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descriptionInterview d'Andréa Deslacs, rédactrice en chef d'Etherval EmptyInterview d'Andréa Deslacs, rédactrice en chef d'Etherval

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Salutations.


Comme vous le savez, l'Orée des Conteurs et Etherval ont établi il y a peu un partenariat. Afin de vous présenter cette revue dédiée à la SFFF, Andréa Deslacs s'est soumise à notre questionnaire, et ses réponses sont riches d'enseignements.


  • Pouvez-vous nous présenter Etherval en quelques mots ?

Etherval est une revue bénévole, semestrielle et thématique de SFFF. Elle est éditée par l’association des Plumes de l’imaginaire
Elle comporte une version papier, une version numérique avec davantage de contenu, et des audio (à plusieurs voix) de quelques nouvelles par numéro. Il s’agit d’une revue payante sous tous ses formats.

Chaque revue s’articule en trois parties.
75 % de la revue sont occupées par des nouvelles. Celles-ci bénéficient d’illustrations qui sont créées spécifiquement pour le récit dans le but de souligner les temps forts de l’histoire.
20 % de la revue sont consacrées à des interviews d’auteurs francophones et à des chroniques en lien avec le thème. Les articles n’ont pas vocation à critiquer, mais plutôt de faire découvrir aux lecteurs, parfois de façon ludique via des mises en scène narratives, des œuvres anciennes ou récentes traitant le thème sous un angle intéressant.
5 % de la revue sont consacrées à des pages de détente : jeux de lettres ou de chiffres, quizz, et les fameuses « missives d’Etherval ». Ce pastiche journalistique en deux à trois pages reprend les turpitudes de la vie des habitants du Val d’Éther et adresse son lot de clins d’œil. Ces pages sont donc rédigées selon les codes humoristiques de la Light Fantasy et du burlesque.


  • Quelle est votre ligne éditoriale ?

La science-fiction, la fantasy et le fantastique, ainsi que leurs sous-types (horreur, post-apo, science fantasy, uchronie, steampunk, etc.)

Nous n’acceptons pas de texte dit « onirique » dans le sens où la nouvelle pourrait se résumer à « c’était un rêve ».
Nous éliminons d’office tout texte pornographique, xénophobe entre humains, valorisant la violence gratuite ou exacerbant les haines entre les populations pour quelque raison que cela soit.

Notre comité de lecture est composé d’une majorité de scientifiques qui ont beaucoup lu de SF, nous sommes donc très exigeants sur le réalisme scientifique des nouvelles de ce type. Il en résulte que nous écartons les textes de SF qui manquent de crédibilité. Malgré nos efforts pour garder les 3 « F », notre parution contient ainsi davantage de textes de fantasy et de fantastique.

Nous n’avons rien contre des textes d’ambiance, poétique ou contemplatif, tant qu’ils sont courts, mais notre vraie préférence va aux textes tournés vers l’action, l’aventure, la réflexion ou les questions de société. Nous donnons la priorité au scénario. Nous recherchons des textes au français maîtrisé et soigné. Nous sommes sensibles aux univers et styles originaux.


  • Quelle motivation vous a amené à fonder Etherval ?

Il est difficile d’atteindre l’édition classique, surtout quand on est un inconnu.
Comme dans le monde du travail, présenter un CV fourni (une bibliographie) facilite les échanges avec les éditeurs. Ainsi votre nom peut déjà être connu d’un membre de comité d’édition, qui pourrait se dire : « Untel… ça me dit quelque chose… il a déjà été édité, non, j’ai déjà vu son nom passer…. Si d’autres éditeurs sérieux lui ont fait confiance, peut-être que le travail qu’il m’envoie est intéressant… »
Certains ont été édités sur leurs seuls manuscrits, mais le milieu de l’édition reste un domaine fermé où connaître les principaux acteurs permet d’ouvrir plus facilement certaines portes, même si l’éditeur aura toujours le dernier mot, qu’il vous connaisse personnellement ou non.

Cependant, comment réaliser un CV quand on trouve porte close pour son premier roman ? C’est exactement comme tenter de décrocher le premier job quand on vous réclame cinq ans d’expérience…
Et si on passait par des écrits plus courts, tels que des nouvelles ? Mais aucun éditeur n’édite un recueil de nouvelles, à moins d’être déjà connu… Le serpent se mord la queue.

