10 romans avec...

Tu es au 6, là, du coup XD

On peut laisser Delalaine partir à Las Vegas tranquilles... on est sûrs qu'il ne reviendra pas avec les doigts brisés pour avoir compté les cartes !

@Vivien:
Faut-il que la vengeance soit le fait du personnage principal ou alors ça marche pour les personnages secondaires? Si ça marche, je cite:

7. Warbreaker, de Brandon Sanderson

En effet, deux des personnages secondaires (bon, ils ne sont pas si secondaires que ça), nourrissent une haine envers le personnage principal Vasher et cherchent à se venger! La vengeance n'est pas le principal thème du roman, mais il est abordé! Ca marche?

EDIT: Ohlala! J'avais oublié! Il y a un autre roman de Brandon Sanderson - que j'aie lu, je le précise parce que j'ai pas lu toutes ses œuvres - où le perso. principal est dirigé par la vengeance! Un certain .... d'ac...! Donc, si ça ne marche pas, je citerai celui-là!

Dernière édition par Ahnel le Dim 12 Fév 2017 - 13:02, édité 1 fois

8) Colomba, Prosper Mérimée

La Corse, ses vendettas, ses affaires de cœurs au beau soleil du midi.

(et c'est une des rares nouvelles que je citerai sur ce topic je pense ^^)

9- Carrie, Stephen King

10 - Moby Dick, Herman Melville.


Donc, le thème suivant :

Que faisait-il là ? D'ailleurs, pourquoi se trouvait-il ici ? Il fronça les sourcils, surpris et intrigué et tenta de se souvenir de ce qui s'était passé avant qu'il n'aboutisse dans cet endroit. En vain. Puis il baissa les yeux, laissa errer son regard autour de lui et découvrit, debout, Edwina.
Un rêve comme il n'en n'avait encore jamais fait, se dit-il tout d'abord, tant la jeune fille irradiait beauté, calme et douceur. Elle était la féminité même, solidement campée sur ses jambes un peu écartées, les mains sur ses hanches larges, la taille fine, soulignée par un pantalon de cuir moulant, un corsage de la même matière dont le laçage contenait avec peine la générosité des formes, et un visage paisible...
Son visage... Une peau de pêche, un délicat teint hâlé, un discret sourire dévoilant de petites dents blanches, des pommettes hautes, des cheveux blonds nattés lui enserrant le crâne... Des mèches rebelles, dans la lumière matinale, la nimbait d'une aura dorée. Quand à ses yeux... Hastein en avait déjà vu cette incroyable couleur sombre : c'était celle des lacs d'altitude quand le ciel azuréen des plus beaux jours se reflète dans la profondeur insondable de leurs eaux. Et il s'y noya immédiatement. Hypnotisé, il ne se rappela plus les questions qui lui étaient venues à l'esprit au sortir de son inconscience.

Le coup de foudre.

On a le droit aux Harlequins ?

Tout à fait le genre de thème qui me parle, c'est fou (je plaisante)

Allez, on va tenter... euh... ahem... si, en réfléchissant bien, je crois qu'on peut parler de coup de foudre pour... ha non, zut. Amour passionné, oui, mais pas coup de foudre. Bon, je passe pour l'instant.

Asdel, j'ai lu deux Harlequin, soit disant historiques -je me garderai de commenter ce point, je pensais que ça rendrait le lecture plus facile, erreur- (je voulais voir comment c'était fait et si c'était écrivable, vu que la romance est un truc qui marche bien. Mais en fait, non, hors de question que je ne supporte pas ce que j'écris moi-même  ), et ce n'est pas du coup de foudre. Au contraire, c'est plutôt genre "je te déteste"/"je te veux"/"je ne te fais pas confiance"/"je te re-veux plus que tout"/ "je te re-déteste"...  
Il me semble que le coup de foudre implique immédiateté, premier regard, tout ça, non?

