Et les livres!

C'est quel livre?

ça s'appelle Fatum.

D'ailleurs, il y a déjà une critique sur babélio, et même si je serais quand même moins sévère dans la mienne, ça rejoint en partie ce que je pense (notamment le mode de pensée des personnages, trop moderne -bien sûr, ils sont anti-esclavage, la jeune fille est éduquée comme un garçon... Moi aussi, c'est l'époque, les guerres puniques, qui m'avait attirée surtout):

http://www.babelio.com/livres/Voilhes-Fatum-les-lauriers-sont-coupes/875716

C'est une bonne critique, on voit que la lectrice connaît son sujet (les romans historiques). Bon, ça casse un peu, mais tout est argumenté.. En tous cas ça ne donne pas envie de lire...

Craquage: j'ai acheté un livre ancien (bon, pas trop ancien quand même, 1735, mais il semblerait que je sois tombée par un heureux hasard sur une éditon originale. De l'avantage de s'intéresser au contenu et pas aux auteurs ou ouvrages connus: ça reste très abordable). ça faisait longtemps. Cest un roman critique, méconnu du grand public (voyage merveilleux du prince Fan-Férédin dans la Romancie), un roman "anti-roman" (ben oui, à l'époque, le roman, ce n'était pas pour les intellectuels, c'était un truc de femmes, avec tout ce que ça pouvait sous entendre).

je n'ai lu que l'épitre (une sorte de préface destinée à une personne en particulier), qui est déjà délicieux en lui-même. L'auteur s'y adresse à une dame qu'il ne momme pas, en lui disant qu'il sait combien elle aime et défend les romans et que lui déteste, qu'ils ont conversé souvent sur le sujet. Que, du coup, il a écrit ce livre pour lui prouver qu'elle a tort. Qu'il a essayé, plutôt que d'argumenter, d'écrire quelque chose de plaisant et que, de ce fait, lui qui déteste les romans, elle lui en a fait écrire un malgré lui ^^. Il sait qu'elle n'aime pas les compliments alors il fait exprès de lui adresser cet épitre où il sera naturel qu'il lui en fasse puisque ça lui est dédié... et puis en fait, non, il ne lui en fera pas. Il sait qu'il suffirait qu'il la nomme pour l'embêter, qu'il peut le faire, mais non, tout compte fait, car elle ne manquerait pas de se venger. Et il conclut "à dire le vrai, je ne vous hais pas assez pour acheter à mes propres dépens le plaisir de me venger."
J'adore le style de l'ancien régime. C'est excessif dans le vocabulaire, ça tourne en rond pour ne pas dire explicitement les choses, c'est tout en subtilité et en ironie, et ça fait de l'esprit tout le temps

J'attend avec curiosité de lire cette satire romancée du roman. Les mêmes travers qu'aujourd'hui seront-ils évoqués?

Long weekend oblige, j'ai pris quelques bd à ma bibliothèque et un roman de SFFF pour me détendre.

Les bd, c'est l'intégrale de la série Okko moins le dernier cycle.
Okko est un ronin, un samurai sans maître qui dans un japon médiéval de fantasy, l'empire du Pajan, chasse les fantômes avec son équipe composée d'un guerrier-démon honorable au masque d'Oni, un moine alcoolique qui utilise la magie des kamis, les esprits de la nature, et le jeune apprenti du moine, le narrateur de l'histoire et celui par qui commence l'intrigue du premier cycle.
Qui dit chasseur de fantômes dit esprits monstrueux, vampires asiatiques (les penagolans qui sont des têtes volantes et s'emparent des corps de leurs victimes) et autres kappas.
Mais vous y trouvez aussi de magnifiques duels, des automates de combats manipulé par des maîtres marionnettistes avec des fils de soie, et une situation politique d'une guerre qui rappelle le sengoku Jidai.
C'est très bien dessiné, et ça me rappelle mes parties de la Légende des cinq anneaux, univers de jdr japonisant remarquable. (l'auteur ne se cache pas de cette inspiration).
Si vous aimez les histoires de monstres, les samurai ou les films comme ceux de Kurosawa ou de Mamoru Hosada, je vous recommande chaudement cette petite série de fantasy en bd ;)