À l’époque de la création d’Etherval, les e-nouvelles n’en étaient encore qu’à leurs balbutiements et très confidentielles. Il existait deux revues connues de SFFF : Solaris (avec peu de chance d’être édité quand on n’était pas canadien) et Bifrost (qui cherche des textes bien trempés). Et deux autres que sincèrement nous ne connaissions pas à l’époque : AOC et Galaxie. Dans ce paysage assez vide en 2011, nous avons décidé de créer une nouvelle revue.
Après un numéro zéro d’essai, nous avons rapidement décidé de lancer des AT ouverts à tous. Pour progresser, il faut savoir s’ouvrir aux autres et ne pas redouter d’être mis en concurrence. Les valeurs fondamentales d’Etherval sont le sérieux, la qualité, l’originalité, la diversité et l’aide aux auteurs de la sphère SFFF francophone.
À l’heure actuelle, deux petites maisons d’édition (Nats Editions, Fantasmagorie Editions) attribuent une priorité de lecture à nos auteurs quand elles reçoivent un texte de leur part. Nous espérons convaincre d’autres éditeurs de faire confiance à nos auteurs.


  • En quoi pensez-vous qu’Etherval soit en mesure de se démarquer ?

Je suis rédactrice en chef, mais je suis aussi auteure. Comme beaucoup, j’ai participé à des AT.
Etherval se démarque par le fait que les auteurs reçoivent toujours une fiche qui leur explique pourquoi leur texte a été refusé ou pris.
Etherval se démarque par le fait que nous retravaillons les textes avec sérieux. Un texte retenu fera l’objet de quatre à six versions avant d’être validé. Chaque récit a deux à trois tuteurs qui s’en occupent. Chaque nouvelle sera ensuite relue par un à trois correcteurs pour éliminer les dernières fautes. J’ai participé à des AT où mes textes n’ont jamais été retravaillés ou où le travail éditorial s’est révélé assez léger (une simple correction de fautes, dont certaines étaient imaginaires…). Le sentiment de satisfaction est alors très mitigé, avec l’impression qu’on aurait pu encore nettement améliorer le récit avec quelques réflexions judicieuses. L’équipe d’Etherval est donc très attentive dans ses relectures.

Nous donnons aussi une grande place à nos illustrateurs. Les illustrations font la force de notre revue par rapport à des anthologies ou à des revues qui en sont dépourvues. Comme une couverture de romans, elles attirent le public et influencent son choix pour un numéro ou un autre. Par ce premier contact visuel, le lecteur peut aussi se faire une idée du contenu précis des histoires, sans toutefois en dévoiler les méandres.

Nos articles ne sont pas basés sur l’actualité des sorties ni sur des séries chronologiques, nous sommes donc atemporels. Chaque numéro est réédité dès que nous le pouvons financièrement, afin que les lecteurs aient du choix.

Une fois que nous éditons un auteur, nous soutenons sa communication pour toutes ses futures publications, chez quelque éditeur que cela soit.

Nous sommes présents sur des salons, et des lecteurs ayant les années précédentes acquis des revues, reviennent vers nous et nous font confiance quant au contenu des nouvelles parutions. Nous devenons peu à peu une « marque », synonyme de qualité dans l’esprit collectif des lecteurs.


  • Combien de numéros publiez-vous chaque année ? À combien d’exemplaires ? Dans quelles zones géographiques sont-ils distribués (métropole, outremer, francophonie) ?

Nous publions deux numéros par an, mais parfois nous rééditons (nous passons progressivement nos anciens numéros du noir et blanc vers la couleur)
Nous commençons par 100 exemplaires « papier » et au fil des rééditions nous avons dépassé les 150 pour certains numéros. Cela peut paraître peu par rapport au volume d’impression d’un roman, mais dans le domaine d’une revue de SFFF sans subvention externe, cela est très honorable.

Nous ne pouvons pas être distribués classiquement en librairie pour des raisons administratives de « non-concurrence », car nous sommes en association. De même peu de librairies en ligne acceptent les revues. Cependant, les magasins Cultura et certaines librairies nous accueillent régulièrement en séance de dédicaces. Des bibliothèques s’abonnent à Etherval, ainsi que des cafés littéraires. Sur notre site, il est possible de commander nos revues « papier » sans frais de port pour l’Hexagone, même si nous postons dans le monde entier. En numérique, on peut nous trouver à la fois sur notre site et sur Amazon.


  • Combien de nouvelles recevez-vous en moyenne lors de vos appels à textes ? Comment choisissez-vous celles que vous désirez publier ? Combien en retenez-vous pour chaque parution ? Ce chiffre est-il appelé à augmenter ?

Nous recevons entre soixante et quatre-vingt-dix nouvelles.
Les textes sont rendus anonymes avant d’être confiés à notre comité de lecture (autour de 4 à 5 membres selon les semestres). Chacun remplit une grille d’avis et argumente ses choix.
Nous publions entre 5 et 7 auteurs en papier, plus 1 à 3 supplémentaires dans la version numérique.
Ce chiffre n’est pas appelé à augmenter, nous sommes bénévoles, or travailler une nouvelle demande du temps.


  • Vos appels à textes sont-ils réservés aux auteurs français ?

