Clôturé Roman fantasy - ME Titanides < 30/04/2023

 
Les éditions les Titanides vous invitent cordialement à un voyage au sein de la collection Mnémosyne (fantasy). Vous pouvez nous soumettre vos productions à l'adresse manuscrits@editions-les-titanides.fr. 

Sachez que le support de publication sera en format imprimé et numérique. Si vous souhaitez en savoir plus sur notre collection fantasy, nous vous donnons rendez-vous sur notre article dédié à la fantasy.
https://editions-les-titanides.fr/blogs/actualites/parlons-un-peu-de-fantasy

Sont attendus :

   Un résumé (quelques lignes) et un synopsis (une demi-page environ) en plus de votre manuscrit.
   Format Word/OpenOffice (les envois papier ne seront pas acceptés).
   Privilégier une police claire et lisible (ex : Calibri, Times New Roman, etc).
   60 000 mots minimum requis.
   Nous ne prenons pas les nouvelles pour l'instant.
   Tome unique accepté seulement. Nous ne comptons pas publier de série, trilogie ou duologie pour le moment.

Genres recherchés : Fantasy (dans l'imaginaire). 
Public visé : Adulte

Limite d'envoi au 30 avril 2023.

Nous tentons d'offrir autant que possible une réponse à chacun d'entre vous (même en cas de réponse négative), mais si vous ne recevez aucun retour au-delà de six mois, considérez que votre manuscrit n'a pas été retenu.

Attention, si vous avez moins de 18 ans et souhaitez nous envoyer votre manuscrit, sachez que nous aurons besoin de l'autorisation de vos parents si celui-ci est accepté.

Dernière édition par Lemmingway le Dim 7 Mai 2023 - 1:59, édité 1 fois

Hmmm, ça me laisse 3 mois pour terminer le roman que j'écris depuis 30 ans En plein déménagement, vente de maison, gestion des enfants tout seul à la maison, C'est jouable...

J'ai envoyé mon roman ^^ On verra bien, ils indiquent un délai de 6 mois, ce qui est plutôt rapide.

Visiblement, c'est une ME qui se crée.
ça peut être une super occasion, tout en restant un risque plus important qu'une ME avec du recul. Pour ceux qui seront retenus, il faudra bien lire le contrat.

Je ne vais pas tenter, car mes manuscrits en attente forment un tout et comprennent une série (et je ne veux pas sortir le tome unique de la préquelle tout seul), donc ce n'est pas ce qu'ils cherchent. 
Je croise les doigts pour toi, Raven

J'avais envoyé mon roman de Fantasy avant qu'ils ne fassent paraître l'appel à textes et ils m'ont répondu après relance. J'aime bien leur site. Je me rends compte maintenant que mon roman était bien court par rapport à leurs attentes.

Ils demandent 60 000 mots, c'est court pour de la fantasy (d'après les standards du genre)

@Barla : tu as le chic pour appuyer là où ça fait mal !

oups 

Mais non, pourquoi ça ferait mal d'avoir un roman court? Et je parle des standards du genre, pas du fait que ce soit bien ou pas (d'ailleurs, à titre personnel, je trouve ça plutôt bête. Certains romans de référence dans les classiques sont très courts... et très bons). Mais il vaut mieux savoir qu'en fantasy, ça risque d'être plus difficile de placer un roman s'il est très court. Idem pour le vendre après. Les gens ont tendance à chercher les pavés, ne me demandez pas pourquoi.

Barla a écrit:

oups 

Mais non, pourquoi ça ferait mal d'avoir un roman court? Et je parle des standards du genre, pas du fait que ce soit bien ou pas (d'ailleurs, à titre personnel, je trouve ça plutôt bête. Certains romans de référence dans les classiques sont très courts... et très bons). Mais il vaut mieux savoir qu'en fantasy, ça risque d'être plus difficile de placer un roman s'il est très court. Idem pour le vendre après. Les gens ont tendance à chercher les pavés, ne me demandez pas pourquoi.

Peut être parce qu'en fantasy, on est amené à décrire un monde nouveau et que cela nécessite beaucoup de pages d'écriture?

