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Et les livres!

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Hello, hello !

Je suis de retour avec mon dernier coup de coeur, qui est un coup de cœur MASSIF.

Et les livres! - Page 32 Ahzh

De quoi ça parle ?

Archibald Renard est libraire dans la forêt de Bellécorce. Son travail est de collecter les livres que les autres animaux lui confie et leur trouver le lecteur qui leur correspond le mieux. Routinier et un brin maniaque, Archibald Renard se plaît parfaitement dans cette petite vie bien organisée et parfaitement contrôlée.

Son quotidien calme et ordonné explose lorsque Ferdinand Taupe franchit le seuil de son commerce. Paniqué, la petite taupe remue et chamboule ses rayonnages à la recherche désespérée du livre qu’il a écrit : Mémoires d’Outre-Terre. Malheureusement, le livre a été vendu le matin même, et le renard n’y peut pas grand-chose.

Ferdinand Taupe lui explique alors être atteint de la maladie de l’Oublie-tout, qui lui fait perdre ses souvenirs et tout ce qu’il a un jour été, sans espoir d’amélioration. Ce livre, c’est la dernière chance de Ferdinand de renouer avec son passé, et surtout, la femme qu’il a un jour aimé, Maude, et qu’il ne parvient pas à retrouver.

Touché par son histoire, Archibald Renard accepte de quitter son quotidien pour partir à l’aventure sur les traces de Maude et du passé de Ferdinand. Celui-ci se révèle plein de surprises, bonnes… et moins bonnes.

Tempête d’émotions

Ce livre. Non, mais sérieusement, ce livre. J’en avais déjà entendu beaucoup de bien avant de me décider à me le procurer, mais je ne savais pas que c’était à ce point. C’est clairement une de mes plus grosses claques littéraires de ces dernières années. J’ai fondu en larmes après ma lecture pendant deux heures tellement ça m’a remuée ahah. C’est à la fois doux et amer, et il est impossible de rester insensible devant cette histoire.

Nous avons donc affaire ici à un roman entre fable, conte et fantasy animalière. Les personnages sont des animaux anthropomorphisés, qui vivent dans la forêt de Bellécorce, une petite bourgade toute mignonne où chacun a un métier bien défini, des envies et des objectifs. Bien que le roman soit classé pour la jeunesse, il est vraiment tout public, et en temps qu’adulte, vous vous y retrouverez tout autant, voire plus, parce qu’il y a un énorme sous-texte à ce roman qui me semble assez difficile d’accès pour des enfants.

Nous suivons deux personnages principaux très attachants. Le premier, c’est Archibald Renard, qui comme son nom l’indique, est un renard. Bien qu’en apparence un peu rigide et maniaque sur les bords, il s’agit de quelqu’un de très humain et sensible à la douleur des autres, fiable et loyal, ce qui en fait le compagnon de voyage par excellence, prêt à tout pour arriver à son objectif malgré sa peur tenace de l’aventure. Il est accompagné sur les routes par Ferdinand Taupe, une petite taupe qui apparaît comme son contraire parfait sur bien des points : il est chaotique, agit sur impulsion et, on le découvrira au fur et à mesure de l’histoire cache beaucoup plus de choses qu’on ne pourrait le croire au premier abord. Les deux personnages se complètent parfaitement et l’amitié qui se développe au fil des pages est très touchante, au point de pleurer à chaque fois qu’ils se font un câlin, mon cœur, au secours.

L’intrigue paraît simple en apparence : il faut retrouver le livre de Ferdinand Taupe. Mais elle n’est simple seulement en apparence. C’est une véritable chasse au trésor qui s’organise dans le livre, peuplée de rencontres sur le chemin qui permettent à Ferdinand de débloquer des souvenirs clefs et des indices sur ce qui a pu arriver à sa femme, Maude, qu’il recherche désespérément. L’intrigue est semée d’embûches, mais contrairement à d’autres romans où ces obstacles peuvent être des difficultés ou de mauvaises rencontres, ici, la principale difficulté est Ferdinand Taupe lui-même.

