AOC: AT permanent

Marcheur a écrit:

J'étais dans le 63, ta critique avait fait ma journée. Que dis-je, ma semaine !

C'était laquelle ?

En réalité, Patrice, tu es notre chroniqueur officiel depuis bien longtemps déjà. C'est juste que tu ne le savais pas !

Patrice a écrit:

Marcheur a écrit:

J'étais dans le 63, ta critique avait fait ma journée. Que dis-je, ma semaine !

C'était laquelle ?

La Disparition

Thierry a écrit:

En réalité, Patrice, tu es notre chroniqueur officiel depuis bien longtemps déjà. C'est juste que tu ne le savais pas !

LOL ! Je réalise que vous noyautez le monde de l'imaginaire

Marcheur a écrit:

Patrice a écrit:

Marcheur a écrit:

J'étais dans le 63, ta critique avait fait ma journée. Que dis-je, ma semaine !

C'était laquelle ?

La Disparition

Oui, c'était donc elle ma première lecture d'AOC.
Je me suis dis "zut de la fantasy" mais j'ai vite été emporté.
Il y a de quoi faire une saga !

Patrice a écrit:

Je me suis dis "zut de la fantasy"

(Je comprends ce sentiment, mais sur le forum on est minoritaire… 🤫)

J'ai rien contre la fantasy, surtout quand elle parle à notre esprit (peurs, souvenirs) et nous émerveille.
J'ai abandonné Le Seigneur des anneaux et me suis ennuyé durant tout le premier tome de la Saga de Robin Hobb...
Mais je n'exclus pas un jour d'écrire la fantasy que je souhaiterais lire (sentiment que j'ai eu en voyant la saison 1 de la Roue du temps.)

C'est étrange, je trouve que c'est assez fréquent en fantasy. J'en écris... mais je n'en lis pas du tout (d'ailleurs j'ai commencé à en écrire avant de savoir que ça existait. Pour moi, c'était un mélange conte/cape et épée). Chaque fois, ou presque, que j'ai essayé, je n'ai pas aimé (que ce soient les incohérences, le style, le rythme...)

Dernière édition par Barla le Mer 4 Oct 2023 - 16:41, édité 1 fois

Je vous recommande Gagner la guerre de Jawoski! Je sais, je suis original. Je l'ai lu cet été, c'était super. Même si j'ai une petite préférence pour ses Rois du Monde.

Même chose ici, j'ai un roman fantasy en cours d'écriture mais je n'en lis pas. Je me nourris plutôt de contes et de légendes anciennes, car pour moi mon roman est dans cet esprit. Je trouve que la fantasy moderne se répète souvent du fait que les contraintes de notre monde moderne sont peut être moins source d'inspiration que par le passé pour les mythes et légendes. Et la science a expliqué tant de choses qu'on est contraint d'inventer des mondes différents alors qu'avant ce genre de récits pouvaient se passer dans notre monde.

En ce qui me concerne, je me nourris en ce moment du "Shahnameh", le livre des rois de Ferdowi, écrit au 11è siècle (texte sans doute préexistant oralement) qui raconte l'histoire de l'Iran de la création du monde jusqu'à l'arrivée de l'Islam, et fait toute la généalogie des rois qui se sont succédés, chacun vivant plusieurs centaines d'années comme les roi semi-mythiques de Mésopotamie. Ce furent un peu les super-héros de l'époque!
Bon par contre je pense mettre un bon moment à le lire. J'ai la traduction anglaise (je n'ai pas trouvé de traduction française complète) et ça fait 950 pages, pas toujours faciles à lire, car ça suit les règles de l'époque et il y a des répétitions fréquentes qui scandent le texte; par exemple les liste de cadeaux que font les rois à chaque fois qu'on leur rend visite ou qu'ils rendent visite à un roi voisin. Et tous les hommes et aussi les femmes sont "grands et beaux comme des cyprès" souvent couronnés d'une lune (pour dire que leur visage est rayonnant je suppose). Les descriptions sont très typées et un peu répétitives à force. Mais en dehors de cela, c'est très intéressant de voir les conflits et la façon de penser de l'époque, à mille lieux d'aujourd'hui.
Je recommande aussi les contes indiens et arabes, comme le Panchatantra, ou le Kalila-wa-dimna.
En fait je crois que je suis un peu le modèle de Tolkien qui s'est profondément inspiré de la mythologie nordique qu'il connaissait, mais pour ma part c'est plus orient et Asie qui m'intéressent. Mon roman de fantasy je l'ai fais sans penser à la fantasy, je me suis simplement mise à écrire une histoire qui m'est venue, inspirée à la base par mon visionnage du Seigneur des anneaux, mon tout premier contact réel avec la fantasy.