Je ne sais pas... Est-ce un format du genre ou un modèle économique, ou une habitude des lecteurs ? Sûrement un mélange des trois. Un peu comme de l'utilité des cartes.
Faut-il tout décrire, tout expliquer pour monter un monde ?
Franchement, je ne sais pas, je ne lis pas beaucoup de fantasy.
Je me dis que la nécessité de la longueur tient peut-être plus à un procédé de dévoiler un monde dans son fonctionnement (en action avec les perso) que par des pages de descriptions interminables (un peu comme en Hard SF les explications scientifiques peuvent être lourdes).
Qu'en pensent ceux qui connaissent mieux ce genre ?

A priori, il me semble que c'est surtout une habitude. Beaucoup d'auteurs ne sont pas spécialement doués en descriptions (voire les zappent).
Il y a surtout beaucoup de rebondissements et surtout de personnages. Et quand il y a beaucoup de personnages, avec chacun leur petite intrigue de leur côté, ça prend du temps.
ça prend plus de temps sur l'action que sur les explications (et c'est justement ce que je n'aime pas. Trop d'action pour l'action).

Après, je dis ça, mais si j'écris de la fantasy, j'en lis très peu ^^. Cela dit, pour moi, c'est ce qui ressemble le plus aux romans d'aventures, l'héritage du cape et épée, qui étaient déjà des romans longs. En tout cas, c'est le cas pour ceux que j'écris, alors que je ne m'appesantis pas sur mon monde (qui est très proche du monde réel et n'a donc pas besoin de longues explications en long, en large et en travers) et que, pour le coup, j'utilise peu de personnages. 
Et c'est long parce qu'il y a beaucoup de choses à raconter, je ne sais pas comment en dire plus 

Le dernier livre de Fantasy que j'ai lu dernièrement, c'est le premier tome du "Livre des martyrs" de Steven Erikson, paru chez Léha.
C'est bien de la Fantasy : il y a une carte (que je n'ai trouvés d'aucune utilité, même si elle est très détaillée). Et avant chaque partie et chaque chapitre, il y a un poème (alors qu'en fantastique, la tendance est plutôt aux citations. Et en SF parfois aussi - Dune, Vision aveugle par exemple). Ces poèmes sont intéressants car il parle d'un personnage, auréolé dans la gloire de sa légende longtemps après (sans préciser quand), alors que le récit nous le montre en galère dans la boue : le lecteur sait que le personnage a réussi sa mission par le poème, sans que toute l'action soit présentée dans le récit (cet auteur ne ménage pas ses lecteurs !).
Et ensuite vraiment aucune explication, on tombe dedans in média res, et on suit l'action (en fait plusieurs personnages, un genre de forme chorale en plus).
Par exemple la notion de Garenne : on comprend au fil des centaines de pages (chaque tome est un pavé au minimum de 800 pages), que ce sont des dimensions magiques parallèles, que chaque mage ou sorcier maîtrise une dimension particulière, avec ses spécificités. Sans aucune explication liminaire.
Bref, si vous avez l'occasion de le lire, ça vaut le coup :)

Erikson est réputé. Pour ma part, j'ai beaucoup de mal à lire de la fantasy justement parce que c'est long et rarement intéressant. De temps en temps, je fais un effort et je réessaie, mais je ne suis jamais convaincu. En essayant de définir ce qui me gêne, je n'y arrive même pas : c'est un tout. Une sensation de déjà vu omniprésente dans ces récits, des conflits souvent surdimensionnés, beaucoup de noirceur et peu de lumière (alors qu'on est dans un genre qu'on appelle aussi "merveilleux"). Pourtant, j'ai bien accroché au Trône de Fer, mais Martin en a trop fait. Il aurait dû s'arrêter avant la partie à Dorne. Il m'a essoufflé (pourtant, j'ai continué et j'ai lu tout ce qui a été publié, mais je ne lirai probablement pas la fin si jamais elle sort un jour).

