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La bibliothèque idéale des Oréens

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Suite à une suggestion de Thierry, je lance ici une invitation à constituer la bibliothèque idéale des membres de l'Orée.

Voici les règles du jeu que je propose (à modifier au besoin) :

  • Dix titres maximum par membre (pour commencer...).
  • Un cycle de romans compte pour un seul titre.
  • Il est possible de proposer des titres en plusieurs fois (tant que l'on ne dépasse pas la limite totale de dix titres).
  • Pour chaque titre : une très brève mention (en quelques mots, une ou deux phrases !) de la raison de son choix.
  • Chaque titre que vous proposez doit être l'un des dix livres que vous emporteriez avec vous en exil sur une planète déserte.

Je rassemblerai ci-dessous toutes les propositions en une liste chronologique que l'on peut embrasser d'un regard, ce qui sera pratique !

La bibliothèque idéale des Oréens :

[Entre crochets, le nombre de nominations.]

Sophocle, Pièces de théâtre (5e s. av. J.-C.).
Pierre Choderlos de Laclos, Les Liaisons dangereuses (1782).
Honoré de Balzac, La Recherche de l'absolu (1834).
Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo (1844).
Emily Brontë, Les Hauts de Hurlevent (1847).
Edgar Allan Poe, Les Nouvelles histoires extraordinaires (1857).
Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles (1865). [2]
Fiodor Dostoïevski, L'Idiot (1874).
Robert Louis Stevenson, L'île au trésor (1883).
H. G. Wells, La guerre des mondes (1898).
Georg Büchner, La Mort de Danton (1902).
Thomas Mann, Mort à Venise (1912).
Henri Barbusse, Le feu (1916).
H. P. Lovecraft, Les Rats dans les Murs (1924).
Georges Bernanos, Sous le Soleil de Satan (1926).
Franz Kafka, Le Château (1926). [2]
Aldous Huxley, Le meilleur des mondes (1932).
Robert E. Howard, La Reine de la Côte Noire (1934).
Albert Camus, L'Étranger (1942).
A. E. van Vogt, Le monde des non-A (1945).
George Orwell, 1984 (1949). [2]
Ray Bradbury, Chroniques martiennes (1950).
Isaac Asimov, Fondation (1951).
Clifford D. Simak, Demain les chiens (1952). [2]
Hal Clement, Une question de poids (1953).
J. R. R. Tolkien, Le seigneur des anneaux (1954-55). [2]
Walter M. Miller, Un cantique pour Leibowitz (1960).
Michael Moorcock, Le Cycle d'Elric (1961-1991).
Bernard Claver, La maison des autres (1962).
Frank Herbert, Dune (1965). [2]
Philip K. Dick, Blade Runner (1966).
Daniel Keyes, Des fleurs pour Algernon (1966).
Isaac Asimov, Les robots (1967).
Michael Moorcock, La Légende de Hawkmoon (1967-1975).
René Barjavel, La Nuit des Temps (1968).
John Brunner, Tous à Zanzibar (1968).
Ursula K. Le Guin, Le Cycle de Terremer (1968-72).
Philip K. Dick, Ubik (1969).
Norman Spinrad, Jack Baron et l'Éternité (1969).
Robert Sheckley, Les recueils de nouvelles (1970-80s).
Philip José Farmer, Le monde du fleuve (1971).
Robert Merle, Malevil (1972).
Robert Silverberg, Le livre des crânes (1972).
Bohumil Hrabal, La Petite Ville où le temps s'arrêta (1974).
Christopher Priest, Le monde inverti (1974).
Jacques Goimard, et al. (dir.), La grande anthologie de la science-fiction (1974-2001).
Anne Rice, Entretien avec un vampire (1976).
Stephen King, Danse Macabre (1978).
Italo Calvino, Si par une nuit d'hiver un voyageur (1979).
John Brunner, Le creuset du temps (1983).
William Gibson, Neuromancien (1984).
Orson S. Card, La stratégie Ender (1985).
Mike Resnick, Santiago (1986).
Umberto Eco, Le Pendule de Foucault (1988).
Ian McDonald, Desolation Road (1988).
Dan Simmons, Hypérion et La chute d'Hypérion (1989-1990).
Pascal Quignard, Tous les matins du monde (1991).
James Ellroy, American tabloïd (1995).
Andreas Eschbach, Des milliards de tapis de cheveux (1995).
Christian Bobin, La plus que vive (1996).
Iain Pears, Le Songe de Scipion (2002).
George Alec Effinger, Les nuits du Boudayin (2003).
Cormac Mc Carthy, La route (2006). [2]
Haruki Murakami, 1Q84 (2009).
Sylvain Tesson, Sur les chemins noirs (2016).

