Mes chiffres de vente ne sont pas un secret d'état (ni de Trésor public !).
Je n'ai fait que 2 salons et une séance de dédicace (celle du Hartmannswillerkopf) et j'ai vendu de 3 à 6 ou 7 livres, au tarif de 15 euros alors que je les ai payés la moitié à mon éditeur.
J'en ai vendu plus auprès de mon réseau d'amis, relations et collègues, certains en ayant même acheté plusieurs pour en faire des cadeaux dédicacés.
Mon éditeur en vend de son côté quand il participe à des salons, mais je toucherai bcp moins pour chaque exemplaire !
Toutes les rencontres ne se passent pas de la même façon. Il y a ceux qui jettent un regard sur la couverture et passe vite au stand suivant, ceux qui s'enfuient dès que tu leur adresses la parole, ceux qui viennent te parler de leurs lectures (ça peut être un bon point d'accroche) ou de leurs propres écrits (souvent des boulets, ceux-là !).
Il y a ceux qui veulent savoir ce que tu as mis dans le livre : nouvelles ou roman, fiction ou réalité... Ceux qui cherchent un livre pour leur conjoint, un membre de la famille ou un proche.
Pour l'auteur, il s'agit de trouver l'attitude juste pour établir une connexion sans effrayer la personne. Souvent, je désamorce en commençant par dire que l'on peut parler du livre sans qu'il y ait obligation d'achat à la fin !
J'utilise beaucoup le sourire et je pose des questions : Vous lisez des nouvelles ? De quoi parlait le dernier livre qui vous a plu ?
Chaque rencontre est tellement différente des autres... Il n'y a pas de règle, mais des postures : amabilité, disponibilité, tact.
Et, aussi, quand on vend un livre, avoir de quoi rendre la monnaie, sinon tu risques de perdre des occasions si les gens n'ont qu'un billet de 20 ou de cinquante...
Pour mon recueil, avant une séance, je moissonne les billets de 5 !
Pour le recueil du Bastberg, qui se vend à 16 euros, il faut des pièces de 2 en pagaille (bon, j'exagère : vu ce que je vends, 4 à 8 pièces suffisent !)
Les salons/dédicaces sont des moments d'autant plus agréables que j'en fais peu et que je ne compte pas sur ça pour vivre. Par ailleurs, j'ai bcp travaillé dans la communication et les relations, donc je suis plutôt à l'aise pour parler, que ce soit devant un groupe ou à une personne seule.
Quand tu as passé 2 jours dans un environnement bruyant et fréquenté (Le salon de Colmar, par exemple), tu peux avoir un peu mal à la tête le dimanche soir.
Ce n'est pas comme une table ensoleillée à 900 m d'altitude !
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Lemmingway
"La fin justifie le chat qui dort."