La Piterne - nouvelles "DANS LE NOIR" - particpations closes

La Nouve organise un concours trimestriel, dont l'échéance est fixée au dernier dimanche de février, mai, août et novembre. Le règlement du concours est commun à toutes les éditions, le thème et la date d'échéance sont précisés sur la page d'accueil.

Le sujet de l'édition de novembre 2022 est :  DANS LE NOIR et la date limite d'envoi des œuvres est le dimanche 27 novembre (à minuit pétant).




1. L’association La Piterne ouvre un concours trimestriel de nouvelles.

2. La participation au concours est gratuite et n’entraîne aucun autre frais imposé.

3. Le concours est ouvert à tout écrivain, âgé de 18 ans et plus, seul ou en groupe (par exemple : classe, association, atelier d’écriture).

4. Seules les nouvelles sont acceptées : la nouvelle est un récit fictionnel, court et écrit en prose. La concision et l’efficacité de son écriture la caractérisent. Les personnages d’une nouvelle sont peu nombreux et brièvement décrits. L’action est assez simple mais construite de façon à ménager un effet de surprise, d’interrogation ou d’émotion.

5. Les candidats garantissent que l’œuvre présentée est inédite et libre de droits.

6. Les textes, écrits en langue française, respectent le thème trimestriel et la date limite de dépôt indiqués sur le site du magazine La Nouve.

7. Les textes ont un minium de 10 000 et un maximum de 15 000 caractères (espaces comprises) et portent un titre, lui-même différent du sujet proposé. Ils sont composés dans un format de traitement de textes (.doc, .docx ou .odt). Ils sont expédiés à l’adresse mél de l’association : la.piterne@orange.fr à l’exclusion de tout autre mode d’acheminement.

8. Un même écrivain ou groupe d’écrivains ne peut présenter qu’un seul texte par concours, auquel il joint une fiche indiquant les nom, prénom, date de naissance, code postal et adresse mél de l’écrivain ou du représentant du groupe d’écrivains.

9. L’écrivain ou le groupe d’écrivains peut adopter le pseudonyme de son choix ; il le mentionne en plus des informations référencées à l’article 8.

10. Les textes à caractère raciste, sexiste, diffamatoire ou tout simplement jugés irrecevables par le jury seront retirés de la compétition sans préavis.

Les candidatures incomplètes ou non-conformes aux modalités décrites dans les articles 3 à 9 sont éliminées.

11. Les textes soumis pour le concours sont présentés aux membres de l’association La Piterne, volontaires pour composer le jury. Le jury sélectionne les nouvelles selon les critères suivants : respect du thème, nombre de caractères, qualité de l’orthographe, originalité. Le jury est souverain dans ses décisions et ne pourra être remis en cause par aucun des participants.

12. Les nouvelles sélectionnées sont publiées dans le magazine numérique La Nouve, édité par l’association La Piterne. Les auteurs des textes publiés sont prévenus par courriel et cités dans le magazine sous le nom ou pseudonyme qu’ils auront indiqué.

13. L’association La Piterne diffuse le magazine numérique La Nouve de manière gratuite. Les seules récompenses pour avoir franchi la sélection sont la gloire et la fierté du travail bien fait. En aucun cas l’auteur ne peut réclamer ou exiger une autre récompense.

14. Les lauréats renoncent à leurs droits d’auteur, en conservant la propriété intellectuelle de leurs œuvres.

La participation au concours vaut acceptation des 14 articles du règlement.

Information : lanouve.e-monsite.com

Dernière édition par Lemmingway le Mer 30 Nov 2022 - 8:17, édité 6 fois

Il y a un thème imposé ?
Je n'ai su le voir si tel est le cas.

Cordialement
Éric

Ça a été rajouté sur le site : http://lanouve.e-monsite.com/

DANS LE NOIR

Aujourd'hui, j'ai reçu la newsletter de La Nouve, dans laquelle figure une micronouvelle dont je suis l'auteur. Ce texte avait été écrit pour participer à un concours de micronouvelles... dont il s'est avéré que l'organisateur était une librairie versée dans les idées d'extême-droite et le complotisme.

