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Salutations.


Illustratrice d'œuvres texturées aux thèmes sombres, gratifiée du Prix Aurora 2015, Émilie Léger, dont vous avez déjà pu apprécier le travail, a eu l'amabilité de répondre aux questions de l'Orée des Conteurs.


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  • Comment vous est venue l’envie de dessiner ? Pourquoi des illustrations dans le genre de l’imaginaire ?

Comme je ne fais pas particulièrement du dessin mais plutôt un amalgame de techniques mixtes dont la peinture acrylique et les médias numériques, mon intérêt pour la création est inné, mais progressif. J'ai toujours été du type artistique et mes premières années de l'âge adulte m'ont permis d'expérimenter les techniques numériques, ce qui m'a portée à continuer dans le domaine des arts et à développer mes techniques de création.

  • Votre talent est-il inné, ou vous a-t-il fallu le travailler ? Quelle formation avez-vous suivi ?

Mon intérêt pour la pratique artistique est inné et je pense que le talent traduit simplement la passion et la pratique. Le talent se développe, peu importe la discipline dans laquelle on se trouve. Après avoir fait des études universitaires en rédaction, en communications, en histoire de l'Art et en études cinématographiques, j'ai fait un cours collégial en graphisme et en design et intégration Web. Ces cours ont sans aucun doute eu une influence sur mes inspirations, mais ils n'ont pas eu d'incidence sur ma pratique artistique.

  • Quelles sont vos influences artistiques ? Vos sources d’inspiration ?

Pendant mon adolescence, j'écoutais Nightwish et Dead Can Dance, deux groupes de musique assez distincts qui m'ont apporté dans un premier temps une vision fantasy et dans un second, une vision dark. Ces deux influences me servaient pour le dessin et la peinture traditionnelles. Je crois qu'encore aujourd'hui, ma création est souvent teintée de l'un ou l'autre de ces styles. Je suis aussi souvent inspirée par le surréalisme et Dalí est sans aucun doute l'un des artistes les plus influents de l'histoire de l'Art à mon avis.

  • Quels sont vos thèmes d’illustration favoris ?

Pour ce qui est de la création libre, je me base souvent sur la thématique du rêve pour créer. Ça devient une thématique très personnelle et le rêve peut être aussi fictif que vrai. Il peut se baser sur le vécu de quelqu'un comme il peut être entièrement issu de l'imagination. Il peut être l'amalgame de facultés cérébrales comme il peut être le fruit de dimensions humaines allant au-delà du corps.

  • Travaillez-vous au gré de votre imagination ou à partir d’une documentation ?

Tout dépend du type de projet sur lequel je travaille. Quand il s'agit d'une commission pour une couverture de livre, par exemple, il faut savoir bien cerner l'univers du personnage ou du contexte à représenter et cela peut nécessiter des recherches d'informations et de références visuelles.

  • Dans le cas d’une couverture de livre, demandez-vous à lire le manuscrit pour mieux en saisir l’atmosphère ? Prenez-vous contact avec les auteurs pour leur demander des détails ou travaillez-vous simplement sur une commande précise de l’éditeur ?

Je dirais que c'est du cas par cas. Certains auteurs préfèrent travailler directement avec l'artiste, mais dans d'autres cas, la commande précise de l'éditeur peut être suffisante si elle est bien détaillée. J'aime bien aussi me référer à l'ensemble de l’œuvre de l'auteur et rechercher d'autres couvertures de ses livres, par exemple, pour référence visuelle et pour assurer la continuité entre mes illustrations et celles qui ont précédemment été conçues pour lui.  

  • Vous arrive-t-il d’être frustré de vous arrêter à la couverture d’un ouvrage et de ne pas pouvoir davantage donner vie à ses personnages ?

Pas vraiment, non. Ces personnages sont déjà en vie par le biais des écrits de l'auteur. Mon rôle est d'en faire une représentation visuelle fidèle et accrocheuse. Je ne ressens pas ce genre de frustration, parce que j'ai compris que mon rôle est complémentaire à celui de l'auteur et qu'il vient appuyer son travail.

  • Quelle technique utilisez-vous d’ordinaire ? Pourquoi ce choix ? Envisagez-vous d’en développer de nouvelles ?