Barla a écrit:

Après, je dis ça, mais si j'écris de la fantasy, j'en lis très peu ^^. Cela dit, pour moi, c'est ce qui ressemble le plus aux romans d'aventures, l'héritage du cape et épée, qui étaient déjà des romans longs. En tout cas, c'est le cas pour ceux que j'écris, alors que je ne m'appesantis pas sur mon monde (qui est très proche du monde réel et n'a donc pas besoin de longues explications en long, en large et en travers) et que, pour le coup, j'utilise peu de personnages. 
Et c'est long parce qu'il y a beaucoup de choses à raconter, je ne sais pas comment en dire plus 

Pareil sauf que j'aime bien regarder des films ou séries dans ce genre car je pense que quand ils sont bien faits et pas noyés dans le numérique c'est vraiment sympa (mais ça devient rare en dépit du fait que le genre soit de plus en plus populaire j'ai remarqué).
Par contre pour ma part si j'ai choisi la fantasy pour un de mes romans c'est par la proximité du genre avec les mythes et légendes plutôt qu'au roman de cape et d'épée, et je décris le monde pas mal à travers les yeux de mon héroïne qui le découvre pour de vrai après avoir grandi en exil sur un ilot. Je ne pensais pas le décrire tant que ça mais finalement je ne le regrette pas, le tome 1 est devenu un road book (je ne sais pas si ça se dit mdr)!
Et sinon comme toi mon monde a une forte proximité avec le réel, il me permet de développer des choses de cultures peu connues, ça satisfait mon côté ethnologue. Il y a des touches de "magie" mais telle qu'on en "voit" ici (via des pratiques chamaniques, les astrologues, ou encore la manipulation mentale via des herbes par exemple) et pas de créatures magiques, sauf peut être deux chevaux qui sont plus forts et plus rapides que la normale. Il y aura sans doute plus de "magie" dans le second tome puisque la reine des enfers y jouera un rôle important, et il y aura de la nécromancie (mais ça ne concerne qu'une petite partie de l'intrigue), ainsi qu'une malédiction révélée et développée.

Pour moi, l'étalon de la Fantasy n'est pas Tolkien (jamais réussi) ni Pratchett (peut pas), mais Howard avec Conan. Donc des nouvelles! J'en ai lu il y a trois quatre ans et ça m'a scotché. Je recommande le premier tome de nouvelles réunies en poche sous le titre : Le Cimmérien. C'est incroyable de violence, de noirceur et bourré de monstres cosmiques. Je place la Reine de la Côte noire au top.

J'ai du mal avec la volonté affichée de décrire d'un coup tout un monde avec ses finesses, ses enjeux, etc. Je trouve ça balourd.
Même si, un peu dans ce style-là, j'ai bien aimé La Main Gauche de la Nuit d'Ursula Le Guin. Il y a bien cette volonté, mais tellement axée sur les aspects croisés de genre et de sentiment amoureux, et tellement à la recherche de ce qui pique dans l'humanité que je me suis laissé prendre.

La main gauche de la nuit c'est de la SF, de mémoire (je l'ai lu il y a plus de 20 ans).

Joe Cornellas a écrit:

La main gauche de la nuit c'est de la SF, de mémoire (je l'ai lu il y a plus de 20 ans).

Oui, c'est bien de la SF.

Oui, c'est plutôt SF, c'était plus pour illustrer le côté découverte d'un monde entièrement nouveau et les allers-retours entre l'étrangeté et la familiarité de celui-ci. Et donc profusion de descriptions de fonctionnements sociaux spéciaux et de physiologies exotiques.

Quelles sont les postures d'un protagoniste pour montrer un autre monde ?

- l'étranger comme nous (oui comme dans "La main gauche de la nuit", ou "Avatar") : le protagoniste est proche de nous, il découvre, visite, un monde différent (comme tu le dis Sindri, en ménageant étrangeté et familiarité : trop étrange, on s'y perd, trop familier, moins d'intérêt). En SF, ce schéma est souvent décliné avec les métiers, les spécialités des personnages (le médecin/psy, le pilote/mécano, le militaire, le scientifique : toutes les histoires avec des équipages, comme dans Vision aveugle), pour varier les angles d'approches et permettre différents regards.

- un membre d'un camp : le protagoniste est natif de l'autre monde, il fait partie d'un camp, d'une guilde, d'une corporation ("le Sorcelleur") et s'oppose aux autres forces en présence, ainsi on découvre le monde. Là aussi, les spécialisations, les classes de personnage de la Fantasy permettent de varier les regards (la Communauté de l'Anneau).

Avec deux nuances : un protagoniste déjà impliqué (l'équivalent du "in média res"), comme dans le "Livre des martyrs" : on démarre en plein conflit.

