Et les livres!

En tout cas, cette collection a de jolies couvertures, Marc. C'est vraiment du format novella ou plutôt roman court? 
Si ça se positionne surtout sur l'écriture, ça peut me plaire, on ne sait jamais (encore que si le résultat est vide… ce que tu sembles vouloir dire).

Pour ma part, entre la beta en court et mes écrits, pas recommencé de lecture de roman. Je me suis refais le lecture du manga Gunnm (je relis rarement les romans, par contre les bd ou tous leurs formats, si), poussée par la sortie du film Alita (que je ne verrai pas puisque je ne vais pas au cinéma). La première lecture m'avait déçue, mais face à tant d'enthousiasme de tant de monde, j'espérais y trouver plus en seconde lecture et… non… pareil. Je n'apprécie guère le personnage, les sauts dans le temps sont trop rapides, d'autres arcs que je trouve peu intéressants s'étendent, et la fin… Personnellement, j'ai beau y réfléchir sous toutes les coutures, je n'arrive pas à comprendre ce qui peut le rendre si culte. 
Parfois je n'aime pas mais je comprends, là non (ça se laisse lire, je ne déteste pas non plus, sans plus).

Ah, je l'ai lu, moi, l'Espace d'un an. Je ne te spoilerai pas le dénouement final, mais comme toi, je suis tout le temps restée à côté de l'histoire, même si j'ai trouvé les personnages attachants et l'univers riche et intéressant. J'ai bien aimé, disons, mais pas au point de vouloir acheter et lire la suite. Elle est finaliste du Hugo, cette année, d'ailleurs (avec un autre cycle ? je ne sais pas)

MarcS, dans la collection Une heure lumière, je te conseille sans hésiter la novella de Ken Liu, L'Homme qui mit fin à l'histoire. C'est vraiment de la bonne SF - l'histoire en question est terrible, et rejoint des préoccupation politiques et humaines bien réelles.
J'ai lu aussi Cookie Monsters de Vernor Vinge, parce que j'avais beaucoup aimé son roman Un feu sur l'abîme et cette idée de singularité technologique. À mon goût, c'était amusant, sans plus.
Et là, j'ai sur ma PAL Helstrid, de Christian Léourier, je vous dirai ce que j'en pense quand je l'aurai lu.

Sinon, chez Albin Michel Imaginaire, j'ai lu récemment la traduction française de Les Étoiles sont légion, de Kameron Hurley. Hé bien, j'étais vraiment scotchée. L'histoire en soi n'est pas une nouveauté, mais  j'ai été happée (horrifiée et émerveillée) par cet univers complètement barré, organique, viscéral, dont l'esthétique m'a fait penser à un mélange de Existenz et Alien. Il n'y a pas d'hommes dans l'intrigue, zero, que pouet. Que des femmes, qui s'aiment et s'entretuent comme des mecs   . Ça vaut le détour, je pense ;)

Sinon, je suis dans la lecture de Comment parler à un Alien, dans la collection Parallaxe chez le Bélial. J'aime beaucoup ce concept, et le bouquin est très amusant. C'est une initiation sympa à la linguistique, avec un aperçu de ce qui s'est fait en linguistique fiction et la présentation des concepts fondamentaux dans cette discipline.

Je viens de commencer Spartacus, chef de guerre, de Yann le Bohec. Ce n'est as un roman, pas même une biographie romancée. C'est vraiment un essai, écrit comme tel. l'auteur de veut factuel et objectif même s'il doit souvent s'appuyer sur des hypothèses, manquant de documentation pour pouvoir affirmer.
Enfin, je n'en suis qu'au début, mais j'apprécie la remise en contexte de la politique romaine et de la place de l'esclavage. on est clairement dans la démythification, et ça fait du bien de lire parfois des choses comme ça. C'est clair que l'objectif n'est pas de faire des effets de style, mais après tout, ce n'est pas le but.
J'ai vu que le même auteur avait écrit un livre sur l'Afrique romaine. Je l'achèterai peut-être, ça peut être intéressant. Qui sait, en prime, ça pourrait me donner des idées qui changent un peu ^^.