(Édité le 28/3, 10h06.)


















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Je commence donc (oui, c'est un double-post, mais je crois que c'est justifié vu que le post inaugural sera continuellement édité) ! Avec l'impatience de découvrir les livres-phares des autres...

Christopher Priest, Le monde inverti (1974).
La plus renversante et immersive expérience de sense of wonder que j'ai vécue !

Andreas Eschbach, Des milliards de tapis de cheveux (1995).
Magnifique fresque poétique sur l'aspiration de l'Humain à transcender sa condition de mortel.

George Orwell, 1984 (1949).
On ne sait reconnaître l'enfer qu'après l'avoir vu à l'œuvre dans 1984.

Dan Simmons, Hypérion et La chute d'Hypérion (1989-1990).
Un univers incroyable où la pire des menaces réside dans une technologie devenue incontournable.

Daniel Keyes, Des fleurs pour Algernon (1966).
Une fusion parfaite entre le fond et la forme pour la plus bouleversante des expériences empathiques.



Je m'arrête là pour l'instant car mes choix suivants ne sont pas encore fixés... J'y trouve en tout cas ma passion toute personnelle pour l'exploration d'univers alambiqués, majestueux et cohérents.

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Quel super topic! Et donc des romans et rien que des romans? Parce que sinon en haut de ma pile j'ai au moins une pièce de théâtre (que je n'ai jamais vu jouée) et sûrement des nouvelles. Je demande, mais je trouve que c'est pas mal d'écarter des titres aussi avant de commencer! Ce sera plus simple.

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Sindri a écrit:
Quel super topic! Et donc des romans et rien que des romans?

Pour moi, pas nécessairement ! Le message inaugural parle seulement d'ouvrages et de titres, cela peut donc être des nouvelles, des pièces de théâtre, ...tant que c'est un texte que tu emporterais sur une planète déserte.

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Sur une suggestion de moi, mais surtout sur ton idée *;)*
Pour la compilation dans le premier post : adopter des catégories "incontournable faisant (presque) l'unanimité" / "Autres" ?
Rassembler par genre ? (classement post apo / fantasy / sf / etc.) ?

Ma bibliothèque idéale se compose selon plusieurs aspects :
les "Incontournables qui sont pour moi indiscutables à tout jamais" et les "qui m'ont profondément marqué".
Sachant que j'ai encore beaucoup de livres à lire sur mes étagères, dont certains sont eux aussi réputés des "classiques".
Ce classement est donc appelé à évoluer au fil des années dans une certaine mesure...

La Grande anthologie de la SF, éd. Le Livre de poche : pour moi, c'est la bible en ce qui concerne les nouvelles. Indétrônable.

Le cycle d'Elric / cycle d'Hawkmoon, M. Moorcock : plongée dans la fantasy, dans le sillon des jeux de rôles. Découverte du mélange SF/Fantasy grâce au second. Le premières velléités sérieuses de devenir écrivain.

Demain les chiens, C. Simak : Lu à l'adolescence, j'ai été profondément ému par le récit ainsi que la découverte d'une construction homogène constituée de nouvelles indépendantes, idée qui m'influence toujours énormément aujourd'hui. (J'ai appris récemment que cela s'appelait un "fix-up").

Un cantique pour Leibowitz, W. Miller : Le seul post-apo que j'ai lu à l'heure actuelle (en tout cas dont je me souvienne). Là encore, la construction en 3 nouvelles, la manière de dépeindre un laps de temps si large et apporter des éléments par touche : les personnages tout comme le sujet et sa forme m'inspirent beaucoup.

1984, G. Orwell : Pas lu, dévoré ! J'ai été incapable de le lâcher une fois débuté. Tout y est, toujours terriblement plausible 75 ans plus tard.

La stratégie Ender, O.Scott Card : J'ai adoré le lire comme un bon roman de SF, et je n'ai absolument pas vu venir la fin. La suite, "La voie des morts", m'a bluffé aussi.

