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descriptionInterview de Jérémie Lebrunet – auteur auto-édité EmptyInterview de Jérémie Lebrunet – auteur auto-édité

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Salutations.


Jérémie, qui compte parmi les membres de notre communauté, nous fait le plaisir de répondre à notre questionnaire.
Nul doute que ceux et celles qui s'interrogent sur l'auto-publication apprendront beaucoup, aussi, n'hésitez pas à le questionner à ce propos.


  • Comment vous est venue l’envie d’écrire ? Pourquoi des récits dans le genre de l’imaginaire ?

Bonjour à tous et merci de m’accueillir sur le forum pour cette interview, ça me fait très plaisir ! J’espère que cela sera utile pour les autres membres.
L’envie d’écrire, ça m’est venu tout petit : avec des livres dont on est le héros et des jeux vidéos comme Zelda. J’ai eu envie d’inventer mes propres histoires. Il n’y a pas très longtemps, j’ai retrouvé un texte que j’avais écrit en primaire et reliée comme un vrai livre, sur un aventurier qui allait voler le trésor d’un vampire.
Le fait que je m’inscrive dans les genres de l’imaginaire n’est pas véritablement « choisi » de manière réfléchie : ce sont les types d’histoires qui me viennent. Qui me semblent aussi êtres les plus riches de par la diversité des intrigues qu’elles permettent, mais aussi les plus difficiles car il faut vraiment veiller à la cohérence et à la crédibilité des univers créés.


  • Quelles sont vos influences littéraires ? Vos sources d’inspirations ?

J’ai lu beaucoup de science-fiction pendant des années. Ado, j’ai dévoré tous les Pierre Bordage publiés, puis je me suis attelé aux œuvres d’Américains comme Robert Charles Wilson et Orson Scott Card. Je me suis aussi tourné avec déception vers des classiques comme 2001 : L’Odyssée de l’Espace et Les Monades Urbaines (ça a mal vieilli…), mais avec bonheur vers la série des Fondation. Quelques incursions aussi en fantasy, notamment le Cycle de Ji de Pierre Grimbert.
Depuis ces dernières années, je lis beaucoup moins : j’écris ! Néanmoins, la bêta-lecture (nouvelles, extraits de romans et romans entiers) m’a permis de découvrir de chouettes univers de fantasy et de steampunk qui m’ont donné envie d’élargir mes horizons d’écriture. J’ai aussi dévoré avec plaisir des séries littéraires parues chez Walrus Books (Toxic) et des romans d’uchronies (Black-Out) qui correspondent aussi à ce que j’ai envie d’écrire en ce moment.


  • Comment avez-vous vécu cette triste période courant des années 90 où le JdR fut tant décrié ? Cela vous a-t-il influencé d’une quelconque manière ?

J’étais trop jeune à l’époque. J’en ai seulement eu des échos dans les salles de tournoi Magic The Gathering à la fin des années 90. Un jeu de cartes qui a bien nourri mon imaginaire d’adolescent, d’autant que Wizard développait des histoires et des univers fascinants autour des nouvelles éditions qu’ils publiaient.


  • Quelle est votre approche de la SFFF ? Pensez-vous vos récits différents de ceux des autres écrivains du genre, et pourquoi ?

J’apprécie que la SFFF me permette d’envisager des possibles extraordinaires, de me demander « ce qui arriverait si… » J’en ai une approche ludique, j’écris pour m’amuser en espérant que le lecteur passera lui aussi un bon moment et sortira de sa lecture « enrichi. » Dans la phase d’écriture, j’apprécie les fois où les personnages prennent véritablement vie et s’emparent du récit malgré ce que j’avais prévu pour eux. C’est une agréable surprise de ne plus totalement être aux commandes. Ça n’arrive pas à chaque histoire et je ne sais pas si c’est souhaitable, mais je ne cherche pas à le provoquer.
Pour côtoyer beaucoup d’auteurs SFFF sur internet, je n’ai pas l’impression que mes récits soient fondamentalement différents des autres… Je dirais juste que j’accorde de l’importance à la psychologie des personnages et à leurs relations, et que ces temps-ci, je m’amuse beaucoup avec l’Histoire, les voyages dans le temps et les divergences.


  • Quel est votre rapport à l’écriture ? Avez-vous rencontré des difficultés pour atteindre votre niveau technique actuel ?

Je considère l’écriture comme un métier exigeant, à mi-chemin entre l’art et l’artisanat. Un art car il relève hautement de la sensibilité et de la personnalité de l’auteur, un artisanat car il convient de remettre mille fois son ouvrage sur le métier pour atteindre une certaine qualité, qualité toujours perfectible (bien que je ne sois pas sûr de cette dernière affirmation : à trop retravailler, on peut ôter de la fraîcheur et de la spontanéité à un texte).
Quant à mon niveau actuel, j’ai beaucoup progressé par rapport à mes débuts, mais je me considère toujours comme un auteur débutant. Une dizaine de nouvelles publiées et aucun roman (ma bibliographie), on ne peut pas encore parler de grande expérience. Entre 2012 et 2014, j’ai vécu comme des « échecs » plusieurs projets de roman qui ont avorté pour cause de défauts structurels trop importants (incohérences dans l’intrigue et l’univers, notamment).
Je repense surtout au premier roman sur lequel j’ai travaillé pendant des mois, allant de réécriture en réécriture, sans même avoir esquissé les grandes lignes dans un synopsis. Suite à cela, je m’étais dit que je ne me lancerais jamais plus dans l’écriture d’un roman sans préparer un minimum mon plan (c’est différent pour les nouvelles : j’y vais beaucoup plus au feeling, puisque j’ai assez de « mémoire vive » pour embrasser toute l’intrigue d’un regard).
Toutefois, ces expériences ont été des apprentissages, elles ont toutes contribué à forger l’auteur que je suis aujourd’hui et, sans ça, je n’aurais sûrement pas pu écrire le roman dont je viens de finir le premier jet fin avril. En plus de la pratique, je me suis également formé de façon théorique à travers la lecture d’ouvrages tels que L’Anatomie du Scénario de John Truby ou La Dramaturgie d’Yves Lavandier pour ne citer que ceux qui m’ont le plus apporté (voir les chroniques sur mon blog : chronique Anatomie du scénario de John Truby et chronique La Dramaturgie de Yves Lavandier). Je prends vraiment l’écriture comme un métier qui s’apprend. Pour moi, il n’y a pas de don tombé du ciel et réservé à une caste d’élus.
S’il existait une école pour écrivains en France (comme il existe des écoles de graphisme ou les Beaux-Arts), je reprendrais des études sans hésiter ! D’ailleurs, si je gagne un jour beaucoup d’argent grâce à mes livres, je fonderai cette école ;) (oui, j’avoue, je suis atteint du syndrome J. K. Rowling !).


  • Combien de temps vous a demandé l’écriture de votre premier roman ? Et aujourd’hui, combien de temps vous faut-il en moyenne pour écrire un roman ?

Pour l’instant, je n’ai écrit que deux premiers jets de roman : un court (40 000 mots) et un long (140 000). Tous deux sont en attente de corrections, puis de bêta-lectures. Au mieux, le premier paraîtra fin 2016 ou début 2017.
J’ai mis cinquante jours pour écrire le premier il y a un an (Camp NaNo d’avril 2015 + une partie du mois de mai) et six mois pour le second cet hiver (commencé au NaNoWriMo de novembre 2015 et fini au Camp NaNo d’avril 2016, en poursuivant l’écriture à un rythme moindre entre les deux). Les évènements NaNoWriMo sont de vrais catalyseurs pour moi : je réagis assez positivement à l’aspect « défi personnel » et à la bonne humeur des groupes.
Je note que j’écris plus vite qu’avant. Lors des Words Wars de mon premier NaNoWriMo en 2014, j’avançais d’environ 300 mots à la demi-heure. En avril 2016, quand je savais où j’allais, je tournais plutôt entre 500 et 600. Il faut dire que ce roman m’a amené à écrire tous les jours pendant six mois… Une parfaite illustration du dicton : C’est en forgeant qu’on devient forgeron (d’où ma réflexion sur la dimension artisanale de l’écriture à la question précédente).