Nos appels à textes s’adressent aux auteurs et illustrateurs francophones. Nous avons des illustrateurs et auteurs belges, suisses, luxembourgeois, des expatriés, des Français de la métropole et d’autres des DOM TOM.


  • Si cela n’est pas trop indiscret, quel pourcentage des ventes HT accordez-vous à vos auteurs ?

Zéro euro.
Aucune participation financière n’est demandée à nos auteurs et ni à nos illustrateurs. Aucune rémunération n’est prévue pour qui que cela soit. Ni auteurs, ni illustrateurs, correcteurs, personnels de staff, membres présents sur les salons ou en dédicaces.
Etherval est financé par une association à but non lucratif et nous ne souhaitons pas dépendre de subventions, ni en appeler à la mansuétude des pouvoirs publics pour exister. Le prix de notre revue est calculé de façon à permettre l’impression du numéro papier suivant, et non à générer du bénéfice.
L’argent investi dans les salons, dans la communication et pour nos frais de fonctionnement est issu des cotisations des membres de l’association des Plumes de l’imaginaire. Sans eux, des auteurs – qu’ils ne connaissent pas et ne rencontreront parfois jamais – ne pourraient pas être publiés.


  • En dehors de l’aspect financier, que pensez-vous apporter aux auteurs qui participent à vos contenus ? Entreprenez-nous des démarches de promotion en faveur de vos auteurs, et si oui, lesquelles ?

Comme signalé en amont, nous soutenons nos auteurs dans la communication concernant toutes leurs publications, précédentes et à venir. Nous nous tenons à leur disposition s’ils ont besoin d’aide ou de relecture sur d’autres textes.
Nous les formons aussi aux difficiles tâches de la réécriture, de la modification et nous leur apprenons à s’adapter aux exigences extérieures. Nous les initions à certains logiciels comme Antidote par exemple. Nous les aidons parfois à repenser leur style afin d’en effacer les faiblesses et nous discutons longuement des scénarios pour les parfaire.
Nombres de nos auteurs avouent que si l’expérience d’une publication chez nous demande énormément de travail et de remise en cause de soi-même, ils ont beaucoup appris de nos échanges.

descriptionInterview d'Andréa Deslacs, rédactrice en chef d'Etherval EmptyRe: Interview d'Andréa Deslacs, rédactrice en chef d'Etherval

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  • Au vu de la crise actuelle, comment se situe Etherval sur le marché du livre ?

Bien et mal.
Nous avons constaté que même 3 et 7 euros sont un vrai budget pour le lectorat.
Nous sommes édités en version A4 avec 72 pages. En conversion A5, nos revues doivent tourner autour de 200 pages. Nos epub dépassent allégrement les 350 pages sur un ipad pour les derniers numéros. Les lecteurs nous trouvent donc plus abordables que des romans.
Quant aux lecteurs qui ont déjà acheté un numéro d’Etherval, ils deviennent souvent des fidèles.


  • Quel constat tirez-vous de votre précédente année d’activité ? Comment s’annonce l’avenir ?

Etherval gagne peu à peu en notoriété. Le public nous connaît de plus en plus.
Certains éditeurs ont reçu notre revue et nous avons actuellement entamé une démarche de communication à l’attention des éditeurs qui ne nous connaissent pas encore.
Certains auteurs nous envoient très régulièrement des textes, et nous avons plaisir à les voir s’améliorer à chaque nouvel appel à texte. Certains d’entre eux ont parfois participé à 4 à 5 AT avant d’être sélectionnés. Plusieurs de nos écrivains affichent désormais des publications chez divers éditeurs, signe qu’ils ont progressé également et commencent à se faire connaître.
Chaque numéro demande un travail colossal, et je tiens à clamer toute mon admiration pour l’équipe éditoriale et le staff entier qui suent et donnent leur temps pour que l’aventure continue.
À l’heure actuelle, nous réfléchissons à notre 10e et 11e numéro, et préparons les salons de la fin 2016 et déjà de 2017. Vous entendrez encore parler de nous longtemps !


  • Que pensez-vous du support numérique ? Quel avenir lui prédisez-vous ? Vers quel support va votre préférence ? Quel est celui qui génère le plus de ventes pour Etherval ?

Nous avons fait le choix d’une revue papier, car nous aimons les beaux objets et le contact des pages sous nos doigts.
Nous publions également en numérique (pdf, epub, mobi), car nous admettons leur praticité. Les formats numériques proposent plus de contenu (car en papier, nous sommes limités à 72 pages). Ils sont offerts pour tout achat de la revue papier, mais peuvent être acquis séparément pour 3 euros. Nous créons aussi des formats audio pour certaines nouvelles.
Clairement, notre lectorat est un lectorat « papier ». Le numérique n’est qu’une diversification de notre offre, un complément. Nous continuerons de proposer les formats dématérialisés, mais notre priorité reste le papier.


