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Forum d'écriture de récits de Science-Fiction, Fantasy et Fantastique.

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La bibliothèque idéale des Oréens

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@Sindri: Non je vois que c'est une édition récente, les dessins ont l'air très beaux (je n'arrive pas à les consulter en bonne qualité) je vais tenter d'aller un feuilleter un en boutique 😊. Ces éditions sont hors de prix... J'attends je pouvoir investir dans ceux de Lacombe depuis des années sans m'autoriser à les acheter..
Je suis tombée sur ceci dans les recherches :

Le mot de Daniel Cacouault, illustrateur :

« Une chose m'avait intrigué à la vue des images classiques d'Alice. Tout se passait comme si elle visitait un monde extraordinaire, dont les habitants n'étaient pas surpris par sa présence. Et si c'était elle l'élément déclencheur de toutes ces situations aberrantes ? Après tout, ce monde provient de son propre imaginaire. On l'apprend à la fin, c'était un rêve. Alice est une éveillée dans son inconscient. (...) Un dernier élément m'a convaincu de m'attacher à ce texte qui m'était au départ si peu familier. En lisant un entretien accordé par le réalisateur Hayao Miyazaki, où il lui était demandé quels étaient pour lui les plus grands textes autour de l'enfance, il plaçait Alice au Pays des Merveilles en tête. Il est donc un peu à l'origine du périple initiatique que j'ai finalement entrepris en compagnie d'Alice au Pays des Merveilles. »

Savoir que Cacouault ait cité miyazaki et que Miyazaki ait cité Alice me réchauffe le cœur  🥰

_________________
Ekka

"Si le monde n'a absolument aucun sens, qui nous empêche d'en inventer un ?"
Lewis Carroll

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Sélectionner dix livres est un exercice absurde, donc parfaitement indispensable. Seules les consignes précises m'ont permis de livrer une sélection, basée sur le potentiel de relecture des bouquins (pourquoi on ne prend pas une liseuse kindle avec sept mille ouvrages?). Il ne s'agit donc pas de mes livres préférés, ni de mes auteurs favoris, mais d'un vademecum idéalisé pour la survie en milieu hostile (çad sans librairie à moins de 3,17 parsecs).
C'est entaché de culpabilité que je laisse sur Terre Boris Vian, Marguerite Yourcenar, John Fante , Dino Buzzati ou Michel Leiris, mais c'est comme dans Ninja Warrior : Only the strong survive.

Neuromancien – William Gibson (1984)
En 1992, j'achète le jdr sur table Cyberpunk 2020, dans la foulée j'ingurgite Bruce Sterling, Neal Stephenson et un certain William Gibson. Cyberpunked à vie. S'il ne devait rester qu'un titre ce serait Neuromancer, parce qu'un jour je me connecterais sur une console cyberdeck Ono-Sendai et ne reviendrais plus.
Et puis cette ouverture quoi... "The sky above the port was the color of television, tuned to a dead channel".

La plus que vive – Christian Bobin (1996)
Dans la chapelle Saint-Louis d'Avignon, un jour de juillet en plein festival. Un comédien solitaire déclame le texte de Bobin dans une lumière sépulcrale. C'est tellement beau que je me bats avec mes émotions pendant une heure. Le spectacle terminé, je cours acheter le bouquin afin de pouvoir chialer tranquille dans ma piaule.
"Il nous faut naître deux fois pour vivre un peu, ne serait-ce qu’un peu. Il nous faut naître par la chair et ensuite par l’âme. Les deux naissances sont comme un arrachement. La première jette le corps dans ce monde, la seconde balance l’âme jusqu’au ciel".

American tabloïd – James Ellroy (1995)
Ellroy, the dog, tu peux pas test.
C'était tentant de mettre la quatuor de L.A, j'aurais dû en fait. Mais American Tabloïd est tellement déguelasse qu'il en devient incontournable. Hoover, Hoffa, les Kennedy, des barbouzes, des mafieux, des agents du FBI... tout le monde au bout du rouleau. La noirceur des 60's sur huit cents pages ad nauseam. Le top.
"You can't describe our fall from grace to any single event or set of circumstances. You can't lose what you lacked at conception".