  • Écrivez-vous des nouvelles ? Quels enseignements en retirez-vous ?

Oui. En plus du plaisir que je prends à écrire des nouvelles, ça m’a tout d’abord mieux réussi que mes premiers essais d’écriture des romans. Cela m’a permis de tenter différentes choses au niveau narratif et d’explorer différents univers (fantastique, thriller, voyage dans le temps, anticipation…).
J’ai ainsi pu identifier mon goût pour l’uchronie et les voyages dans le temps. J’ai aussi pu améliorer mes qualités de narrateur (la forme) et de scénariste (le fond), ce qui a été bénéfique aux deux romans que je viens d’écrire. Sur ces formats courts, j’ai pu appliquer assez facilement certains principes de construction d’histoires, notamment ceux qu’Yves Lavandier développe dans La Dramaturgie.
Toutefois, écrire des nouvelles est un exercice exigeant en termes de caractérisation des personnages et de concision dans l’exposition et le déroulé de l’intrigue.
De plus, certains de ces textes m’ont permis de m’essayer avec plus ou moins de succès à l’autoédition de manière plus rapide que si j’avais dû attendre de finir mon premier roman. J’ai aussi pu commencer à développer mes relations avec une communauté de lecteurs via mon blog. Ce sont des expériences qui me serviront par la suite.


  • Pourquoi avoir choisir la voie de l’auto-publication plutôt que de l’édition traditionnelle ? Que pouvez-nous nous en dire ?

En fait, c’est un peu venu comme une évidence. Le premier facteur qui m’y a poussé est la maigre rétribution des auteurs en regard du travail engagé, même si je reconnais parfaitement le risque financier couru par l’éditeur et le travail d’édition qui est fourni. Le second est le temps passé à attendre les réponses des éditeurs, quand réponse il y a. Le troisième est l’envie de m’occuper de mon texte de A à Z, de la couverture, du formatage des livres, de la promotion, etc. Internet est aujourd’hui un excellent outil pour faire soi-même son travail d’édition, de manière bien plus pratique qu’il y a deux ou trois décennies. Tout est automatisé, il y a très peu de frais à engager et aucune gestion de stock !
Après, il appartient à chacun de veiller à la qualité de ses textes, tant sur la forme que sur le fond. La bêta-lecture est un atout pour cela, mais il est nécessaire aussi de se former (on ne peut pas attendre des autres qu’ils fassent le travail à notre place).
Mes nouvelles ont été une excellente occasion pour moi de m’autoéditer et la publication numérique m’a offert le moyen de le faire, notamment via KDP (le service de vente d’ebooks d’Amazon) et via CreateSpace (leur service d’impression à la demande). J’ai d’ailleurs mis un tutoriel sur YouTube à propos de la façon de formater son fichier Word pour publier sur CreateSpace (c’est quand même sympa de tenir son livre papier entre ses mains !). Je me suis aussi créé une boutique personnelle reliée à mon blog, mais j’avoue ne vendre que très peu par ce biais. Elle reçoit peu de visites et les gens font sans doute davantage confiance aux grosses plateformes. De fait, je les dirige surtout vers Amazon.
Au cours de ces trois dernières années, je me suis progressivement professionnalisé, tant sur la correction typographique de mes livres (sur ce sujet, je vais bientôt publier un guide pratique pour les auteurs), que sur le graphisme des couvertures que je fais moi-même avec Photoshop et sur les stratégies de promotion (réseaux sociaux, blogging, newsletter…). Ce sont des domaines pour lesquels la formation est cruciale et n’a pas de fin.
Mon but est avant tout de pouvoir être lu, que mes livres rencontrent leur lectorat et que ce lectorat bénéficie de livres de qualité, tant sur le fond que sur la forme. J’ai toutefois conscience d’avoir encore beaucoup à apprendre et de ne pas y passer suffisamment de temps. Car il faut bien en être conscient : s’autoéditer prend beaucoup de temps et d’énergie si on veut faire ça bien et remplir son rôle d’éditeur. Et ça demande aussi de l’argent si on veut se former et se doter d’outils de promotion efficaces (images de couverture, jingles de vidéos, logiciels…).


  • Vous consacrez-vous complètement à l'auto-édition ou adressez-vous certains de vos manuscrits en parallèle aux éditeurs ? Êtes-vous de ces auteurs qui ont un pied dans les deux mondes avec des titres édités et auto-édités ? Si oui, que vous apporte l’auto-édition par rapport à vos titres parus à compte d’éditeur ?

En effet, j’ai déjà une nouvelle de SF-horreur éditée chez Walrus Books sur leur compte Wattpad : j’avais adoré la série Toxic de Stéphane Desienne et ça m’a beaucoup amusé de participer au concours qu’ils ont organisé pour des textes se déroulant dans cet univers. J’aimerais pouvoir publier d’autres nouvelles chez eux, j’apprécie beaucoup leur ligne éditoriale. Pour les 15 ans de Folio SF, j’avais aussi écrit une fanfiction de l’excellent roman d’Alain Damasio, La Horde du Contrevent, mais mon texte intitulé Le Chromort n’a pas été sélectionné. Il est donc disponible sur mon blog et Wattpad.
Concernant mes romans, je compte proposer le plus long à un éditeur car je souhaiterais qu’il ait la chance de bénéficier de la puissance de promotion que possède une maison d’édition. Quant au roman le plus court, je l’autoéditerai quand il sera corrigé car c’est un texte très atypique et auquel je tiens. J’ai envie de pouvoir m’en occuper de A à Z.
J’ai encore en projet plusieurs nouvelles que je veux autoéditer. Cela me plaît d’avoir un contact direct avec mes lecteurs et ça m’apporte un revenu que je n’atteindrais sans doute pas si ces nouvelles étaient publiées par une maison d’édition.
J’ai aussi des projets de livres pour enfants (j’ai mis quelques illustrations dans la section « Le coin des artistes » de ce forum). J’aimerais les autoéditer, mais j’ai encore beaucoup de travail avant d’aboutir à des illustrations d’un niveau professionnel. Toutefois, comme je ne connais pas bien le secteur des albums jeunesse, je reste ouvert à l’idée de travailler avec un éditeur et de bénéficier de son expertise.

Interview de Jérémie Lebrunet – auteur auto-édité La_bal10

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  • Parvenez-vous à vivre de votre plume ? Si ce n’est pas le cas, pensez-vous que cela soit envisageable ?

Pour l’instant non, je ne vis pas de ma plume, j’ai un travail à plein temps à côté. Mais je vais tout faire pour, car je sais que c’est possible. Je crois que c’est surtout une question de persévérance et de formation. Je connais personnellement certains auteurs (fiction et non fiction) qui gagnent chaque mois des revenus conséquents grâce à leurs publications, allant de 500 euros à un salaire supérieur à 2 000.
À titre d’indication, en 2015, j’ai vendu 300 exemplaires de mes nouvelles sur Amazon (280 en numérique et 20 en livres papier, via l’impression à la demande), ce qui m’a rapporté 100 euros (impôts non déduits). J’ai une nouvelle best-seller : Un Fils inattendu, mais je ne sais pas vraiment pourquoi car Amazon ne propose pas de stats sur la provenance des acheteurs : Babelio, monbestseller.com, jelivremonhistoire.com, mon blog, des chroniques de lecteurs ? Quel effet ont les recommandations internes à Amazon, notamment « les clients ayant acheté cet article ont également acheté… » ? Est-ce la couverture qui séduit ou le résumé ? Mystère… En ce début 2016, mon nombre de ventes a un peu diminué, je pense que c’est dû au fait que je n’ai rien publié de nouveau depuis un moment. Je ne pense pas trop me tromper en disant que chaque nouvelle publication relance les ventes des autres.
Je compte également me diversifier en publiant des livres d’information, notamment des ouvrages d’aide pour les auteurs qui viendront en complément des articles déjà publiés sur mon blog et des tutoriels YouTube. Je parlais plus haut d’un guide pratique sur les règles de formatage et de typographie, mais j’ai aussi d’autres idées pour aider les auteurs à démarcher des éditeurs ou à proposer des livres de qualité à leurs lecteurs s’ils choisissent de s’autoéditer.

