenter le livre que le livre lui-même qui compte. Après, il faut être capable de le faire., ce n'est pas mon cas. 
D'ailleurs, quand on est sur un petit salon touchant au grand public (et pas au cercle SFFF), l'auteur Bragelonne ou autre, pas plus mis en valeurs que ses condisciples, ne vendra pas plus, voire moins, qu'un autoédité beau parleur avec un beau stand. Tout n'est qu'une question d'impression pour les visiteurs. Et là, on se rend compte concrètement que ce qui fait la différence, c'est la mise en avant.


édit. Je n'ai plus le titre, mais je connais aussi une histoire d'une jeune fille qui découvre qu'elle est une sorcière et doit sauver le monde des sorciers d'une grande menace (le tout dans un style très bateau; mais pas de problème, premier roman, correctement édité… Après, tant mieux pour l'autrice, je ne dis pas)

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Honnêtement, je n'ai lu aucun Tara Duncan (un bout de chapitre pour voir, dont je ne me souviens plus)... c'est vraiment dans le créneau "jeunesse" pas ma came, je ne saurais donc pas dire si c'est bien ou pas. *^^°*

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Marc S. a écrit:
Ok, ok, je me calme, alors *saint*
(je ne voudrais pas contrarier quelqu'un dont l'identité profonde oscille entre le super-héros, le loup-garou et le magicien  *;)* )

Trop tard. Je t'envoie mes témoins pour cette troisième pichenette en moins d'un mois ! Je note tout ! Le jour du jugement dernier, Dieu reconnaîtra les siens *langue1* *lol!*

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Prmff... Alors le faux prophète avec le chapeau à plumes, on ne dénature pas les citations :
"Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens". *fouet*


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Tout est perdu ? Tant pis. En avant !

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Mais je ne citais pas, SoF, sinon j'aurais mis des guillemets, comme toi *;)* Je faisais une allusion *:p*

Tiens, cadeau : Avis sur les éditeurs SFFF 51339557_2290089377903712_8596220684659589120_o.jpg?_nc_cat=102&_nc_ht=scontent-cdt1-1

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Marc S. a écrit:
Mais des titres publiés, anglo-saxons ou pas, de Harry Potter like?


Allez une petite recherche du côté de la jeunesse

Tara Duncan, Oksa Pollock, L'école du Bien et du Mal, Les Gardiens des cités Perdues, Le Passe Miroir, Le château de Hurle (plus connu sous le nom du Château ambulant), Wizards, Freaks Squeel (pour mettre une bd), la trilogie du magicien Bartiméus, l'épouvanteur

Plus fantasy mais sur le même modèle du roman d'apprentissage : l'apprenti d'Araluen, les Hauts Conteurs...

Il y a eu un avant et après Harry Potter, mais sur le principe, le jeune magicien qui apprend son métier et doit se battre contre un archidémon, ça existe depuis la nuit des temps, ou la Belgariade ^^.


J'ajouterai aussi Vermer, par rapport au débat sur Bragelonne et l'Atalante,, que je pense sincèrement que tu as un biais d'une vision outre-atlantiste (?) du marché francophone.
L'Atalante et son 1/800 livre publié, c'est normal. Ils se sont toujours présentés comme une petite maison artisanale, qui souhaite faire de baux objets livres (cf le prix et la qualité des bouquins de la couverture à la reliure) et avec un choix exigeant. Tellement exigeant aussi qu'ils ont mis 20 ans à choisir le format poche alors que tous les autres genres s'y sont mis depuis des années (pour ne pas dire des décennies).

Bragelonne de l'autre côté, c'est une grosse machine. Il joue avec des noms déjà reconnus et une vision monopolistique du marché.

Comme d'hab, pas de mépris de ma part. Je pense ainsi que l'Atalante, c'est comme Actes Sud et sa mythologie (mentalité ?) de petite maison. Opposée aux grands groupes parisiens de blanche (Galligrasseuil) qui ont monté des systèmes à l'anglo-saxonne de domination plurimodale d'un marché. Mais l'Atalante et Actes Sud, c'est aussi un genre qu'ils se donnent parce qu'ils résistent toujours et tiennent de grandes parts de marché.

L'économie de la chaîne du livre, c'est une économie très particulière. 20% de la production fait 80% du chiffre d'affaire. Et ce qui marche en France, c'est les romans. Pas les nouvelles qui sont un marché de niche. Et encore plus dans la SF qui est un marché de niche.

Un petit lien pour comprendre la vision des éditeurs de SFFF : https://babelio.wordpress.com/2017/10/10/litteratures-de-limaginaire-le-lecteur-disseque/?fbclid=IwAR1MrzOz7EmGuAqhZhtidAIs0-1fPa1JZ4b5HxNn6cfJSB9AUFb2HgBTj-M

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