Voici la newsletter :


La Nouve - Info-bulles #5

07:30 (il y a 1 heure)

La semaine
Du 13 au 19 novembre 2022

Dimanche 13 - Les concours, à boire et à manger : des concours de nouvelles, on en trouve mille et cent. Le site concoursnouvelles.com est le site incontournable pour en avoir le plus large horizon ; il ne réunit pas 100% des organisateurs mais presque. Il ne reste plus qu'à faire son choix !

Lundi 14 - Marées amères, amère sans aucun doute : rares sont les recueils abandonnés en cours de lecture : l’avantage des nouvelles est d’offrir autant de possibilités de trouver du plaisir que de textes présentés. Mais dans Marées amères d’Amina Mehiri, aux éditions Librinova, j’ai eu le sentiment de lire des copies scolaires, travaillées avec soin sans dépasser la qualité d’écriture attendue des bons élèves.

Mardi 15 - Lecture(s) à voix haute : les initiatives ne manquent pas, les spectacles de lecture à voix haute abondent et la diversité des animateurs montre la richesse de la pratique. Deux troupes ont accroché le regard de l’internaute : Les Jocondes, près de Nantes et la Traction avant, à Vénissieux.

Mercredi 16 - Artisans de la fiction : pour les oreilles et les yeux : les Artisans de la Fiction déclarent réunir une équipe d’auteurs, pédagogues et passionnés autour d’une ambition : créer en France des formations à l’écriture et à la narration… Ce programme, nécessaire au pays des "génies", promet aux passionnés de fiction de se former aux règles de la dramaturgie et de la narration..

Jeudi 17 - "Deux frères" et le reste de la famille : les amateurs de romances reconnaissent les livres de leurs goûts aux couvertures ; mais sont-ils dans l'obligation de lire des "pavés" ? Deux frères de Ninon Amey permet de trouver du plaisir en format court.

Vendredi 18 - Théophile Gautier, le nouvelliste : les anniversaires "ronds" réveillent les antiques souvenirs. Parler de Théophile Gautier renvoie au Capitaine Fracasse, avec un doute entre une lecture ou un feuilleton d'enfance. Les 150 ans de sa disparition rappellent que l'auteur abondant fut aussi nouvelliste.

Samedi 19 - Je vous ai compris : en quatre mots, le général a dit ce qu’il pensait et ses auditeurs ont compris ce qu’ils voulaient entendre. Aujourd’hui, on les utilise volontiers pour partager votre dépit dans la jungle des publications de nouvelles.

Retrouvez-les sur le site La Nouve, à la rubrique Infos

 

Le concours
Les malheurs du Secrétaire

Vous avez remarqué que le règlement du concours a changé : l'article 7 a été modifié pour arrêter l'envoi de fichiers PDF en guise de candidature. Deux interlocuteurs s'en sont étonnés et en ont demandé le motif.

En premier lieu, précisons qu'un règlement ne peut être modifié en cours de partie, La Piterne continue à enregistrer les nouvelles présentées dans ce format et les remet en forme plus neutre avant que de les transmettre au jury.

Dans les concours administratifs, les signes de reconnaissance disqualifient les copies. Dans notre cas, comment interpréter les polices d'écriture originales, les mises en page hirsutes, les dialogues sous forme d'énumérations, entre guillemets et en italiques ou précédés d'un trait de soulignement _ la minuscule du 8 sur le clavier ? À l'arrivée, on en voit de toutes les couleurs ; toutefois on a conscience qu'on ne peut pas exiger d'un auteur qu'il soit typographe ou dactylo tapant des dix doigts.

Pour traiter les nouvelles avec la plus grande impartialité, les documents sont traités et transmis au fil de leur réception. "Traités" veut dire quoi ?
À l'ouverture, le Secrétaire vérifie le nombre de caractères (une nouvelle ne comptait que 4 500 signes au lieu des 10 000 minimaux) et les renseignements requis (nom, prénom, année de naissance, code postal). Incroyable mais vrai, tout n'est pas indiqué !
Ensuite, il prend son courage à deux mains et soumet le texte au logiciel LibreOffice et son additif Grammalecte (vous savez avec quoi il travaille) : mêmes marges, police unique, taille invariable, mise en page standardisée. Parfois c'est du clic-clac ; d'autres fois, ça ressemble à une prise de tête... et systématiquement ceux arrivés en pdf. Car ce format est une photographie figée, il est donc indispensable de lui redonner ses paragraphes complets, gommer les espaces exagérés en début de praragraphe et remplacer les signes maladroits par ceux du standard : les dialogues ouverts par un tiret demi-cadratin. Le travail exige parfois trois bons quarts d'heure... pour un texte qui sera éliminé dès la première lecture : bravo le bénévole !