Interview de Jérémie Lebrunet – auteur auto-édité 12_con10


  • Sur quels projets travaillez-vous à l’heure actuelle ?

Comme je le disais plus haut, j’ai deux romans à corriger, un court et un long. Le court raconte la rencontre improbable d’un jeune homme avec un adolescent handicapé mental dans une grande ville dont tous les habitants ont brusquement disparu. Quant au second, c’est l’histoire d’un étudiant passionné d’histoire qui, sur la plage de Saint-Malo, un jour d’équinoxe, fait accidentellement un voyage dans le passé, en 1807. Rentrer chez lui ne va pas être une mince affaire…
J’ai aussi dans les tréfonds de mon ordinateur plusieurs scénarios de roman en attente : les quatre histoires que je n’avais pas réussi à écrire à mes débuts, mais que j’ai toujours envie de raconter. Et je ne manque pas d’idées non plus questions nouvelles. Je suis en train d’en retravailler une relevant plutôt de la dark fantasy et mettant en scène des enfants retenus dans le camp de Dachau par des Ogres.
Et, sans vouloir répéter ce que je disais dans la question précédente, je travaille sur un guide typographique pour les auteurs et prépare une journée de lancement sur mon blog avec un concours et des lots à gagner. J’aimerais pouvoir réaliser ça en juin (idéalement, le week-end du 11 et 12).


  • Que répondriez-vous à un éditeur qui demanderait à publier l’une de vos auto-éditions ?

Héhé, pour l’instant, je doute que l’une de mes 5 nouvelles autoéditées de façon payante intéresse un éditeur, mais dans le cas d’un roman, je pense que j’y réfléchirais à deux fois et que je lirais attentivement le contrat d’édition.
D’un côté, j’aurais très envie de garder le contrôle et la liberté sur la destinée de mon travail. Je pense surtout aux auteurs dont les éditeurs ne font pas le maximum pour promouvoir un livre (ce qui peut être très frustrant quand on a cédé ses droits), voire laissent tomber l’ouvrage, quand les exemplaires invendus ne finissent pas carrément au pilon. De plus, le pourcentage gagné sur le prix d’un livre autoédité, une fois déduction faite des impôts et frais de fonctionnement, surpasse de beaucoup les 6 à 10 % de droits d’auteurs (même si certaines maisons, dans le cas du numérique, proposent une rétribution allant bien au-delà).
D’un autre côté, mon but est aussi et surtout que mes textes soient lus, donc je pense que j’accepterais si les termes du contrat étaient satisfaisants et si j’avais confiance dans le travail de l’éditeur.


  • Quel sentiment éprouvez-vous au regard de vos publications ?

De la satisfaction au regard de la dizaine de nouvelles que j’ai publiées et de celle que Walrus Books a choisi d’éditer (je me suis beaucoup amusé à les écrire et les retours sont positifs), mais je crois que je serai vraiment content lorsque je publierai mon premier roman ! Et ce jour-là, je dirai peut-être que je serai vraiment satisfait à la sortie du second ;)


  • Quel est votre rapport face aux critiques ?

Plus serein qu’à mes débuts, je dirais. Avant, je faisais régulièrement le tour des plateformes en ligne pour vérifier s’il y avait de nouveaux commentaires et je recherchais parfois sur Google si des blogs parlaient de mes textes.
Il m’est arrivé deux fois de recevoir une critique négative et, sur le coup, je l’ai mal vécu. J’ai eu envie de justifier mes choix narratifs, ce qui, aujourd’hui, m’apparaît comme une mauvaise option. Nos textes ne peuvent pas plaire à tout le monde et ce n’est pas grave. C’est le lot de tous les livres, même des best-sellers. L’important est de rester focalisé sur nos travaux en cours et sur le plaisir d’écrire.
Toutefois, si la critique est constructive et argumentée, je suis parfaitement ouvert et disposé à réfléchir aux remarques pour voir s’il m’est possible d’en faire bénéficier mes récits.


  • Auriez-vous un conseil à prodiguer aux auteurs en herbe qui envisagent la voie de l’auto-édition ?

Surtout, ne pas se précipiter pour publier votre premier texte. C’est une erreur que j’ai faite et je l’ai regrettée car ce texte n’était pas assez mature. J’ai finalement réécrit la nouvelle de fond en comble deux ans plus tard.
Je conseillerais de faire bêta-lire systématiquement ses textes, de très bien se renseigner sur le formatage des livres numériques et papier, et surtout de s’assurer que la qualité orthographique et typographique. Sinon, rien de pire pour se faire tirer dessus à boulets rouges dans les commentaires (il y a des maniaques qui ne supportent pas qu’une ligne commence par deux points ou qu’on utilise un « malgré que »).
Et un dernier point très important : se constituer une liste d’abonnés via son blog ou les réseaux sociaux (Mailchimp propose un service d’autorépondeur gratuit jusqu’à 500 abonnés). C’est un levier capital pour pouvoir créer des évènements autour de ses nouvelles publications ou de promotions.


  • Un dernier mot pour conclure ?

Je suis très content d’avoir pu répondre à tes questions. J’espère que cela donnera envie à d’autres auteurs, édités ou non, de tenter l’aventure de l’autoédition avec l’un de leurs textes. Si vous avez des questions, n’hésitez pas, je tâcherais d’y répondre de mon mieux !

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Salutations, Jérémie.


D'emblée, encore merci pour avoir pris le temps de te prêter à ce jeu de questions/réponses :D
Du coup, j'en profite pour rebondir sur certains de tes propos, si tu me le permets.


Jérémie a écrit:
J’en ai seulement eu des échos dans les salles de tournoi Magic The Gathering à la fin des années 90. Un jeu de cartes qui a bien nourri mon imaginaire d’adolescent, d’autant que Wizard développait des histoires et des univers fascinants autour des nouvelles éditions qu’ils publiaient.

Es-tu rôliste, ou l'as-tu été ?

Si tel est le cas, tu as certainement déjà dû entendre dire qu'une partie de jeu de rôle ne faisait pas un bon récit, ne serait-ce en raison qu'il s'avère difficile de transcrire les délires entres joueurs.
Qu'en penses-tu ?
Le jdr t'a-t-il apporté quelque chose dans ta manière d'écrire ?


Jérémie a écrit:
Le premier facteur qui m’y a poussé est la maigre rétribution des auteurs en regard du travail engagé, même si je reconnais parfaitement le risque financier couru par l’éditeur et le travail d’édition qui est fourni. Le second est le temps passé à attendre les réponses des éditeurs, quand réponse il y a. Le troisième est l’envie de m’occuper de mon texte de A à Z, de la couverture, du formatage des livres, de la promotion, etc. Internet est aujourd’hui un excellent outil pour faire soi-même son travail d’édition, de manière bien plus pratique qu’il y a deux ou trois décennies. Tout est automatisé, il y a très peu de frais à engager et aucune gestion de stock !

Tout cela est sensé et compréhensible. Nombre d'auteurs se plaignent des rémunérations au rabais et des délais d'attente avant d'obtenir une réponse — lorsqu'ils en obtiennent une, hélas >( . Pourtant, ils persévèrent dans leurs démarches. Pour ma part, j'y vois un besoin de reconnaissance du professionnel que représente l'éditeur, et la possibilité de toucher un public plus ou moins large.
Ce regard du professionnel sur tes ouvrages ne te manque-t-il pas ?
Penses-tu que cette considération soit, au bout du compte, légitime ?

Pour m'intéresser au monde de l'édition Outre-Atlantique, j'ai pu constater que la proportion d'auteurs indépendants/auto-édités ne cesse de s'accroître avec des taux de vente assez remarquables. Et cette tendance semble quelque peu mettre à mal les maisons d'édition modestes en faveur des grosses structures où se retrouvent les écrivains les plus côtés.
Comment vois-tu l'émergence, en France, de cette vague d'auto-édités dont tu fais parti ?
Quel avenir lui prédis-tu ?