Ferdinand est atteint de la maladie de l’Oublie-tout, qui comme vous vous en doutez sûrement à présent, est le joli nom donné par l’histoire à la maladie d’Alzheimer. Ferdinand a du mal à distinguer le rêve de la réalité, le passé du présent, et parfois, ne reconnait plus le lieu où il se trouve et les personnes qui l’entourent. Ces scènes sont absolument déchirantes dans le roman, parce que, comme pour la vraie maladie, elles peuvent survenir n’importe quand, ce qui donne lieu à de grands moments de détresse qu’Archibald Renard va devoir apprendre à gérer. La maladie est traitée avec énormément d’humanité, et, ma grand-mère paternelle ayant été touchée par cette maladie qui a fini par gagner et l’emporter pour de bon, ça vise vraiment juste et droit au cœur. Ce sont les petits détails, comme Ferdinand qui agit soudainement comme un petit garçon, qui font super mal et qui donne énormément de vraisemblance à cette histoire.

Et comme si ça ne suffisait pas, l’histoire de Maude, qui se tisse tout au long de l’intrigue, vient contribuer à vous exploser le cœur. C’est terrible, parce que tout du long, je savais que ça allait se finir comme ça. Ferdinand permet, ironiquement, d’oublier que ce qui s’est passé était possible. Je ne peux pas trop m’étaler, vous le découvrirez par vous-même. Les derniers chapitres sont très riches en émotion, et valent vraiment toute la quête des deux personnages principaux.

À l’intrigue s’ajoute une écriture incroyable, où se mêle poésie et récits imbriqués qui permettent d’avoir le point de vue de tous les personnages que l’on rencontre au fil de l’histoire, et qui est tout aussi important que celui des deux personnages principaux. J’ai beaucoup aimé le nom des personnages, qui reflète leur animal, mais aussi toutes les petits détails qui montrent que bien qu’humanisés, les personnages restent des animaux. La stylistique est vraiment top, et je ne suis même pas certaine d’être parvenu à en voir tous les détails.

Le texte est également illustré, magnifiquement, par Sanoe. Le dessin apporte vraiment un plus à l’intrigue et vient donner vie aux souvenirs de Ferdinand. J’ai adoré les scènes de décor, mais aussi la manière dont sont représentées les pertes de repères de Ferdinand en dessin, qui sont très frappantes visuellement et donnent encore plus de vie au personnage.

Ce texte est l’un de mes plus gros coups de cœur. Pas juste de cette année, mais en général. J’ai passé un excellent moment de lecture, j’ai ri, j’ai pleuré et ça faisait extrêmement longtemps qu’un roman ne m’avait pas touché à ce point, et un roman jeunesse encore plus. Je vous le recommande chaudement, toutes les critiques élogieuses que j’ai pu lire dessus sont justifiées, et il mérite vraiment d’être découvert.

Un petit extrait ?

Spoiler :

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Moi je suis en train de lire et relire des nouvelles d'Oscar Wilde ! Je suis retombée dedans en relisant "Le fantôme de Canterville" que j'avais adoré, enfant; puis j'ai lu "Le Prince Heureux", "Le crime de Lord Arthur Saville" et je vais continuer! J'adore vraiment la façon qu'à Wilde de se moquer de tout le monde, c'est super drôle et piquant, une bonne lecture pour se distraire quand on est fatiguée ou stressée! Je songe aussi à lire ses pièces de théâtre dont j'ai vu les adaptations (Un mari Idéal, et De l'Importance d'être Constant). Et puis il faudrait que je relise Dorian Gray !

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"Certaines personnes sont comme les mots écrits dans le sable, un souffle de vent suffit à les emporter."

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je lis une correspondance de Mishima et Kawabata, après avoir commencé à relire "Le meilleur des mondes", aux idées géniales mais techniquement dépassé (il a été écrit dans les années 1930). J'ai aussi lu un polar très sympa de Philippe Blasband, Chocolat amer, dans lequel un personnage secondaire porte le même nom que moi.
J'ai prévenu l'auteur qu'il y aurait un Philippe Blasband dans mon prochain (et premier) roman.

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Lemmingway

"La fin justifie le chat qui dort."

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Hello, hello ! Je viens vous présenter la dernière petite pépite que j'ai découvert : le tome 1 d'Enchantements d'Anthony Blanchet, publié chez Inceptio Éditions !

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Avant qu’il ne soit trop tard

Depuis plusieurs centaines d’années, Merlin est un Enchanteur, un magicien puissant qui utilise les forces de la nature pour préserver l’humanité des forces obscures et des dangers magiques qui la menace, le tout dans le plus grand secret.

