Quels autres pays ? L'Angleterre et les USA le livre numérique se maintient, il a touché son public. Le papier revient cependant en force parce qu'Amazon commence de se douter de librairies physiques. Mais bon ils ont un contexte spécifique parce que c'est des Etats où la vente par correspondance sont une norme depuis plus longtemps qu'en France.
C'est un tout, tu as l'amour du papier, mais pour une génération élevée au numérique comme la mienne l'argument économique compte énormément.
Pourquoi payer aussi cher un ebook que sa version papier quand on aime déjà lire ?
Si on veut une offre légale potable, avec des nouveautés, c'est la croix et la bannière, et je parle même pas du prêt en bibliothèque.
Personnellement je suis encore étudiant, et un epub à 18 balles, je préfères manger plus de pâtes et m'acheter sa version papier, au moins je sais que je pourrais le prêt et l'annoter.
Le numérique ne fait pas plus lire qu'auparavant, ce qui était le principal argument de vente. Et puis c'est compliqué à utiliser technologiquement, entre les DRM et les achats qui sont propriétaires et où n'importe qui peut supprimer ta base de donnée d'ebooks, c'est pas pertinent pour le moment comparé au livre papier de passer au numérique.
Toutefois, ils ne se positionnent pas du point de vue du consommateur, mais bien plus fondent un constat d'échec du monde du livre qui n'a pas su comprendre et faire comprendre l'intérêt d'une pratique nouvelle qui n'a rien à voir avec le papier. Par paresse intellectuelle, par protectionnisme d'un système connu qui tourne (sous perfusion, mais qui tourne), et parce qu'on demander d'avoir une vision de nouveaux enjeux à construire avant même de les avoir construits.
En soit j'entends l'argument du papier, je lis sur les deux et je préfère de loin le papier, pour pouvoir corner une page, souligner un passage, marquer des moments de lecture. Je sais que je peux le faire aussi en numérique, mais c'est moins pratique. J'aime bien le contact de ma Kobo, et le slide de page. Mais une lecture de haut en bas me gênerait pas.
Après, en dehors du roman, y'a des trucs vraiment fun que certains pure player se sont amusés à faire, les livres enrichis par exemple. Un album jeunesse où tu peux être dedans avec ton téléphone, et faire avancer ton histoire en étant vraiment dedans, c'est très sympa. Tout comme les polars où tu peux rajouter des liens webs vers de la musique ou des clef d'indices. C'est innovant, c'est fun, et c'est là où le numérique pouvait se démarquer. Mais ça coûte cher, alors on préfère transposer une pratique papier sur un outil qui n'a rien à voir. Et on jette le bébé avec l'eau du bain sur le prétexte que ça marche pas, plutôt que réfléchir aux réelles possibilités techniques existantes et à créer qui ajouteraient un truc, et qui démarqueraient foncièrement le livre papier du livre numérique comme l'entend ce très court article.
Mais bon cet article il fait deux pages à tout casser, persos ça fait deux ans que je bosse ces questions et c'est un peu le foutoir. Si vous voulez aller plus loin, en édition scientifiques ou pas, y'a le SILex et d'autres pro-numérique qui ont réfléchi sur ces questions en montrant la gabegie du livre numérique.