AOC: AT permanent

Bonjour Thierry

J'ai le regret de vous annoncer que "Des hybrides et des clones" n'a pas été retenu par le jury. Voici le retour des lecteurs auxquels nous avons confié votre texte :

" Une réflexion intéressante sur la question de l'humanité. Un côté assez désespéré qui mène à le réflexion. Une nouvelle qui ne laisse pas indifférent. Le personnage principal attise l'empathie du lecteur.   "

" Reflexion intéressante sur ce qu'être humain signifie: gènes, capacités, héritage historique? Le suspense est efficace, les personnages crédibles car sans manichéisme, tous ont leurs raisons. La conclusion, tragique mais qui maintient une lueur d'espoir, me touche.  "

" Votre texte manque de clarté. Par exemple, page 2, vous dites qu’une main puissante propulse l’esclave en arrière. Pourquoi ne pas préciser la main de qui ? On le comprend un peu plus loin, mais entre-temps on se demande si un nouveau personnage n’a pas fait son apparition. Votre texte manque également de crédibilité. Aubain est un esclave, pourtant il se permet de parler à la place de son maître, ce n’est pas très logique. D’autant plus que son maître ne semble pas satisfait de sa prise de parole. Après le départ de Yorgui, page 4, les terriens parlent de lui et de sa proposition commerciale devant son esclave. N’ont-ils pas peur que leurs propos soient répétés ? Alors certes, vous dites qu’ils ont oublié sa présence, mais cela n’est vraiment pas logique. Dans une situation commerciale si tendue, on n’oublie pas la présence de quelqu’un. On a même plutôt peur que les murs aient des oreilles… Et si pour eux ce type d’esclave est « à peine doté de parole », ils auraient dû être bien plus surpris quand il leur a parlé précédemment.
La suite du texte présente pas mal de confusion. Retravaillez vos personnages pour leur donner plus de corps, créer de l’empathie et essayez de rendre plus claire la problématique des esclaves.
Attention au changement de point de vue.  "

" Une surprise que cette suite de je suis Bertram Ranzer... L'histoire est intéressante, mais crée des fausses pistes, commencer avec les humains alors que ceux ci sont totalement absents de la fin est dommage, il aurait fallu davantage donner de place à Aubain. Mais c'est bien écrit, il y a de vrais enjeux... Davantage qu'il n'y a dans bien des textes qu'on reçoit...    "

Encore merci pour votre soumission, et au plaisir de vous lire.

"Sympathique mais assez lourdingue, notamment le pavé explicatif au début (show, don't tell). On comprend bien comment on en est arrivé là, pas la peine d'en faire des caisses. Les dialogues sont assez laborieux, surtout entre Bill et Max. Et, si l'optimisme de la fin fait du bien, par quel miracle Bill est-il passé de mysogine à gentleman? Cela fait assez caricatural."

Cela me ramène à l'une de mes principales difficultés : quand j'écris à la 3e personne, je reste à distance de mes personnages.

contourner le risque... mais écrire sans prendre de risque et sans jouer avec son texte... bof

Glorfindel a écrit:

Aux Éditions Moulin, les textes sont évalués sur des critères quantitatifs et qualitatifs précis.
Le quantitatif s'appuie sur les statistiques Antidote et sur les mesures du lecteur (style, structure, expression...) C'est un peu la méthode froide.
Le qualitatif repose sur l'appréciation d'éléments clés de narration (histoire, intrigue, personnages...), et sur trois critères linguistiques fondamentaux.
Ensuite, les textes sont dispatchés en quatre groupes distincts. C'est là qu'intervient le comité pour procéder à la sélection.

Si certains d'entre vous ont des conseils/suggestions pour apporter le meilleur sentiment possible aux candidats, je suis preneur. La pire chose est de leur donner l'impression d'être soumis à une sélection trop subjective, voire à une injustice.