Entretien avec un vampire – Ann Rice (1976)
Je remporte le premier prix d'une convention de jdr au lycée : la première trilogie d'Ann Rice. Boom dans la tête. Depuis je relis le premier tome une fois par décennie en me disant secrétement que ça va finir par me lasser. Ouais c'est ça...
Dans l'intervalle, un vieil ami m'a ramené une édition dédicacée de Minneapolis avec mon prénom mal orthographié et ça, c'est la classe internationale. ^^
"A starving child is a frightful sight. A starving vampire, even worse".

Tous les matins du monde – Pascal Quignard (1991)
Quignard est le plus grand homme de lettres français contemporain. Cela n'engage que moi donc j'ai raison. Alors ce titre parmi tant d'autres, pourquoi pas. Parce qu'il est intimement mélangé au film de Corneau et aux compositions de Jordi Savall peut-être? La viole de gambe, l'art, la fuite du temps et une prose sublime. A lire et à relire.
"Tous les matins du monde sont sans retour".

La route – Cormac Mc Carthy (2006)
Le seul bouquin que j'ai lu en vf et en vo, en entier en tous cas. Le roman qui met tous les auteurs de post-apo en PLS. L'hiver nucléaire, l'homme et le petit, un chariot, la barbarie. Il faut rendre Sisyphe heureux nous disait Camus. Sacré rocher à trimballer. Je pousse.
"Keep a little fire burning; however small, however hidden".

L'île au trésor – Robert Louis Stevenson (1883)
Il y a toujours un premier livre. A jamais le premier. Moi, c'était celui-là. Et tous les suivants ont ruisselé dans le même récit, qu'ils le veuillent ou non. Je souhaite à tous les gamins de commencer par ce bouquin, avec Long John Silver et son équipage.
"Fifteen men on the dead man's chest
Yo-ho-ho, and a bottle of rum !
Drink and the devil had done for the rest
Yo-ho-ho, and a bottle of rum ! "


Mort à Venise – Thomas Mann (1912)
Une auto-fiction dérangeante sur la folie face au désir, la faillite de l'âme, l'appel de la mort, les affres de la mélancolie et de la beauté. C'est la beauté qui nous sauvera les amis. Et nous créverons tous du choléra.
"Il fallut l'attendre une heure. On était arrivé sans l'être. Rien ne pressait, et l'on s'impatientait pourtant". (j'ai cherché en allemand mais uh...)

Sur les chemins noirs – Sylvain Tesson (2016)
Après beaucoup d'hésitations, je privilégie cet ouvrage à "L'usage du Monde" de Nicolas Bouvier. Mais il me fallait un écrivain voyageur dans la liste. Si je dois m'exiler sur une planète déserte, je voudrais pouvoir me souvenir des chemins que j'ai arpenté sur Terre. Et de la volonté acharnée de certains marcheurs de faire vivre ces chemins noirs, loins des zones urbaines que je conchie joyeusement.
"Mon vieux, la ruralité que tu rabâches est un principe de vie fondé sur l'immobilité. On est rural parce que l'on reste fixé dans une unité de lieu d'où l'on accueille le monde. On ne bouge pas de son domaine. Le cadre de sa vie se parcourt à pied, s'embrasse de l'œil".

Ubik – PK Dick (1969)
Il en fallait bien un dixième. Et Dick doit figurer dans une liste, n'importe laquelle. Il a sa place.
Et puis Ubik merde... Un bouquin auquel je n'ai jamais rien compris mais qui reste toujours aussi sexy. On dirait mon ex.
De la sf non-narrative qui laisse le champ libre pour explorer les thématiques et les névroses du bon vieux Philip? M'en fous en fait - quand c'est bon, c'est bon. Tant pis ou tant mieux si c'est un texte hermétique.
"I am the word and my name is never spoken, the name which no one knows. I am called Ubik, but that is not my name. I am. I shall always be".