discussion sur le narrateur déplacée ici: https://oree-des-conteurs.forumactif.org/t2796p50-pourquoi-une-telle-domination-du-narrateur-interne-dans-les-nouvelles-de-sfff
, Joe ayant déjà soulevé le sujet

Patrice a écrit:

Le dernier (69) m'a paru un peu moins bon, mais tous les autres ont été d'excellentes surprises.

Je viens de le terminer, et je l'ai trouvé très bon! Ce qui t'a peut-être fait tiquer, c'est l'absence de SF, vu que c'est ton dada.
La première nouvelle, celle de Caza, en est, mais même si j'aime bien le rythme d'écriture et l'idée de départ, je dois avouer que j'ai rien pigé à la fin.
La 2e de Phil Becker, j'ai adoré. J'avais déjà beaucoup aimé son Dieu d'os dans un précédent AOC, mais alors là, j'étais scotché. Ambiance sumérienne, des entités divines et angéliques qui poursuivent des buts artistiques... grosse grosse claque.
La 3e, j'ai moins accroché, mais j'ai apprécié quand même.
La dernière, je pense que c'est ce qu'on pourrait appeler de la "dark romance", genre dont l'évocation me hérisse le poil, et ben... j'ai été complètement charmé. L'écriture était très juste, pleine d'idées qui marchent et qui m'ont bien marqué.

Je recommande le 69 (on a droit à une blague nulle par mois, non?)

Sindri a écrit:

Je recommande le 69    (on a droit à une blague nulle par mois, non?)

Crédit illimité sur les blagues, même nulles !

AOC a écrit:

" Fantasy désabusée qui se laisse lire, un effort d’originalité avec l’inversion du cliché du retour-du-gentil-roi "

" Une agréable nouvelle de fantasy (genre qui se prête difficilement au format court). En un nombre raisonnable de pages, vous réussissez à poser un cadre intéressant et une intrigue très bien menée.
"

" Un texte de fantasy avec voyage dans le temps, c'est assez rare, et question scénario ce n'est pas mal ficelé. Par contre j'ai trouvé quelques maladresses niveau style, et parfois les explications ne sont pas très claires. Pas sûr non plus que démarrer sur la poursuite pour ensuite faire le flash back qui explique la mort du père soit le mieux à faire. "

" Une histoire rondement menée. J’ai bien aimé votre chute en demi-teinte. "

Mais non-sélection : pas la première fois que ça m'arrive chez AOC. Faut vraiment faire l'unanimité pour passer la sélection
Cette nouvelle avait "jadis" été sélectionnée pour les chronopages chez 1115, avant que le covid ne passe par là et engendre une réorganisation (et vidage des listes d'attente )

Bon, allez : recyclage direct pour un autre AT dont le thème pourrait correspondre avec mon histoire

Ah... AOC... ça fait longtemps que je n'essaie plus ^^.
On va avoir des avis dithyrambiques, et un assassin qui bloque tout, ou des avis globalement positifs et un qui n'a rien compris (et trouve du coup que c'est mal écrit alors qu'il est le seul... enfin bref).
De mon côté, je n'ai toujours pas compris ce qu'ils cherchent

Je trouve quand même que, si tu as les avis, ça manque de précision: "qui se laisse lire", "ce n'est pas mal ficelé"... difficile de dire s'ils ont vraiment aimé, sont juste tièdes... Il n'y a d'ailleurs aucun avis mauvais non plus.

Vraiment dommage pour cette nouvelle d'être passée à côté de 1115 pour des raisons extérieures. Il y a fort à parier qu'elle est de qualité, pour avoir été choisie. Tu devrais pouvoir la recycler.