Mais depuis quarante ans, Merlin est le seul Enchanteur à encore posséder de la magie, le reste des membres de sa classe en ayant été privée par un concours de circonstances malheureux. Le mage cherche depuis trouver une solution pour permettre aux Enchanteurs de retrouver leurs pouvoirs et poursuivre leur mission, une tâche qui se retrouve compromise le jour où il découvre qu’après des siècles d’immortalité, il est devenu mortel.

Persuadé qu’il va mourir, Merlin n’a pas le choix. Il doit trouver un Initié et lui apprendre tout ce qu’il sait, afin qu’il puisse reprendre sa tâche. La chose, cependant, ne s’avère pas simple. Il faut trouver quelqu’un de compatible, et surtout d’adulte, ce qui n’est pas arrivé depuis bien longtemps. Heureux hasard ou signe du destin, le sort ne tarde pas à le mettre sur la route d’Arthur, un jeune homme imbu de lui-même qui semble utiliser des capacités qu’il ne comprend pas beaucoup à des fins égoïstes. Bien qu’il ne plaise pas à Merlin, sans autre choix, il se voit contraint de le choisir, bien malgré lui. Convaincre Arthur que la magie existe et de le suivre sans passer pour complètement fou est une autre histoire.

Tant bien que mal, les deux hommes vont devoir faire alliance, et rapidement. Un vieil ennemi des Enchanteurs, Torhold, s’est échappé de sa prison pour se venger d’eux. Merlin et Arthur étant les seuls à posséder encore des pouvoirs, c’est à eux que revient la lourde tâche de tenter de l’arrêter.

La route ne sera pas sans embûches.

Le premier tome d’Enchantements est disponible aux éditions Inceptio depuis le 16 janvier 2023. Il est disponible au format papier et numérique sur le site de la maison d’édition.

Runes et ruines

Lorsque j’ai découvert ce roman, j’avais un peu peur qu’on tombe simplement dans une réécriture plus actuelle de la légende de Merlin, j’avoue, ce qui peut être sympa, mais un peu déjà vu. En quelques pages, le roman a pulvérisé mes inquiétudes et montré avec brio toute l’ingéniosité de son univers.

Nous nous trouvons donc bel et bien au XXIe siècle. L’intrigue va nous faire voyage dans plusieurs pays et lieux, ce qui nous permet à la fois d’ancrer le récit dans notre monde, mais aussi dans celui des Enchanteurs, une espèce de monde dans le monde, une bulle à part qui coexiste avec notre temps, mais qui reste férocement cachée des yeux des humains afin que la mission des Enchanteurs ne soit pas découverte. La crédibilité de ce monde caché est accru par de nombreuses références historiques, légèrement modifiées pour faire croire au lecteur que les Enchanteurs ont été un élément essentiel de leur réalisation. Il y en a d’ailleurs un qu’on vit de manière très directe sur la fin du récit et qui est extrêmement judicieusement placé, très très beau coup d’éclat.

Nous suivons donc Merlin, qui bien que son nom soit connoté, ne nous vient pas du Moyen Âge, mais de bien plus tard, sans que ça ne soit vraiment nommé. Merlin est tout de suite très sympathique. C’est un homme sage et posé, qui aime la nature et la contemplation, et qui paraît de suite rongé par le poids des années et d’une mission dans laquelle il est coincé : trouver un moyen de redonner la magie aux Enchanteurs, cette classe de magiciens qui assure l’équilibre du monde, privé depuis quarante ans de leur principal moyen d’action à la suite d’événements que l’on découvre au fil de l’intrigue. Mélancolique et un brin rêveur, il donne immédiatement envie de le suivre à l’aventure.

Pour autant, on comprend bien vite à mesure que l’histoire progresse que Merlin n’est pas tout blanc comme on pourrait le penser au premier abord, sans doute parce qu’on fait le lien avec le Merlin des légendes arthuriennes. On lui découvre une histoire mouvementée, des fautes commises difficilement pardonnables et surtout, sous le calme et la sagesse, un contrôle de sa magie qui peut devenir effrayant, voire tuer. Plus on avance dans l’histoire et plus ce côté du personnage se révèle, jusqu’à ce que son côté sombre et son côté pacifique s’équilibrent parfaitement, parce qu’au fond, n’est-ce pas ça l’essence même de l’histoire ?