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Trompe-la-Mort a écrit:
[...]Un bouquin auquel je n'ai jamais rien compris mais qui reste toujours aussi sexy. On dirait mon ex. [...]


*lol*

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Lemmingway

"On ne fait pas boire le taureau par les cornes."

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A mon tour de me jeter à l'eau.
Je me suis forcé à ne pas trop réfléchir en parcourant nerveusement du regard les étagères de mes bibliothèques. S'attarder c'est à coup sûr passer d'une liste de 10 à une liste de 100, voir plus, et ce n'est pas le but. Quoique...

Le seigneur des anneaux - JRR Tolkien
Lu une première fois en CM2, puis une bonne dizaine de fois durant ma scolarité. C'est simple, le roman que j'ai le plus relu. Impossible de faire l'impasse dessus donc.

Tous à Zanzibar - John Brunner
Tous à Zanzibar a été écrit en 1968 et décrit notre monde actuel (2010), qui se caractérise par une surpopulation généralisée sur toute la planète. Des mesures eugénistes se mettent en place dans les pays développés.
Le livre référence qui m'a servi d'étalon mesure pour toutes mes lectures SF suivantes... Lu alors que j'étais en première, ce roman à la construction atypique m'a fait passer un cap, comme lecteur, et futur conteur.

Santiago - Mike Resnick
Santiago: un western intergalactique plein de bruit et de fureur
Lu et relu plusieurs fois à une époque où je pratiquais beaucoup de jeux de rôle. L'aisance avec laquelle Mike Resnick décrit ses personnages secondaires donne à sa trame principale une richesse inégalée.

La guerre des mondes - HG Wells
J'aimais lire à mon entrée au collège... après ce roman j'ai tout simplement voué une adoration aux livres de SF.

La route - Mc Cormack
Je me souviens qu'à la fin de ma lecture, je suis resté immobile et silencieux pendant un long moment. Où la lecture se vit presque comme une expérience transcendantale. A ne pas lire si l'on est déprimé.

Si par une nuit d'hiver un voyageur - Italo Calvino

Dans cette œuvre, se succèdent des « chapitres » où l'auteur utilise principalement une narration à la deuxième personne. Italo Calvino brouille les niveaux diégétiques d'un récit-cadre qui s'enfonce dans une série de mises en abyme. L'histoire met en scène un personnage principal nommé Lecteur qui s'engage dans la quête d'un manuscrit. Ce récit-cadre sera interrompu par l'insertion d'incipits d'œuvres dont la fin demeure toujours inconnue. L'œuvre oscille entre texte et métatexte
Difficile d'expliquer mon attachement à ce récit. A chaque fois que je l'ouvre, j'ai l'impression d'ouvrir la boîte de pandore. Une œuvre qui avec le temps reste toujours au premier plan sur mes étagères.

Le feu - Henri Barbusse
Le Feu (sous-titré Journal d'une escouade) est un récit par Henri Barbusse de sa vie au front durant la première Guerre mondiale, qui parut sous forme de feuilleton dans le quotidien L'Œuvre à partir du 3 août 1916, puis intégralement à la fin de novembre 1916 aux éditions Flammarion. Il reçoit la même année le prix Goncourt .
J'ai eu la chance d'échanger avec mon arrière grand père jusqu'à mes 16 ans. La guerre des tranchées, il l'avait vécu et il me racontait cette folie qu'il tenait en horreur. Ce n'est pas le recueil le plus vieux que j'ai dans ma bibliothèque, mais c'est celui de la transmission, celui qu'il m'a donné de son vivant. Lorsqu'une œuvre saute deux générations pour aller d'une bibliothèque remplie à craquer pour rejoindre une bibliothèque en devenir.
La bibliothèque idéale des Oréens - Page 2 51hjAJa8bGL._SY361_BO1,204,203,200_

1Q84 - Haruki Murakami
Entre l'an 1984 et le monde hypnotique de 1Q84, les ombres se reflètent et se confondent. Unies par un pacte secret, les existences de Tengo et d'Aomamé sont mystérieusement nouées au seuil de deux univers, de deux ères... Une odyssée initiatique qui embrasse fantastique, thriller et roman d'amour
Découvert il y a 5 ans, j'ai été subjugué par cette histoire à la charge poétique extrêmement puissante. Le fantastique et l'imaginaire sont mis en valeur dans des tableaux ciselés mettant en exergue les petits riens du quotidien.