Il faut que le thème soit central ou il faut juste qu'il y ai un coup de foudre à un moment de l'histoire?
Des romances je n'en ai jamais lu à vrai dire donc à moins de réfléchir aux histoires d'amour présentes dans des livres que j'ai pu lire...

Je suis sûre qu'il y a plein de romans avec un coup de foudre. Pas en thème central, mais après tout, pour les autres thèmes, on n'a pas cité que des romans qui les avaient comme thème principal. Mais justement, comme c'est secondaire, pas facile de trouver. On se souvient qu'il y avait une histoire d'amour, une grande passion, mais débutaient-elles sur un coup de foudre ou pas...

Ah moi on m'avait parlé d'un Harlequin où Sigfried le grand viking tombe immédiatement amoureux de Berthe la belle princesse franque avant de l'emmener sur son bateau ^^.

Allez je me lance quand même

1) L'éducation sentimentale, Flaubert

"Ce fut comme une apparition :
Elle était assise, au milieu du banc, toute seule ; ou du moins il ne distingua personne, dans l'éblouissement que lui envoyèrent ses yeux. En même temps qu'il passait, elle leva la tête ; il fléchit involontairement les épaules ; et, quand il se fut mis plus loin, du même côté, il la regarda.
[...]
Jamais il n'avait vu cette splendeur de sa peau brune, la séduction de sa taille, ni cette finesse des doigts que la lumière traversait. Il considérait son panier à ouvrage avec ébahissement, comme une chose extraordinaire. Quels étaient son nom, sa demeure, sa vie, son passé ? Il souhaitait connaître les meubles de sa chambre, toutes les robes qu'elle avait portées, les gens qu'elle fréquentait ; et le désir de la possession physique même disparaissait sous une envie plus profonde, dans une curiosité douloureuse qui n'avait pas de limites.
[...]
Cependant, un long châle à bandes violettes était placé derrière son dos, sur le bordage de cuivre. Elle avait dû, bien des fois, au milieu de la mer, durant les soirs humides, en envelopper sa taille, s'en couvrir les pieds, dormir dedans ! Mais, entraîné par les franges, il glissait peu à peu, il allait tomber dans l'eau ; Frédéric fit un bond et le rattrapa. Elle lui dit :

-- " Je vous remercie, monsieur. "

Leurs yeux se rencontrèrent."

Le coup de foudre en thème principal ou pas, au choix.

2 - Les travailleurs de la mer, Victor Hugo.


"Ce matin de Noël où il rencontra Déruchette et où elle écrivit son nom [ dans la neige] en riant, il rentra chez lui ne sachant plus pourquoi il était sorti."

édit. Finalement, je change, histoire de rester dans du roman français, il y en a assez qui contiennent le thème. On va commencer par du classique:

3. Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaux, Abbé Prévost

(d'autant plus que j'ai l'intégrale de cet auteur en livres d'époque, c'eût été bête de l'oublier)