Yann le Bohec est vraiment un très grand historien. En poche je te recommande aussi sa relecture des guerres puniques et son histoire militaire de Rome, source d'inspiration sans fin ^^.

Je ne suis pas très Antiquité même si j'ai des bases, je connais mieux les médiévistes. Donc je ne connaissais pas même s'il n'est pas impossible que j'aie pu lire des articles s'il en a écrit (je suppose que oui), mais j'accroche bien. Donc oui, j'en lirai sans doute d'autres ^^

Hello!

Un petit article du point Pop, qui met en avant 3 romans de fantasy francophone :

https://www.lepoint.fr/pop-culture/livres/trois-auteurs-de-fantasy-francaise-a-suivre-de-pres-17-05-2019-2313225_2945.php

N'étant pas trop lectrice de Fantasy, je ne saurais vous donner un avis personnel, mais la présentation donne envie... :)

Patrick K. Dewdney j'ai pas eu le temps de le lire parce qu'il est jamais là. Il vient de remporter le grand prix de l'imaginaire et j'ai eu que des bonnes critiques même s'il est parti pour un cycle bien long et bien épais (600 pages le tome).

Isabelle Bauthian son cycle a de bonnes critiques même si j'ai trouvé le manque de descriptions rédhibitoires dans le tome 1. Grish-Mère est vraiment sympa et globalement y'a de bonnes idées pour faire rire un peu.

La trilogie de Cerutti c'est mon gros coup de coeur de cette liste. On est en plein moyen-âge français, mais avec des elfes et un bestiaire de fantasy classique au milieu. C'est tordu, compliqué, et franchement le personnage principal mérite son surnom de Bâtard. J'aime moins la partie enquête au 19ème siècle du descendant du personnage principal, donc je ne vois pas l'utilité dans le premier tome, prend trop de place dans le second et il me faut mettre la main sur le 3 pour dire ce que j'en pense finalement ^^.

Isabelle Bauthian j'ai essayé Anasterry qui était survendu et encensé par les critiques et la déception à été cruelle : c'est très très mauvais.
Très mal écrit, l'auteur n'a aucun style et est plein de lourdeurs ; peu original et construit avec faiblesse  n'arrivant pas à capturé l’intérêt du lecteur.

J'achève la lecture de l'intégrale des nouvelles de Richard Matheson.
Je suis un grand fan de la quatrième dimension et je me suis lancée dans cette lecture parce qu'il avait écrit bon nombre d'épisodes.
Mais j'avoue être un peu déçu : de très bonnes choses au début des années 50, puis de plus en plus de nouvelles qui s'achèvent un peu abruptement, sans vraiment de chute. Parfois j'ai envie de conclure "tout ça pour ça ?".
Il a ensuite produit quelques romans désormais classiques, mais comme il l'écrit lui-même dans la postface, l'envie d'écrire des nouvelles s'est tarie pendant près de vingt ans.
Pour résumé, des situations intéressants, le charme des années 50 que j'apprécie, mais je suis resté huit fois sur dix sur ma faim...

A comme Alone, de Thomas Geha.
Un solitaire (un alone, quoi) arpente la France post-apocalypse, en faisant gaffe aux communautés de fanatiques, aux mutants, et avec comme horizon retrouver Grise, la femme qui l'a protégé, lui a tout enseigné - et accessoirement, l'a déniaisé.
De la littérature ouvertement populaire, nerveuse, bien construite, en hommage direct à l'Autoroute sauvage de Gilles Thomas. La gouaille du héros-narrateur est un poil forcée à mon goût et l'univers est superficiel, mais rien à dire, on ne s'ennuie pas une seconde.