Desolation Road - Ian McDonald
Mars se réveille. Jusqu'au fond du bout du pire désert martien où le docteur Alismantado décida de s'installer après avoir bu sa dernière goutte d'eau, et qu'il appela Desolation Road.
Là le rejoignirent par accident des personnalités aussi singulières que Persis Tatterdemalion, pilote sans avion et tenancière du premier bar, Rajandra Das qui répare les machines d'une caresse, Paternoster Jericho, haut dignitaire du crime, qui fuit ses assassins.
Et d'autres, et d'autres encore, tous plus étranges, tous plus humains.

Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai rouvert ce roman pour y rechercher un passage particulier.

Les nuits de Boudayin - George Alec Effinger
Avec la trilogie consacrée à Marîd Audran et au Moyen-Orient futuriste, Effinger rend un hommage amoureux au roman noir.
Ces récits m'ont permis de découvrir avec joie que le cyberpunk pouvait se marier parfaitement bien avec une culture non occidentale ou asiatique. D'autres lectures ont suivi marquées par l'afrofuturisme, mais j'ai un attachement particulier pour cette oeuvre de SF, car c'est la première à m'avoir fait voyager ailleurs de ma zone de confort aux balises un peu trop conventionnelles.


Je peux vraiment pas rajouter Thin Air de Richard Morgan? *:p*
Non parce que je sais que l'on avait dit 10 et pas une de plus, mais c'est con parce que si on s'était arrêté à 11, j'aurai placé sans hésiter Thin Air de Richard Morgan... un peu comme un numéro complémentaire... *roll* *:p* *:p* *:p*

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Lors même qu'on n'est pas le chêne ou le tilleul, ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !
Cyrano de Bergerac - Edmond Rostand

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@ Sindri : Déjà, citer du Bernanos ça fait vraiment plaisir. Savais-tu (saviez-vous camarades oréens) que son fils, Michel Bernanos a publié un sublime ouvrage de SFFF? "La Montagne morte de la vie". Calez vous ce court texte un dimanche pluvieux et pendez-vous à l'acacia dans le jardin.

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"Desolation Road" : je l'ai lu peu après avoir vu par hasard "Brazil", et il me semble y avoir saisi des scènes très proches les unes des autres, si je ne m'abuse.
J'ai bien aimé, j'avais trouvé l'atmosphère qui s'en dégageait très particulière.

_________________
Ils ignoraient que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
Mark Twain

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J'adore voir comment la particularité de chaque livre touche particulièrement chaque membre particulier qui le cite... On sent que chaque titre est un monde à part entière, c'est vertigineux !

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Trompe-la-Mort a écrit:
@ Sindri : Déjà, citer du Bernanos ça fait vraiment plaisir. Savais-tu (saviez-vous camarades oréens) que son fils, Michel Bernanos a publié un sublime ouvrage de SFFF? "La Montagne morte de la vie". Calez vous ce court texte un dimanche pluvieux et pendez-vous à l'acacia dans le jardin.


Je l'ai lu! Un truc complètement glauque dans des couleurs verdâtres, je me le rappelle comme un tableau avec des grosses couleurs en relief. Ça m'a laissé un sacré souvenir. Je recommande aussi. Ça va bien avec la pluie et la corde, effectivement.

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J'ai mis à jour la liste ! On constate qu'il y a une bonne proportion de titres des années 60 et 70...

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Alors je m'y mets aussi :

Robert Holdstock, Le Cycle des Mythagos. Probablement ce que j'ai lu de mieux en fantastique mythologique, frontières totalement brouillées entre réalité et fantasy, avec une dimension presque psychanalytique de l'humanité.