4) Le Rouge et le Noir, Stendhal

Avec la vivacité et la grâce qui lui étaient naturelles quand elle était loin des regards des hommes, Mme de Rênal sortait par la porte-fenêtre du salon qui donnait sur le jardin, quand elle aperçut près de la porte d'entrée la figure d'un jeune paysan presque encore enfant, extrêmement pâle et qui venait de pleurer. Il était en chemise bien blanche, et avait sous le bras une veste fort propre de ratine violette.
Le teint de ce petit paysan était si blanc, ses yeux si doux, que l'esprit un peu romanesque de Mme de Rênal eut d'abord l'idée que ce pouvait être une jeune fille déguisée, qui venait demander quelque grâce à M. le maire. Elle eut pitié de cette pauvre créature, arrêtée à la porte d'entrée, et qui évidemment n'osait pas lever la main jusqu'à la sonnette. Mme de Rênal s'approcha, distraite un instant de l'amer chagrin que lui donnait l'arrivée du précepteur. Julien tourné vers la porte, ne la voyait pas s'avancer. Il tressaillit quand une voix douce lui dit tout près de l'oreille : – Que voulez-vous ici, mon enfant ?
Julien se tourna vivement, et frappé du regard si rempli de grâce de Mme de Rênal, il oublia une partie de sa timidité. Bientôt, étonné de sa beauté, il oublia tout, même ce qu'il venait faire. Mme de Rénal avait répété sa question.
– Je viens pour être précepteur, madame, lui dit-il enfin, tout honteux de ses larmes qu'il essuyait de son mieux.
Mme de Rênal resta interdite; ils étaient fort près l'un de l'autre à se regarder. Julien n'avait jamais vu un être aussi bien vêtu et surtout une femme avec un teint si éblouissant, lui parler d'un air doux. Mme de Rênal regardait les grosses larmes, qui s'étaient arrêtées sur les joues si pâles d'abord et maintenant si roses de ce jeune paysan. Bientôt elle se mit à rire, avec toute la gaieté folle d'une jeune fille ; elle se moquait d'elle-même et ne pouvait se figurer tout son bonheur. Quoi, c'était là ce précepteur qu'elle s'était figuré comme un prêtre sale et mal vêtu, qui viendrait gronder et fouetter ses enfants !
– Quoi, monsieur, lui dit-elle enfin, vous savez le latin ?

5. le Lys dans la vallée, Balzac

«Aussitôt je sentis un parfum de femme qui brilla dans mon âme comme y brilla depuis la poésie orientale. Je regardai ma voisine, et fus plus ébloui par elle que je ne l’avais été par la fête ; elle devint toute ma fête. Si vous avez bien compris ma vie antérieure, vous devinerez les sentiments qui sourdirent en mon cœur. Mes yeux furent tout à coup frappés par de blanches épaules rebondies sur lesquelles j’aurais voulu pouvoir me rouler, des épaules légèrement rosées qui semblaient rougir comme si elles se trouvaient nues pour la première fois, de pudiques épaules qui avaient une âme, et dont la peau satinée éclatait à la lumière comme un tissu de soie. Ces épaules étaient partagées par une raie, le long de laquelle coula mon regard, plus hardi que ma main. Je me haussai tout palpitant pour voir le corsage et fus complétement fasciné par une gorge chastement couverte d’une gaze, mais dont les globes azurés et d’une rondeur parfaite étaient douillettement couchés dans des flots de dentelle. Les plus légers détails de cette tête furent des amorces qui réveillèrent en moi des jouissances infinies : le brillant des cheveux lissés au-dessus d’un cou velouté comme celui d’une petite fille, les lignes blanches que le peigne y avait dessinées et où mon imagination courut comme en de frais sentiers, tout me fit perdre l’esprit. Après m’être assuré que personne ne me voyait, je me plongeai dans ce dos comme un enfant qui se jette dans le sein de sa mère, et je baisai toutes ces épaules en y roulant ma tête.»


Remarquons que, pour l'instant, il s'agit de coup de foudre de ces messieurs envers une dame. Sentiment réciproque ou pas? Dans les écrits d'alors, peu d'importance. Quelqu'un aurait, pour changer, un coup de foudre féminin?

Pour Balzac je trouve que le coup de foudre vient de Mme de Rénal aussi, enfin ça me semble réciproque.

J'en ai peut-être un de coup de foudre féminin mais j'arrive plus à me souvenir dans quel tome d'une célèbre série de littérature classique il se trouve ^^"

Asdel a écrit:

Pour Balzac je trouve que le coup de foudre vient de Mme de Rénal aussi, enfin ça me semble réciproque.