Cette recherche de l’équilibre passe par deux aspects. D’abord, la recherche d’équilibre de Merlin qui, devenu mortel, doit s’assurer de trouver un Initié avant de mourir. Cet initié, ironiquement, s’appelle Arthur. Contrairement à la figure héroïque que l’on connait tous, Arthur est un charmeur et un peu un charlatan, convaincu que Merlin est un illuminé, et qu’il va être très difficile à convaincre. Pourtant, au prix de longs efforts et de scènes touchantes et plutôt drôles, les deux hommes finissent par faire alliance. Là où Merlin part de tout blanc pour devenir gris, Arthur lui part des côtés sombres de l’être humain et finit, lui aussi, par atteindre une zone grise de son personnage, du moins à la fin de ce premier tome. Ainsi, Merlin et Arthur forment un équilibre parfait, deux personnages parfaitement opposés, mais qui, à mesure que l’on progresse, ne vont faire qu’un, avant de se dépasser l’un et l’autre. Pour le meilleur ou le pire ? Je crains fort que l’on va devoir attendre la suite de l’histoire pour le savoir !

Le deuxième point d’équilibre de l’histoire concerne le monde en lui-même, et bien sûr, la recherche d’un remède à cette magie disparue alors que des forces obscures prennent petit à petit la place de cette paisible nature que Merlin avait gardé jusque-là, sous la figure de Torhold. Ici, l’intrigue est un peu plus classique et nous montre les dérives de l’égoïsme, qu’il soit humain ou mage, et les conséquences que cela peut avoir sur un monde sain, qui se fait corrompre à petit feu. Ce qui est intéressant, c’est que Torhold n’est pas le seul corrompu. La caste des Enchanteurs, qu’on pourrait croire elle-aussi équilibrée, est pleine de rancœur depuis la disparition de la magie. Ainsi, le titre du roman porte bien son nom, « Enchantements » étant le point d’équilibre de l’histoire, afin d’éviter un désenchantement du monde et de sa magie à cause de la corruption du mal.

J’ai beaucoup aimé les personnages de l’histoire, qui apparaissent d’abord comme lisses et manichéens, mais se révèlent petit à petit complexes et remplis de défauts, ce qui empêche de les classer dans une catégorie. Tous les personnages du récit, mis à part Torhold, qui représente le monde à son plus bas (et encore), principaux et secondaires, représentent un certain niveau de gris. Ils sont imparfaits, tout comme le monde est imparfait, et c’est ce qui rend ce texte si prenant et unique.

Le tout est accompagné d’un style très mature, qui convient aussi bien aux jeunes adultes qu’à ceux qui recherchent une lecture plus adulte, grâce aux différents niveaux de lecture qu’offre l’histoire. C’est aussi un personnage écrit du point de vue d’un personnage âgé, et c’est assez rare pour être souligné !

Pour ma part, je suis tombée très vite sous le charme de l’histoire et de sa complexité. J’ai très hâte de voir ce que le tome 2 va nous réserver, et je serais absolument a rendez-vous pour le découvrir. C’est un énorme coup de cœur, et je le recommande énormément !

Un petit extrait ?

Spoiler :

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*8)* *étude* *ange*

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Tout est perdu ? Tant pis. En avant !

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Éloquent ! L'évolution du secteur tourisme-voyages est révélateur. Je reste très étonné de la forte baisse de la BD. Sans doute qu'un gros titre est sorti au T1 2022 (la poursuite des ventes de One Piece 100 ?)

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Je crois en effet avoir lu que la baisse concernait surtout les mangas

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Barla a écrit:
Je crois en effet avoir lu que la baisse concernait surtout les mangas

Oui, généralement, une baisse aussi drastique est consécutive à la sortie ponctuelle d'un best-seller (qui ne se renouvelle pas l'année suivante). C'est là toute la limite des chiffres qui, sans explicitations, n'illustrent pas nécessairement les tendances réelles d'un marché.

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Astérix et le griffon est sorti en octobre 2021 si ça peut correspondre à ce profil.
La source de ce tableau mentionnait les mangas comme cause de la baisse.

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Tout est perdu ? Tant pis. En avant !

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Soldier of fortune a écrit:
Astérix et le griffon est sorti en octobre 2021 si ça peut correspondre à ce profil.
La source de ce tableau mentionnait les mangas comme cause de la baisse.

Oui, il y a eu de très grosses sorties mangas au T1 2022.

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C'est un fait que sur un marché très tributaire de certaines très grosses sorties, des chiffres par trimestres en comparant uniquement à l'année précédente n'ont guère de sens.