Le livre des crânes, R. Silverberg : j'y ai découvert la notion de point de vue (j'ignorais à l'époque que ça s'appelait comme ça). Un cas d'école pour la comprendre.

Chroniques Martiennes, R. Bradbury : M'a montré que l'on pouvait faire de la SF poétique, sans s'inquiéter de la vraisemblance scientifique, uniquement en ayant une histoire à raconter.

Fondation, I. Asimov : exemplaire de rigueur. Du Asimov pur et dur.

Le monde du fleuve, P.J. Farmer : Lue voici trois ans, c'est cette intégrale qui a réveillé l'envie d'écrire. J'ai apprécié l'ampleur et la clarté, basée sur une idée de base relativement simple.

Voilà, ça fait 10. J'y reviendrai peut-être plus tard. (Hypérion et Endymion, j'ai lu : beaucoup aimé le premier. Le second m'a moins convaincu. J'ai trouvé Endymion longué.)



_________________
Ils ignoraient que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
Mark Twain

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Je pourrais signer la liste de Thierry *:D*

Je vais quand même faire un effort.

Simak - Demain les chiens.
Un fix-up de nouvelles (je viens d'apprendre le terme, merci Thierry). Ce qu'il a fait des fourmis, des robots, de Jupiter et des hommes dans ce livre m'est une source permanente d'inspiration.

Sheckley - les recueils de nouvelles
Prenez en un au hasard, vous y trouverez du bon, du moins bon et des pépites incroyables. C'est la deuxième jambe sur laquelle je m'appuie pour écrire de la SF. Sa vision ironique et tendre de l'humanité... C'est Albert Camus avec des fusées et de l'humour.

Brunner - Le creuset du temps
L'histoire d'une planète et de ses habitants. Ce serait classique si cet excellent - et culte - auteur britannique ne créait pas de toutes pièces une race extraterrestre très peu anthropomorphiques.

Van Vogt - Le monde du non-A
J'ai tout lu de lui, jusqu'à l'orée du XXIe siècle : c'est maintenant plutôt dépassé. L'opus cité, énorme,  ainsi  que la Faune de l'Espace et dans une moindre mesure A la poursuite des Slans sont des œuvres majeures de l'âge d'or (1)

Huxley - Le meilleur des mondes
Je n'ai pas aimé ce livre, que l'on m'a imposé au collège. Je le trouvais... malsain. 45 ans après, il me hante encore. C'est puissamment politique, au moins aussi fort que 1984.

Herbert - Dune
Pas de "star wars" sans Dune... Je ne suis pas fan des sagas. Celle-là tient la route, vraiment, sur... deux ou trois tomes. Disons 3.

Asimov - Les robots
Recueil de nouvelles, mais les romans sont biens, et la saga fondation aussi. La particularité des nouvelles sur les robots est qu'elles ont introduit et posé les "Lois de la robotiques", que nul n'est censé ignoré depuis, surtaout s'il est auteur de SF !

Clement - Une question de poids
L'histoire d'une planète à très, très forte gravité et de ses habitants. Cet auteur sous-estimé crée de toutes pièces des races extraterrestres très peu anthropomorphiques. Fascinant.

Spinrad - Jack Baron et l'éternité
Un monument politique, sociologique et déontologique. Bien des films s'en sont inspirés... sans le citer.


Mon dixième était "La stratégie Ender, déjà cité, mais je lis sur Wikipédia que l'auteur est un bigot homophobe, alors non.

J'en proposerai un autre plus tard.



PS : un autre fil de discussion pour les 10 BD à emmener sur une planète déserte (mais paradisiaque) ?

(1) voir pour cela La grande anthologie, monument littéraire cité par Thierry citée

_________________
Lemmingway

"On ne fait pas boire le taureau par les cornes."

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Je ne vois que de la SFFF. On est limité à l'imaginaire? 
Mes romans préférés n'en sont pas (même s'il va y en avoi un ou deux dans la liste de 10), or je pense que tous les genres ont leur importance dans notre rapport à l'écriture et notre façon d'écrire et de présenter notre monde et nos personnages (et notre style).

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Barla a écrit:
Je ne vois que de la SFFF. On est limité à l'imaginaire?

J'espère que non ! Ma culture littéraire est faible, et je serais content de voir arriver des titres non-SFFF dans la liste *bye* Plus celle-ci est éclectique et reflète les membres de l'Orée, plus cela aura du sens.