  • Selon vous, comment se porte la littérature de l’imaginaire à l’heure d’aujourd’hui ?

Chaotique.
Les grandes maisons gardent leur domination, surtout grâce à la publication massive d’auteurs anglo-saxons dont le succès est déjà présent dans les autres pays.
Il reste très difficile pour un auteur français, et encore plus pour un auteur non publié jusque là, d’y entrer. Mais tout est possible !
Les petites maisons d’édition ont des durées de vie parfois bien éphémères. Beaucoup de leurs dirigeants cumulent l’activité éditoriale avec un second métier. Or, il est bien difficile d’exister et d’émerger dans ce milieu. De plus, se pose pour eux la question épineuse de la communication et de la distribution en librairie « physique ».
Les auteurs de « niche » ont de plus en plus de mal à convaincre avec des œuvres singulières, peu d’éditeurs peuvent se permettre de prendre des risques financiers. On observe une stéréotypie de l’offre, une volonté de surfer sur des courants (et là il faut tomber au bon moment : pas avant ni après la mode). Certaines maisons se focalisent sur un genre unique, mais au moins le maîtrise.
Le public aux détours d’une allée d’un festival de l’imaginaire non purement littéraire a beaucoup de mal à pouvoir citer des auteurs français et en reste aux auteurs anglo-saxons.
Les livres sont devenus de plus en plus beaux en allure, mais aussi de plus en plus cher. La multiplicité des petites maisons d’édition n’a pas été un gage de qualité, surtout avec le faible travail éditorial de certaines. Cela discrédite l’ensemble alors que certaines travaillent très sérieusement.
Le public n’a plus beaucoup d’argent et acheter un livre est désormais un investissement.


  • D’après votre expérience, quels sont les aspects de l’édition SFFF française qui pourraient être améliorés ?

Vis-à-vis du public, les éditeurs n’osent plus prendre de risques, on les comprend. L’utopie voudrait qu’ils se donnent parfois un peu de marge pour publier des inconnus aux récits qui sortent de l’ordinaire.

Il se pose aussi la question du devenir de la langue française. Beaucoup de livres sont actuellement refusés, car le niveau de langue est jugé trop haut. Les éditeurs ont oublié qu’ils ont aussi un rôle éducatif. Comment avons-nous appris de nouveaux mots ou sommes-nous parvenus à améliorer notre niveau de français ? En lisant. Actuellement, afin d’être accessible au plus grand nombre, on tire le style vers le bas. Les intrigues aussi. Un autre motif de refus que l’on voit fleurir fréquemment est « votre livre est trop compliqué ». Ce que je lisais à 13 ans est désormais qualifié de Hard SF, car jugé trop ardu pour les masses. Pourtant je me souviens n’avoir eu aucune difficulté à l’époque…
Il faudrait que l’édition cesse le nivellement par le bas. Les lecteurs aiment aussi qu’on s’adresse à eux de façon intelligente. Certes, dans un monde devenu compliqué et assez gris, les œuvres de divertissement apportent un peu d’oxygène, mais il faudrait retrouver un équilibre dans les types de parutions.

La communication avec le grand public reste aussi un problème. Le genre reste un « mal aimé », une lecture d’adolescents, de geeks ou de rêveurs adulescents. L’image de la SFFF n’est toujours pas valorisée, et pour beaucoup « ce n’est pas une littérature ». Comment expliquer le succès de la SFFF au cinéma, alors que lorsqu’on parle aux fans d’un film tiré d’un livre, ils avouent ne l’avoir jamais lu ?

La communication des petites maisons d’édition avec le grand public reste aussi problématique. Quand les gens ne savent pas que cela existe, ils ne peuvent pas s’y intéresser. Les lois publicitaires compliquent cette tâche. Le milieu s’est aussi trop éclaté au fil du temps, l’offre est devenue trop vaste, les maisons qui ont fait le choix de regroupement ou de partenariat ont bien agi, celles qui restent isolées ont bien du mal pour équilibrer leurs comptes.

Vis-à-vis des auteurs, je pense que si les maisons d’édition pouvaient revoir leur système de soumission pour ne pas mettre deux ans pour rendre une réponse, voire une non-réponse, cela serait un vrai soulagement pour tout le monde. Ils s’étouffent eux-mêmes sous le travail. Savent-ils seulement si le livre n° 89191661 qu’ils viennent de prendre en main après 23 mois de réception a encore son auteur vivant, encore dans l’état d’esprit suffisant pour reprendre son œuvre, ou s’il n’a pas publié son roman ailleurs ou par ses propres moyens ?


  • Nombre d’auteurs anglophones écrivant de la littérature de genre vivent de leur plume : pensez-vous que cela soit possible pour un auteur francophone ?