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Ma petite fille de 3 ans 1/2 réclame déjà une "BD" pendant les temps calmes

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Et elle adore ça...
Future grande lectrice? L'avenir nous le dira

Cordialement
Éric

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Bon, les prénoms des personnages doivent revenir à la mode ^^

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Surtout qu'elle progresse vite!!
P et I pi
P et E pe
Papi! *lol!*

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Yen a pas un en train de devenir gâteux, là ? *siffle*

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Ça m'en a tout l'air🤭🤭🤭

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Lors même qu'on n'est pas le chêne ou le tilleul, ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !
Cyrano de Bergerac - Edmond Rostand

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Comment faire autrement????

Depuis des années j'ai une petite calvitie.
L'autre jour elle me l'a caressée en disant :
"Papy, tu perds la tête".
Petit silence et
"Je rigole, hein!!"

Le premier qui ne se marre pas n'est pas "normal"

Cordialement
Eric

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Je me suis marré... *:D*


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Tout est perdu ? Tant pis. En avant !

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Hello ! Je viens aujourd'hui vous présenter une nouvelle bande dessinée, sortie très récemment : Kleos, d'Eagersall, Latapy et Causse !

Merci aux éditions Grand Angle pour cette masse critique privilégiée ! Je m'attendais à recevoir uniquement le premier tome de ce dyptique, mais au final, c'est l'édition intégrale que j'ai pu découvrir.

J'ai beaucoup aimé cette bande dessinée qui nous plonge dans une épopée très particulière, celle de Philoklès, un jeune homme qui a assisté au pillage de son île, et qui, bercé par les récits de L'Iliade et de L'Odyssée, décide de prendre la mer pour faire justice lui-même. Malheureusement, le voyage ne va pas exactement se passer comme prévu, et de nombreux problèmes viennent bientôt contrarier ses plans.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Kleos n'est pas l'aventure initiatique d'un guerrier, mais celle d'un aède. Philoklès n'est pas taillé pour la guerre, il ne sait d'ailleurs pas se battre, mais il connaît les mots et va les employer tout au long de l'aventure comme d'une arme. Ainsi, le texte nous transmet une histoire touchante, avec un personnage qui n'a rien d'un héros mais qui va en devenir un malgré lui, en faisant vivre les textes qui l'ont construit, l'Iliade et l'Odyssée. le texte nous permet de découvrir les épopées grecques d'une autre façon, non pas par leur histoire, mais par ceux qui l'ont contée, ce qui est une idée originale et très bien traitée.

Le dessin est vraiment très chouette, avec beaucoup de détails, notamment dans les décors, qui sont très crédibles. J'ai trouvé l'omniprésence de la nudité parfois un peu exagérée, mais quelque part, celle-ci est aussi symbolique dans l'histoire, synonyme de renouveau et de nouvelles expériences, ou de perte de liberté. Il y a aussi un petit humour grinçant en fond dans le tome 1 qui m'a beaucoup plu, alors que le tome 2 est beaucoup plus sérieux et sombre.

C'est une très belle découverte, entre mythologie et bande dessinée historique, qui mérite d'être découverte. C'est une très grande réussite pour moi.

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jE ne veux pas devenir grand-père ! *non*

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Lemmingway

"La fin justifie le chat qui dort."

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J'ai trouvé dans une boîte à livres "Les plus qu'humain" de Sturgeon que j'avais lu une première fois à 21 ans, en 1985 et dont j'avais presque tout oublié.
J'ai adoré ce roman fantastique tirant vers la soft sf et je me suis demandé si j'en avais apprécié les subtilités, il y a presque 40 ans !
J'ai regardé mes notes de l'époque et... elles restent valables aujourd'hui !
Je ne sais pas si c'est bon signe.

Je vous le recommande, en tout cas, et je vais essayer de retrouver "Crystal qui songe", du même auteur.

Quand à Killdozer, j'en garde un souvenir très fort.

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Lemmingway

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Hello ! Je suis de retour avec un énorme coup de coeur : Les siècles obscurs de Camille Endell.