Le roman c'est La voie du Sabre, de Thomas Day. Auteur français connu pour ses adaptations de Sherlock Holmes et plusieurs fois primés de prix prestigieux, Thomas Day plonge son lecteur dans le japon de Miyamoto Musashi, maître d'armes du narrateur.
C'est clairement un ouvrage pour les adultes, sans complaisances aucune pour le Japon médiéval. Les puissants sont fourbes et cruels, les samurais sont des bêtes qui aiment tuer, brûler et piller, l'Empereur est un dragon et sa fille, objet de la quête du "héros", est décrite comme un varan au sexe capable d'engloutir un homme adulte.
C'est un vrai faux roman d'apprentissage, où le héros est en fait un monstre en puissance aveuglé par le pouvoir et ses envies de gloire. Il tue, il manipule, il domine les femmes qui ne sont pour lui que des trous permettant de combler son plaisir, sans rien apprendre d'autre que la voie du pouvoir et la corruption des corps et des âmes.
Le roman reste donc un ouvrage à ne pas mettre dans toutes les mains, mais il porte en lui une puissance poétique dans de très bons passages, et c'est une belle réappropriation de l'histoire de Musashi sur fond d'histoire d'amour, de vengeance et de tatouages magique. Conte onirique, la magie du roman de fantasy s'allie à une vision de l'histoire qui m'a rappelé des bds comme Samurai.

Sinon je lis une vie romancée de Toyotomi Hideyoshi par Shiba Ryotaro. J'avais apprécié celle sur Tokugawa Ieyasu, c'est une bonne introduction en français à l'histoire de personnages emblématiques de la période sengoku jidai, mais faut aimer le style un peu poussif et maniéré qui imite des histoires comme le Dit de Genji ou le Heike Monogatari.

Ah, j'avais adoré Okko ; très bon cycle de BD en effet (je crois qu'il me manque un ou deux tomes à lire du dernier cycle de la Terre, si je ne m'abuse). J'avais beaucoup aimé toutes les parties culturelles/croyances japonaises qui deviennent vraies avec l'aspect fantastique.
Les personnages sont aussi très travaillés et ambigus, et ça fait assez plaisir, sans compter le trait, comme tu dis, Asdel.

Personnellement, j'ai commencé il y a peu Bohème, de Matthieu Gaborit, un mélange de steampunk/post-apo du plus bel effet. Le prologue est tout bonnement génial, avec une entrée de plein pied dans ce côté sombre et post-apo aux côtés d'un régiment de hussards ; j'ai été happée.
Et puis toujours cette plume magnifique, à la fois concise et si parlante, qui dépeint une émotion ou un paysage en quelques mots, tellement l'auteur maîtrise son sujet.
Je n'en suis qu'à la moitié, mais je vous le recommande ^^

Je le relis Transperceneige, un standard, donc peu de risques de déception. Côté sourcebook, je lis histoire naturelle des animaux imaginaires et je recommande. Enfin, je vais me procurer le tome 7 de City-Hall et retrouver le détective Jules Vernes et son acolyte Arthur Conan Doyle, dans un Steam-Punk endiablé  . Beaucoup de Fun, et un médium, le manga que je ne connais pas très bien.

+1 Pour Okko. Je ne suis pas très calé en BD, mais la série m'avait été offerte par mes soeurs pour un anniversaire, et j'avais trouvé que c'était une fameuse réussite.

En ce moment, je suis au milieu de 2 séries : La Terre Mourante de Jack Vance, et la série de Maitre Li et Boeuf numéro dix de Barry Hughart (premier tome :La magnifiscience des oiseaux)

La Terre Mourante a un certain age (premier tome en 1950), et je trouve que ça se sent. Ce sont 4 tomes de nouvelles, plus ou moins regroupées autour d'une histoire centrale. L'univers envoie du bois à priori : des millions d'année dans le futur, le Soleil est rouge et faible et sur le point de mourir, la magie est devenue une réalité, et la Terre est vieille et peu peuplée. L'univers est super baroque, avec des trouvailles très originales, mais je trouve que le présupposé de départ n'est pas assez exploité, c'est surtout un prétexte pour un univers de sword & sorcery avec un tout petit peu de SF sur certains nouvelles. Le côté vieillot ressort surtout au travers de certains aspects qui sont vraiment traités à la légère : développement de personnage, cohérence globale de l'univers et de l'intrigue.