Thomas Geha, ce n'est pas l'éditeur des éditions Leha ? Ou je mélange tout ...?

Moi je pensais qu'il était un auteur Rivière blanche/Critic et puis c'est tout (et déjà pas mal).
Du coup, petite enquête. Ah ben dis donc, voici ce que dit Wiki:  "En 2010, il crée, avec son frère Mikaël, sa maison d'édition, les éditions Ad Astra."  Il a bien une double casquette depuis quelque temps, bien vu Plume!


Edit: ah ben, une autre mini-enquête m'apprend qu'Ad astra a fermé ses portes en 2018...

Dernière édition par Marc S. le Mar 4 Juin 2019 - 23:06, édité 1 fois

Hum Thomas Geha c'est pas Ad Astra ? Ses derniers romans il les a publié chez Critic (un hommage à la sword and sorcery, plutôt chouette pour qui aime les rusés barbares et les bourrins magiciens à la Fritz Leiber ou Robert Howard). Il a un style nerveux et percutant de ce que j'ai lu de lui (le Sabre de Sang et Des Sorciers et des Hommes) mais clairement je rejoins l'avis de Marc sur le côté superficiel de l'univers, qui de toute façon est clairement affirmé comme n'étant pas le principal intérêt (même si pour des Sorciers et des hommes les royaumes des différentes nouvelles sont sympas ^^).

Leha c'est Moci leur principal éditeur de mémoire de discussion avec une collègue.

J'ai trouvé en numérique un gros recueil de pas mal d'œuvres de H.G. Wells. J'en avais déjà lu plusieurs, mais après tout, c'était l'occasion.
Je l'ai donc commencé (par l'Île du Dr Moreau et la Machine à explorer le temps) et… que ça a vieilli. ça ne m'avait pas frappé quand j'avais lu la Guerre des Mondes, mais c'est une lecture qui date. Qui date vraiment ^^'.

Là, l'écriture est plaisante, la façon de mener et structurer l'histoire dans son époque. Les idées de base bonnes bien sûr, mais la vision des choses a fort évolué. C'est sans doute le côté SF qui fait ça, parce que pour les livres plus sociaux (et pourtant, c'est de la SF prospective, donc il y a un côté étude sociale, normalement), je n'ai jamais eu cette impression. En lisant Zola, je ne me suis jamais dit: "c'est complètement dépassé", au contraire, on remarque, je trouve, les nombreux points communs avec aujourd'hui. Alors que là… C'est drôle, parce que les thèmes, eux, sont encore très actuels.
Je suppose que c'est idéologique (la façon de traiter l'homme comme de nature différente et supérieure au reste, par exemple). Et en lisant, je passe mon temps à me dire: "tiens, aujourd'hui, on appuierait certainement plus sur cet aspect, sur ce passage, le personnage douterait à tel moment et pas à tel autre, on développerait cette interrogation pas prise en compte ici.
Et puis, mais je trouve cet aspect récurrent dans les œuvres d'imaginaire de cette époque (particulièrement anglo-saxonnes, j'ai l'impression), les personnages ont une sorte de naïveté surprenante, et le narrateur, plus spectateur qu'acteur quoiqu'il ait soi-disant vécu l'histoire, fort peu creusé.

ça reste une lecture agréable, ne serait-ce que pour les descriptions plaisantes et le rythme tranquille qui permet de découvrir le monde proposé autrement que dans l'action.

Ce que tu me dis me fait penser que l'effet de distanciation s'est déplacé du conformisme présent au conformisme passé.

Dans la science fiction, il y a souvent une différence entre le futur et le présent qui interroge ce présent.

Là, l'effet se produit sur la vision passé du présent qui ne correspond plus au présent actuel.

La question qu'on peut donc se poser: est-ce toujours une œuvre de science fiction ?

