Un pied dans le monde de l'édition, ou pas?

Je ne suis pas certain d'être au bon endroit alors n'hésitez pas à me fouetter si j'ai fauté!

Il se peut aussi que le sujet soit déjà largement traité ailleurs, mais j'ai beau fouiller, je dois bien admettre que le forum est très riche et je ne suis pas encore tombé sur le bon tiroir

Comme évoqué dans ma présentation, j'ai achevé un premier roman et jusque là je n'avais jamais envisagé de pousser ce projet plus loin. Après l'avoir fait lire à quelques proches, on m'encourage à l'envoyer à des maisons d'édition. Je sais que parmi vous beaucoup s'y sont déjà essayé avec plus ou moins de succès et j'ai donc quelques questions à vous soumettre.

- Avec quel niveau de qualité faut-il tenter ? Je m'explique : Ecrire est un plaisir. Corriger, relire n'en est pas un. Mon texte est propre coté orthographe, grammaire, etc. Mais il reste encore des coquilles, quelques répétitions de mots, notamment, des petites incohérences aussi sans doute . Faut-il envoyer une copie parfaite à une maison d'édition sachant que même s'il acceptent mon texte il faudra le reprendre en grande partie, ou bien justement se dire que ce doit être une version perfectible et que c'est aussi le travail de l'éditeur potentiel d'accompagner l'auteur par la suite ?

- Faut-il ratisser large ou envoyer au compte goutte ?

- Est-ce vraiment nécessaire ? La question est subjective, je le sais. Mais, quel est l’intérêt pour vous de vous faire publier ? Soyons honnête, je n'ai pas la prétention d'avoir écrit un futur bestseller. Alors pourquoi passer des dizaines et des dizaines d'heures à perfectionner un texte, se battre pour le faire lire et peut-être publier, pour au bout en vendre un poignée et que le texte tombe dans l'oubli ? Qu'est-ce qui vous pousse vous, à y aller?

Désolé pour ce pavé! et merci à ceux qui prendront le temps de me répondre!

Pour ce qui est de l'édition papier, je laisserai les romanciers en parler, n'ayant encore rien publié de plus long qu'une novela. Moi, pour ce qui est des nouvelles, j'ai une exigence de qualité maximale pour augmenter mes chances d'être retenu. Mais c'est plus simple de corriger et de réécrire sur du court.

Pour ce qui est de ta question concernant la nécessité de passer par l'édition à compte d'éditeur, c'est à toi de trouver la réponse : soit c'est un objectif important pour toi, soit ça n'en est pas un . Si tu écris pour que tes proches te lisent, tu peux passer par une impression à la demande (ou une auto-édition). Il existe aussi des tas de plateformes de publication en ligne (type Wattpad, Neovel etc.) qui te permettent de partager tes histoires et d'échanger directement avec tes lecteurs (ce qui peut s'avérer plus gratifiant qu'une édition papier, pour laquelle on n'a jamais aucun retour des lecteurs, hormis peut-être à travers le chiffre des ventes, mais qui n'est pas forcément à mettre en relation avec la qualité de ton texte).

je n'ai pas encore envoyé de roman mais d'après ce que j'ai pu lire sur ceux qui l'ont fait, il vaut mieux envoyer à pas mal de maisons d'éditions, parce que les retours peuvent prendre entre plusieurs mois et deux ans, donc si tu attends à chaque fois une réponse, tu peux attendre longtemps avant d'avoir un potentiel "oui".

Après, il ne faut pas envoyer à n'importe quelle maison d'édition mais trouver celles dont la ligne éditoriale correspond à ton roman. Toutes les maisons d'éditions n'ont pas les mêmes conditions de soumissions, certaines n'ouvrent leurs soumissions qu'à certaines périodes donc il faut bien surveiller!
Certaines demandent un envoi par mail, d'autres par papier avec une mise en page qu'ils définissent, donc ça coûte un peu d'argent.
Je te conseillerais aussi de te renseigner sur la durée moyenne de réponse des ME (ça se trouve en cherchant sur le net, peut être sur le forum je ne suis pas sure) et d'envoyer en premier à celles qui mettent le plus de temps à répondre et étaler l'envoi ensuite à celles plus rapides, enfin surtout si une ME lente à répondre te tente plus qu'une plus rapide. Beaucoup disent que passé un certain délais, pas de réponse équivaut à un refus.

Tu peux envoyer à des maisons d'édition.
Être repéré est gratifiant, il y a ensuite derrière un travail de correction, et puis tu as TON livre avec TON nom dessus, c'est agréable comme sensation.
Ça ne t'ouvre aucune porte. Il faudra pour le suivant recommencer tout le tintouin, tu ne seras pas distingué plus que ça.
Bon, je te parle de mon expérience avec Nats éditions, elle est très gentille mais il n'y a eu aucun suivi derrière.
Au total, de temps en temps, histoire de me prendre une bonne claque, j'envoie le dernier roman en date et au mieux reçois un refus. J'ai plus de plaisir à l'imprimer moi-même et à le faire passer à la famille et des amis que de refaire tout un cirque qui ne mène à rien. Peut-être une question de qualité, je ne sais pas, et je m'en fiche, j'écris pour le plaisir.

Ayant la chance d'avoir quelques romans dans différentes (petites) maisons d'édition, je te donne mon expérience. Elle vaut ce qu'elle vaut, elle sera différente pour chacun, je suppose.

