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Un état des lieux intéressant.

http://www.walrus-books.com/bienvenue-au-walrus-institute/

Personnellement, j'ai une liseuse que j'utilise uniquement dans les transports (train) ou en vacances, et encore, c'est quand je ne peux pas faire autrement. Je préfère les livres papiers, il n'y a rien à faire...

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Je tombe sur une page qui ne correspond pas (celle de téléchargement de leurs livres).

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Essaye ce lien-là peut-être : http://www.walrus-books.com/livre-numerique-ce-que-nous-avons-rate-pourquoi-nous-lavons-rate-et-comment-nous-allons-changer-les-choses/

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Merci, Asdel, c'est mieux *:D*

Ils oublient tout un aspect dans leur analyse. Celle de l'objet, du plaisir du livre. Ce n'est pas qu'une question de prix. Moi aussi, j'ai une liseuse, j'ai chargé plein de livres (gratuits *siffle* ) dessus, mais des livres que je voulais réellement lire. Finalement, ils restent dans la liseuse qui n'est jamais chargée (je ne sais même plus où je l'ai rangée, d'ailleurs). Alors que depuis, j'ai lu bien d'autres livres, papier ceux-là, qui pourtant ne me tenaient pas davantage.

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En vérité ils en parlent ici du goût du papier :

Je vous passe les arguments du poids de l’objet dans les mains, du bruit des pages et de l’odeur du papier : je les trouve parfaitement valides.


Ils évacuent la question, parce que c'est un argument tout à fait valable et je l'entends presque tous les samedis en vacation. Mais derrière cet argument se cachent les notions économiques (non un ebook ne coûte pas aussi cher à produire qu'un livre papier) et le fait que le monde du livre, à commencer par le Ministère, a sciemment tué dans l'oeuf en France pour le moment l'existence d'un livre numérique pérenne (et qui n'aurait rien à voir avec l'édition traditionnelle)

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Sauf que le livre papier regagne du terrain dans des pays où les arguments financiers évoqués pour la France ne sont pas valables.
Je parle bien sûr pour les romans ou aute livres de loisir, c'est différent pour les livres d'études.

Mais je crois qu'ils se débarrassent un peu vite des arguments autres évoqués, comme s'ils ne pesaient pas. Alors, je ne sais pas au niveau global, mais en tout cas, au mien, ce sont justement ces arguments, et pas ceux du coût, qui sont prédominants.

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Quels autres pays ? L'Angleterre et les USA le livre numérique se maintient, il a touché son public. Le papier revient cependant en force parce qu'Amazon commence de se douter de librairies physiques. Mais bon ils ont un contexte spécifique parce que c'est des Etats où la vente par correspondance sont une norme depuis plus longtemps qu'en France.

C'est un tout, tu as l'amour du papier, mais pour une génération élevée au numérique comme la mienne l'argument économique compte énormément.
Pourquoi payer aussi cher un ebook que sa version papier quand on aime déjà lire ?
Si on veut une offre légale potable, avec des nouveautés, c'est la croix et la bannière, et je parle même pas du prêt en bibliothèque.
Personnellement je suis encore étudiant, et un epub à 18 balles, je préfères manger plus de pâtes et m'acheter sa version papier, au moins je sais que je pourrais le prêt et l'annoter.
Le numérique ne fait pas plus lire qu'auparavant, ce qui était le principal argument de vente. Et puis c'est compliqué à utiliser technologiquement, entre les DRM et les achats qui sont propriétaires et où n'importe qui peut supprimer ta base de donnée d'ebooks, c'est pas pertinent pour le moment comparé au livre papier de passer au numérique.

Toutefois, ils ne se positionnent pas du point de vue du consommateur, mais bien plus fondent un constat d'échec du monde du livre qui n'a pas su comprendre et faire comprendre l'intérêt d'une pratique nouvelle qui n'a rien à voir avec le papier. Par paresse intellectuelle, par protectionnisme d'un système connu qui tourne (sous perfusion, mais qui tourne), et parce qu'on demander d'avoir une vision de nouveaux enjeux à construire avant même de les avoir construits.

En soit j'entends l'argument du papier, je lis sur les deux et je préfère de loin le papier, pour pouvoir corner une page, souligner un passage, marquer des moments de lecture. Je sais que je peux le faire aussi en numérique, mais c'est moins pratique. J'aime bien le contact de ma Kobo, et le slide de page. Mais une lecture de haut en bas me gênerait pas.

Après, en dehors du roman, y'a des trucs vraiment fun que certains pure player se sont amusés à faire, les livres enrichis par exemple. Un album jeunesse où tu peux être dedans avec ton téléphone, et faire avancer ton histoire en étant vraiment dedans, c'est très sympa. Tout comme les polars où tu peux rajouter des liens webs vers de la musique ou des clef d'indices. C'est innovant, c'est fun, et c'est là où le numérique pouvait se démarquer. Mais ça coûte cher, alors on préfère transposer une pratique papier sur un outil qui n'a rien à voir. Et on jette le bébé avec l'eau du bain sur le prétexte que ça marche pas, plutôt que réfléchir aux réelles possibilités techniques existantes et à créer qui ajouteraient un truc, et qui démarqueraient foncièrement le livre papier du livre numérique comme l'entend ce très court article.