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Les dessous de l’immortalité

Magnus vit au Val sans retour, un petit village proche des dieux qui vénèrent les Immortels, des créatures chimériques qui ne peuvent pas mourir et qui peuplent le monde depuis des milliers d’années. Ce monde, il le connaît bien puisqu’il est amoureux d’Aleyna, une naïade qui peuple un petit étang, tout proche du village. Depuis quelques temps, l’humain et l’Immortelle filent le parfait amour, malgré le fait qu’elle ne puisse pas quitter son lac et que lui sait qu’il ne pourra pas vivre éternellement à ses côtés, étant mortel.

Leur existence paisible bascule le jour où Aleyna est enlevée par une organisation secrète, le GRAAL, qui cherche à sauver la Terre, ravagée par les éléments quelques années plus tôt. Pour cela, elle utilise l’essence des Immortels, à travers des expérimentations dangereuses qui leur coûtent souvent la vie. Magnus ne peut se résoudre à l’abandonner à son sort. Malheureusement, quand il la retrouve enfin, Aleyna est devenue mortelle.

Accompagné de Hendrick, un vampire rencontré sur la route, et d’Eden, une jeune femme que le groupe a enlevé au GRAAL pour assurer ses arrières, Magnus et Aleyna d’engagent sur un long périple qui visent à rendre son immortalité à la jeune femme. Mais cette route sinueuse et jonchée d’obstacles pourrait bien être leur chute à eux tous.

Trahisons ancestrales et nouvelles

Ce texte a été une grosse claque, du début à la fin. J’ai mis du temps à le lire, parce que je ne voulais pas le terminer trop vite. J’avais envie de bien avoir le temps de l’apprécier jusqu’au bout, notamment parce que l’intrigue est complexe et pleine de nuances qu’il faut bien prendre en compte.

Nous nous trouvons dans un univers à la frontière de la fantasy et de la science-fiction. Nous sommes sur Terre, mais le monde a été ravagé par des cataclysmes qui ont laissé l’humanité se répartir en petits villages, comme celui de Magnus, ou en grandes cités, comme celle d’Eden et du GRAAL, qui va beaucoup nous intéresser au fil de l’intrigue. Ainsi, deux mondes s’affrontent : un résolument tourné vers la nature, avec un grand respect pour celle-ci et pour les Immortels, qui en sont les gardiens, et un hyper-technologique, présenté comme presque monstrueux, qui s’est donné pour mission de sauver ce qu’il reste de l’humanité et de la Terre, au prix d’un génocide difficilement défendable.

Le cœur de l’intrigue, ce sont les Immortels, qui sont entre autres toutes les créatures magiques des folklores que nous connaissons : fées, naïades, dieux, faunes, centaures… Toutes ces créatures en font partie et sont les gardiens de l’équilibre sur Terre. Problème, nous apprenons au début de l’intrigue qu’ils sont en voie de disparition, et malheureusement pas suite à des causes naturelles. Ils sont enlevés par le GRAAL, qui cherchent à les étudier et à comprendre leur nature pour la reproduire et l’utiliser à l’échelle de l’humanité. Le GRAAL juge les Immortels égoïstes, ne cherchant qu’à poursuivre leurs propres intérêts, alors qu’ils pourraient faire beaucoup plus pour une humanité qu’ils sont beaucoup à avoir rejeter, considérant eux les hommes comme violents, destructeurs et indignes d’être sauvés du propre sort qu’ils ont provoqué. Il y a bien sûr un message écologique fort derrière toutes cette intrigue, avec une humanité incapable d’apprendre de ses erreurs, si ce n’est quelques individus, qui vont être représentés par Magnus et Eden, quoique toujours imparfaits, parce que c’est ça aussi d’être humain.

Nous suivons donc quatre personnages, qui vont tour à tour devenir personnages principaux de l’intrigue. Il y a tout d’abord Magnus, un jeune homme fou d’amour pour sa naïade, prêt à parcourir un monde humain qu’il ne comprend plus pour sauver sa dulcinée. Il y a Aleyna, la naïade, prisonnière et condamnée, qui va devoir apprendre à être humaine. Elle est le penchant dramatique de la relation entre Magnus et elle, étant donné que, bien qu’elle aime Magnus, elle sait qu’il n’est rien dans son éternité, lui faisant voir mille et une étoiles alors qu’elle devrait s’en décrocher. Magnus n’est malheureusement pas de cet avis. J’ai beaucoup aimé leur histoire, faites de grosses crises et de grosses retrouvailles, où chacun des personnages se retrouve tiraillé par l’intérêt qu’il a pour l’autre, les intérêts du monde et leurs intérêts personnels. C’est une histoire d’amour compliqué, où tout peut les séparer, dont la mort, malgré leurs luttes pour pouvoir vivre en paix. Les deux personnages évoluent beaucoup au fil de l’histoire, tantôt unifiés, tantôt divisés, et c’est très intéressant de suivre leur évolution.