Jérémie a écrit:
Mon but est avant tout de pouvoir être lu, que mes livres rencontrent leur lectorat

Cela a dû être laborieux d'alpaguer les lecteurs potentiels, non ? Si je conçois qu'un éditeur jouisse d'un réseau plus ou moins étendu à mettre en branle afin de promouvoir l'ouvrage d'un auteur donné, j'imagine que tes débuts dans l'auto-édition ont dû se révéler compliqué.
Comment t'y es-tu pris ? Avais-tu déjà un (embryon ?) réseau, ou cela s'est fait sur le tas ?
Penses-tu que le lectorat français soit enclin à s'intéresser aux livres auto-publiés, à leur accorder autant de crédit qu'à ceux publiés par des maisons d'édition ?


Je m'arrêterai là pour l'heure, histoire de ne pas te submerger lol

Merci d'avance pour tes réponses.

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Bonsoir Akram !
Akram a écrit:
D'emblée, encore merci pour avoir pris le temps de te prêter à ce jeu de questions/réponses :D

Avec plaisir :)

Akram a écrit:
Es-tu rôliste, ou l'as-tu été ?

Non, je ne l'ai jamais été, je ne peux donc pas répondre à ta question. Mais j'imagine en effet qu'une situation vécue en groupe, avec tout ce que ça suppose d'implicite, de langage corporel, de complicité entre participants, etc. soit difficile à retransmettre à l'écrit. Mais sans doute pas impossible puisque la trame d'un récit et d'un jdr restent les mêmes : état initial > perturbation > résolution > état final. A l'écrit, il faut sûrement prendre davantage en compte le suspense, l'émotion, la psychologie des personnages, les descriptions.

Akram a écrit:
Ce regard du professionnel sur tes ouvrages ne te manque-t-il pas ?
Penses-tu que cette considération soit, au bout du compte, légitime ?

Je ne ressens pas ce besoin de reconnaissance par un éditeur, mais ça me fait plaisir quand mes lecteurs sont contents et me le signalent. C'est sûr que la validation d'un texte par un éditeur, qui est censé être un professionnel du livre, un expert, ça peut donner confiance, surtout au début (ça a été mon cas quand Walrus Books a sélectionné ma nouvelle FianZailles pour leur AT il y a un an). Rechercher cela est parfaitement légitime. Cela peut aussi conférer une image de sérieux et de crédibilité aux yeux des lecteurs.
Mais si l'on est honnête, les éditeurs n'ont pas toujours un jugement éclairé. Certains ont rejeté des succès éditoriaux quand, à l'inverse, d'autres publient des livres... dont j'ai vraiment du mal à trouver les qualités...
Ceci étant dit, je travaille beaucoup mes textes, seul et avec l'aide de bêta-lecteurs (plusieurs versions) jusqu'à parvenir à une version qui me semble aboutie. Difficile (impossible) malgré tout de plaire à tout le monde. Je pense d'ailleurs qu'il n'est pas souhaitable d'essayer, sous peine de se décentrer et que le texte ne nous ressemble plus.

Akram a écrit:
Comment vois-tu l'émergence, en France, de cette vague d'auto-édités dont tu fais parti ?
Quel avenir lui prédis-tu ?

Je serais bien en peine de prédire l'évolution du secteur, mais si l'on se fie à ce qui se passe aux USA, le nombre de lecteurs équipés d'une liseuse va continuer à augmenter et les éditeurs (petits ou gros) qui ne suivront pas le rythme risquent d'en pâtir (facilité d'achat du numérique, prix qui ne colle pas à celui du papier, stratégies marketing adaptées au public cible, nouveaux canaux de diffusion, etc.). A mon avis, il va continuer à y avoir des petits éditeurs et des gros, comme dans l'industrie du disque qui a subi sa mutation numérique il y a quelques années, et ces éditeurs côtoieront des auteurs indés plus ou moins connus du grand public.
J'ai le sentiment que l'évolution de l'informatique et de l'Internet permet aux gens de maîtriser plus vite et plus facilement des outils qui étaient auparavant réserver aux entreprises (c'est aussi le cas pour les imprimantes 3D). Maîtriser des outils qui offrent plus de liberté, d'indépendance et permettent aux gens de s'exprimer, de laisser parler leur créativité, je vois cela d'un très bon œil ! :bravo:
Le secteur souffre pour le moment d'une image un peu négative, du moins en France. Mais je crois que cela est en train de changer, qu'il y a de plus en plus de succès autoédités (Jacques Vendroux, Agnès Martin), que les gens se professionnalisent et que le système des commentaires sur les plateformes de vente élimine assez vite les textes autoédités qui ne sont pas de bonne qualité. La sélection naturelle est aussi à l’œuvre dans le monde virtuel ;)

Note : je parle bien d'auteurs "autoédités" car nombreux ont compris qu'il ne suffit pas de publier un livre (charger son fichier sur une plateforme et cliquer sur envoi), mais bien de réaliser un travail d'édition : corrections, mise en page, formatage, couverture, marketing... Ce dernier point étant crucial pour être lu et pouvant paraître bien éloigné du simple travail d'auteur.

Akram a écrit:
Cela a dû être laborieux d'alpaguer les lecteurs potentiels, non ? Si je conçois qu'un éditeur jouisse d'un réseau plus ou moins étendu à mettre en branle afin de promouvoir l'ouvrage d'un auteur donné, j'imagine que tes débuts dans l'auto-édition ont dû se révéler compliqué.
Comment t'y es-tu pris ? Avais-tu déjà un (embryon ?) réseau, ou cela s'est fait sur le tas ?

Je n'ai pas du tout eu le sentiment d'aller alpaguer mes lecteurs ;) J'ai créé un blog à l'époque où je me suis remis à écrire (2012) pour partager autour de ma pratique, de mes apprentissages et de mes lectures de science-fiction. Je partais du point zéro niveau réseau. J'ai suivi une formation en blogging qui conseillait de mettre tout de suite mis en place une newsletter, ce que j'ai fait. J'offre à mes abonnés un texte gratuit (que j'ai d'ailleurs entièrement réécrit il y a 6 mois), quelques conseils de lecture et d'autres conseils pour se (re)mettre à écrire.
Assez vite, j'ai eu envie de publier mes écrits sur mon blog, puis sur Amazon KDP en numérique (de manière un peu précipitée, je l'avoue, mais ça fait expérience), puis sur d'autres plateformes, et enfin en papier via CreateSpace. J'en ai profité pour faire quelques tests niveau marketing et stratégies de lancement.
Petit à petit, un lectorat est venu sur mon blog grâce aux moteurs de recherche (il est important de bien référencer ses articles) et à d'autres blogueurs que je rencontrais sur le web et qui parlaient de moi. Pour tous ceux qui s'inscrivaient à la newsletter, il m'était possible de me rappeler à eux quand je publiais un nouvel article ou un nouveau texte. Aujourd'hui, j'ai une petite centaine de visiteurs par jour sur mon blog et 350 abonnés à ma newsletter. Et j'espère bien que ces chiffres vont encore augmenter avec le temps.

Akram a écrit:
Penses-tu que le lectorat français soit enclin à s'intéresser aux livres auto-publiés, à leur accorder autant de crédit qu'à ceux publiés par des maisons d'édition ?

Oui, je pense que le lectorat francophone s'ouvre de plus en plus aux livres autoédités, notamment depuis que la presse parle de certains succès. Mais les indés sont aussi très actifs pour faire parler d'eux. Depuis quelques temps sur Twitter, un hashtag a émergé : #JeudiAutoEdition où les gens parlent d'un livre autoédité qu'ils ont aimé. Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres.
Les mentalités évoluent et les gens sont peut-être de moins en moins attachés au fait qu'il y a le nom d'une maison d'édition sur la couverture (l'ont-ils seulement vraiment été ?).

Akram a écrit:
Je m'arrêterai là pour l'heure, histoire de ne pas te submerger lol

Héhé, si tu as d'autres questions, n'hésite pas, c'est intéressant aussi pour moi de me questionner sur le chemin parcouru (et celui qui est devant moi !) et sur l'autoédition en général.
A bientôt.

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Salutations, Jérémie.