Catherine Dufour, Outrage et rébellion. De la SF classique mais écrite sous forme d'un documentaire face caméra, choix extrêmement original et réussi (pour moi). Un de mes Dufour préférés, d'autant plus qu'ayant eu l'occasion d'en discuter avec l'autrice, apparemment tout le monde déteste ce livre.

Glen Cook, Le Cycle de la Compagnie Noire. Est-ce qu'il y a vraiment besoin de justifier ? La référence de dark fantasy aux personnages tellement humains et attachants malgré (grâce à ?) l'ambiance poisseuse qui inonde le récit. Et à cause de la Dame (meilleur passage d'antagoniste à protagoniste) et du Boiteux (meilleur antagoniste répétitif).

Jean-Philippe Jaworski, Le Cycle des Rois du monde. Pas terminé mais déjà dans mes favoris, pour les mêmes raisons que Les Mythagos : je suis un fan de la fantasy mythologique (dédicace à Lord Dunsany), et là en plus il y a l'écriture de Jaworski qui coule comme du miel dans mes yeux.

Stephen King, Le Cycle de la Tour Sombre. Parce que King est mon idole, notamment depuis qu'après avoir lu ce cycle j'ai réalisé que TOUS ses romans sont des éléments du même univers. Je vénère la cohérence d'un récit (grand fan du MCU pour les mêmes raisons) donc le faire à l'échelle d'un œuvre entière c'est juste incroyable.

Jules Verne, L'Île mystérieuse. Parce que c'est le premier « vrai » roman que j'ai lu, et parce que je reste un ardent défenseur du héros qui se comporte comme un héros, en utilisant sa tête.

Terry Pratchett, Les Annales du Disque-Monde. Comment ça, je triche ? Ou il y a plus de quarante tomes, m'en fiche on a dit "cycles autorisés". Le Disque-Monde parce que c'est à mourir de rire, excellemment écrit, et un univers tellement riche et génial que ce serait un crime de le laisser de côté.

Bram Stoker, Dracula. Un classique de chez classique, mais qui n'a pas pris une ride et qui prouve qu'un roman épistolaire peut vous faire vous ronger les doigts de tension.

Alain Damasion, La Horde du Contrevent. Parce que ça sort des sentiers battus, que c'est superbement écrit, que voilà.

Eiichiro Oda, One Piece. Oui je continue à tricher : il y a 100 tomes, c'est pas fini et en plus c'est un manga. Oui mais : tenir un douzaine de fils rouges sur autant de chapitres et sur plus de vingt ans, sans s'emmêler les pinceaux et en maintenant la tension et l'attention du lecteur, je considère que c'est un exploit en terme de construction du récit. Point.

Voilà !

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T'as pas le droit de mettre de la bd Jon' ! Sinon je poste un top 500 de mes albums favoris. ;)
La Compagnie noire, la Horde et Dracula étaient dans ma short-list tiens.

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Je sais, je sais Trompe-la-mort, mais pour One Piece je considère que la qualité de la construction du récit en fait un prétendant au statut d'œuvre littéraire au sens large (oui, je noie le poisson et ne réponds pas à la question, mais bon :) ).

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Ouais ! Tu triches et tu m'enfumes avec des arguments spécieux en plus.
N'empêche j'aimerais bien te voir étayer, vu que les shonens je ne supporte pas de manière générale. J'ai commencé les premiers tomes de One Piece dès leur parution, à la fac il y a.... très longtemps (en même temps que Naruto d'ailleurs) et dans un cas comme dans l'autre, au bout de 20 tomes je me sens exaspéré. Probable que je ne comprenne pas la construction narrative.
Pour moi, un seinen one-shot en 15 volumes c'est le top, ceci expliquant peut-être cela....

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Je peux comprendre, le dessin est spécial au premier abord et les fils rouges de la narration sont cachés par les arcs successifs qui font la pléthore de tomes. Mais, mais, il y a ce frisson de joie intense quand au tome 40 l'auteur te lâche un indice sur une question qui te taraude depuis le tome 1, quand au tome 80 il te fait un twist à 180 degrés sur ce que tu croyais être vrai depuis le tome 1 aussi, quand tous les 10 tomes tu as une info sur le passé des personnages qui vient compléter touche par touche le récit, et plus important encore, quand tu réalises que sur 100 tomes le tout est d'une cohérence parfaite, que pas un bout de fil ne traîne et que tout avait été prévu depuis le début. Personnellement, c'est LE truc qui me fait apprécier une histoire.