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Il y a, je trouve, une différence importante entre une liste de livres préférés et une liste constituant une bibliothèque idéale. Je vais en tenir compte pour commencer cette liste, très incomplète pour l'instant, mais que je mettrai à jour au fil du temps.

J.R.R Tolkien: Le seigneur des anneaux

Difficile à mon avis de passer à côté de cette œuvre qui est l’œuvre d'une vie, qui a eu une influence majeure sur toute la fantasy depuis. Encore plus difficile si l'on sait qu'en préalable à la conception de cette histoire, il y a la constitution d'un véritable système de langages qui lui ont justement servi de source d'inspiration. Tolkien était considéré dans le milieu universitaire comme un linguiste d'exception et ses pairs se désespéraient à l'époque de le voir gâcher ses talents dans la création de langages imaginaires. Le seigneur des anneaux découle de ces langages et il a su créer des poésies dans ces langues qu'il a lui-même conçues. En matière de création d'univers, qui pourra l'égaler?

Ursula Le Guin: Terremer

J'ai choisi Terremer parce que c'est le cycle qui m'a le plus emporté dans son œuvre, mais c'est probablement parce que je suis davantage sensible à la fantasy qu'à la SF. Il faut reconnaitre que pour Ursula Le Guin, c'est l'ensemble de son œuvre qui est touchée par la grâce, d'une part parce qu'elle sait mettre le lecteur dans une position où il va être amené à se poser des questions, mais aussi parce qu'elle sait faire naître des instants rares où le sublime va prendre le lecteur par surprise, comme sorti de nulle part.

Franck Herbert: Dune

Alors là il ne s'agit que du roman Dune, et pas de tout ce qui a suivi dans le cycle que j'ai trouvé de plus en plus répétitif. Mais le roman initial a cette capacité de description d'un monde dans sa globalité entièrement différent de tout ce qu'on avait vu jusque là qui en fait à mon avis un incontournable de la SF.

Balzac La comédie humaine

Si vous considérez que ce n'est pas une œuvre, choisissez en une parmi celles qu'a écrit cet auteur. Je considère que "La comédie humaine est un tout". De toute manière c'est le style de Balzac que je trouve hors du commun, cette capacité à rendre une description de scène ou de situation vivante. Je le préfère à des auteurs comme Stendhal ou Flaubert pour cette raison. Je suis sidéré, par exemple, de lire ce que Flaubert a écrit sur lui (je ne suis plus sûr de la citation exacte mais elle correspond à ceci : "Quel auteur aurait été Balzac s'il avait su écrire". Étonnant de la part d'un auteur qui sait lui-même écrire. J'ai d'ailleurs une hypothèse sur la question. A l'instar de Newton qui était un véritable sale con en dehors de son génie, Flaubert a-t-il jalousé cette capacité de Balzac rendre vivante les scènes qu'il décrivait?

Julien Grack Le rivage des Syrtes

Là c'est vraiment un choix qui pourrait varier au fil du temps. L'ambiance est unique et les mots choisis pour les descriptions si particuliers qu'il m'en reste un souvenir impérissable. Mais j'aurais également pu choisir quantité d'autres auteurs.

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J’y vais de quelques bouquins à mon tour, en citant ceux qui me viennent à l’esprit :

Voyage au bout de la nuit (Céline)

Les particules élémentaires (Houellebecq)

Danse macabre (Stephen King)

Je suis d’ailleurs (Lovecraft, recueil)

Bilbo le hobbit (JRR Tolkien)

La conjuration des imbéciles (John Kennedy Tool)

Différentes saisons (Stephen King)

Dark Matter (Blake Crouch)

Replay (Ken Grimwood)

Nouvelles (de Matheson) (Tomes 1, 2 et 3)

La guerre des mouches (???)

Le club des 4 (WTF… j’ai bu ou quoi ?)

Pas de Flaubert, Hugo, Roth, Balzac, Goethe ou Dostoïevski. J’ai un peu honte… Mais j’ai comme projet de lire Proust, bientôt. Je pense que je vais kiffer. Pour les quelques extraits que j’en ai lu, ca à été une sacrée claque, wesh! (^^)

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J'ai envie de vous partager les livres qui ont influencé ma vie, parceque je n'ai pas de bibliothèque idéale.

"Alice aux pays des merveilles" est sans conteste le livre qui sera ma béquille dans un désert de solitude car il l'a déjà été.
Le deuxième dans la continuité est Alice de l'autre côté du miroir. Pour moi les deux sont indissociables.