Au final, un cocktail entre univers un peu pulp (pour les persos en cartons à qui arrivent des aventures improbables), un niveau de langue finalement assez élevé (dico obligatoire en VO), et quand même pas mal de pépites en matière de trouvailles originales. Pour moi, pas une révélation mais une curiosité plutôt sympa.

Accessoirement, pour les historiens, c'est dans le premier tome qu'est inventé le système de magie de Donjons et Dragons : le mage ne peut retenir dans sa tête qu'un nombre limité de sorts, au risque de devenir fou.

La Magnificence des Oiseaux , c'est une tuerie. Je crois comprendre que l'auteur n'est pas très connu parce qu'il n'a écrit que 3 livres, dans le même univers, pour lequel il a été super bien accueilli (Prix World Fantasy pour le premier tome) , avant de s'arrêter pour passer à autre chose. Il existe en VF, je l'ai déjà offert à ma soeur.

L'univers est une version fantasy de la Chine ancienne (IXème siècle) : les lieux y sont (Xian, Beijing, le Yangtze...), mais magie, superstition et mythe sont réels, et on est dans une sorte de caricature rigolote de la culture chinoise, avec pleins de clins d’œil aux clichés occidentaux sur la Chine, notamment. "An ancient China that never was" dit le sous-titre. C'est sacrément imaginatif, le rythme est échevelé, et le ton est juste parfaitement maitrisé : humour sans tomber dans la farce absolue, passages tendres à souhait alternant avec des méchants du cruauté boufonne (et là encore, particulièrement imaginative). Les héros sont à croquer : un vieux sage chinois avec "un léger défaut de caractère", c'est à dire cynique et truand à souhait, et son assistant un bon gars de la campagne tombé en mauvaise compagnie.

Chaudement recommandé, donc, surtout que je vois que certains ont l'air d'aimer les univers orientalisant... JE suis dans le deuxième tome, là et on repart sur les même bases. A noter, ce n'est pas une trilogie, mais une série d'aventures indépendantes dans le même univers avec les même héros.

Aaaah, mais carrément, ça a l'air bien sympa cet univers sinisant ! Merci de l'info, je le note, tiens !

Tiens en parlant Jack Vance, je viens de lire Tschaï. 4 tomes regroupés qui se suivent. On parcourt une planète, y rencontrant tour à tour de nombreux peuples très variés et originaux. La lecture est aisée et rapide. Par contre les personnages manquent cruellement de profondeur. Clairement, ils sont là uniquement pour montrer le monde dans lequel ils évoluent. Même les péripéties du héros ne sont pas si palpitantes d'autant qu'il réussit un peu trop facilement à passer outre les obstacles qu'il croise sur sa route... Quant aux rares personnages féminins... hum... c'est écrit fin des années 60 quoi...

Là je commence Le cycle des Griots célestes de Pierre Bordage. Je n'en suis qu'au tout début mais j'aime assez l'écriture et les petites touches poétiques. Par contre ça pleut des morts !

Je note ta recommandation, Vivien. Le petit résumé est alléchant et j'aime assez les tomes indépendants. Les séries longues m'ennuient de plus en plus.

Elanor a écrit:

Tiens en parlant Jack Vance, je viens de lire Tschaï. 4 tomes regroupés qui se suivent. On parcourt une planète, y rencontrant tour à tour de nombreux peuples très variés et originaux. La lecture est aisée et rapide. Par contre les personnages manquent cruellement de profondeur. Clairement, ils sont là uniquement pour montrer le monde dans lequel ils évoluent. Même les péripéties du héros ne sont pas si palpitantes d'autant qu'il réussit un peu trop facilement à passer outre les obstacles qu'il croise sur sa route... Quant aux rares personnages féminins... hum... c'est écrit fin des années 60 quoi...

Voilà, pareil, intéressant que tuais la même impression sur une autre série. En lisant des critiques, j'avais cru comprendre que c'était un peu sa marque de fabrique : les mondes originaux et plutôt marrant... Malheureusement avec des histoires et des perso un peu légers.

Les séries longues m'ennuient de plus en plus.

J'ai fait un syndrome de Stockholm en lisant la Roue du Temps, de Robert Jordan.