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En parlant de BD...

Mes incontournables SFF sont :

Valérian & Laureline
La trilogie Nikopol
L'incal
La quête de l'Oiseau du temps
Les compagnons du crépuscule
Face de Lune
les albums de Schuitten et Peeters

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Lemmingway

"On ne fait pas boire le taureau par les cornes."

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Arrrrr... Lemmy tu me chatouilles, tu me gratouilles et je m'arsouille. J'ai pas loin de 700 bds sur mes étagères, alors si on doit causer phylactères autant créer un topic dédié, sinon on va s'éparpiller façon puzzle. ;)

@Jon', je ne l'avais jamais envisagé sous cet angle. Il est peu probable que je me cogne les 100 volumes pour corroborer ton analyse mais le travail de Oda force le respect du coup.

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A priori, la catégorie des BDs est hors sujet, même si une BD contient, bien sûr, un scénario. Mais les films aussi reposent sur un scénario; va-t-on dire que tel film est une œuvre littéraire parce que son scénario est bien conçu ? Cela signifie que la présence d'un scénario n'est pas un critère d'appartenance au domaine littéraire. C'est bien la forme finale, textuelle, qui détermine cette appartenance.

Donc je ne pense pas ajouter les BDs proposées à la liste *siffle*

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Je ne comprends pas ce que vient faire la notion de scénario dans la littérature...
Pour mois ce terme (cette technique ?) ne s'applique qu'à l'audiovisuel... et à la BD !

Et je connais des films sans scénario (hélas) et des BD itou (génial Edika)

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Lemmingway

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*j'm*
Spoiler :

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Lemmingway a écrit:
Je ne comprends pas ce que vient faire la notion de scénario dans la littérature...
Pour mois ce terme (cette technique ?) ne s'applique qu'à l'audiovisuel... et à la BD !

Et je connais des films sans scénario (hélas) et des BD itou (génial Edika)

Voilà pourquoi la présence d'un scénario (comme l'histoire géniale de One Piece) n'entraîne pas l'appartenance au domaine littéraire.

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Je ne connais One piece que par la série télévisée (anime) qui, malgré sa fantaisie, son humour et les poitrines généreuses de ses héroïnes, a fini par me fatiguer par la longueur des scènes de batailles (j'ai connu la même lassitude avec Le seigneur des anneaux et même La Gamme de trognes).
Mais Wikipédia et Petit robert (lequel n'a donc rien à voir avec les poitrines susdécrites) définissent la littérature comme étant constituée d'œuvres écrites et ayant un but (une recherche) esthétique...
Une BD n'en fait donc pas partie puisqu'elle est écrite ET dessinée. Mais quid du "roman graphique" ?
Et est-ce que le sujet "bibliothèque idéale" exclut forcément ce qui n'est pas "littérature" ?

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Lemmingway

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Un roman graphique, c'est une BD qui ne s'assume pas ^^

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ou l'inverse ?

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Lemmingway

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Barla a écrit:
Un roman graphique, c'est une BD qui ne s'assume pas ^^

Ping.

Enfin pour ce qui est de l'écriture d'un "scénario", faut pas charrier, pour écrire un récit où on veut placer quelques retournement de situation, ou si on veut distiller des informations pour malmener le lecteur, on a besoin de réfléchir en amont et de poser une trame. Que tu l'appelles trame, scénarios, échelons, contenu de chapitre, le principe est le même : tu poses de la matière, tu cloisonnes, t'en poses encore, tu remets une cloison, après tu mets des fils partout pour faire passer l'électricité et que le lecteur se prenne quelques petits coups de jus.
Ensuite, tu transformes la matière et paf : un beau livre ou une belle bd. Enfin tout dépend de la matière *lol*

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