Alice est (c'est mon avis bien sûr):
Un livre simple mais compliqué, un non-sens parfaitement lourd de sens, une exellence de l'insencé. Il traite l'ambivalance avec humour, laissant courir un univers aussi sombre que merveilleux, pour faire apparaître des enseignements pleins de sagesse finalement (surtout dans le deuxième, plus approfondi je dirais).

C'est donc un trésor que j'emporterai dans le désert, entre quatres murs, ou quatre planches.
Du coup, je le remets sur ma pile de livres à lire 😌

La bibliothèque idéale des Oréens Screen21

Benjamin Lacombe rends hommage à Caroll en illustrant les deux livres.

La bibliothèque idéale des Oréens Screen22

Le deuxième qui à influencé ma vie est "La maison des autres" de Clavel:
La dureté de l'apprentissage et de l'entrée dans le monde du travail. Un livre qui m'a aidée à tenir quand j'ai fait le mien d'apprentissage, palefrenière à quatorze ans dans une écurie de propriétaires. Je pourrais en faire un livre tellement le labeur et la condition du stagiaire dans certaines de ces structures, dépassent le livre de Clavel, encore aujourd'hui.

Pour ce qui est de la bibliothèque idéale je compte sur vous! J'ai déjà retenue quelques pépites dont terremer ! Vue le film annimation sans connaître le livre, j'ai hâte!

_________________
Ekka

"Si le monde n'a absolument aucun sens, qui nous empêche d'en inventer un ?"
Lewis Carroll

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Ah ah, le topic de psychopathes... J'ai déjà une short-list de trente titres que je vais tenter de ramener à dix ce week-end au cours d'une vertigineuse plongée éthylique dans mon subconscient.
ça me rappelle la bibliothèque idéale du Cafard Cosmique, certains d'entre vous en arpentaient les pages assurément. J'ai failli pleurer quand le site a été cristallisé dans le cimetière du web.

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Pour ma part, suis très classique. ce qui finalement n'est pas le plus courant ^^.
Pour ma liste, je ne vais pas redonner les titres qui l'ont déjà été, genre Demain les chiens, Chroniques martiennes, des Fleurs pour Algernon et autres Meilleur des mondes. Et parce que dix, décidément, c'est trop peu. Vingt aurait été tellement mieux (ou cinquante).

Je vais donc commencer par cinq que j'adore, puis cinq que je trouve qu'il "faut" avoir lu, que j'aime bien, mais que j'aime bien parmi d'autres sans qu'ils soient mes préférés. 

Les Liaisons dangereusesChoderlos de Laclos
parce que c'est juste l'apogée de la langue française, parce qu'elle est maniée à la perfection, parce que la manipulation y est un art et que c'est à la fois subtil et jubilatoire. Je relis peu de livres. Celui-là, je l'ai relu plusieurs fois et je ne me lasse jamais. C'est un délicieux bonbon littéraire. S'il y en avait un seul, ce serait celui-là.

La Recherche de l'Absolu, Balzac
parce que c'est mon auteur préféré (le premier auteur "adulte" que j'aie lu à 10 ans et ça m'a fait un choc). Parce qu'il pousse la description à son summum (et j'aime la description) et que ses romans sont de petites fenêtres ouvertes sur l'âme humaine, et tout ce qu'elle a de beau  moche. Pourquoi ce titre en particulier: parce qu'il est peu connu à tort. C'est mon préféré. J'aurais pu en mettre d'autres, notamment les Chouans, qui avec son côté historique/aventure avec un petit côté romance et plus léger en description est une porte d'entrée plus facile vers l'auteur. 

Le Pendule de Foucault, Eco
Pour moi, LE grand auteur du XXe s. Quand je l'ai lu la première fois, je me suis sentie à la fois transportée et écrasée par son immense érudition. J'aurais pu mettre Le Nom de la rose ou L'Île du jour d'avant (j'aime moins les suivants), mais le Pendule est celui par lequel j'ai découvert l'auteur, il m'a donc plus marquée. Et puis, il y a toute la partie où il tacle allègrement l'édition, et ça fait sourire - un peu jaune- quand on est auteur. 