Et bien, tes réponses ont le mérite de lever davantage le voile sur l'auto-édition :)
Et puisque je suis curieux de nature et que, je l'avoue, cet aspect de l'édition m'interpelle et qu'il n'est pas exclu qu'un jour ou l'autre je m'y aventure, autant profiter de tes lumières ;)


Jérémie a écrit:
C'est sûr que la validation d'un texte par un éditeur, qui est censé être un professionnel du livre, un expert, ça peut donner confiance, surtout au début (ça a été mon cas quand Walrus Books a sélectionné ma nouvelle FianZailles pour leur AT il y a un an). Rechercher cela est parfaitement légitime. Cela peut aussi conférer une image de sérieux et de crédibilité aux yeux des lecteurs.

Penses-tu qu'un auteur ayant déjà été publié par une maison d'édition — sans nécessairement parlé de grosses structures — accroîtrait ses chances de se constituer un lectorat solide ? Ces chances augmenteraient-elles s'il jouissait de plusieurs publications, et donc d'une certaine visibilité offerte par ses publications antérieures ?


Jérémie a écrit:
Mais si l'on est honnête, les éditeurs n'ont pas toujours un jugement éclairé. Certains ont rejeté des succès éditoriaux quand, à l'inverse, d'autres publient des livres... dont j'ai vraiment du mal à trouver les qualités...

C'est certain :roll: Toutefois, je pense que beaucoup de personnes associent auto-édition avec « médiocrité », si tu me passes le mot, dans le sens où elles font l'amalgame entre des écrivains en herbe désireux de prendre en main l'ensemble de leurs projets, et ceux ayant essuyé moult refus en raison d'une mauvaise qualité. Ce que tu me confirmes quelque peu en disant « Le secteur souffre pour le moment d'une image un peu négative, du moins en France ».
D'ailleurs, pour rebondir sur ta note au sujet des auto-édités, j'ai ouï-dire qu'il y avait un débat houleux où les indépendants arguer se distinguer des auto-publiés qui eux, adopteraient un autre procédé, sans doute proche de ce que tu soulignes par « il ne suffit pas de publier un livre (charger son fichier sur une plateforme et cliquer sur envoi) ».

Est-ce en endossant plusieurs casquettes que les indépendants se montrent plus sérieux, et donc, plus à même de rassurer les lecteurs ? Car à la vérité, un auto-publié s'avère tout aussi en mesure qu'un auto-édité de proposer un texte travaillé, non ?


Jérémie a écrit:
J'ai suivi une formation en blogging qui conseillait de mettre tout de suite mis en place une newsletter, ce que j'ai fait. J'offre à mes abonnés un texte gratuit (que j'ai d'ailleurs entièrement réécrit il y a 6 mois), quelques conseils de lecture et d'autres conseils pour se (re)mettre à écrire.

Voilà une méthode fort intéressante. Effectivement, c'est le genre de choses auxquelles un débutant en la matière ne penseraient pas, sauf à s'être un minimum informé au préalable ;), et qui fait sans doute son petit effet.


Jérémie a écrit:
Assez vite, j'ai eu envie de publier mes écrits sur mon blog, puis sur Amazon KDP en numérique (de manière un peu précipitée, je l'avoue, mais ça fait expérience), puis sur d'autres plateformes, et enfin en papier via CreateSpace. J'en ai profité pour faire quelques tests niveau marketing et stratégies de lancement.

Sans aller jusqu'à te demander quels furent ces tests, comment t'y es-tu pris pour les mettre en œuvre ? Je veux dire par là, as-tu suivi là aussi une formation, ou trouver des livres traitant du sujet, ou peut-être avais-tu un bon conseiller dans ton entourage ?


Jérémie a écrit:
Mais les indés sont aussi très actifs pour faire parler d'eux.

D'un autre côté, vous devez sans doute davantage vous remuer afin de promouvoir vos ouvrages, et d'autant plus pour les nouveaux venus. Toutefois, je sais qu'il existe des collectifs/regroupements d'indépendants qui se présentent, à quelque part, comme des sortes de maisons d'édition dans le sens où ils offrent un certains savoir-faire et un réseau plus ou moins bien établi.
As-tu déjà songé à en rallier un ?
Que penses-tu du concept ?


D'avance, merci pour tes réponses :D

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Salut Akram,
Désolé de te répondre quelques jours plus tard, j'ai été bien occupé et je travaille d'arrache-pied sur mon guide de typo (j'ai annoncé une publication pour le 12 juin, il faut maintenant que je m'y tienne !).

Akram a écrit:
Penses-tu qu'un auteur ayant déjà été publié par une maison d'édition — sans nécessairement parlé de grosses structures — accroîtrait ses chances de se constituer un lectorat solide ? Ces chances augmenteraient-elles s'il jouissait de plusieurs publications, et donc d'une certaine visibilité offerte par ses publications antérieures ?

Oui, je pense que cela ne peut qu'étendre son lectorat : plus on est présent et publié sur différents supports/plateformes et éditeurs, plus on peut toucher de gens. Le crédit apporté par l'éditeur peut aussi achever de convaincre certains lecteurs potentiels qui seraient réticents face à un auteur 100 % autoédité. L'hybridation édition classique-autoédition est de toute façon de plus en plus courante.
Je crois que le plus important, quand on peut avoir la main sur ça, c'est de présenter sa bibliographie à la fin d'un texte (titres + courts résumés + où les trouver). Tiens, je viens de réaliser en écrivant ceci que je le faisais pour tous mes livres papier et numériques, mais pas sur mon blog, ni sur Wattpad... A corriger dès que j'aurai un moment.

Akram a écrit:
Est-ce en endossant plusieurs casquettes que les indépendants se montrent plus sérieux, et donc, plus à même de rassurer les lecteurs ? Car à la vérité, un auto-publié s'avère tout aussi en mesure qu'un auto-édité de proposer un texte travaillé, non ?

En fait, par "autopublié", beaucoup d'indés (dont moi) entendent un texte publié par un auteur sur lequel aucun travail d'édition n'aurait été engagé, ou à peine. En caricaturant, ce serait quasiment un premier jet brut publié tel quel, dans la foulée, pas retravaillé. Je suis malheureusement tombé sur des ouvrages qui donnaient, à tort ou à raison, cette impression.
Sous l'appellation "travail d'édition", on peut déjà ranger un travail de corrections en profondeur au moyen de bêta-lectures et de nombreuses corrections ortho et typo, que ce soit du fait de l'auteur, de ses proches ou d'un correcteur professionnel. Ceci dit, cela semble être un minimum, même si l'on veut soumettre son livre à une maison d'édition qui fera à son tour ce travail de corrections si le texte est accepté.
La suite du travail d'édition sur le contenu du livre, c'est la mise en forme (police, marges, interlignes...), la typographie (système de dialogue choisi, espaces insécables, tirets, usage de l'italique...) et le chapitrage de l'ouvrage (faux-titre, titre, table des matières, bibliographie, remerciements, mentions légales...). Il y a des codes à appliquer et du bon sens à avoir. Mais jusqu'ici, un particulier peut très bien s'en sortir et publier son livre sans davantage d'efforts.
Puis, il y a l'emballage du livre pour le vendre : titre, éventuel sous-titre, couverture, résumé de 4e de couverture. A ce stade, rien de pire que de se discréditer en produisant quelque chose qui fasse amateur (tu n'abuses pas en employant le terme "médiocrité"). Sur Internet comme en librairie physique, la première impression compte beaucoup.
Puis, il y a toute la comm' autour du livre : le pré-lancement, le lancement, l'après-lancement, les relancements, via campagnes de mailing (d'où l'importance de la newsletter), sur les réseaux sociaux, sur un site dédié et grâce à des partenaires. C'est surtout cette étape qui peut faire la différence quant au succès d'un livre, en touchant un large public dès le début. C'est sur ce point qu'un éditeur a une puissance marketing supérieure à celle d'un particulier (encore que...).
Je dirais que sous le terme "autopublié", on rangerait le texte publié mais pas édité (au sens où des gens ont effectué un travail d'édition dessus). Puis, sous le terme "autoédité", il y a toute une gradation en fonction de "l'intensité" du travail d'édition effectué, le minimum étant un texte correctement travaillé et formaté, afin de faire "sérieux".

Akram a écrit:

Jérémie a écrit:
Assez vite, j'ai eu envie de publier mes écrits sur mon blog, puis sur Amazon KDP en numérique (de manière un peu précipitée, je l'avoue, mais ça fait expérience), puis sur d'autres plateformes, et enfin en papier via CreateSpace. J'en ai profité pour faire quelques tests niveau marketing et stratégies de lancement.