C'était la minute craquage de Gnucki

oui mais non, parce que ce n'est pas une vision passée du futur de ce passé qui est le présent actuel, mais une vision passée du futur qui est tellement éloigné qu'il est aussi le futur du présent   

Mais c'est plutôt la considération des choses et les idées que le futur concret qui est en décalage. Lui serait éventuellement possible, mais son interprétation est particulière.

Je me demande si ce n'est pas précisément ce décalage qui donne le goût particulier du steampunk : une sorte d'anticipation "dépassée".

Mais le steampunk, c'est du "faux" dépassé. ça reste vu avec nos yeux de maintenant, en imaginant une SF rétro-futuriste. 
En tout cas, ce n'est pas du tout la même ambiance. Il y a un tout: le style suranné (là encore, c'est étrange, d'autres auteurs/ genres plus anciens ne me font pas cet effet. Je les trouve anciens, mais pas surannés, justement), la construction du récit, les idées… Mais je pense qu'il y a un truc propre à cet auteur, notamment dans sa vision de ce qui fait un être humain.

Il fallait quand même que je lise "Le problème à trois corps" de Liu Cixin, le seul auteur non anglophone, à ma connaissance, récompensé par le prix Hugo.

Ouf, j'en ai terminé. Effectivement il ne faut PAS lire la quatrième de couverture qui dévoile tout.
Que ce fut pénible ! J'aime la hard science en SF, mais là c'est l'overdose. L'histoire avance à un rythme d'une lenteur lancinante. Les personnages sont bien ternes, à part le commissaire de police caricatural mais marrant. Les nombreuses séquences dans un jeu qui fait le lien avec l'intrigue sont soûlantes.
J'ai bien aimé en revanche les références sur l'histoire de la Chine.
Ce qui m'a scandalisé dans cette affaire, est que l'on arrive à la fin en état de frustration absolue. Tout ce qui aurait pu faire le sel de l'histoire est reporté au tome suivant(peut-être), le premier opus n'étant qu'une interminable exposition.
Bref, les boules (chinoises).

00rt a écrit:

Bref, les boules (chinoises).

J'ai également produit un effort surhumain pour trouver un espace-temps me permettant de lire ce best-seller de la SF, encensé, porté aux nues.
Hé bien, j'en suis tombé... des nues.
Comme toi, j'ai noté le côté exposition du premier tome, un faux rythme qui est peut-être spécifique à la littérature chinoise (je ne suis pas spécialiste) et surtout (surtout!!) le côté hard sf cité est plutôt un côté hard sf de pacotille. On prend une théorie et, arrivé au point où on est encore en terra incognita, on s'en donne à cœur joie en mode tout est possible. Même si c'est un mécanisme de base en SF, je le trouve là un chouilla trop énorme (et je ne suis pas spécialiste) pour fonctionner d'autant que tout le récit repose dessus.
A voir si les suites sont au-dessus (d'ici quelques années que je retrouve une nouvelle fenêtre de tir de lecture).

Sinon, lecture du Journal d'un AssaSynth de Martha Wells, tome 1, novella (court donc rapide à lire) multiprimée (Locus, Hugo, etc...).
Efficace, sympathique, je lirais la suite avec plaisir.
Mais assez convenu (une entité androïde optimisée pour le combat qui s'interroge sur son humanité, une mission d'exploration assez banale, un monde SF classique) ce qui interroge sur la pluie de récompenses qu'elle a fait tomber dans son escarcelle. Une bonne série B.

Alucool a écrit:

Sinon, lecture du Journal d'un AssaSynth de Martha Wells, tome 1, novella (court donc rapide à lire) multiprimée (Locus, Hugo, etc...).
Efficace, sympathique, je lirais la suite avec plaisir.
Mais assez convenu (une entité androïde optimisée pour le combat qui s'interroge sur son humanité, une mission d'exploration assez banale, un monde SF classique) ce qui interroge sur la pluie de récompenses qu'elle a fait tomber dans son escarcelle. Une bonne série B.