(Regarde à gauche, Regarde à droite... Hmm, difficile à dire s'il y a un fan de Robert Jordan dans le coin. Se lance quand même)

Parce que bon, hein, La Roue du Temps, ça part un peu en banane, quand même. Les 3 ou 4 premiers tomes sont pas mal (sauf le premier qui est au bord du plagiat du Seigneur des Annneaux), mais après ça s'enlise à mort dans des méandres d'histoires secondaires... C'est horrible à dire, mais la meilleure chose que l'auteur a pu faire pour sauver sa série, c'est décéder. La série a été reprise par Brandon Sanderson qui te l'a désembourbée comme il a pu pour finalement arriver à une conclusion décente.

Ca fait 14 tomes. En anglais, les gros tomes, parce qu'en français c'est 28. J'ai lu les 14 tomes, bien, bien, houla, bien au-delà du moment où il aurait fallu se dire qu'il fallait poser ça et passer à autre chose. Mais plus t'avance, plus tu as l'impression que tu vas perdre ton investissement... Je ne pouvais tellement plus voir certains personnages que j'avais pris résolument le partie de l'axe des ténèbres, et j'étais un peu déçu de les voir perdre, à la fin.

Remarque, on peut dire que ça été une lecture fondatrice, pour moi, mine de rien. j'ai tellement été traumatisé que j'ai décidé de me mettre à lire des nouvelles .

Ah ah je ne l'ai pas lu mais j'ai un ami qui est fan ! Effectivement c’est le nombre de tomes qui m'a rebuté pour l'instant. L'idéal aurait été de les prendre en anglais mais ça me demande une certaine motivation. Cela me rend aussi plus ardue l'immersion dans l'histoire (le temps peut-être au cerveau de décrypter l'information qui en devient moins immédiate ?)

Moi mon dégout a été clairement l'assassin royal. Ou comment rallonger un cycle de 7 autres tomes qui servent à rien et où il ne se passe rien avec un héros que définitivement je ne supporte pas. Bien sûr c’est subjectif, mais quand même...
Pareil pour le Trône de Fer que je trouvais très intéressant au début mais qui s'essouffle largement au bout de quelques tomes. Je n’ai même pas lu les derniers (que j'ai pourtant).

On peut vouloir approfondir un univers, continuer à faire vivre des personnages... Des tomes séparés permettent cela (ou même des trilogies voir quadrilogies, je suis pas sectaire!). A un moment il faut savoir mettre un point final avant qu'il n'y ait plus de sève. (Ou sinon on se retrouve avec une fin digne d'un Lanfeust des étoiles...)

Oui, La roue du temps, ça part carrément en banane, j'aime bien l'expression. A vrai dire je me suis arrêté assez vite, avant la fin du tome 2. S'il est une chose que je déteste c'est quand l'auteur s'imagine créer du suspens en faisant talonner ses héros par des ennemis qui semblent le traquer à chaque pas qu'il fait, sans aucune raison. Ce genre de tension artificielle ne fait que camoufler les lacunes de l'auteur en matière de scénario et cela sonne terriblement creux.

@SmilingOwl

Pour défendre un peu la Roue du Temps, si tu t'es arrêté au tome 2, tu as raté le pire, mais tu as aussi raté le meilleur. Le premier bouquin (les deux premiers en français) est faible : il y a de gros problèmes de rythme, avec effectivement des héros qui se font courser pendant des centaines de pages sans qu'il ne se passe grand chose, avant transfert TGV vers le lieu de conclusion de l'histoire quand Jordan se rend compte que ça fait 600 pages qu'il y est et qu'il faudrait conclure. Ça et le début qui par certains aspect a l'air d'avoir été décalqué à l'arrache depuis le Seigneur des Anneaux.

Honnêtement, du tome 3 au tome 8, mettons, c'est plutôt pas mal. L'histoire avance, les personnnages progressent, le Monde prend de la profondeur et de l'originalité. C'est ensuite que ça s'enlise : les intrigues secondaires se multiplient et ralentissent le rythme à mort : moins d'une centaine de pages sur 700 pour faire progresser l'intrigue principale sur un tome, c'est léger. A partir du tome 12, je ne suis plus capable de dire, même grossièrement, dans quel tome se passe tel ou tel élément d'intrigue. Pas bon signe... Autour du tome 20, on ne voit juste plus comment l'auteur va s'en tirer. Brandon Sanderson a fait un boulot admirable pour conclure tout ça, alors que ce n'était pas sa série, à partir du tome 23.