Pour moi, il n'y a pas de techniques ordinaires. Ça dépend de l'usage qu'on en fait et de ce qu'on veut exprimer au moyen de ces techniques. Je n'envisage pas de développer de nouvelles techniques en tant que tel, mais je souhaite perfectionner mon art, ma photographie et je souhaite travailler pour donner de plus en plus de place à la création dans ma vie.

  • En quoi pensez-vous vos illustrations différentes de celles des autres artistes ?

Je crois que ce qui me différencie est ma vision. Tantôt fantasy, tantôt dark, tantôt surréaliste, elle se traduit par un riche univers imaginaire et par une facilité à identifier les éléments visuels à mettre en place pour réaliser un projet. Elle se traduit aussi par une vaste connaissance de l'univers littéraire science-fiction, fantasy et dark par le biais de ma participation comme chroniqueuse en arts visuels pour la revue de littéraire québécoise Clair/Obscur depuis plus de deux ans.

  • Combien de temps vous faut-il en moyenne pour réaliser l’illustration d’une couverture ?

Il est difficile d'estimer le temps requis pour concevoir une illustration de couverture, car tout dépend du projet et de la demande. Certains projets plus complexes doivent être effectués de pair avec l'auteur ou l'éditeur et nécessitent naturellement plus de temps alors que d'autres projets moins spécifiques peuvent être plus rapides. Généralement, deux ou trois semaines suffisent pour réaliser un visuel de couverture.

  • Comment êtes-vous devenu une illustratrice professionnelle ? Vivez-vous de votre art ?

C'est d'une façon progressive que je me suis consacrée à l'illustration professionnelle. Actuellement enceinte de quatre mois, je me consacre à mes projets artistiques et à développer ma clientèle et mes activités dans le domaine.

  • Sur quels projets travaillez-vous à l’heure actuelle ?

Je travaille sur quelques projets de couvertures, que ce soit pour des livres ou pour des albums de musique, et j'ai aussi trois projets d'exposition à venir sous peu pour lesquels je souhaite créer de nouvelles pièces. Je suis aussi inscrite à un cours en gestion de carrière artistique afin de m'aider à développer de nouveaux outils de travail. Je suis également chroniqueuse en arts visuels pour la revue de littérature québécoise Clair/Obscur et je m’apprête à joindre les rangs d’un blogue sur la maternité québécois, TPL Moms, comme chroniqueuse en arts également.

  • Quel est le titre de l’ouvrage qui porte la couverture dont vous êtes le plus fier ?

J’aime particulièrement le projet d’illustration de couverture pour 6, Chalet des Brumes et pour la couverture d’un album du groupe Starlight Ritual. Ces deux projets, pour moi, sont la rencontre parfaite entre une discipline artistique différente de la mienne et les arts visuels.

  • Quel sentiment éprouvez-vous au regard de vos publications ?

J’apprécie chacun des projets sur lesquels j’ai la chance de travailler. C’est une réelle chance de pouvoir s’épanouir dans la création et de pouvoir mettre un peu de notre vision dans le monde des autres. Je vois chacun de ces projets comme une certaine évolution dans ma pratique.  

  • Quel est votre rapport face aux critiques ?

La critique est nécessaire, car elle est inévitable, qu’elle soit favorable ou moins. Elle est parfois crue, mais ne devrait pas être perçue comme négative. Bien sûr, il faut en prendre et en laisser, mais elle devrait être perçue comme une étape dans son cheminement artistique.

  • Auriez-vous un conseil à prodiguer aux apprentis illustrateurs qui espèrent se professionnaliser ?

Le principal conseil que je donne est tout d’abord d’être fidèle à soi-même. Tout comme on se définit en tant qu’individu, on doit développer son propre style et le faire de façon autodidacte. Malgré tout l’aspect altruiste de l’Art, il y a aussi une grande partie de l’acte de la création qui se base sur l’autonomie et l’individualité.

  • Un dernier mot pour conclure ?

Pour en savoir plus sur mon travail, on peut visiter mon site Web à l’adresse http://emilieleger.ca/ et me suivre sur Facebook sur ma page professionnelle https://www.facebook.com/Emilie.Leger.Digital.Art/. Merci beaucoup pour cette superbe entrevue !

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En tant que lycéen qui veut faire des études artistiques, ton travail est une vrai mine d'inspiration qui est vraiment rafraichissante !

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Ah, j'avais remarqué ses couvertures, elles sont superbes! :)

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