L’autre grande protagoniste de l’histoire, c’est Eden, qui n’est autre que la fille des créateurs du GRAAL. Élevée dans un cocon très fermé, elle ne connaît pas grand chose de la vie à l’extérieur de sa tour. Malheureusement au mauvais endroit au mauvais moment, elle se fait enlever par Magnus, Aleyna et le mystérieux Hendrick, encerclés, qui l’utilisent comme une porte de sortie. Séparée de ses parents et de sa bulle de sécurité, Eden se sent en danger et craint que le groupe se débarrasse d’elle une fois leur tâche achevée. C’était sans compter sur l’étrange attirance qu’elle ressent pour Hendrick, un vampire recruté sur la route par Magnus, pour aller sauver Aleyna, et dont personne ne sait vraiment rien. Cet attachement soudain effraie la jeune femme, d’autant plus que le vampire semble éprouver quelque chose de réciproque, même s’il ne le montre pas. Mais que lui arrive-t-elle ?

Le développement du personnage d’Eden est l’intrigue principale. De jeune fille kidnappée, elle va rapidement se rendre compte que tous les chemins mènent à elles, même si elle ne le veut pas spécialement, car Eden n’est pas une jeune femme ordinaire. Je vous laisse bien sûr le plaisir de découvrir pourquoi par vous-même ! Toute son intrigue est exceptionnelle, avec un personnage qui grandit, qui apprend et qui se retrouve au milieu d’événements qui la dépasse entièrement, mais dont elle n’a pas le choix de se mêler. Les révélations finales sur son personnage prennent à la gorge, puisqu’Eden est un personnage tragique. Elle est une fille de la destinée, et et rien de ce qui ne lui arrive est le fruit du hasard. Ce destin, elle va tout faire pour lui désobéir, elle n’en veut pas, mais peut-être n’est-ce là aussi qu’une volonté du destin lui-même. Prisonnière de son rôle, elle va tenter de s’émanciper.

Ce que j’ai adoré avec ce personnage, c’est qu’il brise en quelques sortes le quatrième mur. Eden est prisonnière du rôle de personnage de l’histoire, au sens strict du terme, et elle en est consciente. Elle cherche tout au long de l’intrigue à prouver qu’elle n’est pas que ça, qu’elle peut être mieux que ça, mais un personnage de fiction peut-il être autre chose qu’un personnage de fiction ? C’est dramatique, c’est violent et c’est très difficile à lire pour un lecteur, qui veut forcément la voir réussir à mesure qu’on avance dans l’histoire, et qui assiste, impuissant, au fait que ce n’est pas possible. Ce texte est une claque pour cette raison. L’attachement aux personnages se fait naturellement, et une fois que vous êtes attaché, il n’y a plus de retour en arrière, vous ne pouvez plus rien faire pour vous en détacher, parce que vous n’êtes pas une entité du livre. C’est un coup de génie, et c’est pour ça que j’ai adoré cette histoire.

L’intrigue traite de nombreux autres sujets que je ne peux malheureusement pas trop vous parler, parce qu’ils spoilent l’intrigue et que je suis limitée par le cadre de cette critique. Mais en vrac, on parle notamment et avec puissance du poids de la famille sur la définition de qui nous sommes, et de comment cette ombre peut nous suivre, douloureusement. On parle aussi d’amours impossibles, de quêtes inatteignables, de tentation, de douleur, de la question de la mort et de ses conséquences, beaucoup. C’est un roman très complet, aux multiples sous-intrigues, toutes plus douloureuses les unes que les autres, et qui va vous faire passer par tous les états. Sur la fin, j’avoue, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps ahah.

Le texte est classé en young adult, mais en réinvente entièrement les codes. L’univers, les personnages, l’intrigue, tout est novateur et original, et ça fait énormément de bien au genre, qui peine un peu à se renouveler en librairie parfois. J’aimerais lire plus souvent ce type de young adult, qui n’est pas uniquement basé sur la romance ou le drame, mais bien sur un tas de tout qui donne un tout plus grand et terriblement génial.