Sans aller jusqu'à te demander quels furent ces tests, comment t'y es-tu pris pour les mettre en œuvre ? Je veux dire par là, as-tu suivi là aussi une formation, ou trouver des livres traitant du sujet, ou peut-être avais-tu un bon conseiller dans ton entourage ?

Pour ces tests, la formation de blogging dont j'ai parlé (Un Blog qui Rapporte en 31 jours, titre tapageur s'il en est, mais de bonnes bases pour bloguer) incitait en effet à le faire en présentant des outils et des stratégies pour cela. Et puis j'achète de temps en temps des ouvrages ou des formations sur le marketing d'ebooks, le lancement de produit et l'autoédition. J'échange aussi avec des amis autoédités (rencontrés au gré du Web, mais rarement rencontrés IRL).
J'ai déjà tout simplement cherché quels étaient les jours optimaux pour envoyer mes newsletter et quels étaient les titres de mail les plus accrocheurs (taux d'ouverture et de clic) grâce à Mailchimp. Ils proposent ce qu'ils appellent des tests A/B : on choisit 2 dates ou heures d'envoi différents ou on rédige 2 mails différents et ils sont aléatoirement envoyés à la moitié des abonnés. Les miens lisent davantage mes lettres le samedi que le vendredi et davantage le samedi matin que le samedi après-midi.
J'ai également testé sur Amazon le système de promotion gratuite pendant quelques jours, notamment pour le lancement de Un Fils Inattendu. Les gens ont bien suivi (125 téléchargements en 3 jours), le livre est rentré quelques heures à la 19e place du Top 100 gratuit, avant de rebasculer en payant et de dégringoler dans les oubliettes du classement. Les téléchargements gratuits comptent très peu dans l'établissement du Top 100 payant (lire le bilan sur mon blog). Quand je lancerai un roman, je préfèrerais une promotion à 2 ou 3 euros, plutôt qu'une gratuité. Mais sur des nouvelles à 0,99, je n'avais guère de marge ;)
Toutefois, le but principal de ce lancement gratuit était de recevoir des commentaires de lecteurs et cela a bien fonctionné : 9 avis pour une moyenne de 4,3 étoiles ! De nombreuses ventes ont suivi, et c'est peut-être grâce à ces commentaires que cette nouvelle est mon "titre phare" ;)
J'ai aussi lancé une nouvelle pendant la rentrée littéraire de septembre avec quelques jours de gratuité et j'ai pu voir que c'était très peu suivi : les gens sont peu disponibles et très sollicités (lire le bilan sur mon blog). Mauvaise idée selon moi.

Akram a écrit:
Toutefois, je sais qu'il existe des collectifs/regroupements d'indépendants qui se présentent, à quelque part, comme des sortes de maisons d'édition dans le sens où ils offrent un certains savoir-faire et un réseau plus ou moins bien établi.
As-tu déjà songé à en rallier un ?
Que penses-tu du concept ?

Héhé, l'union fait la force évidemment, et les abonnés de l'un peuvent devenir les abonnés de l'autre :)
Je ne suis plus très actif ces derniers temps dans ce genre de collectifs (manque de temps et manque de roman à promouvoir !). Mais au début, je suis assez vite tombé sur un groupe Facebook d'autoédités sur Kindle. Le principe du groupe est de mettre son livre en promotion plancher ou gratuité, puis de le signaler aux autres pour qu'ils le téléchargent, le lisent et le commentent. La règle est d'écrire une critique sincère, à condition de mettre 4 ou 5 étoiles (donc si on n'a pas aimé, on s'abstient). Pour chaque livre proposé, on s'engage à commenter aussi le livre de quelqu'un d'autre.
Mais j'ai assez vite arrêté car je n'ai pas toujours apprécié de recevoir des avis dithyrambiques où l'on sentait qu'il ne s'agissait pas d'un commentaire lambda de quelqu'un qui a aimé, mais plutôt de l'avis de quelqu'un qui connaît l'auteur, voire qui se force... Moi-même, en tant que lecteur, je ne me laisse pas berner par ce genre d'avis...
Du coup, je préfère attendre les commentaires "naturels" même s'ils sont moins fréquents (ce qui peut aussi être un problème aux yeux d'un lecteur potentiel) et parfois mitigés (mais plus objectifs). On n'est pas non plus à l'abri du commentaire assassin, pas argumenté ni constructif pour un sou. Héhé, mais ça fait partie du jeu ;)
J'ai aussi rejoint un collectif d'autoédités de SFFF qui voulaient proposer en numérique des extraits gratuits de romans, sur le modèle des recueils florilèges des Editions Voy'el. Toutefois, le projet est resté en stand-by et je n'ai pas fini le roman sur lequel je planchais à l'époque.
Pour le lancement de mon guide de conseils sur le formatage et la typographie, j'ai déjà contacté plusieurs partenaires que je connais et de nombreuses nouvelles se sont inscrites à ma newsletter ces derniers jours (environ 90 depuis dimanche), ce qui est une excellente nouvelle ! Je crois qu'on se construit surtout un réseau sur le long terme, sans forcément le vouloir, simplement en échangeant avec les gens qui ont la même activité que nous et en partageant nos tuyaux sans rien attendre en retour.

Bon, je ne pensais pas être aussi bavard :o
Je m'en retourne à la couverture de mon guide. Avec ce visuel finalisé, je compte lancer très prochainement un évènement ThunderClap ("coup de tonnerre" en anglais) pour mobiliser d'un coup beaucoup de gens sur les réseaux sociaux le jour J. Sophie G. Winner avait expérimenté cela avec succès pour ALE 2100, son roman autoédité, et qui a depuis été approchée par une maison d'édition (je ne sais plus laquelle...). Si ça vous intéresse, voici à quoi ressemblait sa campagne : https://www.thunderclap.it/projects/15940-ale-2100

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Salutations, Jérémie.


Tes réponses se révèlent toujours aussi riches d'enseignements :)

Jérémie a écrit:
Puis, il y a l'emballage du livre pour le vendre : titre, éventuel sous-titre, couverture, résumé de 4e de couverture. A ce stade, rien de pire que de se discréditer en produisant quelque chose qui fasse amateur (tu n'abuses pas en employant le terme "médiocrité"). Sur Internet comme en librairie physique, la première impression compte beaucoup.

Ton propos m'amène à me demander si certains indépendants font appel à des illustrateurs en herbe pour leurs couvertures ? Il m'apparaît que des collaborations de ce genre pourraient s'avérer fructueuses, tant pour l'auteur qui verrait son ouvrage doté d'une plus-value par l'entremise d'une belle illustration personnalisée, que pour l'illustrateur qui pourrait ainsi exposer son travail.


Jérémie a écrit:
Puis, il y a toute la comm' autour du livre : le pré-lancement, le lancement, l'après-lancement, les relancements, via campagnes de mailing (d'où l'importance de la newsletter), sur les réseaux sociaux, sur un site dédié et grâce à des partenaires. C'est surtout cette étape qui peut faire la différence quant au succès d'un livre, en touchant un large public dès le début. C'est sur ce point qu'un éditeur a une puissance marketing supérieure à celle d'un particulier (encore que...).

Et c'est sans doute aussi toute cette partie de prime abord fastidieuse qui doit rebuter plus d'un auteur qui envisagerait de se lancer dans cette aventure ^^° Certes, les informations abondent sur la toile, mais l'investissement et la mise en application de ces connaissances me semblent lourdes à gérer. Mais sans doute est-ce comme tout : prendre le temps pour apprendre et pour bâtir son réseau.


Jérémie a écrit:
Toutefois, le but principal de ce lancement gratuit était de recevoir des commentaires de lecteurs et cela a bien fonctionné : 9 avis pour une moyenne de 4,3 étoiles ! De nombreuses ventes ont suivi, et c'est peut-être grâce à ces commentaires que cette nouvelle est mon "titre phare" ;)

Jérémie a écrit:
Pour le lancement de mon guide de conseils sur le formatage et la typographie, j'ai déjà contacté plusieurs partenaires que je connais et de nombreuses nouvelles se sont inscrites à ma newsletter ces derniers jours (environ 90 depuis dimanche), ce qui est une excellente nouvelle !