Le Comte de Monte-Cristo, Dumas
Dumas est extraordinaire pour le roman d'aventures, je trouve. Quand on ouvre au hasard une page de ses romans, ce n'est franchement pas très bien écrit. Si on compare aux autres auteurs de la même époque, ça fait un peu mal. Et pourtant... une fois qu'on met le nez dedans, impossible de décoller. Il a vraiment de don de rendre un roman addictif et passionnant. J'aurais pu mettre les Trois Mousquetaires, à l'origine de ma passion pour le XVIIe s et certains persos historiques, mais j'ai préféré Monte-Cristo. Notamment parce que j'adore le personnage alors que je n'ai jamais pu encadrer D'Artagnan ^^.

Le Songe de Scipion, Ian Pears
Histoire d'avoir un auteur encore en vie. C'est de l'historique, c'est bien écrit et ça fait réfléchir. Notamment sur le prix à payer pour sauver sa culture, sur jusqu'où peut aller la compromission, et sur le jugement de bien et de mal quand l'histoire est écrite par les vainqueurs. 


Maintenant, les cinq que j'aime bien et que je trouve intéressants en tant qu'auteur:

Malevil, Merle
Du post-apo réaliste, à échelle très locale et sans surenchère à l'américaine, ça change, et ça rappelle qu'on peut utiliser d'autres codes que ceux auxquels on est habitué. En plus, c'est Robert Merle, donc rien à redire sur l'écriture. On pourrit citer tous es romans pour diverses raisons

L'Etranger, Camus
C'est loin d'être mon préféré, je n'ai même pas trop aimé à la base (alors que j'ai adoré la Peste qui serait dans mon top 10 de mes livres préférés). Mais il faut le lire pour l'exercice de style. L'adéquation du fond et de la forme. On peut aussi trouver sa première ébauche de la même histoire écrite de façon "commune". La différence ne fait pas un pli. Il a fait ce qu'il fallait en adoptant ce style laconique et détaché (et maîtrisé).

Le Château, Kafka
Parce qu'il faut toujours avoir lu de l'absurde, s'être perdu dans les confins de la déshumanisation.

Les Nouvelles histoires extraordinaires, Poe
Il fallait quand même que je mette de la SFFF ^^. Et aussi des nouvelles, parce qu'il est important de lire de tout. En vrai, j'ai adoré, mais je crains que mon amour soit en partie dû à la traduction de Baudelaire. Parmi les différentes nouvelles, j'ai un faible pour La Chute de la maison Usher. 

L'Idiot, Dostoïevski
parce que j'arrive à la fin de la liste et qu'il était inconcevable que cet auteur n'y soit pas. Donc voilà, j'ai triché, j'ai fait 6 titres que j'adore et seulement 4 autres. Mais Dostoïevski, c'est un maître, il faut l'avoir lu de toute façon (et je trouve une certaine proximité entre l'Idiot et des Fleurs pour Algernon).

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@Marcheur : Pour jouer complètement le jeu, pourrais-tu ajouter une mini-explication de tes choix ? Comme ça les lecteurs qui ignorent ces titres peuvent avoir des indices pour se laisser inspirer *étude*

@Ekka.H : Tu dis que tu n'as pas encore de biblio idéale à proposer, du coup je ne sais pas si j'ajoute tes deux titres à la liste du début ?

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@Wu Ji: Oui je pense que les livres de Caroll sont devenus des classiques du conte et de l'onirique.
Le style particulier de Caroll vaut le détour je trouve.

Clavel est peut-être un peu plus basique, il y a d'autres auteurs certainement plus instructifs tant sur la structure que sur le style en littérature française.

_________________
Ekka

"Si le monde n'a absolument aucun sens, qui nous empêche d'en inventer un ?"
Lewis Carroll

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Clavel a tout à fait son style à lui, et qui mérite d'être considéré comme tel. C'est un style assez simple, synthétique, ce qui ne veut pas dire basique.
Il se rapproche assez du type d'écriture que l'on trouve en littérature de terroir (en bonne littérature de terroir, j'entends, parce qu'il y en a pléthore en copié-collé).
C'est intéressant d'avoir des lectures dans différents genres/types de littérature, justement parce qu'on n'en attend pas la même chose et ça permet de distinguer ce qui fait les particularités et les points communs entre les genres et au sein des genres.

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Wu Ji a écrit:
@Marcheur : Pour jouer complètement le jeu, pourrais-tu ajouter une mini-explication de tes choix ?


