Hors-classement - Littoral de Wadji Mouawad, s'inscrivant dans la trilogie du "Le sang des promesses".
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P.S : sorry, mal lue la consigne.
De ce que je comprends du début, l'histoire porte le thème du deuil en la personne de Wlfrid qui affronte le décès de son père. La pièce de théâtre jouit d'une assez belle écriture, d'une certaine folie qui interroge la véracité des faits contés (car Wilfrid semble travailler en tant qu'acteur), en sus d'une volonté de casser le quatrième mur.
"LE REALISATEUR : Comment arrêter une caméra qui sans cesse fait défiler une pellicule infinie, comment arrêter, comment continuer sans continuer le film ?
WILFRID : Mais quel film ? Si c'était un film, on se trouverait beau, il y aurait de la musique, il y aurait des spectateurs ! Mais personne à part une bande-son sans stop sans pause sans rien (note arh... cette allitération en "s" avec rythme ternaire qu'écrase la gutturale "r" de "rien", comme une damnation qui est repris par "enrayé"... <3), un disque enrayé qui saute Dringallovenezvotrepèreestmort à rendre fou ! Et toi, tu es qui ? Qu'est-ce que tu veux ?
LE REALISATEUR : Je suis toi.
WILFRID : Comment ça, tu es moi ?!
LE REALISATEUR : Je suis ce que tu étais hier !"
Comme une représentation, une métaphore solide et ravissante du trouble qui ensuit la mort paternelle, de ce vide vertigineux où, confronté à l'idée de la finitude, nous perdons nos possibles, notre action ^^.
P.S : il y a bien un chevalier, fruit des délires du héros qui le soutient dans ses péripéties.