Il y a quand même des éditeurs qui choisissent d'éviter la diffusion/distribution (la distribution en soit n'est pas un problème. Par exemple, les boites qui font de l'impression à la demande, comme BoD, distribuent également. Mais comme ils ne diffusent pas, ils distribuent uniquement ce qui est commandé, il y a donc peu de retours -voir pas, car il me semble que l'éditeur peut les refuser et n'accepter que les ventes fermes. Le problème vient de la diffusion qui colle des livres partout, de façon pas forcément adaptée, livres qui ne seront pas mis en avant, donc pas vendus, donc retournés. Nombre de petits éditeurs ferment peu après avoir cru qu'ils avaient pris assez d'importance pour rentrer dans la boucle).
Emilie de Livr's, par exemple, refuse de passer par ce système (et vu la situation, son point de vue ne risque pas de changer). Elle démarche elle-même les librairies, se fait régulièrement un tour de France pour ça et vend majoritairement sur les salons. C'est sûr, du point de vue auteur, ça vend sans doute nettement moins, mais pour un éditeur modeste, ça évite les coûts inattendus et parfois très importants qui peuvent couler une boîte déjà bien installée (déjà il y a quelques années, plusieurs ME avaient fermé, suite à un problème -faillite, je crois- d'un diffuseur).
Cela creuse encore l'écart entre quelques grands qui peuvent se permettre ce système et donc occuper le marché, et les petits qui restent de fait invisibilisés du grand public (d'autant que certaines librairies font purement et simplement du refus de vente quand ça ne passe pas par un distributeur de grand groupe) sans vraie possibilité de grandir. Une sorte de plafond de verre.
Dernière édition par Barla le Ven 15 Sep 2023 - 11:58, édité 1 fois