- Niveau de qualité maximum. Si on est capable de faire mieux et qu'on le sait, pourquoi envoyer un texte de moindre qualité? C'est déjà difficile de trouver un éditeur, autant mettre toutes les chances de son côté. Cela dit, il vaut mieux aussi être prêt à changer des éléments (ça, ça dépendra de l'éditeur. Mais gardons en tête qu'il est là pour améliorer le livre). Après, s'il reste deux trois coquilles (du moment qu'il n'y en a pas trois par ligne), ce n'est pas grave si le fond plaît. De toute façon, il en restera probablement encore même après le passage d'un ou deux correcteurs pro ^^.

- Perso, j'ai essayé de ratisser large, ce n'est pas super efficace. En même temps, aujourd'hui, avec les envois numériques, ça ne coûte rien, alors tant qu'à faire, pourquoi pas? En fait, ça a mieux marché en n'envoyant qu'à deux ou trois éditeurs très ciblés (ligne éditoriale très précise, éditeur rencontré en salon, éditeur régional pour roman se passant dans la région,... ou un peu au hasard mais en suivant une intuition d'après ce qu'on voit de la ME en non-dits -genre "cette ME là a surtout des autrices et aime bien avoir des héroïnes", etc.).
J'avoue que maintenant, je me permets d'être un brin plus exigeante dans mes choix. L'édition, c'est bien, mais si l'éditeur n'apporte aucune plus-value au roman, quel intérêt?

- Ne nous mentons pas, c'est très gratifiant d'être choisi. En même temps, c'est très stressant aussi de partager son monde avec des inconnus. Il m'arrive de regretter des passages en pensant qu'ils vont être lus par d'autres (même si ce sont en général des passages que j'aime bien, mais sans doute trop personnels).
Mais non, on n'est pas obligé de publier. Il faut d'abord écrire pour soi et ça peut rester notre jardin secret, un texte au fond d'un tiroir, juste pour notre propre plaisir.
Me concernant, mais c'est très personnel, un rêve de longue date serait de pouvoir diminuer mon activité pro en faveur de l'écriture. Mais pour ça, il faut vendre. Je n'en suis pas là, je n'y arriverai peut-être jamais (d'autant que je ne suis pas du tout commerçante ^^), mais avant d'échouer, il faut essayer.
Par contre, il y a des textes que je ne publierai jamais. Et pour le premier, c'est parce que j'y ai été encouragée par le forum sur lequel j'étais à l'époque.
Il y a actuellement une tendance à vouloir tout publier, sans attendre (voire sans finaliser) dès qu'on a écrit un truc, parce que c'est facile sur une plateforme genre Amazon. J'ai même vu sur des groupes facebook des gens qui voulaient "publier un livre" mais qui venaient demander des idées parce qu'en fait, ils n'avaient rien à raconter. C'est prendre les choses à l'envers.

Merci pour vos réponses!

Je vais le retravailler. Je suis assez d'accord sur le fait d'envoyer quelque chose de vraiment propre si je le fait. De belles soirées en perspective!

Avant d'envisager lu publication, tu peux demander des relectures sérieuses à des personnes de ton entourage qui sauront apprécier l'histoire tout en te faisant part de leurs critiques. Attention, il est tout à fait possible d'obtenir des retours complètement contradictoires, et tu as l'impression de ne pas avancer. pour autant, pour ces lecteurs, tu seras un "auteur". La plupart se donnent à fond dans l'exercice. il y a beaucoup de choses à en tirer. C'est, à mon avis, la première étape de la publication.

Ensuite, pour ce qui est du circuit de l'édition, je pense qu'il y a hélas une part de chance et une part de piston qui font qu'aujourd'hui, c'est compliqué d'émerger. On pourrait penser qu'un bon roman finira toujours pas trouver ces lecteurs, mais c'est plus compliqué que cela : le format est-il le bon (pas trop long, pas trop court) ? Le mois de publication est-il le bon (plutôt la rentrée que le début d'année) ? l'actualité se prête-t-elle à la lecture ? etc. ce sont des facteurs qu'on ne maîtrise pas.

Comme barla, si je pouvais dégager ne serait-ce qu'un jour par semaine à consacrer à l'écriture je serai très heureux. Mais c'est compliqué.

Hello.

Très instructifs vos commentaires mais un peu décourageants. Je m'étais peu intéressé aux méthodes de publication ou aux difficultés rencontrées pour se faire publier. Dans mon patelin isolé je croyais naïvement que les éditeurs recevaient les auteurs à bras ouverts pour publier leurs ouvrages. Vraiment! Quel niais!

Mais c'est injuste! Après avoir passé des jours et des jours à pondre une histoire dans la douleur, à corriger, à réviser, le jour arriverait enfin ou mon roman serait terminé. Je serais tellement fier de moi. J'entendrais les éditeurs tour à tour frapper à ma porte pour publier mon chef-d'œuvre.

Mais j'apprends maintenant que je rêvais en couleurs, qu'un éditeur aurait le front de cracher sur mon travail? Non, c'est impossible. J'ai du mal à le supporter. Donnez-moi des pilules pour me calmer.

Peut-être que je me croyais exceptionnel, comme la rose du petit prince. Je vais devoir travailler plus fort.