Voilà pourquoi le trimestre prochain, le format PDF sera exclu du concours et prendra la direction des oubliettes dès sa réception, sans passer par l'enregistrement. Les membres de La Piterne ont l'habitude de s'envoyer des PDF, mais ceux-ci sont uniformisés en amont. Personne ne s'attendait à une telle créativité et comprend maintenant pourquoi certains éditeurs ne se fatiguent pas à donner suite à quelques présentations rocambolesques !

Pour conclure, répétons que La Piterne reçoit et enregistre les présentations ésotériques jsuqu'au 27 novembre, mais comme nombre de ses confrères organisateurs de concours ne se laissera pas prendre une seconde fois.

 

Entre nous
Ménage automatique

Il y a les gros mastodontes de la toile et les petits artisans comme nous. Les premiers veulent exhiber le maximum de pages, annoncer la plus grande présence et montrer qu'ils sont énormes ; de notre côté, nous souhaitons simplement être le petit David, soucieux de se montrer utiles avec des informations à jour. Quand vous tombez dans le blog des premiers et cliquez sur un lien qui a quelques années... boom vous risquez de vous cogner sur les murs d'une impasse ; ce que nous souhaitons vous éviter.
Pour éviter ce travers, nous avons pris une décision (comme toute décision appelée à se modifier à l'usage) qui consiste à maintenir les informations pendant trois mois ; quelque chose qui ne vous a pas intéressé pendant ce laps de temps a peu de chance de retenir votre attention au-delà, n'est-ce pas ? Quand l'article comprend une date butoir (par exemple un concours ou une animation), nous programmons son retrait à la même date, qu'elle soit avant ou après l'échance de 90 jours ; nous considérons que vous pouvez y participer jusqu'au dernier moment (rires).

Nous ne chanterons pas cette pratique dans les pages du site, nous vous la communiquons en particulier, un "plus" de la lettre d'infos.
Un homme averti en vaut deux (les dames sont sur un pied d'égalité) : pressez-vous de zieuter les plus anciens articles, vérifier s'ils vous concernent. Un premier ménage a déjà eu lieu, certaines infos étant déjà obsolètes et la plus ancienne remontant au 18 août, déjà trois mois que nous œuvrons ! La plus vieille dorénavant parle d'un lien vers l'INA, qui permet d'écouter l'émission Faits divers des années 50 ; attention, cet article devrait s'effacer de lui-même dans les heures à venir... si la machine obéit.

 

La nouvellette


Dans le compartiment, assis à l’extrémité de la banquette, côté vitre, j’attendais que mon train daigne s’ébrouer. Sur la voie d’à côté, un autre train, un autre compartiment. Vide, mais qui ne le resta pas longtemps : une jeune femme y pénétra, coiffée d’un large béret couleur framboise, enroulée dans un poncho orange. Elle s’assit à côté de la fenêtre et nos regards se croisèrent. Une flèche me traversa instantanément. Nous restâmes immobiles, les yeux dans les yeux. Sidérés, jusqu’à ce que l’un des deux trains, je ne sais plus lequel, s’éloigne.
Mon séjour à la montagne me parut interminable. Je passais le temps à le regarder s’écouler. Je n’avais qu’un désir : retourner à la gare, retrouver le béret framboise, le poncho orange et, entre eux, de tendres yeux verts.
Je vais tous les jours à la gare. Je parcours les quais, marchant sans arrêt, tournant la tête à droite, à gauche.
Demain, cela fera un an que nos regards se sont croisés.
J’espère qu’elle sera là.