C’est un coup de cœur absolu, et un de ceux dont je vais me souvenir longtemps. Je le recommande extrêmement fort à tout le monde, que vous aimiez la fantasy ou non, que vous soyez novices ou non. C’est une claque colossale.

Un petit extrait ?

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Du coup ces personnages sont immortels mais seulement dans le sens d'une longévité sans fin, pas dans le sens où on ne peut pas les tuer ? (comme les Dieux Grecs ou dans Highlander par exemple ?) Ils peuvent mourir de maladie aussi ou pas ?

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"Certaines personnes sont comme les mots écrits dans le sable, un souffle de vent suffit à les emporter."

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Anaïs a écrit:
Du coup ces personnages sont immortels mais seulement dans le sens d'une longévité sans fin, pas dans le sens où on ne peut pas les tuer ? (comme les Dieux Grecs ou dans Highlander par exemple ?) Ils peuvent mourir de maladie aussi ou pas ?


Oui, c'est ça ! Ils ne peuvent techniquement pas mourir tant qu'on ne les tuent pas, mais ils peuvent être blessés et tués mortellement. Ils tombent alors en poussière.

Il n'y en a pas qui meurent de maladie dans l'histoire, mais c'est sous-entendu que certains sont morts à cause de la pollution, donc je suppose que oui, quelque part.

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J'ai fini de lire Dracula de Bram Stoker. J'ai beaucoup aimé la structure épistolaire. Le début est vraiment bien et angoissant, mais j'aurais globalement aimé voir plus Dracula (dans la seconde moitié du roman, il apparait peu, même si on parle beaucoup de lui).
J'ai lu le texte en anglais (car je voulais être au plus près de la pensée de Stoker) et je dois dire que j'ai eu des difficultés de compréhension avec certains passages car Stoker fait souvent discuter ses protagonistes avec des personnages secondaires qui parlent en argot avec énormément d'élision de lettres. C'est un choix très intéressant, mais difficile à lire pour quelqu'un qui n'est pas anglophone de naissance je pense (je ne sais même pas si les anglais de maintenant ont ou non des difficultés à comprendre ces passages, comme nous aurions sans doute du mal à comprendre des français d'il y a 150 ans).
J'ai récupéré une traduction que je regardais en parallèle pour mieux comprendre, malheureusement je me suis rendue compte que le traducteur de cette édition ne s'était pas beaucoup fatigué et avait omis tous les points difficiles et donc pas mal simplifié le texte (perdant des images, des sous entendus etc). Du coup je suis contente d'avoir quand même lu en anglais.
Bram Stoker décrit de façon très réussie des pays qu'il n'a jamais visité! Certains passages où il parle des femmes m'ont fait un peu lever les yeux au ciel mais en même temps Mina a un côté assez moderne/actif pour l'époque je trouve (d'ailleurs elle se plaint qu'on veuille la laisser de côté).
J'ai beaucoup aimé le développement de Renfield (et après j'ai regardé le film Renfield avec Nicolas Cage en Dracula et Nicholas Hoult en Renfield  Et les livres! - Page 32 1f606 )

J'ai poursuivi ma lecture avec quelques nouvelles de Bram Stoker (je suis encore en train d'en lire) et j'ai encore plus aimé que Dracula. Les deux ou trois que j'ai lues sont vraiment horrifiques, et m'ont plus glacé le sang que Dracula. En particulier une avec la vengeance terrible d'une maman chat....

Le petit fils de Bram Stoker a écrit une suite officielle à Dracula, mais en ayant lu le résumé détaillé sur wiki, je peux dire que c'est un massacre de l’œuvre originale en règle ! Si j'étais Bram Stoker je me retournerais dans ma tombe puis j'en sortirais pour aller hanter mon petit fillot!  *fouet*
Je vous raconte en gros, mais avec plein de spoilers comme ça vous pourrez juger :
Spoiler :


Je me suis aussi remise à lecture de Wilkie Collins, avec "l’Hôtel hanté" (1879). Le roman prend le temps de développer l'intrigue, l'hôtel hanté n'arrivant que dans la dernière partie. Le style de Collins (grand ami de Dickens) a vraiment un côté théâtral. J'ai lu le texte en français, car Dracula m'avait fatiguée *lol* et l'Hôtel hanté est une lecture agréable. Il y a beaucoup de changement de narrateurs, ce qui m'a quand même un peu dérouté, j'ai sans cesse eu le sentiment qu'on changeait de personnage principal !
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