C'est Stendhal .
Mais je ne le qualifierais pas de coup de foudre de la part de la femme, même si ça devient vite un sentiment amoureux très fort. Comme dans Balzac, justement, ou on a la même situation (femme mariée, pas heureuse, et homme très jeune), l'attitude première de la femme est plutôt de mère, ou en tout cas d'une envie de protection. D'ailleurs, dans le cas de Julien Sorel, elle le prend même pour une jeune fille, c'est dire (et justement, dans le Lys, la phrase juste avant ma citation, elle s'assied "sans méfiance" auprès de lui, car elle voit un enfant, pas un homme).

Suffit de demander :

6. Bel-Ami, Guy de Maupassant

C'est plein de femmes qui tombent amoureuses, et c'est assurément pas un coup de foudre dans l'autre sens...

barla a écrit:

Asdel a écrit:

Pour Balzac je trouve que le coup de foudre vient de Mme de Rénal aussi, enfin ça me semble réciproque.

C'est Stendhal .
Mais je ne le qualifierais pas de coup de foudre de la part de la femme, même si ça devient vite un sentiment amoureux très fort. Comme dans Balzac, justement, ou on a la même situation (femme mariée, pas heureuse, et homme très jeune), l'attitude première de la femme est plutôt de mère, ou en tout cas d'une envie de protection. D'ailleurs, dans le cas de Julien Sorel, elle le prend même pour une jeune fille, c'est dire (et justement, dans le Lys, la phrase juste avant ma citation, elle s'assied "sans méfiance" auprès de lui, car elle voit un enfant, pas un homme).

Ah bah oui c'est Stendhal, mais parce que je pensais à un personnage de la Comédie Humaine pour une autre vision coup de foudre féminin, du genre Delphine de Nucingen et Rastignac mais j'ai un énorme doute (et pas le bouquin sous la main).

Remarque dans Le Rouge et le Noir tu as aussi Mathilde. Mais le vrai coup de foudre de Julien, c'est Napoléon

Bah, il n'y a que des vieux bouquins pour parler du coup de foudre ?

Rhô... des vieux bouquins... non, de la grande littérature
Mais finalement, pas surprenant qu'on trouve facilement des exemples dans la littérature réaliste du XIXe puisqu'elle s'occupait d'abord d'analyser les rapports humains. Donc thème sur les rapports humains=réalisme XIXè

Ce qui n'empêche pas de retrouver ces thèmes dans d'autres genres, évidemment

Et puis il faut les écouler maintenant. Ce n'est pas quant le thème sera "Intelligence Artificielle" ou "Licorne" que l'on pourra placer Stendhal ...

7 - Une passion, de Muriel Cerf.

J'avais adoré, ado, ce bouquin, et n'ai pas pu le relire, adulte, tellement il était loooong.
Bon, l'auteur, en photo sur la 4ième de couverture, avait beaucoup plu au garçon que j'étais à l'époque...

Vivien a écrit:

Et puis il faut les écouler maintenant. Ce n'est pas quant le thème sera "Intelligence Artificielle" ou "Licorne" que l'on pourra placer Stendhal   ...

Ata je suis sûr qu'en cherchant bien on peut trouver une tapisserie à la licorne ou une programmation de pré-AI dans des bouquins qui parlent de musique avec des automates et tout au XIXème ^^.

Bon allez plus moderne...Huuuuuuum....*concentration*...Huuuuuuuum....50 nua....Non....Hum

8) Mathias Enard, Boussole, 2015

Le personnage principal dans sa nuit d'insomnie se rappelle sa rencontre avec l'amour de sa vie. Encore un mec, à croire que c'est que les hommes qui se racontent ce genre d'histoires.

ps : sinon je vous le recommande vraiment, enfin faut pas avoir peur du gros pavé qui sent bon sa culture élitiste et sa pesanteur vertigineuse parfois sur les références musicales, poétiques et je parle pas des références orientalistes. Mais c'est une belle plume et ça m'a titillé, bien que j'aimerais le relire avec un pc à côté pour écouter les musiques auquel Enard fait référence et approfondir les recherches. Cela m'a fait le même effet qu'Umberto Eco et le Pendule de Foucault !