Xavier LHOMME

Vous souhaitez nous transmettre une "nouvellette" ? Pas de problème. Rien à perdre, rien à gagner
Conditions strictes : 600 à 1000 signes (titre et espaces compris), une histoire complète (pas un épisode de feuilleton)
Conditions souples : le thème, le genre, l'ambiance, le style... même l'orthographe : on se montre tolérent (sic) et on corrige.
L'adresse est toujours la même : la.piterne@orange.fr

Je viens d'envoyer ma participation au concours "Dans le noir", 1h30 avant la fin du délai.
Il faut dire que j'ai participé au Festival du livre de Colmar ces 2 derniers jours, et que ce n'était pas prévu* !
Maintenant, voyons donc ce concours de l'Orée...
Enfin, d'abord, dodo : j'ai un coup de barre, là !

* Je vous ferai bientôt un compte rendu de ce qui est mon premier salon en tant qu'auteur avec un livre tout à lui.

ah tiens, j'y vais parfois, à Colmar. Mais pas cette année.
Tu y es allé dans quel cadre et avec qui?

Mon livre est sorti début novembre, bien trop tard pour avoir une place au salon, d'autant que mon éditeur est encore inconnu et, de surcroît (ce qui fait une bonne, moyenne, n'est-ce pas Eric ?), normand.
J'ai quand même demandé à une copine éditrice (pour la jeunesse) si elle avait un coin sur son stand... on ne sait jamais. Elle n'en avait pas, mais a contacté l'éditeur du Bastberg, que j'avais sollicité également, étant l'un des auteurs de son recueil de nouvelles policières ET alsaciennes fraîchement publié.
Il n'avait pas de place, lui non plus, à son grand regret.
C'est quand même lui qui m'a contacté le vendredi soir pour me dire qu'il avait négocié une place sur le stand de ID l'Edition et qu'on m'y attendait le lendemain matin !

merci à eux trois : j'ai passé deux jours fantastiques à ce stand.

C'est un gros salon : 19 000 visiteurs, disait la presse ce matin.
C'est bien organisé : ils ont bien fait attention de mettre Lionel Bussi dans un hall différent du mien (il y en a 3), pour éviter les embouteillages.

Le stand du Bastberg était à une vingtaine de mètres, ils m'envoyaient les acheteurs du recueil pour les dédicaces, vu que j'étais le seul de ses auteurs à être présent !

Je n'ai vendu que 7 exemplaires de mon propre livre, mais 5 des acheteurs m'étaient complètement inconnus.
J'ai fait de magnifiques rencontres et semé des graines pour le futur auprès de prescripteurs intéressés par mon livre et/ou mon profil.

En particulier ma voisine de stand du dimanche, qui présentait deux livres de... recettes de cuisine.
Elle m'a écouté, regardé faire, avant de m'avouer qu'elle était responsable de librairie dans un groupe qui couvre l'ensemble du territoire et de me demander si j'étais intéressé par des séances de dédicace !

J'ai répondu, dans le désordre :  

Il y avait aussi une enseignante en lycée technique qui voulait inciter ses élèves à la lecture. Quand elle a su que j’avais travaillé à Pôle Emploi, mais aussi dans l'industrie, dans le public et dans le privé, et que j’avais passé un BEP en lycée technique, d’abord elle a cru que je la menais en bateau.
Ensuite elle m’a demandé si j’étais prêt à rencontrer les élèves, à être interviewé pour une émission de radio…
J’ai dit oui. OUUIIIII !

Oui, je sais que c'est un gros salon, j'y suis déjà allée plusieurs fois (avec des assoc' régionales).
Mais justement, je sais aussi que c'est difficile d'avoir une place si on n'est pas chez un éditeur alsacien. D'où ma question. 

Dis donc, tu as l'air très entreprenant, toi. Bon, après, attention à ne pas tirer des plans sur la comète trop vite avec les contacts pris en salon. Une fois sur deux (non, moins en fait), ça ne mène à rien finalement (enfin, peut-être si on relance et qu'on est pressant, j'avoue que ce n'est pas mon genre d'aller démarcher et d'insister auprès d'autrui).

Oui, j'en parlai justement tout à l'heure à mon épousée.
Des contacts se font dans la "folie" du moment, on se promet de se revoir, et puis la vie reprend son cours et le soufflé retombe...

Lemmingway a écrit:

Des contacts se font dans la "folie" du moment, on se promet de se revoir, et puis la vie reprend son cours et le soufflé retombe...

