Et détrompe-toi, le fait d'écrire à la première personne ne protège pas. Il y a une part des lecteurs qui arrivent à confondre l'auteur et le narrateur dans ce cas. Voire à croire que dans un dialogue, les paroles d'un personnages reflètent nécessairement les pensées de l'auteur (genre tu as un personnage -pourtant 3e personne, en externe, juste sur un dialogue, qui dit un truc sexiste, hop, quelle horreur, le livre est sexiste). Quand on en est là... Et oui, je parle d'expérience, ça m'est arrivé et à d'autres auteurs que je connais aussi (des réactions invraisemblables quand on sait qu'un roman est une fiction).
Considérons de base que le lecteur est quelqu'un d'intelligent et qu'il sait distinguer la réalité de la fiction, sinon on ne peut plus rien écrire d'autre que de gentilles bluettes à deux sous.