Le truc, c'est que je ne peux même pas conseiller d'y aller, pour prendre la sortie au moment où ça n'est plus intéressant. Il n'y pas d'arcs, de trilogie interne, de saisons... Juste 28 tomes d'une histoire qui finit par ne plus ressembler à rien.

Je suis une grande fan de la Roue du Temps, c'est l'un des deux cycles qui m'a fait plonger dans la fantasy (l'autre étant la Belgariade). Mais j'avoue qu'il y a pas mal de défauts, en particulier les longueurs. Ceci dit, je trouve que c'est aussi ce qui fait son charme, mais je comprends ceux qui n'ont pas aimé le voyage^^ Par contre, les innombrables intrigues secondaires sont pour moi une qualité, pas un défaut. Chacun ses goûts, comme on dit.

Par contre, je n'ai pas aimé l4assassin Royal et les Aventuriers de la Mer. Pas aimé les personnages ni le style, qui m'ont rebutée, mais j'ai trouvé que les idées étaient intéressantes.

Sinon, Elbakin a sorti un podcast sur la fantasy française, que je n'ai pas encore écouté.
http://www.elbakin.net/fantasy/news/Emissions/24492-Podcast-Elbakinnet-n61-:-la-fantasy-francaise

En soi, les intrigues supplémentaires ne me posent pas de problèmes, au contraire même ! Mais à deux conditions:
- Que chaque intrigue avance à un rythme décent. Et c'est mathématique, quand les intrigues se multiplient, elles ralentissent en se faisant de la place l'une pour l'autre. Et chaque ligne devient de moins en moins fluide, puisque l'auteur se sent obligé de glisser des rappels sur une histoire qu'il n'a plus traité depuis 300 pages...
- Que les intrigues s'entrecroisent, ou au moins convergent à un rythme décent, c'est à dire, au moins à l'échelle d'un tome. Sinon j'ai l'impression de lire plusieurs romans hachés menus et mélangés ensemble.

La Belgariade, c'est un amour de jeunesse. Je me souviens de l'avoir dévoré ado, et que ça a joué un rôle fondamental pour ma prise d'intérêt pour la fantasy. Je ne suis pas sûr que ce serait une bonne idée de le relire aujourd'hui: certains cotés un peu dérivatifs, et un peu simplistes m'agaceraient aujourd'hui, je pense.

Concernant la Belgariade, je continue à le relire régulièrement sans jamais me lasser. C'est vrai que l'intrigue est simpliste, et les personnages stéréotypés, mais c'est c'est qui fait son intérêt et son charme :) Après, je suis consciente que je les relis très probablement avec le filtre de la nostalgie, mais bon...

Qu'importe les filtres, pourquoi on aime, l'important reste le plaisir, lui seul compte. ;)

Lectures de noël bien entamées, et déjà finies pour certaines, un petit retour par ici s'impose.

Gorn : bd de fantasy française, le héros éponyme est un chevalier traîtreusement assassiné qui revient sous forme de fantôme chercher à se venger. C'est de la fantasy classique, le dessin me rappelle pas mal les illustrations des années 80-90. On a des orques, des elfes et des nains. C'est bourré d'humour potache et les 4 premiers tomes que j'ai pu lire narrent la malheureuse histoire d'amour de Gorn avec dame Eliette.
La fin du tome 4 laisse envisager des querelles divines, et une montée en puissance des affaires. Entre tragicomédie et récit épique ça se laisse lire, mais j'ai trouvé ça moins fun que Donjons dans un registre un peu similaire, à voire la suite.

Le Conseil des Troubles de Frédéric H. Fajardie. J'avais été emballé par les Foulards Rouges, cherchant à renouveler l'expérience, je suis tombé sur ce nouveau tome de Fajardie qui nous plonge dans la France des guerres de la Ligue d'Augsbourg. Louis XIV est vieux et décrépi, la noblesse a perdu son panache et ne reste que quelques rares dignes héros comme le personnage principal, le Duc Tancrède de Bamberg. Chef des opérations spéciales, un escadron de Dragons d'élite, ce dernier se ballade entre deux amours, des assassins terribles et le conseil des troubles, résidus des ordres chevaleresques de l'Eglise. Comme pour les Foulards Rouges, on passe d'une aventure à l'autre, sans temps morts ni même le temps de reprendre son souffle. Ce qui donne de fait une impression d'esquisse de l'univers, surtout quant aux complots terrestres s'ajoutent l'ésotérisme et le fait que le héros descend d'une lignée trèèèèèèèès anciennes aux pouvoirs surprenants. On flirte avec la SFFF, et ce que je reproche, c'est de ne pas avoir choisi vraiment dans quel registre place l'oeuvre. Romance, livre historique, cape et d'épée plus part de fantastique ésotérique se mêlent pour donner une oeuvre qui se lit vite, mais à mon avis ne restera pas dans ma mémoire. C'est brouillon et simpliste, même s'il y a de très bonnes scènes comme le siège des Dragons enfermés dans un manoir et encerclés par un régiment Espagnol.
L'auteur a fait mieux à mon sens.