Et bien, toutes mes félicitations pour ces jolis résultats 👏 Cela m'apparaît fort prometteur.

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Salut Akram,

Akram a écrit:
Ton propos m'amène à me demander si certains indépendants font appel à des illustrateurs en herbe pour leurs couvertures ?

Tout à fait, c'est même fréquent, puisque c'est une relation gagnant-gagnant qui peut permettre à l'autoédité d'obtenir une couverture gratuite ou pas trop chère, tout en étant plus professionnelle que ce qu'il aurait lui-même fabriquer.

Akram a écrit:
Jérémie a écrit:
Puis, il y a toute la comm' autour du livre : le pré-lancement, le lancement, l'après-lancement, les relancements, via campagnes de mailing (d'où l'importance de la newsletter), sur les réseaux sociaux, sur un site dédié et grâce à des partenaires. C'est surtout cette étape qui peut faire la différence quant au succès d'un livre, en touchant un large public dès le début. C'est sur ce point qu'un éditeur a une puissance marketing supérieure à celle d'un particulier (encore que...).

Et c'est sans doute aussi toute cette partie de prime abord fastidieuse qui doit rebuter plus d'un auteur qui envisagerait de se lancer dans cette aventure

Oui, cet aspect doit sans doute rebuter plus d'un auteur, d'autant que, soyons honnêtes, en France, "se vendre" est souvent mal perçu et le "marketing" est un peu perçu comme un gros mot... Vouloir gagner de l'argent (beaucoup d'argent, même) avec sa plume peut parfois passer pour de la cupidité, alors que ça peut simplement permettre aux gens de se consacrer entièrement à leur passion de l'écriture et d'offrir de nombreuses autres histoires de qualité à leur lectorat. Ou de créer une bourse pour aider les jeunes auteurs ;)

Akram a écrit:
Certes, les informations abondent sur la toile, mais l'investissement et la mise en application de ces connaissances me semblent lourdes à gérer. Mais sans doute est-ce comme tout : prendre le temps pour apprendre et pour bâtir son réseau.

Oui, beaucoup d'infos (trop ?) qu'il faut bien souvent prendre le temps de trier. Besoin de temps aussi pour mettre en application, du temps en moins pour écrire ses histoires. C'est l'inconvénient de l'autoédité... Celui qui passe par une maison d'édition a beaucoup plus de temps pour écrire que s'il s'autoéditait.
Mais comme tu le dis, c'est aussi du temps de gagné pour après. Je suis content de m'être "fait la main" sur le lancement de mes nouvelles, c'est de l'expérience engrangé pour les futures publications.

Akram a écrit:
Et bien, toutes mes félicitations pour ces jolis résultats 👏 Cela m'apparaît fort prometteur.

Merci ! J'espère que mon livre de conseils saura ravir son public ! Je viens d'ailleurs de lancer ma propre campagne ThunderClap, si ça intéresse quelqu'un d'aller voir (et de me soutenir) :
https://www.thunderclap.it/projects/41800-formatage-et-typographie

A bientôt !
N'hésite pas si tu as d'autres questions (ou quelqu'un d'autre ?), c'est toujours un plaisir de répondre :D

descriptionInterview de Jérémie Lebrunet – auteur auto-édité EmptyRe: Interview de Jérémie Lebrunet – auteur auto-édité

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Merci pour cette interview, Akram, et pour le partage de ton expérience, Jérémie. :)

L'auto-édition a vraiment ses avantages, mais que de temps pour pouvoir en faire quelque chose de qualité! Cela m'effraie un peu, alors que j'y songe pour un roman que j'ai dans mes cartons.

Que penses-tu de la publication sur Wattpad?

Je vois beaucoup de camarades d'écriture qui mettent leurs romans sur cette plate-forme, ça a l'air facile et intéressant, si l'objectif est simplement d'être lu.

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Salut Plumedesable,
Répondre à tes questions au sujet de Wattpad n'est pas évident... D'une part parce que j''utilise peu cette plateforme, d'autre par parce que les retours d'expérience que j'ai pu avoir sont assez variés, même parmi les auteurs qui y passent du temps.
D'une manière générale, je pense ne pas trop me planter en disant que pour être lu, il faut lire les autres, suivre les autres, commenter les autres... C'est un réseau social et plus on interagit et plus on devient visible (lisible !).
Concrètement, j'y suis très peu lu. Je n'ai pas assez de temps à y consacrer, mais j'estime que ça fait une plateforme où mes lecteurs peuvent facilement lire mes textes gratuits sur smartphone, avec une mise en page et une navigation adaptée (faut juste se créer un compte).
Après, les retours de lecture sont souvent assez bruts, c'est du ressenti, ce ne sont pas des bêta-lectures argumentées. Donc, à mon sens, ce n'est pas toujours exploitable pour améliorer ses textes, même si certains auteurs ont des retours de qualité et travaillent avantageusement de cette manière-là. A chacun de voir. Je pense aussi qu'il est important de répondre à chaque commentateur, ça les incite à recommencer (de voir qu'on accorde de l'attention à leur avis).
Il faut signaler aussi que c'est une plateforme jeune, avec des lecteurs majoritairement dans les 15-25 ans, qui lisent et écrivent beaucoup de bit-lit et de fanfic (en en ayant parfois vraiment rien à faire de l'orthographe et/ou de l'intrigue ^^). A voir donc selon ce que tu écris, même si n'importe quel autre genre peut aussi y trouver son public.
Un inconvénient à signaler : il y a parfois des gens qui viennent faire leur pub sur ton texte ou qui te disent carrément comment tu devrais écrire. Ca a en tout cas été suffisamment prégnant pour amener Neil Jomunsi a purement et simplement fermer son compte Wattpad alors qu'il avait 900 abonnés. Il en parle ici : http://page42.org/pourquoi-jai-supprime-mon-compte-wattpad/

Donc pour conclure ce message, je dirais qu'il peut être assez facile d'être lu sur Wattpad, pour peu qu'on y passe un peu de temps, comme n'importe quel autre réseau social.
Pour ce qui est de véritablement pouvoir travailler ses textes au moyen de Wattpad, je crois qu'il faut s'investir un peu plus et savoir s'entourer des bonnes personnes. Je crois qu'il existe de teams d'auteurs qui veulent faire les choses sérieusement. Mais il est toujours possible d'utiliser les fonctions de recherche du site pour trouver des auteurs qui partagent les mêmes goûts que nous et les contacter en ce sens.

Voilà, j'espère t'avoir apporté quelques éléments de réponse, mais n'oublie pas que ce n'est que l'avis de quelqu'un qui pratique peu et qui a surtout lu des retours d'expérience d'auteurs. A toi d'expérimenter ;)

Sur ce, je vais me coucher, je viens de finir mon texte pour les 24h de la nouvelle ^^. Demain, relecture et corrections pour pouvoir le finaliser et poster sur le site avant 14h :) Pour ceux qui ne connaîtraient pas le principe, c'est ici : http://24hdelanouvelle.org/ . C'était ma première participation et je pense que je recommencerai !

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Merci Jérémie pour cette réponse qui m'apporte pas mal d'éléments de réflexion.

Je songeais à Wattpad pour mettre en lecture un roman qui a déjà été relu pas mal de fois (merci Symphonie, Galliana et Barla, et je ne sais pas si Esmer s'est inscrite ici - pour ne citer qu'elles, sur ce forum ;) )
C'est un roman jeunesse non SFFF, pile pour la tranche d'âge 14-18 ans donc peut-être bien dans le créneau des lecteurs de Wattpad.

Je vais aller voir le lien de Neil Jomunsi. Merci!

Les 24h00, ce n'est pas pour moi, ma priorité en ce moment c'est de récupérer pas mal d'heures de sommeil de retard! Bonne nuit décalée, donc! :) Et bonne chance!