Quelques auteurs francophones vivent de leur plume, mais ils ont fait des choix de vie et d’investissement personnel très forts. Ils enchaînent les séances de dédicace dans les librairies, et écrivent le reste du temps. Ils n’hésitent pas à se déplacer loin et accordent un soin particulier à leur communication. Ils sont peu nombreux, se comptent sans doute sur les doigts des deux mains dans le domaine de la SFFF.
Pour les autres, laissez tomber l’illusion.
Le milieu de l’édition n’est plus assez riche pour payer une partie de son propre personnel et s’appuie beaucoup sur des bénévoles. Quand on sait que sur un roman, les auteurs touchent entre 1 et 2 euros par livre, combien faudrait-il de vente mensuelle pour assurer un véritable salaire régulier ? Une parution entre 300 et 700 exemplaires annuels est déjà un excellent score pour certaines maisons d’édition. Comment espérer faire vivre des auteurs avec ce type de rendement ?


  • Que pensez-vous de cette nouvelle vague d’auteurs francophones portée par Jean-Philippe Jaworski, Charlotte Bousquet ou Justine Niogret ?

Ils ont osé et osent encore.
Et ils ont eu raison.
Ils ont proposé des récits hors des sentiers battus. De vrais univers complexes et riches.
Ils sont notre espoir : celui qu’il y a encore une place pour de l’originalité, de l’inédit et de vrais styles d’écriture.


  • Auriez-vous un conseil à prodiguer aux auteurs en herbe qui aimeraient être publiés chez Etherval ?

Profitez de l’Orée des Conteurs pour faire relire votre texte et le retravailler.
Participez ! Au pire, vous recevrez un avis détaillé.
Et si vous voulez vous faire une juste idée de notre ligne éditoriale, n’hésitez pas à lire l’une de nos revues. Trois euros en numérique, c’est moins de 8 cigarettes pour ceux qui fument, et un kilo de poires de qualité pour les gourmands. Et puis, c’est bien beau de vouloir être publié, mais c’est encore mieux de savoir exactement dans « quoi » vous voulez être publié.
(Remarque d’une auteure qui a participé un jour, à un AT, chez un éditeur qu’elle ne connaissait pas, avant de réaliser ce qu’ils publiaient d’habitude et qui a prié pour ne surtout pas être sélectionnée et être confrontée au dilemme de savoir si oui ou non elle voulait que son nom soit associé à l’image véhiculée par l’éditeur).


  • Un dernier mot pour conclure ?

Vous êtes encore là ? Et si vous alliez écrire un peu après avoir tant lu ?
Bonne écriture à tous et que les muses vous portent loin !

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Salutations, Andréa.


Encore merci pour tes réponses dont certaines m'amènent à t'en poser de nouvelles, si tu me le permets.


Etherval a écrit:
75 % de la revue sont occupées par des nouvelles. Celles-ci bénéficient d’illustrations qui sont créées spécifiquement pour le récit dans le but de souligner les temps forts de l’histoire.

Tu indiques que chacune des nouvelles est illustrée. Vos appels à textes sont-ils aussi des appels à illustrations, ou disposez-vous de votre propre écurie de dessinateurs ? Comment se passe la mise en relation entre un auteur et un illustrateur ?


Etherval a écrit:
Notre comité de lecture est composé d’une majorité de scientifiques qui ont beaucoup lu de SF, nous sommes donc très exigeants sur le réalisme scientifique des nouvelles de ce type. Il en résulte que nous écartons les textes de SF qui manquent de crédibilité.

Cela implique-t-il que votre préférence dans ce registre s'oriente vers l'Anticipation et la Hard SF plutôt que le Space Opera et la Science Fantasy ?

descriptionInterview d'Andréa Deslacs, rédactrice en chef d'Etherval EmptyRe: Interview d'Andréa Deslacs, rédactrice en chef d'Etherval

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Bonsoir Akram,

Merci pour tes questions !

Akram a écrit:
Tu indiques que chacune des nouvelles est illustrée. Vos appels à textes sont-ils aussi des appels à illustrations, ou disposez-vous de votre propre écurie de dessinateurs ? Comment se passe la mise en relation entre un auteur et un illustrateur ?

Nous avons un appel à illustrations permanent, tout comme nous cherchons des chroniqueurs toute l'année.
http://www.etherval.com/static/index.php?id=soumission
Nous avons déjà une équipe importante d'illustrateurs, mais ils ne sont pas toujours disponibles. Donc, nous sommes toujours ravis de nouvelles rencontres. Nous demandons aux illustrateurs de nous envoyer un book ou un lien vers leurs sites afin de nous faire une idée de leurs styles et goûts. Puis, nous leur demandons s'il y a quelque chose qu'ils ne souhaitent pas illustrer.
Certains sont des paysagistes, d'autres n'aiment réaliser que des personnages, certains attachent de l'importance à la mise en scène, d'autres à dépouiller le dessin à un unique élément clef. Certains aiment les textes doux, d'autres les univers très noirs.
Nous nous tentons de marier illustrateur et auteur pour avoir une nouvelle harmonieuse. Par faute de temps libre, nous associons parfois plusieurs illustrateurs pour un même texte.
Nos illustrateurs nous adressent des travaux de peinture sur huile, d'aquarelle, des crayonnés, des encres, ou des réalisations par infographie. Nous sommes ouverts à tous les styles.