Ou un protagoniste "naïf" au départ, qui ne connaît pas les conflits qui secouent son monde, qui se découvre être dans un camp (avec le problème de choisir quel camp), typiquement Luke (variation : celui qui s'ennuie et qui rêve de partir) fait partie de SW, on découvre son univers lorsqu'il découvre et rentre dans le conflit, choisis un camp etc.
Peut-être de même pour Paul dans Dune (variation: le petit protégé rattrapé par les responsabilités) : on découvre ce monde-planète en même temps qu'il se découvre un destin s'il veut survivre.
Pareil pour Bilbo (variation: celui qui, heureux, ne demandait rien) : au départ, il est heureux et peinard, et puis...

- un mixte des deux : un étranger comme nous se découvre faire partie d'un conflit dans un autre monde où il doit choisir un camp (=Harry Potter. variation : comme pour Luke, celui qui subit un quotidien pas top).
Stratégie d’identification où un personnage "normal" comme nous se révèle être l'élu (Matrix) dans un autre monde à portée de clic ou de baguette magique.

Bon, je schématise, mais c'est des pistes.
D'autres idées, exemples, schémas vous viennent à l'esprit ?

Pour moi, la plupart des tes propositions sont les déclinaisons d'un même schéma. Il n'y a que deux possibilités, avec ensuite les variantes:
- le personnage appartient déjà à ce monde et le connaît. Les enjeux sont les siens.
- le personnage n'appartient pas à ce monde et s'y retrouve projeté. Quand je dis qu'il n'appartient pas, ça ne signifie pas qu'il est d'une autre planète, d'une autre espèce, etc. pas besoin d'aller aussi loin, mais simplement ignorant des conflits et du type d'environnement (au sens large) dans lequel ceux-ci se déroulent. C'est notre "collision des mondes"   L'ignorance peut juste être sociale, par exemple, ou géographique (et là, ça rejoint le cas dont je parlais du cape et épée. C'est tout à fait d'Artagnan qui arrive à Paris et découvre le monde des mousquetaires). Peu importe que le personnage y soit entraîné malgré lui ou volontairement alors qu'il aurait dû rester extérieur ou qu'il ait une place déjà prévue. D'une façon comme d'une autre, il y jouera un rôle (même si le rôle est faible). En tout cas, on découvrira monde et enjeux en même temps que lui.
ça reste le schéma le plus fréquent dans le roman d'aventures (et pas seulement), l'entrée dans ce nouveau monde (au sens large) représentant souvent l'évènement déclencheur de l'intrigue.  
Pour cette raison, il n'y a pas pour moi de différence nécessaire entre la fantasy, la SF ou d'autres genres. Si l'auteur de fantasy ou de SF nous narre par le menu les différentes espèces animales locales ou le mode de vie du charbonnier à dix lieues de là et qui n'aura jamais d'incidence dans l'intrigue, c'est une erreur de narration (souvent due au fait que les auteurs créent un monde avant de créer intrigue et personnages). Ce n'est pas parce qu'on a créé un monde riche qu'on doit tout en dire au lecteur. on le crée cohérent pour nous et pour que l'intrigue soit cohérente au sein de ce monde.

On est d'accord Barla. Au départ, le protagoniste appartient ou pas à ce monde. Ce que j'appelle variation ensuite, c'est l'intérêt du personnage : ceux qui ont tout à y gagner (Luke, Harry) où la découverte du monde, de la vérité correspond à un accroissement de leur potentiel.  Et ceux qui ont tout perdu (Paul), qui sont dans une reconquête, qui n'avaient rien demandé au départ (les Hobbits) et qui sont jetés dans un conflit pour retrouver leur position initiale ou l'équilibre, le confort de leur monde. 
Je pense qu'il serait possible de dessiner une sorte de diagramme de ces possibilités. 
Et même marrant d'écrire un incipit avec toutes ces variations. 
J'y réfléchis...
(faut-il déplacer cette discussion dans "ressources" ?)
ah et aussi, un autre exemple intéressant : le Bastien de 'L'histoire sans fin", avec un personnage-lecteur qui devient le protagoniste de l'autre monde (influence des "Livres dont vous êtes le héros" ?)

Dernière édition par Louise Sbretana le Sam 21 Jan 2023 - 11:47, édité 1 fois

Il y a une mise en abîme du protagoniste dans l'Histoire sans fin : Bastien étant lui-même l'incarnation du lecteur.

Tout à fait Joe. Avec une narration au passé 3eme personne.