Alors, petit retour de mes BD cadeaux.
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Ces jours qui disparaissent je l'ai déjà présentée, c'est LA bonne surprise de ce lot de BD. Ce qui est paradoxal, c'est que je l'ai ajoutée à ma liste un peu comme ça. Je ne suis normalement pas très amatrice de BD "modernes", plus roman graphique stylisé que bande dessinée où la qualité du dessin a vraiment de l'importance. Par exemple, impossible d'accrocher à Peau d'homme, qui a pourtant reçu des critiques dithyrambiques.
Celle-ci m'a vraiment touchée, et je suis passée au-delà du dessin.
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Izunasc'est un peu l'inverse du précédent. Les dessins sont superbes, le choix de couleurs met vraiment les éléments importants en évidence et renforce le côté japonisant. Cela dit, j'attendais plus de poésie et de merveilleux. Si le premier cycle m'a quand même bien plu, je trouve qu'il y a trop de combats dans le second (pas que la violence en BD me gêne, mais j'espérais autre chose de celle-là).
Pas mal de termes japonais aussi, qui ne m'ont pas facilité les choses. Mais comme je ne connais pas grand chose en légendes et contes japonais, j'ignore si ça s'appuie sur des mythes réels ou si ce sont des inventions d'auteurs. Cette connaissance me manque sans doute pour apprécier.
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D, journal d'un non-mortPetite déception également. De la part d'Ayroles, j'attendais un plus grande subtilité ou au moins originalité de scénario. Le bon côté, c'est que ça renoue vraiment avec l'ambiance des romans de vampire du XIXe, principalement Dracula (que j'apprécie nettement plus que les vampires "modernes"). Ambiance bien rendue au niveau des personnages, du mode de narration (journaux intimes notamment). Malheureusement, il y a le dessin. Le dessinateur est le même que pour Garulfo. Je n'avais déjà pas trop apprécié, mais dans le cadre d'une BD parodique comme Garulfo, ça passait plutôt bien. Sauf que là, c'est très premier degré. Et je trouve que ce n'est pas à la hauteur. Genre, quand on présente un personnage comme mystérieux, dangereux, envoûtant, séduisant... et que le trait est si imprécis (c'est un style, ce n'est pas un problème en soi, mais ça ne convient pas à ce récit-là selon moi) que ledit personnage en gros plan a un visage tout tordu avec les deux yeux pas à la même auteur, ça casse tout. Dommage.
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Les 5 TerresDe la pure fantasy. J'attendais avec un peu de méfiance, parce que j'avais lu des commentaires genre "Game of thrones" en BD. Or je n'aime pas du tout GoT ^^. Et... alors oui, c'est plutôt de la dark fantasy, c'est un jeu de pouvoir, des complots et des manipulations autour du trône (ça, à la base, j'aime ^^), et beaucoup de morts, mais la comparaison s'arrête là.
Déjà, et ce n'est pas rien, il n'y a pas de sexe (explicite en tout cas), et tant mieux, parce que ce sont des animaux anthropomorphes, alors... hum...
Et justement, le fait que ce soit des animaux oblige à avoir une suspension consentie d'incrédulité plus étendue. ça a des avantages. Dans un récit avec beaucoup de personnages, on identifie plus facilement les familles et les clans par leur espèce, par exemple, et l'inégalité entre les espèces est une façon facile d'imager les castes sociales. Par contre, ça pose des questions (genre, le cerf amoureux de la guenon, s'ils se reproduisent, ça donne quoi? ^^'). De plus, avec ce principe qui n'a pas de sens en soi, on pardonne plus facilement les petites incohérences, genre choix des armes, tout ça, ne serait-ce que parce que les personnages utilisent aussi crocs et griffes. Alors que dans un récit qui se veut plus "réaliste"/humain, ça se remarque.
Franchement, ce n'est pas mal, ça se laisse lire, et le premier cycle offre une fin satisfaisante. Malgré le côté animalier, c'est un monde réaliste et sans magie.
Par contre, sans doute à cause du format BD, les morts sont trop nombreuses (et pourtant, si vous me lisez, vous savez que je ne rechigne pas à ce que les persos meurent) et surtout vont trop vite. Attention, ce personnage-là est retors et prépare un coup et... ah non, il est mort avant. Oh, celui-là monte sur le trône, ça va chauffer. Hâte de voir ce qu'il... ah zut, mort aussi. Et celle-là, machiavélique, qui bouge ses pions dans l'ombre depuis le début et vient de... argh, morte comme une m**de
. Et celui-ci, alors finalement, il a réussi son coup. Est-ce qu'il était vraiment honnête dans ses intentions ou a-t-il une idée derrière la tête vu ce que laisse supposer certaines conversations? Paf, assassiné. Ah ben c'est bête, on ne saura pas.
Voilà, voilà, mais ce n'est que mon avis. Chacune dans son genre est plutôt bien et mérite d'être découverte.