Bonjour Alucool,
Me sens un peu moins seul en ce qui concerne Liu Cixin J'ai trouvé Assasynth, je te dirai ce que j'en pense. Perso, je ne m'interroge plus sur les prix littéraires. Entre les copinages, la hype, et les petits arrangements, on finit par se retrouver avec les mêmes aberrations que les prix en littérature blanche. Je lis malgré tout certains bouquins qui sortent du lot médiatiquement, c'est une erreur !
Une bonne série B, dis-tu...

00rt a écrit:

Une bonne série B, dis-tu...

Disons qu'on va pas se froisser un neurone ici . Lecture pop-corn, rapide, quelques grosses ficelles, mais bon...
(A la différence du Gambit du Renard de Yoon Ha Lee dont j'ai tenté le début comme ça, sans préparation, en mode manque de sommeil. J'ai frôlé le claquage synaptique. Le début demande un investissement que mon corps n'était plus en mesure de produire, j'attendrai des vacances . )

Alors moi, pour égayer la compagnie et sponsoriser une copine (qui est sans doute ma pire et meilleure relectrice aussi ), je vous recommande très chaudement son premier roman, qui est plus une novela : "L'homme qui n'aimait plus les chats" d'Isabelle Aupy, publié aux éditions du Panseur - toute nouvelle ME dont le directeur est une connaissance de Scribay. Ce bouquin est le premier publié par la ME, mais les suivants sont aussi d'une facture qui sort de l'ordinaire. En plus d'être un objet au design qui donne envie de lire, le texte est un pur délice.
Voici le lien pour vous faire une idée : https://www.babelio.com/livres/Aupy-Lhomme-qui-naimait-plus-les-chats/1133979

Il y a de l'Orwell là-dedans, mais à la sauce bretonne, et ça déchire Une lecture très rafraîchissante, intellectuellement parlant. Pour ne pas trop vous spoiler, ça raconte l'histoire d'une île sur laquelle tous les chats disparaissent du jour au lendemain, sans qu'on sache pourquoi. Et quand les habitants demandent à l'administration de la métropole de leur venir en aide, la solution trouvée par les bureaucrates est pour le moins surprenante...

Je viens de finir Chevauche-brumes de Thibaud Latil-Nicolas.
Je vais être honnête: je n'ai pas accroché, ni aux trajectoires des personnages, ni à l'écriture, ni à la résolution des problèmes posés dans l'intrigue. J'ai été sensible à quelques morceaux de bravoure, à la feinte de ce que représente la brume, et je trouve les interventions de l'auteur, ici comme ailleurs, très intéressantes. Mais la rencontre ne s'est pas faite avec le roman, peut-être parce que j'en attendais trop, ça arrive...

Un peu la même chose que toi marc. J'ai eu l'impression de passer à côté.
Je n'ai pas compris les changements de point de vue, entre la première personne pour Saléon et la troisième pour deux bons tiers du roman.
La langue est belle, et les scènes de combat haletante. Mais les rebondissements ne m'ont pas convaincu tout comme la magie, même si celle-ci est expliquée petit à petit.
Peut-être aussi trop de personnages esquissés qui n'amènent pas grand chose finalement (je pense aux amazones).

Lecture du moment "Mémoires d'Outre-Mort". Un roman de vampire qui joue sur les codes classiques de ceux-ci. on est à New York dans les années 70. Point de vampire qui brillent au soleil ou de beaux gosses à pectoraux saillants, mais la crasse et les odeurs du métro.
Un peu de temps (trop ?) pour que l'intrigue se mette en place, et un personnage principal, éternel adolescent, qui plaira ou non.
Mais ce n'est pas un mauvais moment que j'ai passé dans ce roman.

Sinon je vais (enfin ?) attaquer le Livre des Martyrs. Mais avec la rentrée littéraire je vais mourir le temps d'avoir lu les 10 tomes xD