Note : non, vous n'êtes pas sur le fil "Un jour, une phrase"

Lu dans La Nouve - Info-bulles #7, reçue ce jour :



- Si j'aurais su, j'aurais pas venu !
Nous ne dirons pas si le locuteur est réel ou imaginaire, les amateurs de nouvelles aiment créer des personnages fantasques. Toutefois, il faut avouer que l'équipe de La Piterne s'est trouvée un tantinet dépassée par les évènements.
En 2016, nous avions lancé un concours auquel une petite vingtaine d'auteurs avaient participé ; nous nous attendions à recevoir 20, 30 ou maximum 40 récits avant de déboucher la bouteille de cidre (eh oui, nous sommes en Normandie). En mesurant les consultations de l'annonce sur concoursnouvelles.com, qui au total a atteint les 1 988 visiteurs, nous commencions à nous poser des questions. Quand la cinquantaine de réceptions fut franchie, nous avons conclu qu'il était impossible de patienter jusqu'au 27 novembre pour nous mettre au travail. Au final, 82 récits nous attendaient : 44 auteurs et 38 autrices ; 11 venant de l'étanger et 11 du Nord de la Loire (nous avons divisé la France de manière arbitraire en trois : Nord, Sud et Île de France), les deux autres secteurs ont apporté 28 et 26 nouvelles. Enfin, les 45-65 ans ont été plus productifs que leurs cadets de 25 à 45 ans, loin devant les jeunes et les séniors à part égale ; le cadet a 20 ans et l'aînée fleure bon ses 76 printemps. Sept textes étaient en dehors des limites fixées par le règlement, d'un poème de 520 signes à une nouvelle dépassant les 20 000 caractères. La moyenne des textes retenus se fixe à 12 523 signes, variant de 9 525 à 15 175 (eh oui, nous avons accepté les "un petit peu moins" que 10 000 et les "un petit peu plus" que 15 000).

C'est au moment de la lecture que les surprises sont apparues.
Les PDF : les membres s'en échangent... mais les documents sont "formatés", mise en page, police et taille d'écriture, marges et retrait de première ligne. Quand on a découvert l'inventivité des dactylos, les bras nous sont tombés : tabulations, énumérations, italiques, étoiles centrées, la barre d'espacement enfoncée pour centrer le titre ; j'en passe et des meilleurs ! Aussitôt, le format PDF s'est vu bannir dans les prochaines éditions.
Les variantes : dans 12 cas, nous nous sommes demandé si un des trois termes Dans le noir était au cœur des récits et nous les avons écartés, parce que nous y trouvions rarement le dernier mot (rires). Nos petites têtes avaient anticipé des aspects envisageables comme la nuit, les grottes, le noir de l'âme ou du cœur, la peau, les tableaux de Pierre Soulage, voire l'écran noir de mes nuits blanches. Notre premier étonnement porta sur le panel d'options présentées. Merci de nous avoir surpris avec de la spéléologie, du comas, des salles de spectacle. Si quelques approches nous ont amusés, d'autres nous ont charmés ; vous en aurez bientôt le reflet.
L'orthographe et la langue française : nous avons établi un barème de notation où l'orthographe pesait le quart de la note (5/20) et nous retirions un point pour deux fautes (-0 pour une faute tolérée ; -1 pour 2 ou 3 fautes, etc.) Eh bien, si nous avions continué ce retrait au-delà de cinq, des candidats nous devraient des points : jusqu'à 40 fautes en 4 pages ! Là, nous avons compris le regret d'un éditeur qui nous avait prévenus... il avait raison. Que diriez-vous d'un musicien qui couinerait sans cesse, d'un cuisinier qui salerait n'importe comment, d'un maçon qui monterait un mur instable ? L'orthographe est un outil, celui de notre métier. Sa maîtrise est indispensable et il n'est pas déshonorant de chercher de l'aide si besoin. Ce n'est pas aux lecteurs de nous pardonner, mais à nous de leur présenter un travail soigné !
Certaines expressions ont eu le talent de nous détendre : j'hurlai en criant - Lapalisse n'aurait pas dit mieux ! Le sang circulait dans chacun de ses vaisseaux sanguins - c'est grave, docteur ?
Quant à la construction du récit, l'explication sautait parfois en parachute au dernier paragraphe : le héros traverse un couloir sombre pendant quatre pages et arrive à une porte à l'avant-dernière ligne.. c'est alors que son réveil sonne : la clarté du jour gomme le noir de la nuit !
Après avoir enduré les mauvaises surprises, nous vous réservons les bonnes concentrées entre 16 et 19 points sur 20. La moyenne générale de 11.20 laisse penser que le barème était adapté et le sera à l'avenir.