Point d'inversion, la Saga de l'Empire Skollien tome 1 : bon là on a affaire à un space opera qui relève de la hard science. L'auteur étant physicienne de métier, l'ouvrage est touffu et bourré de références aux sciences, et faut s'accrocher parfois. Sinon j'ai beaucoup aimé les personnages principaux, dont une héroïne pilote de vaisseaux spatiaux pas piquée des hannetons. Les deux empires rivaux sont cools, et les pouvoirs psys des personnages et la réflexions sur leurs psyché très intéressante. Certes l'héroïne est une empathe, foudre de guerre bardée de technologie, mais elle reste aussi entière, voire hypersensible. Ce traitement donne un début de saga accrocheur qui s'appuie sur des poncifs comme la guerre entre les Empires, la mort, l'amour, mais reste très agréable à lire dans sa traduction française.

Un petit dernier pour la route, et qui sort un peu des livres classiques vu que c'est un jeu de rôles : Insectopia. C'est du post-apo med-fan où tout l'univers, comme le nom l'indique, est régenté par des insectes évolués. C'est le croisement entre les Fourmis et la fantasy, avec des intres (les insectes), capables de parler, fabriquer des armes mais aussi utiliser des pouvoirs psychiques.
Les thèmes majeurs abordés sont la religion, avec la guerre entre animistes et culte des Anciens Dieux, mais aussi l'écologie, la guerre et la réflexion sur la société. Certes on joue des insectes, mais ces derniers sont à la fois très humanisés, tout en gardant un mode de pensée purement insectoïde par l'usage des phéromones.
Je pense que c'est un défi à faire jouer en tant que maître du jeu, mais je trouve l'univers génial et les illustrations sublimes, surtout pour un jeu amateur. Je sais pas si le ferais jouer, mais ça me rappelle mes lectures émues de Werber quand j'étais petit et puis ça me donne pleins d'idées que j'avais en jachère dans un coin de mon univers personnel. Bref, une bonne lecture :)

Vivien a écrit:

En soi, les intrigues supplémentaires ne me posent pas de problèmes, au contraire même ! Mais à deux conditions:
- Que chaque intrigue avance à un rythme décent. Et c'est mathématique, quand les intrigues se multiplient, elles ralentissent en se faisant de la place l'une pour l'autre. Et chaque ligne devient de moins en moins fluide, puisque l'auteur se sent obligé de glisser des rappels sur une histoire qu'il n'a plus traité depuis 300 pages...
- Que les intrigues s'entrecroisent, ou au moins convergent à un rythme décent, c'est à dire, au moins à l'échelle d'un tome. Sinon j'ai l'impression de lire plusieurs romans hachés menus et mélangés ensemble.

Tiens, justement je viens de finir un roman avec plusieurs sous-intrigues (disons une sous-intrigue principale et une très secondaire), c'est un policier de Fred Vargas. Trop bien! J'adore le commissaire Adamsberg. Chez Fred Vargas, les intrigues secondaires ne sont jamais ennuyeuses, elles rajoutent de la vie à son univers et rendent les personnages encore plus attachants. Mais il est vrai que si l'on recherche un max de tension narrative, il n'y a rien de plus efficace que l'intrigue linéaire.

Fred Vargas a une vraie qualité pour faire vivre ses personnages, tous plus originaux et attachants les uns que les autres. Du coup, en effet, les intrigues secondaires ne gênent en rien.

Alors j'ai voulu emprunter ce livre histoire de me mettre en tête une chronologie et voir un petit peu les peuples et civilisations qui ont évolué: qu'elles soient contemporaines et/où successives.
Alors c'est un bon livre d'introduction à l'histoire du monde. D'ailleurs, je ne parlerais même pas d'introduction à l'histoire du monde, mais plutôt d'un résumé d'une introduction à l'histoire du monde. Forcément, comment peut on avoir la prétention de faire une introduction à l'histoire du monde en 400 pages ?