Oui, je vais refaire ma liste en suivant les règles. En l’occurrence, j’ai en mis 12, et c’est pas forcément ceux que j’emmènerai sur une île déserte… À vrai dire, si j’emmenais des livres sur une île déserte, j’en choisirais certains que je n’ai pas lu (genre le cycle du temps de Proust). Je prendrais aussi des livres de philosophie (peut-être le Vie et Doctrine des Philosophes Illustres de Diogène Laërce, un Aristote, un Nietzsche…). J’hésiterais longtemps sur la Bible aussi.
Suivant les conditions sur l’île, je prendrais peut-être aussi un annulaire, pour aider à démarrer les feux les quelques premières années, ainsi qu’un manuel de survie/pharmacopée/agriculture adapté à l’aire géographique (où se situe cette île déserte ? Asie du Sud-Est ? Caraïbes ? Ailleurs ? J’espère juste que c’est pas dans le cercle arctique ou au large du Kamchatka…).

(Quoi, je suis complètement hors-sujet, et je raconte n’importe quoi ? Ok j’arrête… 😁)

N’empêche que la question se pose : la bibliothèque idéale peut-elle inclure de la philosophie ou de l’histoire, ou doit-elle se résumer à la littérature et aux œuvres de fiction ?

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Si on inclut tout, je vais devoir faire une deuxième liste 😅 (en commençant par le Mesnagier de Paris qui me tient lieu de livre de chevet permanent)

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[quote="Barla"]Clavel a tout à fait son style à lui, et qui mérite d'être considéré comme tel. C'est un style assez simple, synthétique, ce qui ne veut pas dire basique.


Je suis contente alors de pouvoir apporter ma pierre à l'édifice avec ces deux livres qui me tiennent à cœur 😊


_________________
Ekka

"Si le monde n'a absolument aucun sens, qui nous empêche d'en inventer un ?"
Lewis Carroll

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Marcheur a écrit:
N’empêche que la question se pose : la bibliothèque idéale peut-elle inclure de la philosophie ou de l’histoire, ou doit-elle se résumer à la littérature et aux œuvres de fiction ?

Là, pour le coup, je crois qu'il vaut mieux commencer par la littérature de fiction, sinon ça partirait trop dans tous les sens...

Par contre, cela peut être chouette de faire une seconde "Bibliothèque savante des Oréens" qui contiendrait des textes d'autres disciplines. Et là, il y aurait de la philosophie, de l'histoire, mais aussi (tant qu'on y est), de l'anthropologie, de la sociologie, de la psychologie, de la politique, des sciences naturelles... bref, une bibliothèque savante, quoi La bibliothèque idéale des Oréens 1f4aa

Voyons un peu les avis des gens sur le sujet.

Ekka.H a écrit:
Je suis contente alors de pouvoir apporter ma pierre à l'édifice avec ces deux livres qui me tiennent à cœur La bibliothèque idéale des Oréens 1f60a

Je les ai ajoutés !

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Voilà ma liste d'incontournables. Je les vois surtout comme ceux qui m'ont le plus poursuivi dans la vie.

Le Château, de Kafka : Kafka, l'écrivain que je situe directement sur une autre planète. C'est avec lui que j'ai compris qu'une histoire pouvait vous fasciner sans avoir besoin de vous faire aimer un personnage (le héros est très peu caractérisé), il suffit d'épouser sa lutte. Je suis toujours avec Joseph K., dans la neige, à tourner autour de ce fichu château.

Alice au Pays des Merveilles, Lewis Carroll. Pour être honnête, c'est le dessin animé de Disney de 1953 qui m'a d'abord marqué. Avec le roman, on découvre tout l'univers intérieur d'Alice qui est beaucoup plus fort et barré que chez Disney. On se marre bien avec Alice, mais on est toujours tenu à bonne distance : ici non plus, pas besoin d'identification avec l'héroïne (qui, elle-même, ne sait pas trop qui elle est... Mais alors c'est moi !).

Blade Runner, de PK Dick : Sans Lewis Carroll, pas de Kafka, sans Kafka pas de Dick (qui était germaniste). Ce roman-là, je l’ai lu après avoir lu Ubik, Le Maître du Haut Château, Les trois Stigmates, Substance Mort et plein de nouvelles, et je ne pensais pas me prendre une claque pareille. L’univers rempli de poussière, vidé de tous les êtres vivants sauf quelques uns qui cherchent l’amour, la justice et un sens. Pfiou. J’en avais les pieds dans le vide.