Devant ce constat, le sang du Président de La Piterne n'a fait qu'un tour dans ses vaisseaux sanguins, les réflexes du vieux formateur se sont réveillés :
- Ou on arrête d'organiser le concours, ou on aide les candidats à trouver leur propre voie, en leur fournissant des astuces pour fignoler leurs esquisses.
Dans les ateliers d'écriture, Jean-Patrick rencontre des "scribouillards" qui viennent prendre du bon temps (ils ont tout à fait le droit) à côté de génies qui s'ignorent. Tous reçoivent les mêmes techniques, les mêmes consignes sans rêver gagner un prix, ni convaincre un éditeur ; au final, ils s'appliquent à produire des textes de qualité variable, mais présentables.
Procurer les moyens de construire un récit, de décrire un personnage, de présenter un dialogue, de nouer et dénouer une intrigue, ne contraint pas à écrire des textes ! Répéter quelques gestes basiques, comme font les chanteurs ou les musiciens, c'est au contraire permettre à des êtres de chair, d'os et d'esprit d'inventer des histoires nouvelles, qu'elles aient pour finalité l'entourage, le partage ou l'édition.
Et le Président de redire la citation de Yehudi Ménuhin, à qui on demandait comment il était devenu un grand maître : En faisant mes gammes !

Je confirme : pas de pdf pour le concours l'année prochaine ; lorsque l'on copie le texte, ça sépare même les lignes par des "entrées" intempestives

Par contre "nous retirions un point pour deux fautes (-0 pour une faute tolérée ; -1 pour 2 ou 3 fautes, etc.)"
Alors, bien sûr, c'est normal de demander un texte propre, pas truffé de fautes. L'orthographe est la politesse de l'écrit, et je suis la première à le dire. 
Mais enlever un point pour deux fautes... ce sont des profs de français qui croient noter une rédaction? L'orthographe (quand la syntaxe est correcte) se corrige facilement. C'est même le boulot de ceux qui font cette remarque, puisqu'ils éditent. Leurs comparaisons sont très mauvaises. L'orthographe ne structure pas la texte, c'est une finalisation. Ce n'est pas le bâti du mur, c'est la tapisserie. Enlever des points aussi facilement pour ça, c'est risquer de faire passer un très bon texte derrière un moins bon, pour un truc qui se corrige et que le lecteur ne verra pas (c'est donc au détriment du lecteur).


Pour les PDF, ça dépend de l'étape. Si c'est juste pour lire les textes, c'est plutôt bien, ça évite d'éventuels problèmes de conversion entre traitements de textes. Par contre, ce n'est évidemment pas fait pour être copié-collé ou modifié. Donc c'est juste pour l'étape lecture, pas pour l'étape correction et pré-édition. D'ailleurs, chez Livr's, elle demande les textes sous les deux versions, PDF et modifiable (Doc,...), sans doute pour faciliter les différentes étapes.


Enfin, quand on lit leur longue réflexion, on se dit qu'ils ne se sont pas super bien préparés ou renseignés avant, sinon tout ça ne les aurait pas surpris.

Oui, je suis d'accord avec toi, Barla. Je trouve ce genre de retour bien étrange et un peu perché. L'orthographe, ça pique les yeux quand il y a beaucoup à revoir, mais je ne comprends pas leur méthode ni leur but. S'ils veulent noter des rédac, ils se sont trompés d'endroit. C'est un AT, tu cherches des histoires pour tes antho.
Et puis balancer des "perles", je trouve ça odieux, complètement irrespectueux.

Comme Sindri, le truc des "perles" m'a fait mal au cœur pour les auteurices. Je ne voulais pas être le premier à dégainer, merci. Quand on s'appuie sur un site internet à la présentation et au graphisme aussi abominables, on ferait bien de la jouer un peu plus modestement.

Bon, eh bien, si vous me le permettez, je ne ferai pas part de vos remarques aux gens de La Nouve : ils doivent bientôt publier un entretien avec votre serviteur !