Akram a écrit:
Cela implique-t-il que votre préférence dans ce registre s'oriente vers l'Anticipation et la Hard SF plutôt que le Space Opera et la Science Fantasy

Nullement. Nous sommes de grands amateurs de Space Opera, la nouvelle "L'Héritage des Fondateurs" (Etherval n°4 Domini doni) en est un exemple. Et personnellement, je suis de base une auteure de science fantasy, donc j'adore ce type d'univers.
Cependant un bon space-op doit être non seulement basé sur une ambiance, mais aussi sur des éléments réalistes. Un texte de course-poursuite de vaisseaux intergalactiques avec un repérage radar basé sur la les empreintes digitales de la cible me laisse par exemple septique...
La science fantasy par l'irruption de la magie dans la science rend plus crédible certaines impossibilités.
Tant que le récit comporte des aspects innovants justifié d'une façon ou d'une autre, imaginaire ou réelle, peu importe tant qu'on y croit !

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http://www.etherval.com/

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Etherval a écrit:
...peu importe tant qu'on y croit !


La phrase magique qui fera toute la différence entre une œuvre réussie et une autre ! :D

Merci pour cette splendide interview qui nous permet de découvrir plus en détail les dessous de la belle aventure du Val d'Ether ! :applaused:

Rêveusement,
Foenidis

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Sept fois à terre, huit fois debout !

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Merci pour ces éclaircissements.
J'en profite pour rebondir sur autre sujet :)


Etherval a écrit:
Nos articles ne sont pas basés sur l’actualité des sorties ni sur des séries chronologiques

Concernant ces romans-feuilletons, est-ce parce que vous n'en avez jamais eu l'opportunité, ou est-ce un choix définitif afin de permettre à de potentiels nouveaux lecteurs de prendre plus facilement le train en marche ? S'il s'agit d'un manque d'occasions, seriez-vous en ce cas tentés par l'expérience si une série répondait à vos critères qualitatifs ? Cela pourrait être un moyen de fidélisation, non ?

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En tout cas : bonne continuation dans cette aventure. Le paysage francophone à besoin de ce type de revue pour la SFFF et le format de la nouvelle.

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Merci beaucoup Foenidis et Kanata !
Nous espérons faire au mieux.

Akram a écrit:
Concernant ces romans-feuilletons, est-ce parce que vous n’en avez jamais eu l’opportunité, ou est-ce un choix définitif afin de permettre à de potentiels nouveaux lecteurs de prendre plus facilement le train en marche ? S’il s’agit d’un manque d’occasions, seriez-vous en ce cas tentés par l’expérience si une série répondait à vos critères qualitatifs ? Cela pourrait être un moyen de fidélisation, non ?

La question porte-t-elle sur les articles ou sur les nouvelles que nous publions ?
Nous avons déjà sélectionné deux nouvelles dans le même univers avec des personnages récurrents : "Les Toiles du firmament" et "La Voix de l’océan" de Yann Valère. L’auteur maîtrisait bien son univers riche mais surtout, il a su le rendre abordable pour tout lecteur novice.

Choisir un "feuilleton", c’est accordé une place fixe à un auteur dans la revue, et donc cela pourrait freiner l’émergence de nouveaux talents.
Combien d’épisodes pour un même auteur ? Avec une revue deux fois par an, il ne faudrait pas être pressé de connaître la fin de l’histoire. De plus, avec une revue thématique, il faudrait joliment savoir s’adapter à la contrainte de l’exercice.
À l’heure actuelle, le feuilleton ne correspond pas à ce que nous recherchons. Aux auteurs de nous convaincre du contraire !

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Ou alors, peut-être dans l'avenir, si la revue confirmait sa bonne santé, une petite sœur consacrée aux feuilletons ?
Et pourquoi pas en numérique, format qui devrait bien aller pour des épisodes à suivre...
Après tout, c'est un genre qui a fait ses preuves, les lecteurs peuvent vite devenir accroc si les histoires sont bonnes. ;)

Rêveusement,
Foenidis

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Sept fois à terre, huit fois debout !

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Je confirme le sérieux d'Etherval. Même si je n'ai participé qu'une fois à un de leurs AT, ils m'ont envoyé une réponse négative très détaillée qui permet de voir les points qui sont à améliorer et ça c'est vraiment une qualité indéniable !! 