Mais bon cet article il fait deux pages à tout casser, persos ça fait deux ans que je bosse ces questions et c'est un peu le foutoir. Si vous voulez aller plus loin, en édition scientifiques ou pas, y'a le SILex et d'autres pro-numérique qui ont réfléchi sur ces questions en montrant la gabegie du livre numérique.

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Je suis passé sur format numérique pour toutes mes lectures de roman, quand il est disponible. L'argument décisif pour moi est l'encombrement: lorsque je me déplace, c'est à dire souvent, et à la maison. J'aime les livres papier, comme tout le monde j'ai envie de dire, mais j'ai fini de sauter le pas quand je me suis rendu compte que j'hésitais à acheter des livres par ce que je me demandais où j'allais les mettre, et je me suis senti con. Et maintenant j'adore ce petit objet que je ballade partout, mon portail sur le monde de la littérature. Le deuxième critère est la facilité pour se procurer les ebooks, en particulier pour mes lectures en anglais.

Je ne suis absolument pas demandeur des formes innovantes décrites dans l'article. Parce qu'elles me paraissent renforcer ce qui est déjà un problème avec le format numérique : la capacité à se repérer dans le texte. Quand vous attaquez le dernier quart d'un livre papier, vous le percevez physiquement : vous pouvez même soupeser ce qui vous reste à lire. "Lecture complétée à 78%", ça ne parle pas à tout le monde. Pareil pour partir en chasse d'un passage. Le scrolling présenté comme nouvel idéal de lecture, je ne prends pas. A partir d'une certaine longueur, je trouve ça extrêmement désagréable. Et si on attaque des structures non linéaires, les lecteurs seront complètement paumés. Au contraire, le fait que le ebook soit un livre est un facteur de stabilité auquel se raccrocher, en tout cas pour des gens comme nous qui ont quand même appris à lire sur ce format.

Accessoirement, des innovations numériques permettant de re-concevoir l'accès à l'écrit, il y a déjà des choses qui ont été faites, notamment dans le monde du jeu vidéo, non ? Et ça n'a pas fichu non plus par terre le monde du livre... Je ne dis pas qu'il n'y a pas des choses intéressantes à faire, et que je ne me laisserai pas tenter par un OVNI essayant des choses intéressantes. Mais je ne vois pas ça comme l'avenir de la lecture, pas avec les lecteurs actuels en tout cas.

Pour conclure, je pense que les difficultés du livre numérique sont dues à des facteurs beaucoup plus triviaux, déjà énoncés plus haut : politiques de prix inadaptées, distribution timide voire à reculons, manque d'équilibre dans la gestion des droits, et manque d'outils favorisant une convivialité autour du livre numérique (système de prêt numérique, communauté de critiques en ligne...). Le fait que le problème soit partiellement franco-français plaide plutôt dans ce sens.

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D'accord aussi, un ebook à 15 euros, laisse tomber !

Merci Asdel pour le deuxième lien :)

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Pourtant on scroll toute la journée sur le web ou dans des rapports en PDF, ça me semble tout aussi naturel que changer de page en faisant un swap (ou la tourner quoi ^^). Mais bon c'est aussi question de génération. Moi ça me gêne pas, et cette déconstruction de l'espace est encore plus flagrante quand je vois mes neveux. Après je sais aussi qu'ils ont la chance d'avoir le capital économique qui leur permet d'avoir accès à ces nouvelles technologies et cette manière de penser.

Les formats innovants ne sont pas conçus comme en dehors de la linéarité. Je pense à quelques albums jeunesse où tu bouges dans ta page, comme si c'était un tableau à 360 degré, et le texte apparait en continue dans un ordre logique. Ou alors ce sont des ajouts lumineux, zoom, un peu comme dans les jeux vidéos en point and click. Tu appuies sur un bouton dans l'image et une fleur s'épanouit, ou une fusée explose pour le "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". Un peu comme ce que j'avais sur Adibou. Le blem de ces formats innovants, c'est le fait qu'ils soient propriétaires. Comment favoriser l'accès à la lecture alors qu'il faut de plus en plus d'applis différentes et que c'est le marais pour s'y retrouver ? (et les éditeurs jouent avec ça, plutôt que s'accorder sur un format unique et vendre leur production en ligne directement, ils préfèrent vendre à Amazon et chouiner après que c'est les grands méchants GAFA qui se positionnent sur leurs secteurs).

Mais le soucis reste très franco-français comme tu le dis, l'Etat impose le numérique, les éditeurs s'en emparent, mais personne ne donne de vision claire de ce qui doit être fait, voire on fait et on se plante derrière (ReLire si tu m'entends).

ps : le prêt numérique existe, mais c'est un coût monstrueux pour les bibliothèques, 70% des bibliothèques qui en font (et elles sont pas nombreuses) dépensent plus de 10000 euros par an, en étant totalement lié à cause des bouquets. Mais moi je crois que demain on a un rôle à jouer les bibliothécaires, en saisissant les bonnes opportunités, faisant de la médiation au milieu de ces milliers de bouquins et en parlant de ces possibilités comme un appui au livre traditionnel ou mieux encore, quelque chose de différent qui entraîne d'autres possibilités de lectures :)

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