Mais malheureusement, cet ouvrage est loin, très loin d'être une référence historique et comporte énormément d'erreur. Mais surtout des jugements parfois malvenus selon moi. Les auteurs y mettent de leur propre jugements sur les  événements successifs ou sur les religions pratiquées: par exemple Charlemagne est présenté comme un barbare et les Mérovingiens sont rejeté eux aussi au rang de barbares.
Cependant, les auteurs ne sont pas historiens.

Mais malheureusement, les deux auteurs, au lieu de faire une histoire du monde; font plutôt l'histoire de l'occident.
L'histoire de l'Afrique et de l'Asie du sud-est sont quasi-inexistante... dans un ouvrage traitant de l'histoire du monde. L'Afrique se résume à l'Égypte ancienne, Carthage, les provinces romaines en Afrique, l'esclavage et les périodes coloniales.
La Chine, le Japon, l'Inde et les traites négrières sont résumés à quelques lignes.

C'est un ouvrage à éviter si l'on veut réellement avoir une vraie introduction à l'histoire du monde. Cependant, tout n'est pas vraiment à jeter: les parties sur les périodes préhistoriques et antique jusqu'à la Grèce sont intéressantes... même si l'on peut noter que l'auteur est un fan de la Grèce classique. De plus, les chapitres sont courts( pas plus d'une dizaine de page à chaque fois).
On voit aussi une place IMMENSE de la religion. Ce qui est normal après tout.
On note sur tout l'ouvrage, une mise en avant du monde de l'Art et de la Culture. Parfois même, trop car des chapitres entiers y sont consacré alors que cela aurait pu être quelque paragraphe parsemé dans les chapitres.

Bonjour,

J'ai enfin comblé une lacune de ma culture medfan adolescente : J'ai lu l'épée de cristal.
J'aime assez lire des références "cultes" en dehors de leur période phare. C'est un moyen d'en apprécier le parfum loin des encensoirs !
Au sujet de l'épée de cristal, je dois dire que le style est très orienté jeunesse mais que l'intrigue reste savoureuse et riche. En suite, le besoin de dessiner des femmes dénudées aux poitrines triomphantes dans les derniers tomes, sent un peu l'artifice marketing. En tous cas, celui de le l'époque...

Cela dit, je recommande !

Pour pas polluer le topic d'Ambre et répondre à SmilingOwl

SmilingOwl a écrit:

Oui, j'ai bien aimé la trilogie, le troisième un peu moins sauf la fin qui explique la genèse. D'ailleurs, d'où vient le terme bit-lit? C'est la littérature de la morsure? Ah ah! Ça rime aussi!

C'est ça, littéralement c'est la littérature de la morsure, tout comme chick-lit est la littérature des poulettes.

Anne Rice a relancé le goût pour les histoires de vampires et loup-garous, puis y'a eu une explosion du marché avec Twilight, La Communauté du Sud et autres Anita Blake, d'om la nécessité de différencier avec le fantastique classique.
En gros c'est de la littérature de vampire, avec quelques mystères à dévoiler, et une énorme part d'érotisme et de fantasme autour.

Dans la trilogie tu mets aussi La Reine des damnés ?

J'aime bien aussi les chroniques des vampires, surtout avec Pandora qui est une romaine à tendance féministe.
Par contre j'ai essayé le dernier...Bah j'ai pas pu :(

En cherchant le titre des tout premiers romans de SF que j'ai lus, je suis tombé sur une œuvre qui, je pense, devrait en intéresser au moins un sur le fofo (suivez mon regard): Le chat venu du futur, de Michel et Dany Jeury!
Synopsis: Très intelligent, télépathe, et... rose, voici Groseille, un chat exceptionnel. Il n'est autre qu'un agent secret venu du XXXème siècle mener une enquête capitale pour l'avenir de la civilisation chat...
Cette enquête aurait-elle à voir avec les deux chiens de la famille ?
Louise, la petite fille de la maison, se le demande... Sa curiosité lui vaut de drôles d'aventures spatio-temporelles qui la mèneront dans le Grand Réseau Virtuel...



Se pourrait-il que Groseille soit parmi nous...?