A quand le prochain AT ? :lol:

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Bonsoir Foenidis,

Nous gardons cette bonne idée en tête, en effet !
Nous avons par contre d'autres projets pour la fin de l'année qui sont prioritaires. Mais pourquoi pas pour 2017 ? A voir ! :D

Bonsoir Antio
Je suis contente de savoir que, malgré le fait qu'il n'est jamais agréable de recevoir un refus, tu as pu tirer quelques pistes d'améliorations pour ton histoire. J'espère également que tu n'hésitera pas à la poster à d'autres éditeurs après modifications. Il faut oser et essayer encore et encore !

Le prochain AT devrait commencer au début du mois prochain.

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J'avoue ne pas l'avoir retravaillé encore, mais il est sûrement conservé dans mon ordinateur. Donc, je n'hésiterai pas à le retravailler, d'autant que j'ai gardé la critique dans un coin de l'ordi. 

Ah, bientôt un AT alors ! :D

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Etherval a écrit:
Il faut oser et essayer encore et encore !


Une phrase que je devrais coller en gros en plein milieu de mon espace de travail... :P

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Sept fois à terre, huit fois debout !

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Bonjour Déa,

Merci pour ton exposé qui est très clair :)

J'avais une question, qui je pense pourra intéresser tous les auteurs débutants que nous sommes :)

Tu parles d'un premier tirage de 700 ou 1000 exemplaires, mais les toutes petites maisons d'édition ne tournent-elles pas plutôt autour de 200-300 tirages maximum ( quand elles n'en restent pas au numérique, bien moins coûteux à produire).

Et comment peut-on repérer ces maisons d'édition qui continuent à communiquer sur les ouvrages anciennement parus?

Quand je lis que Bragelonne publie environ 40 titres par mois, je suis juste scotchée. Où passent tous ces titres dont nous n'entendons pas parler (pour la plupart)?

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Bonjour et merci pour cette interview très intéressante.
On sent la passion derrière les mots et vous m'avez clairement donné envie d'aller lire au moins un numéro, ne serait-ce qu'en numérique si je ne parviens pas à me procurer un exemplaire papier (je préférerais quand même nettement papier, je vais voir si je peux trouver cela^^).

_________________
Yannick FRADIN
Ecrivain et coach littéraire - romancier et nouvelliste de l'imaginaire
Illustrateur et calligraphe - enluminure et calligraphie médiévale
SIRET 837 588 854 00013
Site officiel - Catalogue - Brochure

"Faites que votre rêve dévore votre vie, afin que votre vie ne dévore pas votre rêve"
Antoine de Saint-Exupéry

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Bonsoir
Encore une fois, mes excuses, décidément forumactif ne m'a pas averti de certains rebondissements dans la conversation.

Je m'en vais donc répondre à Plum en premier.

Plumdesable a écrit:
les toutes petites maisons d'édition ne tournent-elles pas plutôt autour de 200-300 tirages maximum

200 à 300 titres me paraissent quelque chose de très raisonnable pour un petit éditeur. Surtout à ses débuts.

On peut tabler que via l'auteur et son entourage, on peut en tirant la langue parvenir à une vingtaine de ventes, mais au-delà, c'est que l'auteur a déjà une notoriété et un groupe de lecteurs qui le suit.
Au-delà de ces premiers cercles, il va falloir toucher des "inconnus". Et là, tout va dépendre de la communication d'une part, et de l'autre du réseau de distribution et de diffusion.
Si on reste à une communication via internet, à une distribution chez quelques libraires précis qu'on connait, ou à une présence sur des salons, il est hasardeux de se lancer dans un gros tirage.
Cependant, dès qu'on veut passer par un distributeur/diffuseur plus officiel, il faut pouvoir assurer l'envoi de l'œuvre dans des chaînes ou des librairies indépendantes à travers toute la France.

Actuellement, de nombreux éditeurs prévoient un nombre initial de tirages très bas, et passent par des rééditions à la demande via des stocks réduits quand le produit vient à manquer.
Chez les petits éditeurs à la distribution encore confidentielle, on doit tourner autour de 100 à 300 exemplaires en effet.
Chez les plus gros, qui visent une place à la fnac, cultura, grande surface et autre, ils ne peuvent pas "inonder" le réseau sans tabler plus haut. Et là, j'ai en tête des chiffres entre 700 et 1000 exemplaires.... et.... des liquidations judicaires de maisons d'édition.
Il n'est pas évident de trouver le juste milieu, surtout quand tu es éditeur et payé à année échue par les revendeurs, que les librairies ont le droit de te renvoyer le roman si elles ne l'ont pas vendu, de te demander de payer le colis de retour, et encore quand elle ne te réclame pas un dédommagement pour l'immobilisation de leurs rayons, et que tu sais que le roman selon la loi doit partir au pilon sans être revendu sauf si une autre possibilité est stipulée dans le contrat...
Bref, 1000 imprimés, c'est loin d'être 1000 vendus.