Pareil que Barla, je ne comprends pas ce qui est attendu et les retours ne m'aident. Au contraire, ils m'énervent. Non pas par ce que c'est un refus, mais parce que les avis sont contradictoires.
Par l'exemple, une fois j'ai eu d'un côté "bon texte SF qui connaît ses classiques" et de l'autre côté "le côté SF m'a complètement perdu " (euh... qu'est-ce que que tu fais là alors ?).
La dernière fois, d'un côté "j'aurai voulu plus d'explications" et de l'autre "les explications techniques étaient trop lourdes" GRRRRRRRRRRR ! Vous voulez quoi à la fin ?
Et le ponpon, le catéchisme littéraire : "nous vous vous rappelons que la nouvelle est un texte avec peu de personnages, des actions et une chute" LOL
Non. Une nouvelle est un texte court, c'est tout. Alors peut-être que dans l'imaginaire, c'est le cas. La nouvelle c'est "Terminator à l'école des sorciers" ou "Harry Potter contre les pieuvres de l'espace" avec 2 personnages, le héros et le méchant.
Et encore... il y a une nouvelle de Le Guin avec 10 personnages "L'histoire de Shobies" .
Mais lorsqu'on lit autre chose, des revues actuelles de nouvelles comme XYZ ou La Revue Saint Ambroise, il s'y trouve des nouvelles pas que d'action, mais aussi d'ambiance, sans forcément de chute. Ou des plus classiques, j'aime beaucoup "solid objects" de Virginia Woolf , où un jeune homme promis à un brillant avenir politique trouve un joli caillou sur la plage, et se désintéresse de tout, pour collectionner les bidules qu'il ramasse par terre... Ou encore, chez Doris Lessing, avez-vous remarqué comme le contre-héros laissé pour compte n'a pas droit à la parole ? Comme si le dialogue était égal au statut social.
Bref, il n'existe pas une seule manière, un format unique d'écrire des histoires courtes intéressantes.

Si ça peut vous rassurer (ou vous faire rire), voici ce que je viens de recevoir pour une nouvelle policière :

Message à l’auteur :
La construction de votre nouvelle est intéressante. Malheureusement, la chute est sans surprise ; il est évident que la compagne est la meurtrière. Narration agréable à lire, écriture efficace.
Malgré tout, je me pose une question : pourquoi  une prise de sang a été effectuée alors qu’aucun dépôt de plainte n’a été établi ? Mystère…

Message à l’auteur :
Bien que l’intrigue et la chute de la nouvelle se révèlent très classiques, le contenu est intéressant et bien écrit.

Message à l’auteur :
Merci pour cette nouvelle bien écrite avec une chute amusante, toutefois la succession d’interrogatoires est un peu longue.

Message à l’auteur :
Chère plume, Merci pour votre enquête « cimentée » rondement menée. La chute est un délice et la toute dernière phrase, succulente.

C'est compliqué de plaire à tout le monde !

La chute est-elle sans surprise ou amusante ?
La succession d’interrogatoires est-elle un peu longue ou l'enquête rondement menée ?
Bon, j'ai quand même rectifié l'histoire de la prise de sang.

Les nouvelles de la prix Nobel de littérature, Alice Munro (qui a eu le prix Nobel grâce à ça, d'ailleurs, puisqu'elle est exclusivement novelliste, il me semble) sont assez longues, lentes, une rythme de roman (et de roman contemplatif), des sortes de tranches de vie, avec un nombre de personnages variables, sans unité de temps et sans chute. On aime ou pas, mais ce sont bien des nouvelles... et on ne peut plus primées.

En fait, comme sur beaucoup de points, je trouve le monde SFFF finalement très fermé (c'est un comble) avec des cases très imperméables et des codes auto-imposés sous prétexte qu'il "faut faire comme ça" ou que "les lecteurs ne comprendront pas si..."

Après, pour AOC, c'est vraiment le manque d'homogénéité des réponses qui pose problème. Comment on peut en tirer quelque chose quand on entend tout et son contraire? (j'ai eu un truc du même genre que toi, Louise. L'un disant "rythme trop rapide" l'autre "trop lent". Une autre fois "rien n'amène la fin, renversement trop brutal" et un autre "trop classique, on devine la fin tout de suite". Et pas que chez AOC).
Il serait bon, je pense, qu'ils se concertent un brin avant d'envoyer leurs réponses. Juste pour la crédibilité.
C'est toutefois très bien qu'ils envoient des réponses, ça donne un aperçu du côté aléatoire des sélections. Il faut bien se dire que ça doit être pareil pour ceux qui ne donnent pas de réponses. Je préfère finalement quand c'est juste l'anthologiste qui choisit. c'est tout aussi aléatoire et subjectif qu'un jury multiple, mais il peut aller vers un truc original, différent, selon ses goûts sans qu'un autre juge ne bloque (ce qui a tendance à pousser vers le consensuel, donc moins original).
Et on peut aussi se dire que c'est pareil pour les romans (pas forcément encourageant, comme constat).