Les Hauts de Hurlevent
, Emily Brontë : C’est le meilleur roman du monde, point. Une variation sur différents personnages, tous possédés par une passion noire. C’est très violent. J’ai vraiment pleuré dans la confrontation entre Heathcliff et Catherine.

La Petite Ville où le temps s'arrêta, Bohumil Hrabal : J'ai une histoire d'amour avec la Tchéquie et sa littérature. J'ai vécu un temps à Prague. Chez Hrabal, c'est des personnages qui passent leur temps à raconter des histoires, de gros bavards, et qui font n'importe quoi, habités qu'ils sont par une liberté non négociable. Grosse influence pour moi. La petite ville, c'est le second d'une trilogie, certainement le plus drôle.

La Reine de la Côte Noire, Howard : Conan le Cimmérien dans ses œuvres de survivant de nulle part. Il rencontre une survivante de nulle part, piratesse hyperviolente et passionnée. Pour l'instant la meilleure nouvelle de Conan que j'ai lue. Il me reste le tome 3 de chez Bragelonne : Les Clous rouges.

Sous le Soleil de Satan, Bernanos : Roman fantastique, noir, avec une confrontation terrible entre des puissances métaphysiques somme toute très classique : le Diable et un homme pieux, mais renouvelé à la sauce combats de gladiateurs sous un ciel expressionniste. Un délice en forme de supplice.

La Nuit des Temps, René Barjavel : Certainement mon premier roman SF. On retrace l’apocalypse d'une société qui devait être parfaite, avec en parallèle une histoire d'amour ratée. Un gros émoi (Rah j'ai pleuré).

Les Rats dans les Murs, HP Lovecraft. Une catabase merveilleuse sous les murs d'une vieille bâtisse où plus on descend, plus on remonte le temps – typique de Lovecraft. Je l'ai lue plusieurs fois, ma préférée sans conteste.

La Mort de Danton, Georg Büchner : quelque chose que j'ai découvert à la fac d'allemand. Le dramaturge est célèbre aussi pour son Woytzek. Mais là c'est l'histoire d'un moment de la révolution française. On y suit Danton et ses potes qui vont se faire lyncher par Robespierre et St Just. Il suffirait à Danton de faire un beau discours pour tout retourner en sa faveur, mais on découvre qu'il est rongé par la culpabilité des morts de Septembre (plus aucune idée d'à quoi ça correspond). Il est incapable d'agir. Il passe son temps à draguer tout ce qui bouge et à tout prendre au 2e degré, mais on le voit au début d'une scène se réveiller en hurlant : Septembre ! Glaçant.

Danse Macabre, Stephen King : Recueil qui m'a marqué, surtout une nouvelle qui m'a hanté un bon moment : celle du croque-mitaines. Le retournement de la fin était invraisemblable, et c'est ce qui le rendait particulièrement flippant.

Le théâtre de Sophocle : J'ai adoré lire ça (C'est pas long). Je ne me souviens plus de grand chose, à part les pièces que j'ai relues plus vieux : Antigone, Oedipe-Roi, et Oedipe à Colonne. J'ai été marqué aussi par le personnage d'Ajax qui se suicide parce qu'il découvre que la réalité était autre (une pièce de Dick!). Il pensait tuer des hommes et il n'a assassiné que des moutons (enfin je crois, tout ça est lointain). Ce que j'aime avec le théâtre ancien, c'est que ça te plonge dans un "parler" (même traduit) de personnes qui vivaient il y a 2 500 ans : des extra-terrestres pour nous.

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Le croque-mitaines, une des meilleures nouvelles de King ! Et sans doute même une des meilleures nouvelles fantastiques horrifiques de tous les temps.

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Je l'ai lue il y au moins 25 ans, et je me souviens encore de la scène finale... Très fort.

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Marcheur a écrit:
Suivant les conditions sur l’île, je prendrais peut-être aussi un annulaire[...]


Déjà que, sur une île, on a tendance à tourner en rond... *clown*

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Lemmingway

"On ne fait pas boire le taureau par les cornes."

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Ekka H a écrit:
Benjamin Lacombe rends hommage à Caroll en illustrant les deux livres.


Est-ce que tu as eu l'occasion de feuilleter l'édition grand format illustrée par Daniel Cacouault?

C'est un peu grand :

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