Et comment peut-on repérer ces maisons d'édition qui continuent à communiquer sur les ouvrages anciennement parus?

Bonne question.
La réponse est sans doute déjà de consulter leur catalogue, de voir quels auteurs sont invités sur les salons et la date de leur dernière sortie. Via les réseaux sociaux ou via le bouche à oreilles.

[quote]Quand je lis que Bragelonne publie environ 40 titres par mois, je suis juste scotchée. /quote]
-> Dans les 40 titres, tu as sans doute des rééditions, des auteurs étrangers, des auteurs français mais dans diverses catégories (tous les F).
Tu ressors un écrit à succès d'un mort, tu fais une belle version d'un livre déjà existant, tu introduis un auteur étranger dont tu sais qu'il a déjà beaucoup de succès dans le reste du monde, et tu ajoutes un petit nouveau qui trouve son public ou disparaitra comme il est apparu...
Je ne connais pas les sources de ce "40 titres", mais c'est vrai que cela parait vraiment beaucoup, même ainsi. A titre personnel, j'aurai dit que 40 titres par an, c'était déjà un joli score.
Mais il est sûr que si un éditeur sort 480 titres différents en SFFF par an, on devrait avoir un renouveau stupéfiant de nos étagères bien étroites de librairie en SFFF si toutes les œuvres bénéficiaient du même soin de distribution et de communication.

Où passent tous ces titres dont nous n'entendons pas parler (pour la plupart)?

Une bien triste, mais très juste remarque.
Les auteurs disent souvent que ce n'est pas leur rôle de vendre leurs œuvres, pourtant ils doivent s'investir au côté de l'éditeur pour promouvoir leur travail s'ils veulent vraiment trouver leur public et le conserver, attentif.

**

@ Yannick Fradin,

Voilà qui est gentil.
Si l'occasion vous est venue de commander un Etherval, en numérique ou en papier, n'hésitez pas à nous adresser un petit retour.

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Merci pour ces précisions :)

Etherval a écrit:


Quand je lis que Bragelonne publie environ 40 titres par mois, je suis juste scotchée. /quote]
-> Dans les 40 titres, tu as sans doute des rééditions, des auteurs étrangers, des auteurs français mais dans diverses catégories (tous les F).
Tu ressors un écrit à succès d'un mort, tu fais une belle version d'un livre déjà existant, tu introduis un auteur étranger dont tu sais qu'il a déjà beaucoup de succès dans le reste du monde, et tu ajoutes un petit nouveau qui trouve son public ou disparaitra comme il est apparu...
Je ne connais pas les sources de ce "40 titres", mais c'est vrai que cela parait vraiment beaucoup, même ainsi. A titre personnel, j'aurai dit que 40 titres par an, c'était déjà un joli score.
Mais il est sûr que si un éditeur sort 480 titres différents en SFFF par an, on devrait avoir un renouveau stupéfiant de nos étagères bien étroites de librairie en SFFF si toutes les œuvres bénéficiaient du même soin de distribution et de communication.




Le nombre de 40/mois est celui que j'avais retenu lors d'une conf de leur directeur S.Marsan aux Imaginales 2015, mais peut-être que j'ai mal compris et qu'il s'agit plutôt de 40 titres/an (ça paraît plus raisonnable, quoique...)

Vous savez combien de titres sont prévus pour la rentrée littéraires (chez les éditeurs ayant pignon sur rue, je ne parle même pas des moyens, petits, et minuscules!) : 550 titres!  *oo*

Autant dire que ça va être la foire d'empoigne pour savoir qui va surnager dans le haut du panier et réussir à s'imposer en librairie....  *roll*

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550 titres? Tu es sûre de ne pas te tromper? L'année dernière, j'avais entendu un zéro de plus.

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560 romans selon Livres Hebdo, avec une baisse des créations françaises : http://www.livreshebdo.fr/article/560-romans-pour-la-rentree-litteraire-2016

Donc tout secteurs confondus on doit monter à 5000 et quelques titres. Une paille sur les 60 000 livres environs parus ou réédités chaque année. Mais les plus prestigieux en terme de tirage et de prix littéraires ;)

Tant que je suis par là, je tiens encore à remercier Etherval pour le concours AT métaux. J'ai un long voyage la semaine prochaine et je vais me régaler à lire les nouvelles de l'anthologie Cave canem et Ut pictura ars magica :)

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Merci pour les précisions !
C'est sûr qu'avec ça, sortir du lot demande de se relever les manches ! Allez hop hop ! On s'y met tous et on croit en ce qu'on fait & écrit !

Et bonne lecture, Asdel !
(en plus dans Ut pictura ars magica, il y a une nouvelle à moi. J'espère qu'elle ne t'indifférera pas. :D)

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