La plupart des nouvelles de Robert Silverberg n'ont pas de chute, elle se contente de raconter une "tranche de vie", c'est tout.
Il me semble que cette exigence de "chute" est très française, non ?
Pour le côté contradictoire des retours AOC, en ce qui me concerne, ils m'ont permis au début de comprendre que l'avis était profondément subjectif et qu'un refus ne signifie pas pour autant qu'une nouvelle n'est pas bonne. comme dit la chanson, c'est bon pour le moral et ça évite de s'avouer trop vite vaincu.
De même, quand trois avis sur quatre se rejoignent globalement, en bien comme en mal, on a tout de même un aperçu assez représentatif...

Au contraire, pour moi, le côté "chute" est très propre à l'imaginaire -fantastique surtout, au départ-, principalement anglo-saxon (Poe, tout ça).
La nouvelle SFFF étant peu développée en France, à part les petites anthos bien peu distribuées par rapport à d'autres littératures, je ne pense pas qu'on puisse les considérer comme représentative de ce qu'est la nouvelle dans notre pays.
Or, les ME d'imaginaire ont fortement tendance à "copier" les trucs venus d'outre-Atlantique, depuis les termes jusqu'aux catégories (la novella par exemple, qui n'existe pas en France... à part en SFFF. En littérature générale, c'est juste soit une longue nouvelle, soit un petit roman selon la façon dont c'est mené). La nouvelle classique de littérature générale n'a pas forcément de chute. Je dirais même qu'il est bien plus fréquent qu'elle n'en ait pas

Sindri a écrit:

Patrice a écrit:

Le dernier (69) m'a paru un peu moins bon, mais tous les autres ont été d'excellentes surprises.

Je viens de le terminer, et je l'ai trouvé très bon! Ce qui t'a peut-être fait tiquer, c'est l'absence de SF, vu que c'est ton dada.
La première nouvelle, celle de Caza, en est, mais même si j'aime bien le rythme d'écriture et l'idée de départ, je dois avouer que j'ai rien pigé à la fin.
La 2e de Phil Becker, j'ai adoré. J'avais déjà beaucoup aimé son Dieu d'os dans un précédent AOC, mais alors là, j'étais scotché. Ambiance sumérienne, des entités divines et angéliques qui poursuivent des buts artistiques... grosse grosse claque.
La 3e, j'ai moins accroché, mais j'ai apprécié quand même.
La dernière, je pense que c'est ce qu'on pourrait appeler de la "dark romance", genre dont l'évocation me hérisse le poil, et ben... j'ai été complètement charmé. L'écriture était très juste, pleine d'idées qui marchent et qui m'ont bien marqué.

Je recommande le 69    (on a droit à une blague nulle par mois, non?)

Hello,

Quelques semaines après, il me reste quelques bons souvenirs du 69 (j'aime aussi cet humour grivois)
il m'arrive de raconter à certains l'idée de satellites qui emportent les cendres de nos chers disparus (nouvelle de Caza, qui finit effectivement de manière vaporeuse).
Phil Becker (oui son Dieu d'os était génial) a créé une bonne nouvelle mais il y avait trop de choses à dire : plusieurs lieux, plusieurs histoires même. Je constate que je signale souvent qu'une nouvelle ferait un très bon roman tellement il y a eu de sujets évoqués ou tellement il y a de potentiel.
Est-ce le signe que l'auteur n'a pas assez 'verrouillé' son univers (ce qui expliquerait la frustration du lecteur mais n'est aucunement une règle) ? Est-ce ma perception pas assez ouverte (je dirais plutôt un ensemble qui n'a pas collé à 100% avec mon esprit).
Tout ça pour conclure que oui, c'est bien compliqué.
Je suis d'accord avec le fait qu'il n'y a aucune règle. Mais il faut que ça prenne et accroche au moins un public.

Impossible de plaire à tous, ça me semble être le propre d'un bon auteur, surtout dans l'imaginaire.

A bientôt

Patrice

Hello hello, est-ce que ceux qui ont participé à l'AT de Novembre ont reçu une réponse ?

J'ai échangé un mail avec Vivien hier : il est en retard pour les retours aux auteurs non sélectionnés, mais ça va arriver ;-)

Ah ! donc c'est une mauvaise nouvelle pour moi j'imagine..