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Avec plaisir ;)
Merci ! (je me mets aux corrections)

descriptionInterview de Jérémie Lebrunet – auteur auto-édité EmptyRe: Interview de Jérémie Lebrunet – auteur auto-édité

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Coucou à tous,
Je remonte cette discussion pour vous dire que mon guide pratique, Comment Formater et Typographier vos Livres, sortira officiellement ce dimanche ! Oui, il a changé de nom par rapport aux dernières fois où je vous en avais parlé  *:)*  Et la couverture aussi a changé !
Interview de Jérémie Lebrunet – auteur auto-édité Couv_CFTVL_b2_72dpi_compressee

J'ai envoyé un extrait constitué de deux chapitres aux abonnés à ma newsletter, mais je me suis dit que ça vous intéresserait sûrement aussi. Alors voici le lien pour télécharger l'extrait au format pdf.
Les deux chapitres sont les suivants :

  1. un sur le formatage d'un document au moyen de la fonction Style (Word et OpenOffice). C'est un préalable aux chapitres qui suivent : table des matières, en-têtes et pieds de page, structuration du livre en sections (les sections sont très utiles, notamment si l'on souhaite s'autoéditer).
  2. et un autre sur les espaces insécables, avec un tutoriel de corrections complet pour les textes déjà écrits.
  3. vous y trouverez aussi l'intro, le sommaire détaillé, la conclusion et l'index ;)


Je vais faire le nécessaire pour ouvrir les précommandes en numérique ce mercredi (Amazon et Kobo). Et dimanche, j'organise un jeu-concours sur mon blog à partir de 11h le matin, avec plusieurs lots à gagner :

  • Charlie Bregman a décidé d’offrir une heure de coaching d’auteur à l'un d'entre vous ! Je vous laisse découvrir sa page Iggybook qui regroupe ses publications, dont plusieurs portent sur la créativité et sur l’autoédition. Je vous invite aussi à regarder le replay du plateau média "Comment s'imposer en tant qu'auteur sur Internet ?" dans lequel Charlie intervient ;
  • Cyril Godefroy offre un exemplaire papier et un exemple numérique de son livre 82 Questions sur l'autoédition ;
  • Jacques et Jacques-line Vandroux offrent un exemplaire numérique de Grimpez vers le Top 100 ;
  • Nathalie Bagadey offre un exemplaire numérique de Autoédition : à vous de jouer ! ;
  • et j’offrirai moi-même plusieurs exemplaires papier et numériques de mon guide !


Si vous voulez soutenir mon lancement sur les réseaux sociaux, vous pouvez vous joindre à ma campagne ThunderClap :)

Bonne lecture ;) Si vous avez des remarques ou des questions, n'hésitez pas !

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Voilà qui a l'air intéressant, en tous cas pour moi qui ne franchis pas le pas de l'auto-édition en raison de ma nullité absolue en matière de mise en page et autres manipulations bureautiques *:)*

C'est tout un job que de s'auto-éditer, de l'écriture à la communication en passant par la partie édition proprement dite, ça ne s'improvise pas comme ça... *roll*

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Salut Plume
Plumedesable a écrit:
ça ne s'improvise pas comme ça... *roll*

Oui, c'est sûr *lol* Je suis content de m'être "fait la main" avec mes nouvelles au cours de ces trois dernières années ! Comme beaucoup de compétences, il faut du temps et de la pratique pour les acquérir. Sans parler du fait que ce sont des domaines où on a jamais fini d'apprendre. De plus, les technologies Internet apportent chaque année de nouveaux outils pour la promotion ou pour l'édition.

Au niveau de l'édition, je pense notamment aux web-livres dont l'initiative a été lancée par Walrus Books avec Radius Experience : http://www.walrus-books.com/radius-premier-web-livre-walrus-editions/ .

Les livres dont on est nous-mêmes le héros fonctionnent bien aussi sur un site web, comme cette fanfiction originale de La Horde du Contrevent : La Onzième Horde, de Laurent Pendarias disponible gratuitement ici https://dl.dropboxusercontent.com/u/38084554/La%20onzi%C3%A8me%20horde%20d'apr%C3%A8s%20Alain%20Damasio/web/mygame/index.html .

Héhé, les idées ne manquent pas ;)

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Un petit message rapide pour vous dire que mon guide est en précommande dans son format numérique. La date de publication (et donc de livraison des précommandes) est ce dimanche. Je propose 50 % de réduction pour cette période de lancement : 2,99 €, puis 5,99 à partir du 19 juin.
- sur Amazon
- sur Kobo
Pour la version papier, c'est ici ;)

Et si vous voulez partager ce projet sur les réseaux sociaux, joignez-vous à ma campagne ThunderClap *bravo*

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Bonjour à tous,
Juste pour vous dire que le concours dont je parlais a commencé et que ça se passe ici :)
http://www.destination-futur.fr/comment-formater-et-typographier-vos-livres-publication/
Bonne journée et bonne chance pour gagner l'un des lots si vous participez !

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Bonjour et merci pour ces échanges très intéressants *bravo*
Je suis le blog de Jérémie depuis quelques semaines déjà (même si je n'y suis encore jamais intervenu), aussi est-ce sympathique de le voir s'exprimer ici.

_________________
Yannick FRADIN
Ecrivain et coach littéraire - romancier et nouvelliste de l'imaginaire
Illustrateur et calligraphe - enluminure et calligraphie médiévale
SIRET 837 588 854 00013
Site officiel - Catalogue - Brochure

"Faites que votre rêve dévore votre vie, afin que votre vie ne dévore pas votre rêve"
Antoine de Saint-Exupéry

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Coucou Yannick,
Content que cette discussion t'ait intéressé :) Si tu as des questions, n'hésite pas ! Niveau autoédition, je viens encore d'apprendre des choses aujourd'hui (et ces dernières semaines).
A bientôt,
Jérémie

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Interview vraiment très intéressante!
Peut-être que les maisons d'éditions de demain (que ce soit au niveau de la BD , du roman ou de la nouvelle) seront sur internet ET gérés par les auteurs eux-mêmes!
SI seulement il pouvait y'avoir un auteur blindé de thunes qui pouvait créer une maison d'édition sur le net géré par les auteurs eux-mêmes, pour qu'on soit indépendant, qu'on soit rémunéré plus justement, et on s'entre-aiderait!

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Je pense que tu veux parler des collectifs d'auteurs ? ça existe déjà (je pense à Hydralune ou Bad Wolf, mais il y en a sans doute d'autres). C'est de l'auto-édition, mais les auteurs sont regroupés et peuvent donc bénéficier du soutien et des béta-lectures des autres. Ils ont souvent un logo et un nom de collectif, qui donnent l'impression d'une maison d'édition, donc c'est mieux pour la visibilité. Par contre, pour rentrer dans un collectif il faut généralement connaître les autres auteurs.

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Que ce soit un collectif ou une maison d'édition gérée par les auteurs, hormis le fait que les auteurs gageront plus qu'en maison d'édition traditionnelle, on arrivera à mon avis au bout d'un moment au même résultat qu'une ME, mais en y accédant par un autre chemin. Par exemple, si le collectif ou la ME participative veulent une bonne image, il faudra faire une sélection de ceux qui y entrent. Si le groupe a réussi à se faire un peu connaître, il va vite se retrouver aussi débordé par les demandes qu'une ME classique. Ce qui conduit à 1/la frustration d'être refusé pour la plupart des prétendants avec guère plus de chances d'être pris que dans une petite ME ; 2/la création d'un comité de lecture avec ce que ça implique (des auteurs qui devront prendre de leur temps pour lire les autres au lieu d'écrire ou de se promouvoir eux). Ce n'est qu'un exemple, mais on pourrait aussi parler du temps administratif nécessaire pour avoir les bons statuts, la gestion financière, tout ça. Ce qui fait que si les auteurs gagnent un peu facilement un peu de visibilité, l'implication en terme de temps est encore supérieur à celle d'un autoédité (qui à la limite peut laisser végéter son texte s'il n'a pas le temps, alors que dans un groupement, il faudra qu'il fasse sa part).
Je ne crois pas que la solution idéale ait été trouvée.

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Tout à fait, les collectifs fonctionnent un peu comme des ME au final. Je ne crois pas qu'il existe de solution miracle en fait, chaque système a ses avantages et ses inconvénients, et si on veut gagner de l'argent, je ne pense pas que le métier d'auteur soit idéal de toute façon...

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Dans tout les cas, on est dans de beaux draps ^^''.

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